C - Italiens Rococo

Le Rococo

Sur le plan politique, l'empire d'Autriche remplace l'Espagne comme puissance hégémonique en Italie.

Dans cette Italie morcelée, souffrant d’une crise à la fois politique et économique, Rome reste la capitale artistique mais c'est surtout à Venise que développe un nouveau courant pictural, le style rococo apparu en France vers la fin du xviie siècle et qui se propage dans toute l'Europe pour arriver en Italie au début du xviiie siècle vers 1730 avant de laisser progressivement sa place au néoclassicisme vers 1760.

La peinture rococo se caractérise par des compositions qui représente l'amour, les femmes, des fêtes galantes, voire des scènes érotiques, avec des motifs fantaisistes, exotiques, des fleurs, des jardins… Elle illustre une forme de désinvolture et de frivolité en vogue à cette époque. Les artistes utilisent des couleurs brillantes et pastels et des formes incurvées.

Si le style rococo s'est assez largement diffusé en Italie, Venise est le centre de ce mouvement avec l'école vénitienne et des peintres comme Giambattista Tiepolo qui réalise des fresques monumentales, des scènes pleines de fantaisies pour lesquelles il emploie des tonalités claires et vives, à l'opposé du clair-obscur du style baroque. Il influence de nombreux peintres italiens comme Sebastiano Ricci, Gian Battista Piazzetta, Pietro Longhi, Rosalba Carriera ou Antonio Balestra.

Par ailleurs, toujours à Venise, les peintres Canaletto, Bellotto et Francesco Guardi se spécialisent dans la peinture de paysages urbains ayant donné le nom à un style, le védutisme. Dans le reste de la péninsule, à Florence notamment, la peinture rococo est représentée par Giovanni Camillo Sagrestani et Giovanni Domenico Ferretti. En Italie du sud, des peintres de l'école napolitaine se consacrent à ce nouveau style comme Francesco Solimena,Gaspare Traversi et Francesco de Mura dont le style conduit au néoclassicisme. En Toscane et à Rome, la peinture est plus attachée au style baroque, mais certains artistes s'intéressent de près au rococo comme Pompeo Batoni, Andrea Casali, Francesco Trevisani ou Carlo Maratta.

Giambattista Tiepolo

Peintre et graveur italien, Tiepolo est surtout connu pour les nombreuses fresques qu’il réalisa dans des églises ou palais, non seulement à Venise, sa ville natale, mais aussi à Bergame, Udine, Madrid et Würzburg. Il est considéré comme l’un des plus grands peintres du 18e siècle vénitien.

Giovanni Battista Tiepolo ou Giambattista Tiepolo, né à Venise le 5 mars 1696 et mort à Madrid le 27 mars 1770, est un peintre et graveur italien. Il a travaillé dans plusieurs grandes cours européennes, fait caractéristique de la circulation des artistes dans l'Europe des Lumières.


Sebastiano Ricci

En étudiant les écoles bolonaises et vénitiennes, Ricci a créé son propre style unique, caractérisé par des couleurs vives, des couleurs claires, un caractère décoratif de la composition.

Sebastiano Ricci est un peintre italien baroque de la fin du XVIIᵉ et du début du XVIIIᵉ siècle, formé à Venise qui travailla dans de nombreuses villes d’Italie, mais aussi à Londres, aux Pays-Bas et à Paris.

Sebastiano Ricci est né à Belluno (le baptême du bébé a eu lieu le 1er août 1659), fils d'Adriana et Livio Ricci. En 1671, Ricci fut envoyé étudier dans l'atelier de Federico Silver, l'un des peintres les moins connus de Venise. Puis les mentors de jeunes apprentis sont devenus les artistes vénitiens Sebastiano Mazzoni et Federigo, Cervelli. Sebastiano Ricci était l'un des artistes vénitiens les plus remarquables du XVIIIe siècle, l'ancêtre du style rococo italien, de la peinture amusante et décorative, qui depuis le début du XVIIIe siècle, grâce à la créativité des artistes italiens et français, s'est répandu à travers l'Europe.

Fils Adreani et Livio Ricci est né à Belluno, baptisé le 1er août 1659. À partir de 1671, il a étudié à Venise auprès d'artistes peu connus. Selon l'un, était son professeur Sebastiano Mazzoni, de l'autre - Federico Cervelli (disciple de Luca Giordano). En 1678, accusé de tentative d'empoisonnement, des femmes qui tombèrent enceintes de lui, Ricci fut emprisonné. Libéré à la demande d'un des membres de la famille Pisani. Il a ensuite épousé la mère de cet enfant.

Après sa libération Ricci est allé à Bologne, et son éducation a continué sous la direction de Gian Giuseppe del Sole, la direction d'un artiste décorateur, qui était sous l'influence de la manière de Véronèse.

Il rencontre le pape Paul III, le roi François Ier et l'empereur Charles V

Son client était le duc de Parme, Farnèse Ranuccio II. En 1686, Ricci a créé en son nom "Lamentation du Christ" pour l'église Nuovo, Capucino. En 1687 — 1688, il réalise une série de tableaux avec des scènes de la vie du pape Paul III pour le palais de la duchesse Farnèse à Plaisance.

En 1688, Ricci, laissant sa femme et sa fille à Bologne, s'enfuit à Turin avec la fille du peintre Giovanni Francesco Peruzzini Magdalena. Ritchie a été de nouveau emprisonné, il a été menacé de la peine de mort, mais grâce au duc de Ranuccio, il a échappé à la punition. Il engagea Richie comme peintre de cour et vécut au Palais Farnèse à Rome. L'artiste commandé par le duc de a copié (1692-1694) la fresque du Vatican du " Couronnement de Charlemagne " de Raphaël pour le roi Louis XIV. La mort du duc de Ranuccio en décembre 1694 oblige le peintre à quitter Rome, il s'installe à Milan. Ici jusqu'en novembre 1695 travaillait sur une peinture de la chapelle de l'église de San Bernardino dei morti. A Milan, Ricci se familiarise avec les peintures d'Alessandro Magnasco. Le contenu tragique de l'œuvre magnasco n'a pas affecté les compositions lumineuses et gaies adhérentes, caractérisait les histoires bibliques de manière profane, mais Ricci a pris sa manière expressive de performance, un coup de pinceau énergique caractéristique. En 1698, Ricci rentre à Venise et quitte de temps en temps le territoire de la République pour remplir une autre commande prestigieuse. Cette période marqua un sérieux coup de coeur pour les œuvres de Richie de Véronèse. Certaines de ses œuvres créées à cette époque rappellent les compositions ambitieuses à plusieurs figures et la peinture brillante de l'un des principaux artistes vénitiens de la seconde moitié du XVIe siècle.

Dans les années 1706-1707 à Florence, Ricci a réalisé deux œuvres majeures : certains chercheurs de la créativité de l'artiste qu'ils considéraient comme l'apogée de sa carrière. Ricci a créé une grande série de fresques sur des sujets mythologiques et des allégories dans le Palazzo Marucelli-fenzi et a collaboré avec l'artiste Giuseppe Tonelli sur la décoration des salles du Palazzo Pitti ("Vénus et Adonis"). Les fresques du Palazzo Pitti par rapport aux œuvres précédentes de Richard sont de couleur et de luminosité plus vives. Ce travail a apporté la gloire européenne à Richie.

En 1712, Sebastiano Ricci, accompagné de son neveu et élève Marco, arrive à Londres. Ensemble, ils ont créé une série de huit peintures sur des histoires mythologiques pour Lord Burlington. Sur ordre du comte de Portland, Ricci a peint la chapelle du duc de Chandos dans les canons du palais (cette œuvre n'a pas survécu). Après un séjour de quatre ans en Angleterre, Richard s'installe à Paris.

Le 18 mai 1718 pour son œuvre "Le triomphe de la sagesse sur l'ignorance" de Sebastiano Ricci est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture.

Gian Battista Piazzetta

Giovanni Battista Piazzetta est un peintre qui n'a pas connu un grand succès de son vivant. ... Ses peintures réligieuses manifestent également l'influence d'un autre peintre de l'école bolonaise, le Guerchin.Giambattista Piazzetta, né à Venise le 13 février 1683 et mort dans la même ville le 29 avril 1754 est un peintre italien de l'école vénitienne.

Après un premier apprentissage à l'atelier de son père Giacomo Piazzetta, sculpteur et graveur sur bois, ilpasse, à l'atelier du peintre Antonio Molinari en 1697. Crédité du courant naturaliste vénitien de la fin du XVIIs siècle, avec Antonio Molinari et Antonio Zanchi, il étudie aussi la peinture bolonaise de Giuseppe Maria Crespi, du clair-obscur au chaud luminisme. ce qui lui permet,revenant à Venise vers 1710, de rejoindre le nouveau goût chromatique. Vers 1711, il s'inscrit à la guilde des peintres. Sa notoriété, qui maintenant avait dépassé les frontièresvénitiennes, atteint son sommet en 1727 quand il est élu membre de l’Accademia Clementina de Bologne. En reconnaissance de ses mérites et de ses qualités didactiques reconnues, il est nommé vers 1750 directeurde l'école du Nu de l'Académie vénitienne, fondée par le Sénat la même année. Domenico Maggiotto (1713-1794) fut son élève et collaborateur. Il meurt le 29 avril 1754 dans sa maison au ponte dei Saloni a San Gregorio.

Antonio Balestra


Rosalba Carriera

Rosalba Giovanna Carriera est une peintre vénitienne du mouvement rococo qui lança la mode du pastel en France lors de son passage à Paris en 1720.

Rosalba Giovanna Carriera, née le 7 octobre 1675 à Chioggia, morte à Venise le 15 avril 1757, a été l’une des premières miniaturistes européennes.

Rosalba Carriera est née dans un milieu modeste. Sa mère, dentellière, apprit ce métier à sa fille. A dix-huit ans, Rosalba était donc dentellière quand elle rencontra un peintre français, Jean Stève, qui l’initia à la peinture de miniatures. La miniature est une petite surface d’ivoire sur laquelle est réalisé un portrait. La miniature sert à orner des accessoires ou des bijoux : tabatière, bracelet, bague, carnet de bal, etc.

La mode du tabac se développant, Rosalba Carriera crée des miniatures sur tabatières qui connaissent un grand succès auprès des riches voyageurs venant visiter la Cité des Doges dans le cadre de leur Grand Tour. Sa célébrité de miniaturiste passe les frontières et, au début du 18e siècle, elle reçoit des commandes royales. Ainsi, en 1709, le roi du Danemark Frédéric IV lui commande une série de douze miniatures.

Dans sa jeunesse, Rosalba Carriera avait également fréquenté l’atelier du peintre Giuseppe Diamantini (1621-1705) et acquis un savoir-faire plus large que la miniature. Peu à peu, elle se spécialise dans le portrait au pastel, technique peu répandue à l’époque. Ses portraits au pastel, légers, vaporeux, sont immédiatement appréciés et les touristes étrangers affluent pour obtenir un portrait de sa main. Elle réalise à cette époque plusieurs portraits de souverains : Maximilien II de Bavière, Frédéric IV du Danemark.

En 1715, Pierre Crozat (1661-1741), un financier et marchand d’art français, lui rend visite. Cinq ans plus tard, en 1720, il l’invite à Paris. Dans une lettre datée du 20 janvier 1720, Pierre Crozat fait part de toute son admiration à Rosalba Carriera :

« En vérité, je ne saurais trop vous dire combien est grande l’estime que je porte à votre talent et à votre rare mérite. Soit dit sans me fâcher avec nos braves peintres, même les plus distingués, vous leur êtes supérieure ; et si vous vous étiez appliquée à exécuter en grand, vous auriez marché de pair avec les premiers des temps passés. Combien je serai heureux de vous avoir pour hôte. C’est ce dont je veux vous convaincre malgré toute votre modestie. »

De tels éloges ne pouvaient que convaincre. Rosalba, sa mère et sa sœur Angela font le voyage à Paris et sont logées dans l’Hôtel de Pierre Crozat, rue Richelieu. Le séjour à Paris dure dix-huit mois au cours desquels l’activité de Rosalba est particulièrement intense. Elle est sollicitée par la famille royale et l’aristocratie pour la réalisation de portraits au pastel devenus très à la mode. Elle reçoit de constantes visites à l’hôtel de Crozat et doit répondre à quantité d’invitations. Sa sœur Giovanna lui sert d’assistante pour la réalisation des centaines des portraits qui lui sont commandés. Son beau-frère, le peintre Antonio Pellegrini (1675-1741) séjourne également à Paris et peut lui venir en aide.

Rosalba Carriera prend contact avec le milieu artistique parisien et rencontre les peintres les plus célèbres du moment, en particulier Antoine Coypel (1661-1722), Hyacinthe Rigaud (1659-1743) et Antoine Watteau (1684-1721) dont elle fera le portrait. L'influence de Rosalba Carriera sur Maurice Quentin de la Tour (1704-1788), le grand pastelliste français de 18e siècle est incontestable. Celui-ci était en effet en apprentissage chez Claude Dupouch pendant le séjour de l’artiste vénitienne et se spécialisera dans le pastel dans la décennie 1720-1730.

Rosalba Carriera sera admise à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris après son retour à Venise en 1722.

L’aura artistique de la pastelliste ne fera que croître après son voyage à Paris. Toute l’aristocratie européenne la convie. En 1723, elle séjourne à Modène pour réaliser des portraits de la famille d’Este. La cour d’Autriche l’invite à Vienne en 1730 où elle fera le portrait de plusieurs membres de la famille impériale.

Rosalba Carriera devint aveugle à la fin de sa vie. Sa vision s’affaiblissant, elle subit en 1749 une opération de la cataracte. Mais les techniques de l’époque ne permettaient pas d’amélioration durable et, après un court répit, la cécité devint complète. Elle meurt à Venise le 15 avril 1757, à l’âge de 82 ans, en ayant survécu à tous les membres de sa famille.

Rosalba Carriera eut une influence importante au début du 18e siècle dans le domaine du portrait. Elle sut capter l’évolution du goût dans l’aristocratie de l’époque vers plus de légèreté. Le portrait solennel ayant pour fonction de témoigner de la puissance et de la richesse du modèle, qui domine jusqu’au 17e siècle, laisse désormais place à l’exploration des personnalités et de la psychologie individuelle. L’individu supplante déjà dans le domaine artistique la famille, la fonction, le rang.

L’œuvre de Rosalba Carriera comporte deux aspects : les miniatures et les portraits au pastel, dont environ 150 sont conservés à la Gemäldegalerie de Dresde. Il reste peu de choses de ses miniatures, dispersées dans les familles. Mais ses portraits constituent le prélude aux développements futurs du rococo en France. D’abord par le style fait de légèreté et de spontanéité : Rosalba Carriera saisit une dominante du modèle, qu’elle transcrit directement au pastel sur le support, sans dessin préalable. Cette rapidité d’exécution est un gage d’authenticité. Mais l’artiste sait également qu’il faut flatter le commanditaire pour obtenir son approbation et ses portraits constituent sans aucun doute une idéalisation des personnages représentés. Les portraits de Jean-Marc Nattier, puis ceux de Jean-Baptiste Greuze ne se conçoivent pas sans l’engouement suscité en France en 1720-21 par Rosalba Carriera. La parenté paraît évidente entre la Jeune fille tenant une couronne de laurier (1720) de Carriera, Pauline Félicité de Mailly-Nesle (1740) de Nattier et Le chapeau blanc (1780) de Greuze.

Rosalba Carriera eut également un rôle déterminant dans la promotion du pastel. Il n’était utilisé que pour réaliser un dessin préalable à l’exécution d’un tableau à l’huile. Il acquiert désormais ses lettres de noblesse et devient une technique ayant ses spécialistes, comme le français Maurice Quentin de La Tour au 18e siècle.

Rosalba Carriera peignait ce qui enchantait l’aristocratie du siècle des Lumières. Ce faisant, elle a laissé une galerie de portraits particulièrement précieux pour les historiens, tant pour l’image des modèles que comme témoignage du goût d’un monde aujourd’hui disparu.

Pietro Longhi

Il a peint plusieurs tableaux représentant la vie quotidienne (scènes réalistes) à Venise, dont Le Rhinocéros et Le Ridotto. Ses personnages sont souvent vêtus de la bauta.

Pietro Falca, dit Pietro Longhi, né à Venise le 5 novembre 1701 où il est mort le 8 mai 1785, est un peintre vénitien. Il est surtout célèbre pour ses tableaux représentant la vie quotidienne de l'aristocratie vénitienne au XVIIIᵉ siècle.

Fils du fondeur d’argent Alessandro Falca et d’Antonia, son premier maître fut Antonio Balestra. C’est en 1732 qu’il prend le nom de Longhi. Il épouse Catarina Maria Rizzi, avec qui il aura 11 enfants dont 7 mourront en bas âge. L’un d’entre eux, Alessandro, fera en 1762 un livre intitulé Sommaires des vies des peintres d’histoire vénitiens les plus célèbres de ce siècle et deviendra portraitiste.

C’est à Bologne qu’il apprend à faire des fresques avec Giuseppe Maria Crespi, mais ce n’est pas son style. Il commence des portraits vénitiens. Il adore les gravures de Giovanni Battista Remondini ou du Français Joseph Flipart.

Ses gravures satiriques et ses peintures de la société furent très populaires. Mode Longhi expression de Giancarlo Sestieri en 1988 (Storia dell’arte in Italia).

De 1737 à 1773, il fait partie de la Corporation des peintres Vénitiens.

Il meurt après dix jours de maladie en 1785.

Francesco Guardi

Francesco Guardi est aujourd’hui l’un des plus célèbres védutistes du 18e siècle, mais sa consécration par les historiens de l’art ne date que du 20e siècle. Il était auparavant considéré comme l’un des représentants de la famille Guardi, ayant pour chef de file Gian Antonio, le frère aîné de Francesco. Cette reconnaissance tardive résulte probablement du style particulier de Francesco Guardi, très éloigné de la précision géométrique de Canaletto, dont pourtant il s’inspira.

Francesco Guardi né à Venise le 5 octobre 1712 et décédé à Venise le 1er janvier 1793 est un peintre vénitien du XVIII e siècle. Il est considéré, avec Canaletto et Bellotto, comme l'un des représentants les plus significatifs du védutisme italien (ou peinture de paysages urbains).

Francesco Guardi fut un peintre vénitien, né dans une famille vouée à la peinture, très célèbre pour ses "vedute", un genre à l'intérieur de la peinture de paysages. Domenico Guardi (1678-1716), son père, transmit le talent artistique aux trois fils: Francesco, Niccolò e Gian Antonio. Francesco n'a connu une rénommée de caractère individuelle qu'au XXe siècle, ayant été toujours considéré un simple représentants de l'atélier de famille. Il a été écrit, à propos des peintres de la famille Guardi, qu'ils peuvent être considérés les derniers de l'école vénitien, dans sa forme classique.

Francesco Guardi fut élève de Michele Marieschi à partir de 1735. Il peignit sa première œuvre documentée à Vigo di Fassa, près de Trento. Au cours de son apprentissage auprès de Marieschi, il travailla aussi avec son frère Gian Antonio, qui dirigeait l'atélier de famille. Ils exécutèrent des œuvres réligieuses, parmi lesquelles un tableau signé par Francesco, l'Adoration de l'Eucarestie. Francesco ne se consacra aux représentations des "vedute" qu' après la mort du frère, même si, auparavant, il avait déjà peint quelques paysages.

Il fut certainement influencé par le plus grand peintre vénitien dans le genre des vedute, c'est-à-dire Canaletto (1697-1768), et par Luca Carlevaris (1663-1730), lui-aussi vénitien et spécialiste des vedute et qui pourrait avoir été un des maîtres de Canaletto. Le style de Guardi évoluait jusqu'à un type de peinture presque à main lévée, pour les vues de paysages urbains, en contraste avec la froide précision de détails de Canaletto. Celà donna à Guardi un style plus d'atmosphère qui capturait l'esprit de Vénise à travers des "vues" d'un ton très expressif. Ce style était connu comme peinture de touche, constituée par de rapides touches lumineuses sur la toile, où il y a une succession de petits points et de coups de pinceau plus amples.

Guardi a peint d'autres sujets en déhors des paysages; pour l'église San Pietro Martire à Murano, il excuta leMiracle d'un saint dominicain, en 1763 il confectionna les douze toiles pour les festivités du doge de Vénise, pour l'église de Roncegno, en 1779, il peignit la Sainte Trinité apparaissant à saint Pierre et saint Paul. Entre 1765 et 1770, il réalisa le fameux Caprice avec Pont.

En 1782, l'artiste vénitien exécuta des toiles à l'honneur de l'archiduc de Russie qui vint visiter la ville lagunaire. Dans beaucoup de ses derniers travaux, Guardi employa la technique du sfumato d'une manière plus accentuée, comme on peut bien remarquer dans les histoires de Tobie, pour l'église San Raffaele Arcangelo à Vénise. Il donnait beaucoup d'emphase aux couleurs, le Concert des dames en est un témoignage. C'est probablement dans les derniers années de sa vie qu'il a peint ses œuvres plus personnelles et expressives, tout comme les célèbres vues de la Lagune. Aux Offices on peut admirer le Caprice avec une arcade et un pont.

Guardi fut admis à l'Accademia de Vénise en 1782.

Giovanni Antonio Canaletto

Giovanni Antonio Canal, plus connu sous le nom de Canaletto, est un peintre vénitien célèbre pour ses panoramas de Venise. Il est l'un des représentants les plus importants, avec Bernardo Bellotto et Francesco Guardi, du « védutisme » italien. La veduta (vedute au pluriel) est une représentation réaliste, aussi exacte que possible, du paysage urbain. L’objectif de fidélité se traduit par une méthode de travail à l’extérieur reposant sur l’observation et la prise de multiples croquis préparatoires. Le tableau est ensuite réalisé en atelier. L'artiste se réserve cependant une certaine liberté et il ne faut pas rechercher dans les vedute une parfaite exactitude topographique. Il s'agit de magnifier un paysage urbain. Pour les jeunes aristocrates du Grand Tour, les vedute sont des souvenirs qu’ils rapportent dans leur pays, équivalent de nos photographies ou vidéos.

Son père, Bernardo Canal, décorateur de théâtre à Venise, l’initie très jeune à la réalisation, l’agencement et la mise en perspective des décors. En 1719, le jeune Canaletto fait un premier séjour à Rome et découvre l’œuvre de Giovanni Pannini qui l’oriente définitivement vers le védutisme. En 1721, il revient à Venise et connaît rapidement le succès, en particulier auprès des amateurs d’art étrangers. Joseph Smith (1674-1770), consul de Grande-Bretagne à Venise, collectionneur et marchand de tableaux, lui achète de très nombreuses œuvres destinées à l’exportation vers l’Angleterre ou à la vente sur place à des voyageurs.

Au cours des années 1720, Canaletto met au point une formule originale qui confère à la lumière et à la gamme des couleurs des rôles de plus en plus essentiels. S’il observe la réalité grâce à une "chambre optique", il la transgresse ensuite par une interprétation personnelle qui lui permet de restituer l’ambiance et l’atmosphère des paysages urbains.

À partir de 1730, ses liens avec le consul britannique Joseph Smith vont lui ouvrir la prestigieuse clientèle anglaise (série de vues vénitiennes pour le duc de Bedford). C’est à Smith que Canaletto dédie son album de gravures, trente et une eaux-fortes en partie idéales et en partie réalistes.

Canaletto effectue deux séjours à Londres entre 1746 et 1753. Ses vues de Londres, de la Tamise et des châteaux anglais égalent les plus parfaites de ses créations, prouvant, s’il en était besoin, que son art est universel et échappe aux formules stéréotypées de la veduta.

En 1763, Canaletto est tardivement admis à l’Académie grâce à la présentation d’un Caprice avec monument à colonnes.

Bellotto

Formé par son oncle Canaletto à la peinture de vedute (paysages urbains), Bernardo Bellotto est inscrit à 17 ans à la corporation des peintres de Venise. ... Après la Seconde Guerre mondiale, Varsovie sera reconstruite d'après les toiles réalisées par Bellotto.

Bernardo Bellotto, ou encore Bellotti nait le 30 janvier 1721 à Venise, fils de Lorenzo Bellotto et de Fiorenza Canal, soeur de Canaletto. Il est un peintre italien du XVIIIᵉ siècle, se rattachant à l'école vénitienne et se faisait appeler Canaletto comme son oncle.

En 1744, Bellotto peint en Lombardie pour le comte Antonio Simonetta : "Vue de Vaprio sur l'Adda", la "Villa Melzi d'Eril à la Gazzada". Ensuite, en 1745, il peint pour Charles-Emmanuel III de Savoie des "Vues de Turin"

Bellotto s'installe à Dresde, avec sa femme et son fils Lorenzo, à la cour de Frédéric-Auguste II de Saxe .e n 1747.

En 1767, Bellotto part de Dresde pour se rendre à Saint-Pétersbourg, mais le roi Stanislas Poniatowski le retient à Varsovie où il peint la série des "Vingt-Quatre Vues de Varsovie" en 1770. Il y décèdera le 17 novembre 1780.

Giovanni Camillo Sagrestani


Giovanni Domenico Ferretti


Francesco Solimena

Francesco Solimena, dit l'Abbé Ciccio, est un peintre d'histoire et de sujets religieux ainsi qu'un architecte de l'école napolitaine de la période baroque. C'est une des grandes figures du développement des styles baroque et rococo qui fut reconnu internationalement comme un des plus fameux artistes de son époque.

Francesco Solimena est né le 4 octobre 1657 à Canale di Serino dans la région d'Avellino en Campanie. ... Ainsi, Solimena est choisi pour peindre la contre-façade de l'église du Gesù Nuovo, où il représente Héliodore chassé du temple, une grande fresque qui constitue l'un de ses principaux chefs-d'œuvre.

L’un des plus réussis Maîtres Anciens du Ecole Napolitaine de Peinture Au début du XVIIIe siècle, Francesco Solimena était fortement influencé par la lumière dramatique et ténébrisme des anciens peintres basés à Naples tels que Battistello Caracciolo(1578-1635), Lanfranco (1582-1647), Mattia Preti (1613-1699) et Luca Giordano (1634-1705). Mais son style de Art baroque a mis davantage l’accent sur la structure et la composition formelle, qu’il a absorbée à la fois Raphaël (1483-1520) et des classiques comme Annibale Carracci (1560-1609), chef de la École bolognaise . En effet, ses peintures murales et au plafond se caractérisent par une richesse en chiffres, un sens dramatique du mouvement, ainsi que clair-obscur . En plus de sa murale fresque, il a produit des pièces exceptionnelles peintures sur panneauxdans les huiles, ainsi que portrait d’art . Très actif à Naples, où il s’installa en 1674, il apporta une immense contribution à laPeinture Baroque Napolitaine

Au cours des années 1680, Solimena trouva son propre style de Peinture baroque dans lequel le naturalisme et les ombres chaudes brunâtres de Preti et Lanfranco ont été fusionnés avec le classicisme nordique. Les deux retables pour S. Nicola alia Carita, l’une datant après 1681 et l’autre vers 1864, ainsi que les fresques de S. Maria Donnaregina Nuova, datant également de 1684, datent toutes de cette période.

Ces œuvres ont impressionné Giordano après son retour de Florence en 1683, lorsqu’il a repris sa place de premier peintre napolitain pendant la vice-régence du Marchese del Carpio. Alors que Giordano a dominé peinture à Naples , Solimena a été momentanément reléguée à la deuxième place. Il le surmonta rapidement et atteignit l’apogée de ses pouvoirs avec les fresques de 1690 de la sacristie de S. Paolo Maggiore. Dans ce cycle, Solimena a égalé Giordano dans les allégories du plafond mais l’a dépassé dans la Conversion de Saint Paul et à la chute de Simon Magus . Ces fresques et son remaniement des thèmes de Preti après 1690 s’inspirent de l’idéal du «naturel» dérivé de la société littéraire Arcadia , à laquelle appartenait Solimena.

L’œuvre de Solimena de la seconde moitié des années 1690, dont le saint Christophe de Monteoliveto et l’ adoration des bergers(l’une des six toiles de S. Maria Donnalbina peintes entre 1699 et 1701) en sont des exemples typiques, conservés selon le canon puriste. Avec le départ de Giordano pour l’Espagne en 1692, l’atelier de Solimena était désormais la force dominante de la vie artistique de Naples et le resterait pendant les 40 prochaines années. Parmi ses nombreux élèves et assistants figurent Sebastiano Conca (1680-1764), Francesco Campora (1693-1763), Francesco de Mura (1696-1784), Corrado Giaquinto (1703-166), Giuseppe Bonito (1707-1789), Gaspare Traversi (environ 1722 à 70).

Le temps de Solimena à Rome en 1700 et son contact avec le travail de Carlo Maratta (1625-1713) renforça encore ses inclinations classiques. Utilisation de nombreux croquis préparatoires, combinant souvent dessins à la plume , avecdessins à la craie , il développa une formule académique délicate qui correspondait parfaitement au goût courtois du noble classicisme.

Au cours de sa longue et fructueuse carrière, il a enseigné à de nombreux élèves – notamment le maître écossais Allan Ramsay (1713-1784) – construit une immense fortune et vit dans un luxe considérable. Il est décédé à Barra, près de Naples, en 1747.

Francesco de Mura

Avec les peintures pour l' église de Santa Maria Donnaromita , De Mura a commencé à montrer un chemin pictural plus personnel, peut-être aussi influencé par les thèmes arcadiens en vogue à Naples à cette période.

Francesco de Mura (1696-1782) est un peintre italien du XVIII e siècle de style rococo qui fut actif principalement à Naples et Turin.

Francesco de Mura (né en 1696 à Naples en Campanie - mort en 1782) est un peintre italien du XVIIIe siècle de style rococo qui fut actif principalement à Naples et Turin.

Élève de Francesco Solimena, puis de Domenico Viola auprès duquel il rencontre son contemporain Mattia Preti, encore adolescent il peint les fresques (1715) de San Nicola alla Carità à Naples ainsi que dix toiles desVertus et une Adoration des Mages (1728) pour l'église de Santa Maria Donnaromita. Ses autres œuvrescomprennent des fresques de l'Adoration des Mages (1732) dans l'abside du dôme de l'église de la Nunziatella.De Mura a peint aussi des portraits. À la fin de sa vie, son travail reflète le style néoclassique.

Dans son atelier florissant, trois protagonistes de la dernière phase de la saison rococo à Naples ont été formés : Pietro Bardellino , Fedele Fischetti et Giacinto Diano . D'autres étudiants encore valides, mais avec une carrière moins brillante et servant principalement des "clients périphériques" étaient : Oronzo Tiso ,Romualdo Formosa , Nicola Peccheneda , Nicola Menzele (1725-1789), Vincenzo Cannizzaro , Vincenzo De Mita (1751-1828), Francesco Palumbo , Luigi Velpi . À sa mort, il laissa toutes les œuvres et croquis en sa possession à l'institution caritative historique du Pio Monte della Misericordia à Naples.

Gaspare Traversi

Son style fut influencé par celui de Francesco Solimena son maître, comme le montrent ses peintures à sujet religieux, la Crucifixion en 1748 ou les épisodes de la Vie de la Vierge de l'église Santa Maria de Naples.

Gaspare Traversi (vers 1722-1770) était un Rococo peintre surtout connu pour ses œuvres de genre , et actif à la fois dans sa ville natale de Naples , mais aussi peint dans toute l'Italie, y compris un séjour à Parme . Il a été actif principalement entre 1732-1769. Il s'est entraîné sous Francesco Solimena . Il était contemporain d'autres élèves de Solimena, Giuseppe Bonito (1707-1789), également peintre de genre, et Francesco de Mura(1696-1784). Les peintures de Traversi représentent généralement des groupes animés de protagonistes qui semblent coincés dans un espace pictural qui peut à peine les contenir. La scène est généralement un dilemme dramatique ou une controverse. C'est un Crespi ou Longhi napolitain , travaillant dans un style caravagiste.


Pompeo Batoni

L'art de Batoni, intermédiaire entre la tradition du Classicisme romain et le Néo-Classicisme naissant, eut une influence importante sur David. ... Il a fait la synthèse, dans son œuvre, d'éléments du classicisme bolonais, du rococo français et du néo-classicisme naissant.

Pompeo Girolamo Batoni, né le 25 janvier 1708 à Lucques (Toscane) et mort le 4 février 1787 à Rome, est un peintre italien.

Après avoir fréquenté les académies de dessin de Lucques, il s'établit à Rome en 1727 et s'orienta vers des peintres de descendance marattesque tels que Conca, Masucci et surtout Imperiali. Ce dernier, le plus classique de tous, le moins touché par le Rococo, fut son vrai maître et le mit dès cette époque en relation avec le milieu anglais.

Batoni, durant ses années de jeunesse, de 1730 à 1740, effectua un retour aux sources du Classicisme ; il dessina d'après l'antique (dessins à Windsor, Eton College Library), copia Raphaël et les Carrache. Il produisit alors les œuvres les plus classiques de sa carrière : les tableaux d'autel de S. Gregorio al Celio (v. 1732-1733), avec la Vierge avec quatre bienheureux, sa première œuvre importante, et de SS. Celso e Giuliano (1738) ; le Christ en gloire avec des saints ; Saint Philippe Neri adorant la Vierge (v. 1733-1738, Rome, anc. coll. Incisa della Rocchetta) ; La Vierge, l'Enfant et saint Jean Népomucène (Brescia, S. Maria della Pace). Ce classicisme va parfois jusqu'au purisme d'un Dominiquin ou d'un Sassoferrato (Visitation, Rome, coll. Pallavicini). Batoni s'exprima également dans le domaine du paysage, animant de figures les vues de Jan Frans Bloemen, dit l'Orizzonte.

À partir de 1740, Batoni s'éloigne de ce rigorisme appliqué et de la stricte observance des modes bolonaises. Son revirement est marqué d'abord par un chef-d'œuvre, la Chute dbe Simon, le Magicien, tableau d'autel commandé par le pape Benoìt XIV pour Saint-Pierre, puis installé à S. Maria degli Angeli, œuvre dramatique, presque romantique ; il se voit également dans les tableaux allégoriques (Le temps détruit la beauté, 1746, Londres, N. G.) et mythologiques : Achille et Chiron (Offices) ; Achille à la cour de Lycomède (v. 1746, id.) ; Hercule à la croisée des chemins (v. 1743, Pitti) et Hercule enfant (id.) ; Fuite de Troie (v. 1750, Turin, Gal. Sabauda) ; Hercule à la croisée des chemins (id.). Batoni se réconcilie ainsi avec la richesse sensuelle du Baroque. À cette tendance participe l'importance croissante que prend dans son activité le portrait. Grâce au succès de ses portraits du Duc et de la Duchesse de Wurtemberg (1753-1754, Stuttgart, Württembergische Landesbibliothek), Batoni devient le portraitiste européen le plus en vogue au milieu du xviiie s. Cette renommée s'étendit à son activité de peintre d'histoire ; non seulement il représenta Joseph II avec son frère Pierre-Léopold (1769, Vienne, K. M.), mais il envoya des tableaux à sujets mythologiques à l'étranger : par exemple en France (Mort de Marc Antoine, 1763, musée de Brest), à Frédéric le Grand (Alexandre et la famille de Darius, 1775, Potsdam, Sans-Souci), à la Grande Catherine, au Portugal (7 tableaux d'autel pour la basilique du Sacré-Cœur d'Estrela (Lisbonne, 1731-1734). Il peignit en 1757, Benoît XIV présentant l'encyclique Ex Omnibus au comte de Choiseul (Minneapolis, Inst. of Arts), un de ses chefs-d'œuvre. Avant tout, il fut le portraitiste des Anglais du " grand tour ". Parti de la mode française du portrait allégorique propre à lui plaire (la Marquise Merenda en Flore, 1740, Forlí, coll. Merenda ; Dame de la famille Milltown en bergère, 1751, Londres, coll. Mahon ; Isabelle Potocka en Melpomène, Cracovie, musée Czartoryski ; Alessandra Potocka en Polymnie, musée de Varsovie), ayant connu sans doute les débuts du portrait anglais à travers Angelica Kauffman, il créa un type de portrait répondant aux désirs de ses clients britanniques : la représentation du personnage sur un fond de ruines, de campagne romaine ou à côté d'une statue antique. On ne connaît pas moins de 70 portraits, exécutés depuis 1744, d'Anglais du " grand tour " (Henry Peirse, 1755, Rome, G. N. d'Arte Antica ; Un gentilhomme, v. 1760, Metropolitan Museum ; Charles John Crowle, v. 1761-62, Louvre). Avec les années, surtout à partir de 1760, les portraits de Batoni deviennent plus naturels ; toute mise en scène a disparu et le personnage apparaît à mi-corps, le plus souvent, saisi dans sa spontanéité (Mons. Onorato Caetani, 1782, Rome, fondation Caetani ; le Prince Giustiniani, 1785, Rome, coll. Busiri-Vici).

Carlo Maratta

Carlo Maratta ou Carlo Maratti est un peintre italien dont le style est plus retenu et composé que ceux de Cortona et d'Annibale Carracci, et davantage allié aux traditions d'Andrea Sacchi, de Francesco Albani et de Guido Reni.

À 12 ans, il part en apprentissage à l'atelier de Andrea Sacchi avec qui il développa une étroite relation jusqu'àsa mort en 1661.

Comme Sacchi, ses peintures sont inspirées de celles des grands peintres de Parme et de Bologne : Carracci, Guercino et Giovanni Lanfranco.

Il fut le vrai fondateur de l'Académie romaine qui imposa un classiscisme à la culture du XVIIe siècle.

Il ne s'éloigna jamais de Rome sinon pour deux voyages dans les Marches (1648-1650 et 1672).

Il travailla avec Francesco Cozza et Domenico Maria Canuti à la décoration du Palazzo Altieri.

Depuis quelques années il s'était retiré pour vivre à Genzano, dans un palazzetto rococo dont il avait étél'architecte.

Après la tentative d'enlèvement de sa fille Faustina Maratti par le seigneur de Genzano Giangiorgio SforzaCesarini en 1703, il dut quitter les Colli Albani pour s'établir définitivement à Rome, où il mourut en 1713.

Il est enterré dans la Basilique Santa Maria degli Angeli de Rome.

Il fut admiré de Sir Robert Walpole, qui collectionna ses œuvres.

Le biographe des peintres rococo Giovan Pietro Bellori a vanté la grâce et la pureté de ses compositions, alorsque les éloges des néoclassiques émettaient des jugements plus sévères.

Francesco Trevisani

Son mentor est le cardinal vénitien Pietro Ottoboni, neveu d'Alexandre VIII, un des plus importants mécènes du moment qui protège le jeune Filippo Juvarra et quelques compositeurs comme Arcangelo Corelli, Alexandre Scarlatti et Georg Friedrich Händel.

Francesco Trevisani (Capodistria, 9 avril 1656 – Rome, 30 juillet 1746) est un peintre italien rococo qui a été actif à Rome.

Élève à Venise d'Antonio Zanchi, il part, en 1678, à Rome où il passera toute sa carrière.

À Rome, il devient un des plus importants artistes qui continuèrent dans le sillage de Carlo Maratta.

Le peintre qui fut aussi poète fut affilié à Accademia dell'Arcadia.

Parmi ses élèves, on note Francesco Civalli Perugino, Cav. Lodovico Mazzanti et Giovanni Batista Bruglii.

Andrea Casali