B - Flandriens

Découvrez les peintres flamands (belges ou néerlandais) et leurs oeuvres dans mes collections philatéliques :

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1 - Le Moyen Age

B - Primitifs Flamands

Les primitifs flamands sont, selon une expression apparue au XIXᵉ siècle, les peintres actifs dans les anciens Pays-Bas méridionaux aux XVᵉ et XVIᵉ siècles, dans les villes florissantes de Flandres, de Brabant, du Hainaut : Bruges, Gand, Tournai, Bruxelles et Anvers.

Cette période d'intense activité artistique débute approximativement avec les carrières de Robert Campin(Tournai) et de Jan Van Eyck et se poursuit au moins jusqu'à la mort de Gérard David en 1523 voire jusqu'à la mort de Pieter Brueghel l'Ancien en 1569.

Les plus célèbres d'entre eux étaient Jan Van Eyck, Hans Memling et Gérard David (Bruges), Rogier Van der Weyden (Roger de la Pasture, de son vrai nom) et Robert Campin (Tournai), Dieric Bouts (Louvain),Juste de Gand (Urbino), Hugo Van der Goes (Gand), Jean Provost (Mons), Henry Blès (Dinant), Joachim Patenier (Dinant, actif à Anvers), Jérôme Bosch (Bois-le-Duc) et Pieter Brueghel l'Ancien (Anvers et Bruxelles). Ces artistes ont réalisé d'importantes avancées dans la représentation de la nature et dans l'illusionnisme de la représentation. Leurs œuvres présentent souvent une iconographie complexe. Les sujets traités sont soit des scènes religieuses ou des portraits, soit plus rarement des peintures narratives et des sujets mythologiques. Les œuvres de cette période sont le plus souvent peintes sur bois, soit sur un panneau unique, soit sur plusieurs panneaux composant un retable plus complexe : un triptyque ou un polyptyque.


2 - La Renaissance

Le terme de renaissance flamande est une expression historiographique qui désigne une période de production artistique de la période de la Renaissance dans le territoire des Pays-Bas méridionaux. La période débute en 1500 et se termine en 1584. Les artistes, qui s’étendent des maniéristes anversois et de Jérôme Bosch au début du siècle jusqu’aux maniéristes du Nord tardifs tels Hendrik Goltzius et Joachim Wtewael à l’autre extrémité du siècle, créent en se basant à la fois sur les récentes innovations de la peinture italienne et sur les traditions locales issues des primitifs flamands. Anvers est alors le plus important centre artistique de la région. De nombreux artistes travaillent au service des diverses cours européennes, y compris Bosch, dont les images peintes fantastiques ont marqué l’Histoire de l'art. Jan Mabuse, Maarten van Heemskerck et Frans Floris ont joué un rôle central dans l’adoption des modèles italiens pour mieux les incorporer dans leur propre langage artistique. Les peintres flamands et hollandais ont aussi joué un rôle marquant dans l’apparition de nouveaux sujets picturaux comme la peinture de paysages et la peinture de genre. Joachim Patinier, par exemple, joue un rôle important dans le développement de la peinture paysagère, quand Pieter Brueghel l'Ancien et Pieter Aertsen s’illustrent surtout dans la peinture de genre.

L'art du portrait, favorisé par l'essor du commerce et la richesse qu'il apporte dans des villes alors très prospères comme Bruges puis Anvers, se développe avec des peintres comme Jan van Hemessen, Catharina van Hemessen, Pieter Pourbus et son fils Frans Pourbus l'Ancien, puis Antonis Mor.


3 - Le Baroque

À la suite du Siège d'Anvers (1585), les Provinces du Sud des Pays-Bas — les Flandres — restent sous domination espagnole et sont séparées de la république néerlandaise indépendante. Bien que beaucoup d'artistes fuient les guerres de religion et déménagent des Pays-Bas méridionaux vers les Provinces-Unies, les peintures flamandes baroques se multiplient, en particulier grâce à l'École d'Anvers, et au xviie siècle sous Rubens, Antoine van Dyck et Jacob Jordaens.

L’art baroque prend naissance à la fin du 16e siècle dans un contexte de conflits religieux. L’apparition du protestantisme à partir du 15e siècle, mais surtout au 16e siècle, avait porté atteinte au monopole spirituel de l’Eglise catholique sur l’ensemble de l’Occident. A cette Réforme protestante succédera une Contre-Réforme catholique visant à faire reculer l’influence protestante. La stratégie de la Contre-Réforme avait été définie lors du concile de Trente (1545-1563), assemblée d’évêques catholiques disposant du pouvoir de faire évoluer les règles régissant cette église et cette croyance. Le concile avait particulièrement insisté sur le rôle de propagande religieuse de la peinture et de la sculpture. Les artistes doivent produire des œuvres représentant les différents épisodes bibliques et capables de susciter un renouveau de ferveur religieuse.

Qu’il s’agisse d’architecture ou de peinture, l’art baroque est dans un premier temps déterminé par les commandes passées par l’Eglise catholique. Les ordres religieux font construire ou embellir les églises et couvents. Les riches prélats décorent leurs demeures. Les monarques catholiques et l’aristocratie vont ensuite prendre le relais.

Quelles sont les caractéristiques de cette peinture qui naît de la propagande religieuse ? Il s’agit de marquer les esprits, en particulier les esprits simples. Une lourde ornementation en architecture, des couleurs luxuriantes, des jeux d’ombres et de lumières, une accentuation du mouvement, l’expression intense des sentiments en peinture permettront d’accomplir la mission régénératrice. Au demeurant, l’incitation religieuse initiale n’empêchera pas les artistes d’exprimer leur subjectivité. Par rapport au maniérisme, qui le précède, le baroque est un réalisme qui n’hésite pas à choquer par des scènes violentes (Artemisia Gentileschi, Judith décapitant Holopherne, 1611-12) ou à mettre en évidence les détails de l’anatomie (la musculature du Christ, par exemple : Rubens, L’élévation de la Croix, 1610).


4 - Le Réalisme néerlandais

Bien que la peinture néerlandaise de l'âge d'or soit contemporaine de la peinture baroque flamande, et partage plusieurs de ses caractéristiques, elle est en grande partie dépourvue de l'idéalisation et de l'amour de la splendeur typiques de l'art baroque, qui inclut la peinture flamande de Pierre Paul Rubens, Antoine van Dyck et Jacob Jordaens. La plupart des œuvres néerlandaises de cette période se situent dans le prolongement de la tradition réaliste héritée de l'art primitif flamand. Un signe distinctif de cette période est la prolifération de divers genres picturaux, la majorité des artistes se spécialisant dans un genre en particulier. La période se situant entre la fin des années 1620 et l'invasion française de 1672 est considérée comme étant le cœur de l'âge d'or de la peinture néerlandaise.

L'un des traits marquants de cette période, comparée à la période précédente, est le faible nombre de peintures religieuses. En effet, le calvinisme néerlandais interdit les peintures religieuses dans les églises et, bien que les sujets bibliques soient tolérés au sein des édifices privés, très peu sont réalisés. Les autres genres traditionnels que sont la peinture d'histoire et le portrait sont présents, mais l'âge d'or néerlandais est surtout remarquable pour sa très grande variété dans les autres genres, eux-mêmes subdivisés en de nombreuses catégories spécifiques, telles que les scènes de la vie paysanne, les vues urbaines, les paysages avec des animaux, les scènes de batailles maritimes, et des natures mortes de différents types. Le développement de la plupart de ces genres de peintures a été influencé de façon décisive par les artistes néerlandais du xviie siècle.

La théorie de la hiérarchie des genres dans la peinture, par laquelle certains types de peintures sont considérés comme plus prestigieux que d'autres, a conduit un certain nombre de peintres à vouloir produire des peintures d'histoire. Toutefois, ces peintures étaient les plus difficiles à vendre, même Rembrandt en a fait l'expérience.

Les réalistes hollandais ont utilisé une forme de réalisme détaillé qui dérive du 15ème siècle Peinture flamande – notamment d’œuvres de Jan van Eyck(1390-1441), comme le profane " Le portrait d’Arnolfini "(1434). En outre, certains réalistes ont été influencés par le naturalisme de Caravage (1571-1610). Dans la composition de leurs huiles, les peintres hollandais ont démontré une parfaite maîtrise des perspective linéaire , comme illustré dans les travaux de Samuel van Hoogstraten (1627-78), tel que "A View Down a Corridor" (1662, Dyrham Park, Royaume-Uni).

Une autre caractéristique importante de la peinture réaliste néerlandaise concerne la représentation de la lumière, caractéristique traitée différemment par différents artistes. Rembrandt, par exemple, a été fortement influencé par le clair-obscur et ténébrisme popularisé parCaravagisme (environ 1600-50). Vermeer, en revanche, s’intéressait à l’effet de la lumière naturelle et de la lumière réfléchie, des reflets scintillants sur les vaisseaux métalliques ou des murs blanchis à la chaux. Contrairement à l’utilisation dramatique de la lumière et des ombres par Rembrandt, le traitement de la lumière de Vermeer prend un vernis presque nacré – un effet qu’il obtient par une méthode connue sous le nom de "pointillé", dans laquelle des couches de peinture granuleuse sont appliquées pour donner un effet transparent.


5 - L'Impressionnisme


Le Cercle des XX, à l’instar des artistes français du Salon des refusés, se réunit pour la première fois à la fin de l’année 1883 à la taverne Guillaume, à Bruxelles, en réaction aux règles édictées par les défenseurs de l’académisme. Ce groupe de vingt artistes, dont Théo Van Rysselberghe, James Ensor et Guillaume Van Strydonck, instaure une démarche originale : chaque membre peut à ce salon exposer librement, sans jury ni comité d’accrochage, jusqu’à six œuvres et inviter un artiste belge ou étranger. Octave Maus, critique d’art, devient la cheville ouvrière de ce groupe et se charge de promouvoir ces artistes « modernes » dans sa revue L’Art moderne. Outre les peintres déjà évoqués, on peut citer Georges Lemmen, Henry Van de Velde, et Toorop.

En 1904, à l’instigation du peintre Émile Claus, une partie des impressionnistes belges se présente sous une nouvelle bannière, celle de Vie et Lumière, qui rassemble et défend ceux qu’on appelle désormais les « luministes ».

7 - Le Modernisme

Henri Evenepoel est le plus français des peintres belges, proche de Toulouse-Lautrec, élève de Gustave Moreau et, à ses débuts, admirateur de Manet, très marqué par la peinture de Goya et de Vélazquez. Sa courte carrière (il est mort à 27ans) le situe entre impressionnisme et fauvisme .

George Hendrik Breitner , « Peintre du Peuple», connaît bien Van Gogh. D’abord dans la lignée de l’Ecole de la Haye, il s’en éloigne pour adopter une technique plus libre, souvent proche de celle d’Ensor. Ses peintures « sont de pures émotions faites couleur ».

Léon Spilliaert est le principal représentant du symbolisme tardif en Belgique.

L’expressionnisme flamand n’apparaît qu’après la guerre. Il naît du « Deuxième groupe de Laethem Saint-Martin » (1905-1914), de tendance néo-impressionniste dans le sillage du luminisme de Claus, regroupant Gustave et Léon de Smet, Frits Van den Berghe, Constant Permeke.

René Magritte et Paul Delvaux sont les deux principaux surréalistes belges.

Connu pour ses tableaux géométriques, Piet Mondrian est un peintre néerlandais qui a participé à la naissance de l'art moderne. Kees Van Dongen est un artiste peintre Néerlandais du XXième siècle, avant gardiste, et figure majeur du mouvement Fauvisme.