Edvard Munch

Edvard Munch

Edvard Munch, né le 12 décembre 1863 à Ådalsbruk et mort le 23 janvier 1944 à Oslo, est un peintre et graveur expressionniste norvégien. 

En 1864, la famille Munch s'installe dans la capitale Christiania, qui deviendra Oslo en 1925. En 1868, sa mère Laura Cathrine décède à l'âge de trente ans d'une hémorragie pulmonaire provoquée par la tuberculose. Edvard n'a que 5 ans. Sa tante Karen Bjølstad accepte d'élever les enfants de sa soeur. Très vite elle repère les dispositions d'Edvard pour le dessin. Étant elle même peintre amateur, elle l'encourage.  

En 1880, il décide de devenir peintre. "Je quitte l'école d'architecture. J'ai décidé d'être peintre". En 1881, il entre à l'école royale de dessin de Christiania.


De 1882 à 1883, avec six autres jeunes artistes, Edvard Munch loue un atelier. Son travail est dirigé par Christian Krohg qui est à la fois peintre naturaliste et écrivain influent. Celui-ci lui fait rencontrer le beau frère de Gauguin, Frits Thaulow, dont Edvard suivra les cours dans un atelier en plein air.


En 1885, grâce au soutien de Frits Thaulow, Edvard Munch obtient une bourse lui permettant un premier séjour de trois semaines à Paris. Il y découvre avec passion Manet et le travail des artistes impressionnistes. A son retour en Norvège, il commence l'élaboration de son tableau L'enfant malade. Il se met également à fréquenter la bohème de Christiania. Sous l'influence de ce groupe à mouvance anarchiste et surtout de leur chef de file Hans Jaeger, il s'émancipe de plus en plus. Au début de l'été, il démarre une relation adultère avec Milly Thaulow (qui est l'épouse d'un capitaine). Il découvre les affres de la jalousie ce qui lui provoque des crises hallucinatoires.  

Munch est considéré comme un des pionniers de l'expressionnisme et a eu une grande influence sur le développement de la peinture contemporaine. Longtemps condamné et incompris, il est maintenant reconnu comme le plus grand artiste de l'Europe du Nord. Ses oeuvres réalisées à la fin du 19ème siècle telles Le Cri, La Madone, Le Vampire, La Jalousie et Le Baiser, sont devenues des icônes et font partie des peintures les plus célèbres au monde. 

Galerie de Portraits Philatéliques représentant Edvard Munch ...

Oslo Galerie Nationale

Le Cri (version 1893)

La vignette sans valeur faciale provient d'un bloc feuillet de Centrafrique.

Le Cri (en norvégien : Skrik) est une œuvre expressionniste de l'artiste norvégien Edvard Munch dont il existe cinq versions (deux peintures, un pastel, un au crayon et une lithographie) réalisées entre 1893 et 1917. Symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse existentielle, elle est considérée comme l'œuvre la plus importante de l'artiste. Le paysage en arrière-plan est le fjord d'Oslo, vu d'Ekeberg. 

C'est en 1893 que Munch donnera la première version du Cri. Le tableau est le fruit d'une lente maturation dont on trouve trace avec l'angoissante Soirée sur l’avenue Karl Johan (1892) et sa première version de Désespoir (1892). 

La Danse de la vie 

La Danse de la vie se déroule pendant la nuit de la Saint-Jean (23 juin), traditionnellement considérée en Norvège comme la nuit des sorcières et célébrée par des festins et des danses dans les prairies. Le cadre adopté par l'artiste est typique de tous les tableaux qui composent la Frise de la vie : la scène se déroule dans une immense prairie verte descendant vers la mer, dans laquelle se reflète la lune.

Le thème abordé dans le tableau semble se mêler aux événements biographiques de Munch. Les personnages qui occupent le centre de la toile personnifient Tulla Larsen et Gunar Heiberg, le peintre de talent médiocre que la femme a épousé après avoir été quittée par Munch.

La figure de Tulla apparaît multipliée par trois, suivant le schéma que l'artiste avait déjà adopté dans le tableau Femme en trois phases et qui est repris dans La danse de la vie: la jeune fille en robe blanche, qui occupe le côté gauche de la toile, représente la confiance en la vie, la pureté et l'illusion de l'amour; la figure féminine centrale, vêtue d'une robe rouge, personnifie en revanche la tentation, qui, en ensorcelant son partenaire de danse, l'entraîne dans le tourbillon de la passion amoureuse ; la femme en noir, à droite du tableau, est la femme exclue, également symbole de deuil et de mort, qui observe, d'un regard muet et tragique, le bonheur des autres couples de danseurs, consciente de son caractère illusoire et éphémère. Les deux figures féminines aux extrémités du tableau incarnent, en effet, l'Espoir et la Tristesse, qui sont le début et la fin, selon l'artiste, de toute relation et supervisent le déroulement de la danse. La figure masculine au premier plan, dans laquelle se cache l'alter ego de l'artiste, semble comme emprisonnée dans la robe rouge de sa compagne, même si les deux protagonistes semblent garder leurs distances plutôt que de se fondre dans la danse, un aspect qui est également souligné par le contour clair qui isole chaque figure des autres. L'atmosphère festive, qui accompagne généralement une nuit d'été, est interprétée par Munch comme une danse déconcertante : les regards des couples, engagés dans une danse tournoyante qui s'étend sur toute la surface du tableau, sont fixes, comme hallucinés. C'est précisément cette absence d'expression sur les visages, un trait caractéristique du style de l'artiste, qui contribue à l'atmosphère déstabilisante.

L'arrière-plan du tableau est en effet occupé par une série de couples dansants s'adonnant aux plaisirs d'une nuit d'été, captivés par le magnétisme érotique de la colonne lunaire, symbole du sexe, qui distingue clairement la limite de l'horizon. Sur le côté droit du tableau se détache le visage d'un homme faisant face à l'observateur, semblant raidi par l'extase et dont les traits rappellent les figures grotesques dépeintes par Ensor. Pour Munch, l'amour ne vainc pas la maladie, la folie ou la mort ; au contraire, il représente la force la plus destructrice de toutes et est incarné par la femme. La danse de la vie met en scène la parabole de la vie et de la mort, qui accompagne la vie de chacun.

La Loi 

Rue Lafayette à Paris

Printemps

Puberté

Cendres

L'œuvre dépeint une scène critique d'un rendez-vous amoureux entre un couple dans la forêt, qui a laissé l'homme voûté de honte ou de découragement et la femme échevelée, les yeux écarquillés et immobile de frustration ou de désespoir. Le titre de l'œuvre suggère que, pour une raison quelconque, la chaleur de leur passion s'était éteinte à ce moment-là.

Il n'est probablement pas anodin que la scène ait été peinte à une époque où Munch lui-même entretenait une brève liaison clandestine avec Millie Thaulow, l'épouse d'un cousin, au cours de laquelle ils se retrouvaient eux aussi dans les bois. En effet, l'artiste a écrit ensuite sur une lithographie de l'œuvre "J'ai senti notre amour étendu sur la terre comme un tas de cendres".

En 1925, à l'âge de 62 ans, Munch réalise une deuxième version plus impressionniste du tableau exposé au musée Munch d'Oslo . Si l’incident représenté dans le tableau était de nature personnelle, il avait clairement laissé des traces.

Homme et Femme II 

L'Artiste et son modèle

A la table d'un café en 1883

Jeunes filles sur le pont en 1927

Trois jeunes femmes sont debout contre la balustrade d'un pont. La longue jetée du fjord se continue sur une route montante et boueuse. C'est un lieu particulier d'Aagaardstrand, une station balnéaire du fjord d'Oslo, où Munch a passé de nombreux étés, une saison très courte en Norvège. Munch tourne le dos au petit port pittoresque très animé qui se trouve sur le coté invisible de la jetée.

Les jeunes filles sont sommairement déssinées : elles se présentent plus comme un accord de trois couleurs que comme des personnages. La bande sablonneuse de la berge est tachée de verdure. La maison entourée de feuillage en été et ombragée par les trois tilleuls dont la cime se fond en une seule est entourée d'une clôture blanche en bois. Subtil dialogue avec son reflet dans l'eau. La lune, soleil jaune, ne se reflète pas dans l'eau.

L'artiste a peint 12 versions de ce tableau au cours de sa vie, notamment entre 1886 et 1927. Chaque tableau correspond à une émotion particulière de l'auteur, qu'il retransmet à travers la couleur et la luminosité. 

Hans Jæger 

Jeunes filles sur un pont 1901

Oslo Musée Munch

Autoportrait en 1882

Deux femmes dans les bois à Ekely

Le Faucheur 

Deux filles avec des tabliers bleus 

Taverne à Saint Cloud 

Vampire

Mort dans la chambre

Représentation en mémoire de la mort de Sophie, la soeur aimée de Munch. Les personnages sont dépeints à leur âge actuel et non à celui où l'événement a eu lieu.

Munch a propablement voulu exprimer ainsi la pérénité de la douleur ; la famille sera toujours affectée par la mort de Sophie.

Rivage avec la Maison rouge

« J'étais déjà un être malade en venant au monde. La neige froide recouvre mes racines. Le vent glacial a empêché mon arbre généalogique de croître. Le soleil brûlant de la vie ne brille pas sur cette jeune feuille verte. Ainsi l'arbre de ma vie était maudit dès le départ. Ce que je compris très tôt. C'est ainsi que mon seul espoir est devenu un escalier étroit, un escalier solitaire, qui finalement pourrait m'offrir une ouverture lumineuse sur la vie. »

Edvard Munch ne peint pas sur le motif mais de mémoire, cherchant à retrouver sur la toile sa première émotion. Tous les lieux figurés sont des endroits réels, généralement familiers de l'artiste. Ainsi, son premier atelier à Kristiania se situait avenue Karl-Johan (L'Avenue Karl-Johan au printemps), le paysage à Nordstrand est celui qu'il contemplait depuis sa demeure, la Maison au clair de lune est celle qu'il habitait à Åsgårdstrand dont il a souvent représenté le pont (Fillettes sur le pont) et le rivage (Mélancolie, Deux femmes sur la plage...).

La fumée du Train

Les Mains

A la table de roulette à Monte-Carlo

Deux êtres humains Les Solitaires version 1933

Ci dessus la version 1933-1936 - à droite celle de 1905

Dans ses évocations du sentiment amoureux, l’artiste projette une vision complexe et toujours ambivalente de la femme. Les figures empreintes de sensualité sont toujours chez Munch une source de danger ou de souffrance potentielle.

Madonna

Les lignes autour du modèle qui ondulent dans un rythme doux et suggestif et les yeux fermés font sentir l'extase de la conception, pinacle de l'amour mais aussi douleur fondamentale comme pourrait le suggerer la couleur rouge du halo, association de l'amour et du sang. 

Séparation

Dans le tableau Séparation de 1896, on voit une jeune femme blonde regardant la mer tandis que ses cheveux coulent jusqu'à la poitrine de l'homme, comme s'ils étaient encore attachés ensemble même si elle le quittait. C'est un exemple de la symbolique capillaire que l'on retrouve dans de nombreux motifs de Munch.
L'homme est vêtu de noir, couleur du chagrin et du désespoir. Il serre son cœur avec une main qui saigne. Devant lui pousse une plante ou une fleur ; sa forme et sa couleur semblent être son propre cœur qui saigne. La couleur rouge symbolise l'amour, la douleur et le sang. La plante rouge en forme de cœur reflète les idées de Munch selon lesquelles tout art se nourrit du sang de l'artiste.

Le rivage fluide, caractéristique de nombreux motifs d'amour de Munch, est basé sur Aasgaardsstrand. La séparation est raffinée sur le plan décoratif et esthétique. Le motif est divisé en deux surfaces indépendantes, séparées par des lignes fluides aux variations subtiles, inspirées du style contemporain Art Nouveau ou Jugend.
Le tableau présente une texture riche et variée, et des surfaces à la fois brillantes et mates. Un détail accrocheur est l'utilisation de peinture dorée dans les cheveux de la femme et dans le paysage. Il n'y a aucune utilisation correspondante de cette couleur dans aucune des autres peintures de Munch, mais l'or s'inscrit dans la tendance vers le décoratif et l'exclusivité dans l'art de cette période.

Au Bordel

L'enfant malade (version 1896)

Ci dessus la version lithographique de 1896 du Musée Munch d'Oslo et à droite l'oeuvre de 1896 exposée à Göteborg Musée des Beaux Arts

Edvard Munch expose la première version peinte de L'Enfant malade lors de l'exposition annuelle d'automne à Kristiania (aujourd'hui Oslo) en 1886, alors qu'il avait 23 ans. La méthode de peinture grossière a été critiquée par beaucoup et avec l'enthousiasme de quelques privilégiés, mais le tableau a attiré suffisamment d'attention pour marquer la percée de Munch en tant qu'artiste. Pour Munch personnellement, c'est devenu un motif central de son œuvre. « Avec l'enfant malade, j'ai innové, ce fut une avancée majeure dans mon art » , écrira-t-il plus tard à propos du motif. "La plupart de ce que j'ai fait depuis trouve son origine dans cette image." 

Munch a peint la première version de L'Enfant malade en 1885-1886 et, selon ses notes, il y a travaillé pendant longtemps. Il voulait reproduire l'impression qu'il avait de sa sœur mourante – son teint pâle et ses cheveux roux sur l'oreiller blanc. Il essayait d'exprimer quelque chose de difficile à saisir ; le mouvement fatigué des paupières, les lèvres qui semblent murmurer, le petit scintillement de vie qui reste. 

La version graphique la plus connue du motif est néanmoins la lithographie. Contrairement à la peinture et à la gravure, la lithographie se concentre sur la tête de la jeune fille, que Munch représente avec beaucoup de sensibilité et d'empathie. Le grattage brut sur la pierre donne à la lithographie la même qualité texturée que la première peinture. 

Les nombreuses impressions de couleurs variées tirées de cette lithographie démontrent l'importance du motif pour Munch. En lithographie, chaque couleur doit être imprimée à partir d'une pierre distincte, et ici il a dessiné le motif, ou des parties du motif, sur six pierres maximum. Chacun d’eux est ensuite recouvert de différentes couleurs et imprimé selon diverses combinaisons. Il en résulte une large gamme de rendus de couleurs, avec un large registre d'expressions correspondant. Dans de nombreux exemples, la couleur rouge dans différentes nuances est dominante et donne l'impression des ravages causés par la fièvre. Le visage reste néanmoins pâle, annonciateur de ce qui nous attend. La consolation est un élément à la fois dans la peinture et dans la gravure, comme l'exprime la femme courbée qui pose sa main sur le bras de la jeune fille. Dans la lithographie, l'enfant malade est seul, mais dans quelques interprétations, Munch a peint le visage de la femme plus âgée après l'impression de la lithographie.

L'enfant malade II (version 1896)

Munch s’initie à la gravure dès 1894 à l’occasion d’un séjour à Berlin. Il commence par maîtriser les techniques de l’eau-forte et de la pointe sèche, puis imprime ses premières lithographies dès 1895. Il se tourne ensuite vers la gravure sur bois à partir de 1896. Les raisons précises de son intérêt pour la gravure ne sont pas connues, mais il semble que l’artiste y ait d’abord vu une possibilité de diffuser plus largement ses œuvres. Il est aussi curieux de cette technique peu connue et très peu pratiquée en Norvège, et souhaite être un pionnier en la matière. Il accorde une place très importante à ses gravures qu’il présente très rapidement dans ses expositions au même titre que ses peintures. Il s’affranchit très vite des techniques traditionnelles pour se tourner vers une pratique plus personnelle. Munch reprend souvent ses gravures par des rehauts de gouache et d’aquarelle, allant même jusqu’à ajouter par ce biais des motifs entiers, elles deviennent ainsi des œuvres uniques. Pour pallier les difficultés d’impression en couleur, il n’hésite pas à conjuguer les techniques, ses planches imprimées peuvent ainsi être issues d’une combinaison de matrices en bois ou en zinc. Il a notamment pris l’habitude de découper à la scie ses blocs de bois gravés en isolant les différents éléments des compositions. Cela lui permet de jouer sur les assemblages à la manière d’un puzzle et d’encrer différemment les pièces. On retrouve ainsi dans ses gravures une inventivité et une liberté de pratique similaire à ses peintures. 

Autoportrait avec une bouteille de vin 

L'Autoportrait avec une bouteille de vin illustre ce sentiment de désespoir et de désintégration. Assise à table, l'artiste est piégés par les lignes diagonales qui s'éloignent de l'arrière mur, forçant sa tête au centre de la peinture. 

Noël dans une maison close

Ce tableau a été achevé lors d'une période difficile pour Munch : la commande d'un portait (faite à Hambourg par le sénateur Holthusen, le beau père de Max Linde, le mécène de Munch) n'avait pas abouti en raison de désaccords. Munch a pour cela souffert d'anxiété et s'est réfugié dans l'alcool. Une visite dans un bordel de Lübeck a servi de prétexte au tableau, « une peinture light yet melancholy réalisée alors que les prostituées finissaient de décorer le sapin de Noël, ironique, sentimentale, impie » le tableau est interprété comme un commentaire sur le foyer bourgeois de Linde (où résidait alors Munch) mais aussi sur les « antécédents pieux de Munch ». Comme d'autres peintures de cette période, on voit le lien qu'a Munch avec le Fauvisme. La prostitution a été un thème important pour Munch ; une chambre particulière dans un bordel allemand lui a inspiré plus tard une série de tableaux intitulée La Chambre verte. 

Le Peintre Jacob Bratland

Johan Jacob Bratland (né le 7 avril 1859 à Bergen et décédé le 11 juin 1906 ) était un peintre norvégien. Son premier tableau célèbre, "Lang Venten", fut exposé au Salon de Paris de 1888 . A Bergen la même année, il attire davantage l'attention avec son grand tableau "A Vaagenat", qui est également exposé à l'exposition d'automne de Kristiania . Pour ce tableau, il reçut la 2e médaille à l'Exposition universelle de Paris en 1889 . Plus tard, il séjourna dans l'ouest de la Norvège (après un voyage plus court à Paris), en partie à Bergen, en partie à Stord et à Sogn . Durant cette période, il peint « Church People » et « An Equation Commission », tous deux exposés à l' exposition de Chicago en 1893 , ainsi que « Sunday » (1891). La même année, il vient pour la première fois à Kristiania. Il vécut à Risbækken à Aker après son mariage avec l'acteur Bergljot (né Vangen) de Melhus à Sør-Trøndelag (1892). En 1893, leur fils Eyolf naît. Lors de l'exposition nationale de 1894, il présente plusieurs tableaux (dont "Jeune mère" et un portrait du compositeur Christian Sinding ) qui sont bien accueillis. 

Anxiété

La Seine à Saint Cloud en 1890

Désespoir

La vigne vierge rouge

Rouge et blanc

Quatre filles à Åsgårdstrand 

Oslo Collection d'Art de l'Université

Le soleil

Le soleil (en norvégien : Solen) est un tableau du peintre norvégien Edvard Munch datant de 1911, réalisé dans le cadre d'un concours pour la décoration de l'auditorium de l'université de Kristiania, aujourd'hui Oslo. Le soleil est l'image centrale d'un cycle de onze tableaux au total. 

Symbole de la connaissance éclairant les hommes mais aussi de la renaissance de la Norvège devenue indépendante, Le Soleil qu’il place au centre de son décor monumental pour l’aula de l’Université d’Oslo est le symbole de ce renouveau. Dans les années 1940, l’artiste laisse vibrer la couleur pure dans ses derniers autoportraits. Loin du sombre huis clos symboliste, le maître qui inspira les expressionnistes allemands fixe sa vieillesse pathétique dans les couleurs brûlantes de l’été. 

Rose et Amélie




La vignette ci-contre sans valeur faciale provient d'un bloc-feuillet postal de Centrafrique et représente l'oeuvre de Edvard Munch " Rose et Amélie"

Rose et Amélie représentent toutes ces femmes du monde qui ont été « délaissées » par l'Amour. Même à l'époque où ce tableau a été peint, la femme doit être physiquement attirante pour être « récompensée » par un homme, un mariage et une famille. On peut  croire que "heureusement pour toujours" n'a jamais été prévu pour Rose et Amélie. On les voit comme étant en surpoids pendant la majeure partie de leur vie, sans avoir la possibilité d'être courtisés, de tomber amoureux et d'avoir des enfants. Pourtant, on perçois dans leurs visages une beauté intérieure ; gentillesse, chaleur et esprit amusant. Les tons terreux que Munch a choisis pour peindre le décor de Rose et Amélie suggèrent qu'elles sont maintenant d'âge moyen ; à l'automne de leur vie. Leurs sourires suggèrent qu'elles ne sont pas du tout attristés par leur vie, mais satisfaites du plaisir de la compagnie de chacun. Rose et Amélie évoquent une société qui accorde trop d'importance à la beauté physique. Tant de personnes bonnes et aimantes sont négligées à cause de cela. Rose et Amélie sont des représentantes de la belle femme intérieure, avec beaucoup d'amour et de bonté à partager si seulement quelqu'un prenait le temps de regarder au-delà du physique. On peut être inspiré par le contentement et la confiance en soi que dégagent ces deux femmes. 

Bergen Musée des Beaux-Arts 

Un homme et une femme 1898

Les quatre âges de la Vie 

Trois âges de la Femme 1894

La femme sur le pont

Jalousie

Matin

Soirée sur l’avenue Karl Johan 

Les personnages placés au premier plan contribuent fortement à l'impact émotionnel du tableau. Ce tableau est la première étape qui conduira Munch vers son tableau le plus célèbre, Le cri, au travers différentes variations liées au désespoir et à l'anxiété. 

Deux êtres humains ... Les Solitaires

Deux personnes sur la plage, un homme et une femme, tournent le dos au spectateur. La distance spatiale entre eux correspond au vide de la mer apparemment infinie qui s'étend devant eux. La composition donne le sentiment que les hommes sont perdus dans l'immensité de la nature et en même temps qu'ils sont aliénés les uns des autres. La silhouette sombre de l'homme forme une unité avec la bande côtière noire, ce noir symbolisant la tristesse et la mélancolie. En revanche, la robe claire de la femme et ses cheveux se détachent nettement de la plage et de la mer. La figure féminine apparaît comme une figure lumineuse enlevée d'un autre monde. Elle regarde vers la mer infinie et a déjà quitté mentalement la plage sombre. La distance entre les deux personnages, le contraste entre sa silhouette sombre et sa silhouette claire et colorée, et la subtile rotation du torse de l'homme vers la femme expriment à la fois l'attirance et la distance. Le rivage sur lequel ils se tiennent et la mer qu'ils regardent soulignent, tant sur le plan thématique que visuel, l'ambiance de nostalgie et de solitude. Le motif "Deux personnes. Les solitaires" - tout comme le motif "Mélancolie" créé à la même époque - remonte à une expérience vécue durant l'été 1891, que Munch passe traditionnellement dans la station balnéaire norvégienne d'Åsgårdstrand. L'ami de Munch, Jappe Nilssen, ainsi que le couple de peintres Christian et Oda Krohg passent l'été au même endroit, et Munch est témoin de la liaison amoureuse malheureuse de son ami Jappe, âgé de 21 ans, avec Oda, mariée et de dix ans son aînée. Cette relation réveille chez Munch des souvenirs de son propre amour, datant de quelques années seulement et tout aussi malheureux, avec la femme de son cousin Carl Thaulow, de trois ans son aînée. A la fin de sa liaison, il avait annoncé : "Après cela, j'ai abandonné tout espoir de pouvoir aimer". Munch découvre la technique de la gravure sur bois en 1896. Plus encore que la gravure ou la lithographie, ce médium correspond à ses idées de simplification artistique des formes et de transposition des sentiments humains dans un médium graphique. La gravure sur bois en couleur de grand format "Deux personnes. Les solitaires" constitue une feuille majeure rare et importante de l'œuvre graphique de Munch. Dès 1894, une gravure est réalisée avec ce motif pictural, et à partir de 1899, l'artiste travaille sur la baguette de bois pour notre gravure sur bois. La composition des deux gravures remonte à un tableau éponyme de 1892, détruit en 1901. Munch scie la planche de bois terminée le long des contours des personnages et du rivage en trois parties : la figure féminine, la figure masculine avec la plage et la mer avec le ciel. Il colore différemment ces trois planches, qui s'imbriquent les unes dans les autres comme les pièces d'un puzzle, puis les imprime ensemble sur le papier. La présente épreuve en bleu, noir, jaune et rouge est réalisée en 1917. On ne connaît que quelques exemplaires de cette variante de couleur. En 1905, 1906/07 et 1933-35, Munch peint trois autres versions du motif "Les Solitaires".

Stockholm Moderna Museet

August Strindberg 

Stockholm Galerie Thiel

Désespoir 1892

Cette première version de Désespoir est décrite par Munch dans l'une des nombreuses versions d'une prose lyrique associée au motif du cri : "Un soir, je marchais suivant un chemin. D'un côté se trouvait la ville, et en-dessous de moi, le fjord. J'étais fatigué, malade. Je me suis arrêté pour regarder vers le fjor, le soleil se couchait. Les nuages étaient teintés en rouge, comme du sang. J'ai senti passer un cri dans la nature, il m'a semblé que je pouvais entendre le cri. J'ai peint ce tableau, peint les nuages comme du véritable sang. Les couleurs hurlaient. C'est devenu le tableau Le Cri pour la Frise de la vie". 

Autoportrait en 1895

Edvard Munch se représentait généralement dans des œuvres expressionnistes et mélancoliques comme une âme tourmentée. Au début du XXe siècle, il souffrait de graves problèmes d'alcool et d'une maladie mentale, qui l'ont poussé à faire appel à un professionnel. 

Frederich Nietzsche 

Leipzig Museum der bildenden Künste 

Karl Dørnberger 

Hambourg Kunsthalle

Jeunes Filles sur un pont en 1901

Trois jeunes femmes sont debout contre la balustrade d'un pont. Ce pont, prolongé par une route qui monte, est un lieu particulier d'Aagaardstrand, une station balnéaire du fjord d'Oslo, où Munch a passé de nombreux étés, une saison très courte en Norvège. Leurs formes sont sommaires : elles se présentent plus comme un accord de trois couleurs que comme des personnages. La bande sablonneuse de la berge est tachée de verdure, la vieille maison est entourée d'arbres et d'un enclos de bois blanc.

L'artiste a peint 12 versions de ce tableau au cours de sa vie, notamment entre 1886 et 1927. Chaque tableau correspond à une émotion particulière de l'auteur, qu'il retransmet à travers la couleur et la luminosité.

Mais… la composition et la palette donnent diverses interprétations. Les arbres sont très foncés, l’eau est sombre et le reflet de l’arbre, d’un noir violacé, évoque la nuit. La jetée est rose, la balustrade striée de rayures orange et bleues, la diagonale sort du cadre, le ciel est turquoise avec une lune très basse. Les jeunes filles qui pourraient danser sur le pont sont au contraire très rapprochées, comme si, apeurées, elles voulaient se protéger en se serrant les unes contre les autres. Munch est un des pionniers de l’expressionnisme, de la projection sur la toile de ses états d’âme. Il est ici dans sa résidence d’été et il traitera ce thème des filles sur le pont pas moins de 12 fois en presque 10 ans, avant de continuer en le déclinant sous forme d’estampes, de xylographies, de lithographies, de zincographies. Les jeunes filles sont tantôt trois, tantôt quatre, de dos ou de face. 

Cologne Musée Wallraf-Richartz 

Quatre fille sur un pont

Rotterdam Musée Boijmans Van Beuningen 

Deux jeunes filles dans le jardin 

Paris Musée Rodin

Le Penseur de Rodin 

dans le parc du docteur Linde à Lübeck 

Philadelphie Museum of Art

La Dame de la Mer

Dans les Collections privées ...

Le Cri (version 1895)

Cette version du Cri n'avait été montrée que très brièvement à la National Gallery à Washington il y a des dizaines d'années. Le pastel, réalisé en 1895 était la seule des quatre versions hors lithographie du Cri encore détenue par un particulier. 

Le tableau appartenait depuis soixante-dix ans à la famille Olsen ; Petter Olsen la tenant de son père Thomas, voisin, ami puis protecteur de Munch. Elle a la particularité d'inclure, inscrit en lettres rouges sur son cadre de bois clair, le texte ayant inspiré cette œuvre, parmi les plus connues au monde. 

cette version est devenue subitement célèbre le mercredi 2 mai 2012 adjugée au prix de 119,92 millions de dollars (91 millions d'euros) chez Sotheby's à New York, devenant alors l'œuvre d'art la plus chère jamais vendue aux enchères (elle sera détrôné dès 2013).

La vente dans la salle comble de la maison Sotheby's n'a duré que douze minutes, les enchères grimpant parfois de plus de 10 millions de dollars en une minute. Dans une ambiance électrique, sept acheteurs se sont âprement disputé cette œuvre-phare, qui avait été estimée à 80 millions de dollars.

La vente s'est terminée sous des applaudissements nourris alors que le commissaire-priseur Tobias Meyer annonçait "un record mondial". Aucun détail n'a été donné sur l'acheteur, au centre de nombreuses discussions après la vente, mais le vendeur, l'homme d'affaires norvégien Petter Olsen, s'est dit "très content" d'être devenu l'homme d'un tel record, lors d'une brève conférence de presse.

Autoportrait devant le mur de la maison

Malade toute sa vie, tuberculeux, frappé par la grippe espagnole, perdant presque la vue, Munch souffre dans sa chair et dans son coeur toute sa vie ou presque. L’éducation religieuse et puritaine que lui donne son père, la perte de sa mère à 5 ans, puis de sa soeur aînée, font de lui un homme tourmenté, jamais à l’aise avec les femmes. Ses amours sont complexes, dramatiques, malheureux; à la fin de sa relation avec Tulla Larsen, il la menace d’un pistolet, mais tire sur lui-même et se mutile la main. Quelques années après, malade, persécuté, obsédé, il se réfugie dans une clinique psychiatrique danoise. Ce n’est qu’après la première guerre mondiale qu’il atteint sinon la sérénité, en tout cas un certain calme, vivant en ermite, ayant des rapports ambigus mais sereins avec ses jeunes modèles, attendant la mort patiemment (en 1944, à 80 ans). Une telle vie, une telle personnalité (trop vite résumées ici) sont omniprésentes dans son oeuvre. « Sans la peur et sans la maladie, ma vie serait comme un bateau sans rames », écrit-il. 

Autoportrait à la palette en 1926

C'est de ce « fou » tant admiré que deux toiles sont vendues chez Sotheby's, le 25 mars 2021, à Londres. Un événement si l'on sait que les oeuvres qui ressemblent à ce que l'on attend du Norvégien sont peu nombreuses sur le marché. Ce en quoi Munch a innové et qui s'avère particulièrement recherché, c'est un extraordinaire mariage de couleurs vives et contrastées qui, de près, frise l'abstraction ; des perspectives singulières ; des angles de vue originaux ; tout cela animé par des personnages fantomatiques menacés ou menaçants. On retrouve ces aspects dans « Etreinte sur la plage », peinte en 1904 qui est la première de ces deux toiles vendues. « Etreinte sur la plage » appartient à une grande famille de collectionneurs norvégiens, les Olsen, qui en avait fait l'acquisition en 2006 pour 9 millions d'euros.  

L'autre peinture signée Munch proposée par Sotheby's le 25 mars, de la même provenance, est une de ses nombreuses autocélébrations. « Autoportrait à la palette », peint en 1926, montre l'artiste semblant se scruter dans un miroir, sur fond de beau ciel bleu. Il arrive tard dans sa carrière, alors que sa créativité n'est plus renouvelée. « Dans les années 1920, il était surtout concerné par l'organisation et la promotion de ses expositions », explique le conservateur en chef du musée Munch. « L'oeuvre est typique de cette période au cours de laquelle il tient à mettre en avant son image de peintre célèbre. » 

Chez Sotheby's, Simon Shaw préfère souligner qu'on n'a pas vu un autoportrait de Munch depuis bien longtemps sur le marché. Il ajoute : « Nous vivons une période de grande anxiété. Personne mieux que lui n'évoque les moments difficiles de la vie. Le contexte lui est particulièrement favorable. De nombreuses expositions Munch ont sillonné le monde ces dernières années. Une exposition dialogue entre Munch et l'artiste britannique Tracey Emin se tient en ce moment à la Royal Academy de Londres, et bientôt rouvrira le musée qui lui est consacré à Oslo. 2021 est l'année Munch ! » conclut-il avec enthousiasme. 

La Seine à Saint Cloud en 1890

Les Demoiselles du pont

La Seine à Saint Cloud 

Mädchen auf der Brücke 1918

Fertilité 1898

Soir Mélancolie I en 1896

Désespoir, Soir, Mélancolie…les variations abondent dans l’œuvre du peintre mais le sujet demeure, un homme seul, les yeux baissés ou le regard perdu dans ses pensées, recroquevillé sur lui-même, parfois la tête appuyée sur la main, le bras replié, attitude traditionnelle de la Mélancolie depuis Dürer (Melancolia I, 1514), qui, s’il ne fut certes pas le premier à user de cette posture où l’homme semble se protéger du monde extérieur, en exprima la quintessence avec maestria. Dans quelques versions du thème, il s’agit d’une femme, tout aussi solitaire et recroquevillée sur elle-même, vêtue de rouge dans la version de 1906-07 de Mélancolie, symbole de souffrance introvertie, ou encore d’un homme dont on devine les tortures intérieures, qu’il rêve d’une sirène ou qu’un couple objet de sa jalousie se promène au loin. 

Edvard Munch, Evening (Melancholy: On the Beach), 1896. Color woodcut, 161/4x18" (41.2 x 45.7 cm). 

Abby Aldrich Rockefeller Fund 

Dans les œuvres intitulées « Mélancolie », l’homme est seul, au bord du rivage, dans une prostration dépressive bien connue de Munch. Dans « Mélancolie », 1891, une certaine influence du cloisonnisme de Gauguin transparaît dans la densité des formes délimitées par des contours nets, le symbolisme des couleurs. Au 1er plan, tout près du bord de la toile, un homme est plongé dans ses sombres pensées, la tête sur la main, tandis qu’un couple se dessine au fond, sur un embarcadère -reflet de ses pensées-. Les lignes ondulantes du paysage expriment le vide et la désolation. Dans « Melancholy III », l’homme est probablement Jappe Nielsen, critique d’art danois, au sortir d’une liaison douloureuse avec Oda Larsson, l’épouse du peintre Christian Krohg, ami de l’artiste, histoire tourmentée à laquelle Munch mêle ses propres souvenirs. Dans « les Solitaires », 1892 (oeuvre détruite), un homme et une femme se tiennent debout, nous tournant le dos, face à la mer, dans une tradition mystique de la nature à la Friedrich. Les deux personnages ne forment toutefois pas un couple : une distance les sépare tandis que l’homme est derrière elle et semble vouloir s’en approcher, distance que renforce le contraste des vêtements, d’une clarté lumineuse pour la femme, sombres, pour l’homme. Deux verticales tranchant avec les courbes du rivage.