Miró

Joan Miró

Miro montait déjà aux Galleries Dalmau à Barcelone sa toute première exposition en 1918 après 3 ans de travail acharné. Il avait quand même fait entre 1910 et 1915 de grandes écoles d’art telles que l’école des Baux-Arts et l’école de Francesc Gali. À Paris où il se rend en 1920, il fit la connaissance d’André Breton et de Pablo Picasso qui lui ouvrirent les portes de la célébrité.

Joan Miro Ferra (1893-1983) est un artiste peintre, sculpteur et céramiste espagnol né à Barcelone. Il prend très jeune des cours de dessin. Lorsqu’il a 14 ans il entre à l’école de commerce de Barcelone. Il est quelques temps employé aux écritures. Mais il suit les cours à l’école des Beaux-arts de la Longja. En 1912 il s’inscrit à l’Académie de Francesco Gali pour y étudier la peinture. Il y rencontre le céramiste Artigas, avec qui il travaillera plus tard, et le peintre Ricart. Il fréquente aussi l’Académie de dessin du Cercle Sant-Luc.

Il est souvent considéré comme l’un des principaux représentants du surréaliste. Pourtant Miro à toujours rejeté une appartenance à un quelconque mouvement artistique. Son l’œuvre est multiple, un peu « touche à tout ». Lors de sa première exposition, il présenta certaines œuvres inspirées les unes par le cubisme, les autres par le fauvisme. Il avait découvert ces tendances picturales, à la faveur d’expositions organisées à Barcelone.

En 1920 il s’installe à Paris où il passe les hivers. Il y côtoie Pablo Picasso, le mouvement Dada, et les surréalistes. André Breton dira qu’il est « le plus surréaliste d’entre nous ». A la fin des années 1920, il montre un univers poétique, avec ses 100 « peintures de rêve » En 1926, il collabore avec Marx Ernst aux décors de « Roméo et Juliette » pour les Ballets russes de Diaghilev. Il a aussi une période « anti-peinture » où il réalise des tableaux-collages, avec les matériaux les plus divers.

Dans les années 1930, il expose à Paris et New York, rencontre Kandinsky. Pendant la guerre civile espagnole, Miro peint ce qu’il appelle ses « peintures sauvages ». En 1937, il réalise une peinture murale pour le pavillon de l’Espagne, à l’Exposition Universelle de Paris. Dès 1941, le Museum of modern art de New York présente une rétrospective de son œuvre. En 1941-42 , la France est occupée et il se réfugie en Espagne. Il travaille alors avec le céramiste Josep Lorens Artigas. En 1946, l’ « Institute of Contemporary Art » de Boston organise l’exposition des « quatre espagnols » consacrée à Dalí, Gris, Picasso et Miró. Ce n’est pourtant qu’en 1947 qu’il se rend pour la première fois aux Etats-Unis. Il réalise un panneau mural, pour un grand hôtel de Cincinnati. La même année, il participe à l’Exposition internationale du surréalisme organisée à la Galerie Maeght à Paris.

En 1956, il s’établit définitivement aux Baléares, à Palma de Majorque. C’est à cette époque qu’il réalise les peintures murales du siège de l’Unesco à Paris. Il réalise des sculptures monumentales colorées, à la Fondation Maeght, à l’aéroport de Barcelone, au parvis de la Défense, à Chicago, Houston, Palma.

Sa production graphique est très importante, tant par sa qualité que par sa quantité. Il illustre des livres d’art. Il est un insatiable expérimentateur de techniques : dessin, gouache, aquarelle, pochoir, lithographie, eau-forte, gravure, xylographie, sérigraphie, gravure au ciment ou au carbure de silicium (carborundum) Ses lithographies lui permettent de démocratiser son œuvre en la rendant accessible à un large public. Il réalise aussi de nombreuses céramiques.

Les plus grands musées du monde lui consacrent des rétrospectives. Le Moma, le musée d’art moderne de Paris, la Tate de Londres, la Kunsthaus de Zurich, puis Tokyo et Kyoto, la fondation Maeght à St Paul de Vence, Madrid et Majorque En 1972 il crée la Fondation Joan Miro à laquelle il fait don de 5000 dessins et aquarelles.

Chez Christie’s à Londres ou New York certaines de ces œuvres comme, « Le coq » une œuvre en gouache et aquarelle réalisée en 1940,« La caresse des étoiles » « Etoile Bleue » dont été adjugées à plus de 11.000.000 d’euros