E - Renaissance espagnole

La Renaissance espagnole

La peinture de la Renaissance en Espagne commence à Valence avec les peintres Fernando Yáñez de la Almedina et Hernando de los Llanos, influencés par Léonard de Vinci, et par Juan de Juanes, influencé lui par Raphaël.

Apparaissent ensuite en Castille les peintres Juan de Flandes et Pedro Berruguete, tandis que le fils de ce dernier, Alonso Berruguete, est déjà un peintre maniériste. L'extremeño Luis de Morales (1509-1586), appelé « el Divino » (« le Divin ») s'inscrit lui aussi dans ce mouvement. Sont également notables Juan Correa de Vivar et Pedro Machuca à Tolède et Alejo Fernández en Andalousie.

À l'époque de Philippe II, l'influence vénitienne marque Juan Fernández de Navarrete, appelé « el Mudo » (« le Muet », 1526–1579). À sa cour, le portraitiste Alonso Sánchez Coello (1531–1588) et son disciples Juan Pantoja de la Cruz (1553–1608) se font remarquer.

Les deux maîtres de la Renaissance espagnole sont Le Greco et Francisco Pacheco.

Le premier, de son vrai nom Domenico Theotocopuli, est originaire de Crète mais est considéré comme un peintre espagnol. Il est le principal représentant de la peinture espagnole du xvie siècle et de toute la Renaissance. Il a peint à Tolède, où il vivait, ses œuvres les plus importantes.

Le second est un peintre maniériste et baroque primitif. Il est le maître de Diego Vélasquez (« le peintre des peintres ») et l'ami du Greco.

Fernando Yáñez de la Almedina


Hernando de los Llanos

Juan de Juanes

Son œuvre se caractérise par « la dignité de la conception, la précision du dessin, la vérité et la beauté de la couleur et la minutie de la finition »

Juan de Juanes, est né à La Font de la Figuera sous le nom de Vicente Juan Masip, fils de Vicente Masip près de Valence vers 1507. Il est mort à Bocairente le 21 décembre 1579. Considéré comme le plus important peintre de son époque à Valence, il est surnommé le second Raphaël.

Il s'est consacré principalement à la peinture religieuse.

Le vrai nom du maître est Vicente Juan Masip. Étant donné que son père était également artiste et portait le nom de Vicente Masip, puis que son fils est né, également un artiste du même nom (Vicente Masip Costa ou Vicente de Juanes). Juan de Juanes a connu une forte influence de son père et a également influencé la peinture de son fils, ce qui a conduit à une grave confusion dans l'attribution des peintures de différents artistes.

Juan de Juanes est né à La Font de la Figuera, sa peinture a été influencée par le style créatif de Sebastiano del Piombo, mais le maître lui-même n'aurait prétendument jamais visité l'Italie. Tout son travail était concentré à Valence. Un nombre important d'artistes de différents pays sont arrivés dans la ville, dont l'Italie, qui était alors le centre de tous les arts et une source d'inspiration pour de nombreux peintres.

La plupart des œuvres de de Juanes ont été conservées à Valence. Ils se rapportent à la peinture religieuse, sont célèbres pour leurs excellentes solutions de composition, leur représentation précise des personnages, leur excellente couleur et leur étude minutieuse des moindres détails. Il peint des portraits, mais l'essentiel de son travail est consacré à l'art religieux.

L'artiste a abordé le processus de création de la toile non pas comme un artisan, mais comme une personne hautement spirituelle et profondément religieuse. Avant le travail, il faisait exactement la même chose que les peintres d'icônes russes agissaient: il passait du temps à prier, à jeûner, et avant le début de la peinture il prenait la sainte communion. Cette activité pour l'artiste s'apparentait à servir Dieu.

L'archevêque de Valence, Thomas Villanova, a commandé à l'artiste une série de cartons de la vie de la Mère de Dieu pour créer des tapisseries à la mode. De Juanes a beaucoup travaillé pour des églises de divers ordres catholiques - jésuites, franciscains, dominicains, augustins et minimes.

Parmi les meilleures œuvres du maître se trouve l'Immaculée Conception, créée pour les jésuites sous l'influence du confesseur de l'artiste, le père Martin Alberto, et La Dernière Cène (ou «Dernière Cène»), créée en 1562. La dernière image dans la composition et la dynamique ressemble fortement à la fresque de Léonard de Vinci, mais se distingue par une abondance de décor et de détails architecturaux, ainsi que des couleurs riches et riches. Peut-être que de Juanés visitait encore l'Italie, où il pouvait voir la célèbre fresque ou des listes réalisées par d'autres peintres. La ressemblance extérieure avec les divergences de détails ne peut servir de preuve ni de son séjour dans un autre pays ni de sa connaissance des œuvres de Léonard.

Parmi les œuvres célèbres de l'artiste figure un portrait de saint Vicente (Vincent) Ferrer avec la devise de l'Inquisition. Cette toile est à l'Hermitage. Le saint était le saint patron de Valence et de toute la région de Valence, et pour l'artiste, ce lieu était d'une grande importance.

Les œuvres du maître sont typiquement des peintures de la Renaissance qui sont uniques dans leur style et leur qualité. Grâce à son habileté, l'artiste a été surnommé «Raphaël espagnol». Sa peinture est considérée comme le meilleur exemple d'art du XVIe siècle, et le maître lui-même est reconnu comme le meilleur artiste de l'école de peinture valencienne de cette période.

De Juanés est décédé en 1579 à Bocairent lors de la création de l'autel de l'église. Son style et son type de peinture ont été imités par son fils, ce qui a conduit à des difficultés d'identification des peintures et des peintures d'église. Étant donné que Juan de Juanes a initialement travaillé avec son père, il s'avère extrêmement difficile de séparer leur travail jusqu'en 1550 (date de la mort du père de l'artiste, Vicente Masipa).

Juan de Flandes

Juan de Flandes, ou Jean de Flandres, est le surnom d'un peintre de la fin du XVe et du début du XVIe siècle appartenant au courant de l'art hispano-flamand.

Juan de Flandes est né vers 1460 dans les Flandres. Son nom réel n'est pas connu, et sa vie est connue essentiellement par le biais de son œuvre de peintre et des commandes qu'il exécute.

Le 27 octobre 1496, il devient peintre de la reine Isabelle Ire de Castille, dite « Isabelle la Catholique ». Il œuvre à sa cour, avec Michel Sittow, jusqu'à la mort de celui-ci en 1504. Il réalise plusieurs portraits, ainsi qu'un polyptyque pour l'oratoire de la reine.

Il reste ensuite en Castille (contrairement à Sittow), exécutant notamment des commandes de retables : il travaille ainsi en 1505 pour la chapelle de l'université de Salamanque. A partir de 1508 ou 1509, il est à Palencia, où il exécute les retables majeurs de l'église Saint-Lazare (aujourd'hui démembré) et de la cathédrale, toujours en place sauf la Crucifixion centrale, peut-être son œuvre la plus célèbre, aujourd'hui au Musée du Prado.

Il meurt en 1519 à Palencia.

Pedro Berruguete

Pedro Berruguete (Paredes de Nava, Palencia, v. 1450 - Ávila, v. 1504) est un peintre espagnol. Francisco de Holanda le désigne comme l'un des quatre « Aigles » de la Renaissance espagnole, avec Diego de Siloé, Bartolomé Ordóñez et Pedro Machuca. Formé dans l'atelier du peintre Fernando Gallego, son œuvre montre l'influence flamande de Van Eyck. Il exécute des portraits de personnalités célèbres et peint des fresques.

Né à Paredes de Nava (Palencia) vers 1450, il débuta sa formation en Castille avant de la parfaire en Flandres, sans doute auprès de Juste de Gand.

De 1474 à 1483, à Urbino (Italie), il collabore à la décoration du palais du duc Frédéric de Montefeltre. Il y peint en particulier un portrait de Frédéric de Montefeltre avec son fils Guidobaldo.

De retour en Espagne, il renoue avec la tradition de préciosité de la peinture espagnole et réalise des œuvres religieuses. Sa dernière œuvre inachevée, le retable du maître-autel de la cathédrale d'Ávila montre néanmoins son intérêt pour l'art italien et la maîtrise de la perspective et de la lumière.

Alonso Berruguete

Fils de Pedro Berruguete qui lui enseigne la peinture, Alonso Berruguete (né vers 1490 à Paredes de Nava, (Palencia) – mort en 1561, Tolède) est un peintre, sculpteur et architecte espagnol qui part en Italie et choisit Michel-Ange comme maître (1503).

Celui-ci l'emmène travailler au Vatican vers 1508. Plus tard, à Florence, il termine un retable laissé inachevé par Fra Filippo Lippi.

En 1520, il est en Espagne où il introduisit le style de la renaissance italienne. En 1523 il élit domicile à Valladolid et commence sa carrière de sculpteur de grand retables et de nombreux tombeaux pour les églises de villes importantes telles que Valladolid, Burgos et Salamanque.

Nommé peintre et sculpteur de cour par Charles Quint, il est chargé de nombreux travaux pour l'Alcazar de Madrid, le palais de Grenade, et la cathédrale de Tolède dont il exécute les sculptures du chœur.

En 1559, il achète à Philippe II la seigneurie de Ventosa.

Il fut considéré par ses contemporains comme le plus grand artiste d'Espagne

Luis de Morales

Luis de Morales était un peintre espagnol de sujets réligieux, né dans la commune de Badajoz en Estremadura. ... Au cours de sa carrière, il travailla surtout à Badajoz et il déploya un style absolument personnel qui assemblait des accents espagnols, italiens, flamands et portugais aussi. Luis de Morales est connu pour sa remarquable exécution d'oeuvres s'inspirant de l'Histoire Sainte, dont le style semble faire référence à Léonard de Vinci.

Disciple de Pedro de Campaña grâce à Antonio Palomino, il lui doit aussi son surnom « le Divin », car il peignait exclusivement des thèmes religieux. Il fut au service des évêques du diocèse de Badajoz et connut sa plus belle période entre 1550 et 1570, lorsqu’il signa de nombreux retables, triptyques et toiles isolées, célèbres pour répondre à l’ascétisme de la dévotion populaire de l’époque. Il posséda un atelier prolifique où travaillèrent ses fils Cristóbal et Jerónimo.

Luis de Morales naît en 1510, dans la communauté espagnole d'Estrémadure, située sur la frontière portugaise. Très tôt, il découvre l'art de la peinture à travers l'école italienne de Michel-Ange, de Raphaël et de Léonard de Vinci, puis par le biais de l'école flamande. Rencontrant le succès, le roi Philippe II d'Espagne, qui apprécie le genre italien, fait appel à son remarquable talent d'artiste pour l'exécution de quelques tableaux. La totalité des oeuvres de Luis de Morales sont peintes sur bois. Ses réalisations ont pour thèmes récurrents, les Pietà (Vierge Marie douloureuse), les Ecce Homo (Voici l'Homme) ou les Vierges à l'Enfant. Le style distinctif de l'artiste réside dans sa formation atypique, loin de l'influence des établissements religieux ou artistiques de Séville. Peignant principalement des images ou des scènes de dévotion, Luis de Morales obtient le surnom de «El Divino». Le réalisme détaillé de ses toiles se joint à la sensibilité mise à nue de ses personnages en proie à une extrême souffrance. Fortement influencé dans un premier temps par la modélisation brumeuse de Léonarde de Vinci, son style tend à rejoindre celui de l'art néerlandais vers la fin de sa vie.

L'espagnol Luis de Morales meurt le 9 mai 1586, à Badajoz.

Juan Correa de Vivar

Juan Correa de Vivar (Mascaraque, vers 1510-Tolède, 1566). est un peintre espagnol.

Déjà en 1527 il est nommé lié à Juan de Borgoña, son professeur, et à d'autres peintres de Tolède avec qui il collabore souvent, notamment à Tolède : Pedro de Cisneros et Francisco Comontes. Après sa période de formation, dans les années 1530, il commençait à réaliser d'importants travaux, dont le premier fut, surrement, la réalisation des retables du couvent des Clarisas de Griñón (Madrid). Au cours de cette décennie, il a réalisé d'autres travaux, comme a petit retable pour l'église paroissiale de Mora (Tolède) or le retable de la Nativitépour le monastère de Guisando (El Tiemblo, Ávila), dont il y a une grande influence de Juan de Borgoña, des compositions, des types et de la minutie du dessin, même si ces réminiscences décoratives de Pedro Berruguete. Entre 1532 et 1540, il a joué, avec Juan Bautista Valdivieso, les scènes pour les voitures du festival Corpus Christi à Tolède. Peu à peu est une personnalité artistique s'impose, debarrassant des influences de son professeur et recevant des nouveautés artistiques contemporaines. A la fin de l'année 1530, les travaux commencèrent à être rétablis pour le Meco (Madrid), sur perçoit une certaine incorporation au maniérisme. Ils sont la dernière évolution dans l'assimilation des œuvres des formes de la Renaissance de Raphaël, le plus aussi dans la raison de l ' influence de Léonard et de ses disciples des sensibilités et modèles des leurs, influence trois probablement reçue du foyer valencien. Sous ces locaux, dans les années 1540, il realisa des œuvres telles que le complexe San Martín de Valdeiglesias (Madrid), Santiago del Arrabal et l'église San Nicolás (tous deux à Tolède) ou le retable de la Herrera del Duque (Badajoz) . , où il se trouve. Possible qu'il ait eu eu un premier contact avec Luis de Morales. Un cours de la décennie suivante, au cours de laquelle l'influence de Raphael est devenu plus évident et ses personnages ont acquisi a grand sens monumental, il a realisé des œuvres telles que retable de la façade de la chapelle Sagrario de la cathédrale de Tolède , celui d'Almoacide de Zorita (Guadalajara), celle de Mondéjar (Guadalajara), une image de Notre-Dame pour l ' Ermitage de Lillo (Tolède) ou l'influence trois probablement reçue du foyer valencien. Sous ces locaux, dans les années 1540, il realisa des œuvres telles que le complexe San Martín de Valdeiglesias (Madrid), Santiago del Arrabal et l'église San Nicolás (tous deux à Tolède) ou le retable de la Herrera del Duque (Badajoz) . , où il se trouve. Possible qu'il ait eu eu un premier contact avec Luis de Morales. Un cours de la décennie suivante, au cours de laquelle l'influence de Raphael est devenu plus évident et ses personnages ont acquisi a grand sens monumental, il a realisé des œuvres telles que retable de la façade de la chapelle Sagrario de la cathédrale de Tolède , celui d'Almoacide de Zorita (Guadalajara), celle de Mondéjar (Guadalajara), une image de Notre-Dame pour l ' Ermitage de Lillo (Tolède) ou l'influence trois probablement reçue du foyer valencien. Sous ces locaux, dans les années 1540, il realisa des œuvres telles que le complexe San Martín de Valdeiglesias (Madrid), Santiago del Arrabal et l'église San Nicolás (tous deux à Tolède) ou le retable de la Herrera del Duque (Badajoz) , où il se trouve. Possible qu'il ait eu eu un premier contact avec Luis de Morales. Un cours de la décennie suivante, au cours de laquelle l'influence de Raphael est devenu plus évident et ses personnages ont acquisi a grand sens monumental, il a realisé des œuvres telles que retable de la façade de la chapelle Sagrario de la cathédrale de Tolède , celui d'Almoacide de Zorita (Guadalajara), celle de Mondéjar (Guadalajara), une image de Notre-Dame pour l'ermitage de Lillo (Tolède) ou laSous ces locaux, Dans les années 1540, la réalisation d'œuvres complexées par San Martín de Valdeiglesias (Madrid), Santiago del Arrabal et San Nicolás (tous deux à Tolède) ou le Retable de la Herrera del Duque (Badajoz). , où il se trouve. Possible qu'il ait eu eu un premier contact avec Luis de Morales. Un cours de la décennie suivante, au cours de laquelle l'influence de Raphael est devenu plus évident et ses personnages ont acquisi a grand sens monumental, il a realisé des œuvres telles que retable de la façade de la chapelle Sagrario de la cathédrale de Tolède , celui d'Almoacide de Zorita (Guadalajara), celle de Mondéjar (Guadalajara), une image de Notre-Dame pour l'ermitage de Lillo (Tolède) ou laSous ces locaux, dans les années 1540, La réalisation d'œuvres qui sont complexées par San Martín de Valdeiglesias (Madrid), Santiago del Arrabal et l'église San Nicolás (tous deux à Tolède) ou le Retable de la Herrera del Duque (Badajoz). , où il se trouve. Possible qu'il ait eu eu un premier contact avec Luis de Morales. Un cours de la décennie suivante, au cours de laquelle l'influence de Raphael est devenu plus évident et ses personnages ont acquisi a grand sens monumental, il a realisé des œuvres telles que retable de la façade de la chapelle Sagrario de la cathédrale de Tolède , celui d'Almoacide de Zorita (Guadalajara), celle de Mondéjar (Guadalajara), une image de Notre-Dame pour l'ermitage de Lillo (Tolède) ou laoù il est possible qu'il ait eu son premier contact avec Luis of Morales . Au cours de la décennie suivante, au cours de laquelle l' L'influence de Rafael se fait plus évidente et les personnages ont acquis un sens monumental plus grand, la réalisation d'œuvres qui le retablent depuis la façade de la chapelle Sagrario de la cathédrale de Tolède, celui d'Almoacide de Zorita (Guadalajara), celle de Mondéjar ( Guadalajara), une image de Notre-Dame pour l'ermitage de Lillo (Tolède) ou laoù il est possible qu'ait eu soit le premier contact avec Luis de Morales. Un cours de la décennie suivante, au cours de laquelle l'influence de Raphael est devenu plus évident et ses personnages ont acquisi a grand sens monumental, il a realisé des œuvres telles que retable de la façade de la chapelle Sagrario de la cathédrale de Tolède , celui d'Almoacide de Zorita (Guadalajara), celle de Mondéjar (Guadalajara), une image de Notre-Dame pour l 'Annonciation de Guisando (El Tiemblo, vila). Au cours de la dernière décennie de sa vie - dans laquelle il incorpore encore de nouvelles influences dans son style, telles que sensibilité et le drama de Morales ou le maniérisme d'Alonso Berruguete and Villoldo, that crystallises dans des expressions facial dramatiques et Un allongement des figures - Il interprète une quantité importance d'œuvres, comme les tableaux conservés dans la cathédrale de Teruel, Calvariode la chapelle de Santa Catalina dans l'église de Salvador de Toledo, le retable de l'église d'Almorox (Tolède), les retables des religieuses Jerónimas de San Pablo de Toledo, le retable de la Calzada de Calatrava (Ciudad Real) ou celui de Villaseca de la Sagra (Tolède). Strap mélange dans ses compositions des groupes et des schémas d'origine très variés, même si des éléments archaïques et modernes coexistent souvent dans ses œuvres. Ces figures sont, en général, élégantes, harmoniques et harmoniques avec un motif à double pli, sans longue ligne. Ce sont le chromatisme, au départ de tons plus acidulés à la manière de Juan de Borgoña, il est modifié dans les années 1540 lorsque les premières nuances typiques du maniérisme commencent à apparaître, qui est développé pleinement dans les deux décennies suivantes, éclaircissant alors sa palette, qui aura des similidades avec celle de Juan de Juanes. La plupart de la quarantaine des œuvres de l'artiste au musée du Prado provenant des entreprises les plus importantes : les retables du monastère Jerónimo de Guisando (El Tiemblo, Ávila) et le cistercien San Martín de Valdeiglesias (Madrid). Démembrés, ils passèrent par le Musée de la Trinité avant d'atteindre le Prado.

Pedro Machuca

Pedro Machuca (né vers 1490 à Tolède - mort en 1550) est un architecte espagnol surtout connu pour avoir conçu le Palais de Charles Quint en Grenade.

Pedro Machuca est le meilleur représentant du maniérisme en Andalousie. On sait qu'il étudie en Italie où il se trouve en 1517 lorsqu'il signe La Vierge et les âmes du purgatoire (Prado), œuvre très marquée par les Sibylles de Michel-Ange à la Sixtine. En 1520, il est en Espagne, écuyer du comte de Tendilla à l'Alhambra où il reçoit l'importante commande de la construction du palais de Charles Quint. Simultanément à cette œuvre architecturale, il exécute des retables pour la chapelle royale de Grenade et pour les cathédrales de Jaén et d'Úbeda. Doué d'une grande imagination, il renouvelle les thèmes souvent traités dans la peinture religieuse, Descente de Croix (Prado), Nativité (coll. part., Florence) en faisant preuve d'originalité dans le choix des attitudes expressives et le graphisme acéré des figures. Un violent clair-obscur anime les scènes et fait éclater quelques coloris acides qui accentuent l'effet tragique. Créateur incontestable de formes, il est avec Alonso Berruguete le seul artiste espagnol à avoir participé à l'évolution du maniérisme italien.

Alejo Fernández

Alejo Fernández (1475 à Cordoue – 1545 à Séville) est un peintre hispano-germanique, membre éminent de l'école de peinture de Séville.

Cet artiste vraisemblablement d'origine germanique (un document mentionne " Maestro Alexo, pintor alemán ") domine l'école andalouse du premier tiers du xvie s. Gendre du peintre cordouan Pedro Fernández, il réside jusqu'en 1508 à Cordoue ; de cette période datent le Christ à la colonne (musée de Cordoue) et le triptyque de la Cène (Saragosse, basilique du Pilar), qui témoignent de recherches nouvelles, situant les personnages dans de vastes perspectives architecturales. Cette étape semble s'achever avec l'installation du peintre à Séville, où l'appelèrent les chanoines de la cathédrale et où il se fixa définitivement. L'étude de la figure humaine l'emporte sur la traduction de l'espace dans sa première grande œuvre : le retable de la cathédrale (Rencontre à la Porte Dorée, Nativité de la Vierge, Adoration des mages, Présentation au Temple), où des réminiscences gothiques se manifestent dans les sources d'inspiration (gravure de Schongauer pour l'Adoration des mages), dans la richesse du décor et la minutie des détails. Comme ses contemporains castillans, Fernández puise son inspiration à des sources flamandes et italiennes ; le traitement des draperies et de certains visages présente des affinités avec le style de Quentin Metsys et des maniéristes anversois, et aussi avec les peintres de la dernière génération du quattrocento. On a remarqué le caractère " bramantesque " de certaines de ses architectures figurées (Flagellation du Christ, Prado). Les commandes affluent à l'atelier de Fernández, qui compose des retables selon une nouvelle ordonnance, groupant les divers personnages, précédemment juxtaposés, autour d'une figuration centrale (1520, Séville, retable de la chapelle de Maese Rodrigo ; Marchena, retable de l'église S. Juan). Le thème favori de l'artiste est la Vierge à l'Enfant, toujours empreinte de douce mélancolie (Vierge à la rose, Séville, église S. Ana ; Vierge allaitant, couvent de Villasana de Mena, détruit en 1936). La technique soignée de ses premières peintures ne se retrouve pas dans les œuvres de la fin de sa vie, où le dessin moins sûr, les proportions et les attitudes souvent incorrectes trahissent l'intervention de collaborateurs (Pietà, 1527, cathédrale de Séville). La Vierge des navigateurs (v. 1535, Alcázar de Séville), abritant sous son ample manteau navigateurs, marchands et capitaines, reprend le thème médiéval de la Vierge de miséricorde, renouvelé par l'épopée des conquistadores.

Juan Fernández de Navarrete

Juan Fernández de Navarrete, sourd-muet depuis l'âge de trois ans (El Mudo) et d'une santé très précaire, Juan Fernández de Navarrete ne put réaliser pleinement ses dons de décorateur et de coloriste. Son talent est reconnu très tôt par les hiéronymites du monastère de La Estrella (Navarre) qui l'accueillent et qui l'aident à entreprendre un voyage en Italie. Il visite Rome, Florence, Naples et Venise surtout, où il semble s'être attardé pour travailler dans l'atelier de Titien.

Juan Fernández Navarette, surnommé el Mudo, né à Logroño en 1526 et mort à Séville le 28 mars 1579, est un peintre espagnol.

De 1568 datent sa première commande pour le monastère de l'Escorial et l'estime de Philippe II qui le nomme « peintre du roi ». Il travaille une dizaine d'années pour le monastère et meurt à Tolède en 1579 en laissant inachevée la décoration des autels de l'église.

Grand admirateur de Titien et de Tintoret, c'est en effet l'art de Venise qu'il introduit à l'Escorial avant l'arrivée des artistes italiens appelés par Philippe II après 1580. Sa première œuvre connue, Le Baptême du Christ (Prado), reflète son goût pour les maniéristes romains par ses formes amples et son coloris clair. Le Martyre de saint André, daté de 1571, témoigne par ses raccourcis hardis et ses recherches de clair-obscur de son enthousiasme pour les compositions de Tintoret. Artiste dévot, il n'introduit aucun détail pittoresque dans ses tableaux religieux, mais suggère avec sobriété et retenue l'agonie des martyrs. Sa préoccupation essentielle semble être le traitement de la lumière : scènes nocturnes traversées par des éclairs, torches jetant des lueurs rougeâtres ou chandelles éclairant faiblement les visages. L'Adoration des bergers (1575) et Le Martyre de saint Laurent (1579) illustrent cette recherche qui constitue, vingt ans avant Caravage, l'une des sources du ténébrisme espagnol.

Alonso Sánchez Coello

Mêlant des influences flamandes à des techniques vénitiennes, il fut parmi les portraitistes de la cour les plus intéressants de la peinture Renaissance espagnole." Né à Benifairó de los Valles vers 1531, il initie sa formation artistique à Lisbonne en tant que protégé du roi Jean III.

Alonso Sánchez Coello, était un peintre espagnol. Il était un élève d'Anthonis Moro. Philippe II l'estimait beaucoup. Il le fit peintre de sa cour et parrain de deux de ses filles.

Alonso Sánchez Coello , (né 1531-1532, Benifayó, près deValence , Espagne-mort Août 8, 1588, Madrid), peintre qui fut l' un des pionniers de la grande tradition du portrait espagnol peinture .Portraitiste préféré du roi Philippe II, il introduisit dans le portrait espagnol un caractère spécifiquement espagnol qui perdura jusqu'à l'arrivée de Velázquez à la cour dans les années 1620.

Après avoir passé son enfance au Portugal , il est envoyé par le roi portugais Jean III pour étudier sous Anthonis Moro (Anthony More) en Flandre . De retour au Portugal en 1550, il servit de peintre à la cour de Jean. En 1555, il passa à la cour espagnole de Philippe II, après avoir été recommandé par la veuve de Jean III, Juana, qui était la sœur du roi espagnol. Il passa le reste de sa vie à la cour, devenant un favori personnel du roi et acquérant les honneurs et la richesse.

Sánchez Coello a réalisé à la fois des portraits et des peintures religieuses.Les œuvres religieuses, dont beaucoup ont été créées pour El Escorial , sont conventionnelles et sans distinction. C'est pour ses portraits qu'on se souvient de lui. Ils sont marqués par une facilité de pose et d'exécution, une dignité et une sobriété de représentation, et une chaleur de coloration. Bien qu'influencés à la fois par les peintures de Moro et du Titien , ces portraits font preuve d'un talent original et reflètent admirablement la modestie et la formalité de la cour espagnole. Les peintures de Philippe II ( vers 1575) et de l'infante Isabel Clara Eugenia (1579), tous deux au Prado, à Madrid, sont deux de ses plus belles œuvres.

Juan Pantoja de la Cruz

Juan Pantoja de La Cruz est un peintre espagnol, un des plus représentatifs des peintres de cour de l'école espagnole. Il travaille pour Philippe II et Philippe III. Le Musée du Prado contient des exemples de son style sévère de portrait.

Juan Pantoja de La Cruz naît en 1553 à Valladolid. On sait très peu de ses années de formation en tant que peintre. Il est élève du peintre de cour Alonso Sánchez Coello à Madrid et doit avoir aidé son maître à se conformer à ses fonctions de peintre du roi espagnol Philippe II. Pantoja continue probablement à travailler dans le studio de son maître après avoir terminé sa formation. Marié en 1585, il commence à peindre pour la cour à cette époque. Après la mort de Sánchez Coello en 1588, Pantoja reprend l'atelier de son maître et devient peintre de la cour de Philippe II d'Espagne.

Il continue à travailler pour la cour et la noblesse et peint des portraits du prince Philippe, le futur Philippe III, en 1592 et 1594. Parmi ses œuvres les plus connues se trouve le portrait de Philippe II portant une cape et un chapeau tout en noir, peint vers 1594 pour l'Escurial. Ce portrait est l'une des meilleures représentations de l'idée de majesté espagnole, basée sur l'éloignement du monarque. À la mort de Philippe II en 1598, Philippe III confirme le statut de Pantoja comme peintre de cour. Lorsque la cour s'installe à Valladolid en 1601, Pantoja déménage dans la nouvelle capitale et reste plusieurs années dans cette ville.

Juan Pantoja de la Cruz peint un grand nombre de portraits d'État avec les forces combinées de son atelier, ses serviteurs, ses apprentis et ses collaborateurs. Il est avant tout un peintre de portrait attaché à la famille royale, (qu'il accompagne lors de des voyages à Valladolid, Burgos, Lerma et l'Escurial) et à la haute aristocratie. Pantoja peint également des œuvres religieuses principalement commandées par la reine espagnole, Marguerite d'Autriche-Styrie, épouse de Philippe III. Les peintures de Pantoja sur des thèmes religieux contiennent également de nombreux portraits de personnages auxiliaires comme dans « La Naissance de la Vierge » (1603) dans lequel il inclut la mère de la reine. Il peint aussi des natures mortes, mais, comme ses fresques de plafond, elles ne nous sont pas parvenues. Pantoja retourne à la cour de Madrid et y meurt le 26 octobre 1608.

Pantoja représente l'un des points les plus élevés dans l'esthétique maniériste de la peinture de portrait. Il suit la tradition espagnole de portraits royaux, commencée avec le célèbre portrait de Charles Quint par Titien, dont une copie, faite par Pantoja, se trouve à l'Escurial. Antonis Mor, Alonso Sánchez Coello et Pantoja lui-même continuent la tradition. Son art a été sévèrement critiqué par les historiens prévenus contre le portrait non italien et qui le rejettent comme un peintre de la cour de Philippe III, « banal », « terne » mais « travailleur laborieux ». La formule de composition des portraits d'État de Velázquez dérive de ses prédécesseurs espagnols, parmi lesquels Pantoja de la Cruz.

Dans ses meilleures œuvres, Pantoja introduit une impressionnante combinaison de sophistication et d'abstraction géométrique obtenues au moyen de contrastes puissants entre la lumière et l'ombre. Ses portraits se distinguent par la minutie des détails des broderies des robes et des dessins de bijoux. Le sujet est généralement représenté debout contre un fond sombre. Le visage et les mains sont représentés avec une technique plus plate et subtile. Parmi ses portraits on compte celui de Philippe III, de la reine Marguerite d'Autriche (1606, Madrid, musée du Prado), l'infante Isabel Clara Eugenia (1599, Munich, Alte Pinakothek), la duchesse de Bragance (1603), Dame inconnue (col. Marquise de Viana), D. Diego de Valmayor (1609, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage)

En plus de connaître un grand succès en tant que meilleur portraitiste de son temps, Pantoja est un peintre très polyvalent à l'aise dans tous les genres. Il fournit ainsi à la cour d'Espagne et à l'aristocratie des peintures religieuses, des toiles mythologiques et des compositions historiques. Les peintures religieuses de Pantoja sont exécutées avec un style plus réaliste et dramatique que ses portraits. Ils vont d'un académisme froidement lointain à un ténébrisme plus avancé proche du baroque.

Juan Pantoja de la Cruz, tenu en haute estime comme peintre animalier, est aussi connu comme peintre paysagiste et de nature morte qui parvient à exploiter les nouvelles formes d'art sécularisées qui se propagent à travers l'Europe à la fin du xvie siècle. Acclamé comme un artiste doué par les écrivains contemporains, Lope de Vega et Francisco de Quevedo ont laissé des preuves éloquentes de leur admiration pour Pantoja. Dans La hermosura de Angélica (1602), une imitation de l'Orlando Furioso de l'Arioste, Lope de Vega rédige sa louange dans le couplet suivant : Juan de la Cruz que si criar no pudo / Dio casi vida y alma a un rostro mudo; et Quevedo vante le travail de Pantoja comme miniaturiste dans le poème El Pincel, écrit en 1615, sept ans après la mort de Pantoja...

Domenico Theotocopuli Le Gréco

Domínikos Theotokópoulos, dit Le Greco, né le 1ᵉʳ octobre 1541 à Candie en Crète et mort le 7 avril 1614 à Tolède, est un peintre, sculpteur et architecte espagnol d'origine grecque. Il est considéré comme le peintre fondateur de l’École espagnole du XVIᵉ siècle. Il est l'une des figures du mouvement maniériste au cours du XVIe siècle, exerçant notamment en Italie et à Tolède.

Le peintre, sculpteur et architecte grec de la renaissance espagnole El Greco est connu en Italie sous le nom du Greco (Le Grec). El Greco décède à Tolède le 7 avril 1614, à l'âge de 73 ans.

Dominikos Theotokopoulos naît sur l'île de Crète. Reçu maître peintre alors qu'il est âgé d'une vingtaine d'années, il commence par peindre des icônes dans la tradition byzantine. Il vécut jusqu’à ses 26 ans sur son île natale, où il était un peintre d’icônes apprécié, dans le style post-byzantin. Il séjourne ensuite en Italie, de 1568 à 1576. C'est là qu'il se fait appeler El Greco (le Grec). Il étudie d'abord dans l'atelier du Titien et découvre le maniérisme. Ce mouvement artistique en vogue au XVIe siècle vise à s'éloigner des reproductions parfaites de la nature ou du corps humain. Le peintre peut apporter sa touche artistique et émotionnelle. À Rome, il découvre les oeuvres de Michel-Ange, et notamment ses sculptures. L'influence de l'artiste italien se remarque particulièrement dans les toiles du Greco à cette époque. Toutefois, la tradition byzantine, notamment dans l'utilisation de fonds colorés, n'a pas quitté le travail d'El Greco.

En 1576, l'artiste arrive en Espagne. Il s'installe rapidement à Tolède, qui est alors une des plus puissantes villes du royaume. C'est aussi un lieu d'intense activité culturelle, le creuset des cultures catholiques, juives et musulmanes. C'est ici qu'El Greco réalise ses plus grandes oeuvres, et notamment son ''Enterrement du comte d'Orgaz'', en 1586. Cette toile, haute de près de 5 mètres, est visible à l'église Santo Tomé.

Durant ces 37 années passées dans cette ville, l’art du Greco fut soumis à une profonde évolution. Dans un premier temps, il resta fidèle à ses sources italiennes. Mais vers 1600, les éléments artificiels et irréels de ses œuvres, principalement antinaturalistes et néoplatoniciennes, s’intensifièrent. Il mourut à Tolède en 1614.

Francisco Pacheco

De son nom véritable Francisco Pérez del Río, il adopte celui de son oncle le chanoine Francisco Pacheco († 1599) et entame sa formation de peintre à Séville auprès de Luís Fernández. ... Peintre de qualité et excellent dessinateur, il fut aussi collectionneur, poète, essayiste mais surtout théoricien de la peinture.

Il est resté célèbre pour avoir été le maître de Diego Vélasquez et d'Alonso Cano, ainsi que pour avoir écrit un manuel de peinture constituant aujourd'hui un document essentiel pour comprendre l'art espagnol du XVIIᵉ siècle.

Il est né à Sanlúcar de Barrameda (Cadix) en 1564. Actuellement, il est plus connu pour avoir été le maître d’Alonso Cano et de Diego de Velasquez (duquel il était également le beau-père) que pour son œuvre picturale. Son importance pour l’histoire de l’art réside dans l’écriture de l’œuvre « Art de la peinture », le traité artistique le plus important du XVIIe siècle, publié à titre posthume. Pacheco a eu pour maître un inconnu, Luis Fernández, entre 1580 et 1585. Sa formation s’est déroulée dans le courant maniériste, originaire d'Italie et des Flandres, qui était prédominant à Séville dans le dernier tiers du XVe siècle. Il a bénéficié de la protection de son oncle, chanoine et personnalité importante de la ville, qui lui a sans aucun doute procuré une solide formation humaniste. Il meurt à Séville en 1644.