E - Modernes espagnols

Le Modernisme espagnol

Si on parle de passer les Pyrénées, cela vaut dans les deux sens car, dans la seconde moitié du XIXe siècle, beaucoup de peintres espagnols les franchirent pour venir en France. C’est à cette époque que des artistes basques et catalans comme Ignacio Zuloaga, Joaquín Sorolla, Ramón Casas, Santiago Rusiñol s’installent à Montmartre, à Paris, pour se former à la nouvelle peinture.

A l’époque, l’attrait parisien pour l’Espagne et son Siglo de Oro est tel que cette grappe de jeunes artistes expose dans les salons parisiens. Zuloaga tire son épingle du jeu. Il est considéré de l’avis de beaucoup comme un avant-gardiste et son originalité est très appréciée. Le dialogue entre les artistes français et les artistes espagnols va contribuer au renouveau des arts dans la péninsule ibérique. Dès le début du XXe siècle, de nouveaux mouvements picturaux vont apparaître, les plus importants ayant pour leaders des peintres espagnols : Pablo Picasso pour le cubisme, Joan Miró et Salvador Dalí pour le surréalisme et, plus tard, Antoni Tàpies pour l’art informel.

Au tournant du XXe, le modernisme espagnol est étroitement liée au monde culturel Barcelonais, les peintres catalans étant regroupés dans différents bars et salons modernistes, en particulier le groupe Els Quatre Gats, qui se réunit dans le sous-sol de la Casa Martí, et qui comprend Santiago Rusiñol, Ramón Casas (connu pour ses affiches et portraits de personnes célèbres exposés à l’Exposition universelle de Paris en 1900), Antoni Utrillo et Joaquín Sorolla y Bastida, le plus grand peintre espagnol de cette époque, et l’un des plus prolifique, avec plus de 2200 œuvres cataloguées.

On peut également citer, parmi les modernistes, Isidro Nonell, Joaquim Mir ou Néstor Martín Fernández de la Torre (peintre symboliste né aux Canaries).

Le cubisme est un mouvement artistique qui s’est développé principalement de 1907 à 1914 à l’initiative du peintre frnçais Georges Braque et de l’espagnol Pablo Picasso, sans oublier un autre espagnol, Juan Gris (son portrait de Picasso de 1912 est l’une des premières peintures cubistes réalisées par un autre peintre que Picasso ou Braque).

En Espagne, le surréalisme apparaît vers la fin des années 1920, mélangée à la peinture symboliste et populaire.

Salvador Dalí est le peintre espagnol qui, avec Picasso, a eu la plus grande renommée au XXe siècle. Né à Figueras, il fait plusieurs voyages à Madrid et Paris. Dalí a été expulsé de l’Académie en 1926, peu de temps avant son examen final, après avoir déclaré que personne à la faculté n’était assez compétent pour le juger. Dalí est l’un des représentant les plus connu du surréalisme.

Joan Miró, fan de Dali et Picasso, a un style plus abstrait que réellement surréaliste, œuvrant aussi bien en peinture qu’en sculpture. Miró a exprimé son désir d’abandonner les méthodes classiques de la peinture afin de promouvoir une forme d’expression contemporaine.

Remedios Varo est certainement l’un des meilleurs exemple de la peinture surréaliste espagnole, à tendance symboliste.

On peut également citer Antonio Saura, Óscar Domínguez, Maruja Mallo, Juan Ismael et Aurelio Suárez. D’autres artistes tels que José Caballero et Benjamin Palencia ont eu leur période surréaliste.

Pablo Picasso (1881-1973)

Pablo a été très peu influencé par d’autres peintres. Son style est unique même s’il a reçu des cours d’art à l’Académie des Beaux-arts de Madrid. Déjà à 14 ans, il tenait son premier chef-d’œuvre : « Sciences et Charité ». De son vrai nom Pablo Blasco, il décida au bout d’un temps de signer ses œuvres en utilisant le nom de sa mère. Picasso est celui qui développa à Paris le courant cubisme. Les formes humaines sur ses toiles devenaient de moins en moins reconnaissables. Il s’était en effet installé à Paris en 195 et 1907. Picasso a produit des œuvres hors pair dont les enchères aujourd’hui ne font que grimper.

Né en Espagne, à Malaga, Picasso grandit dans l’art : son père est conservateur de musée et il enseigne également la peinture. Le petit Pablo, vivement encouragé par son père, peint ses tout premiers tableaux à l’âge de 8 ans.

À l’âge de 15 ans, en 1896, il entre à l’École de la Llojta, célèbre école d’art et de design barcelonaise, où enseigne son père ; la même année, on lui loue un atelier afin qu’il puisse y exercer son art. Ses peintures de cette époque, que l’on qualifie de « peintures d’enfance », sont grandement influencées par le modernisme catalan de l’époque.

Picasso quitta l’école, mais poursuivit activement sa carrière de peintre à partir du milieu des années 1890. Bien qu’il étudiât le réalisme, sa technique commença à évoluer après avoir observé des travaux symbolistes. La fin des années 1890 est souvent connue comme la période moderniste de Picasso.

Dès 1900, Picasso acquiert une certaine notoriété, lorsqu’il représente l’Espagne à l’Exposition universelle de Paris avec la peinture Les Derniers moments.

En 1900, Picasso partagea un appartement parisien avec son ami Carlos Casegamas, et des thèmes plus sombres firent leur apparition dans ses œuvres. Les travaux de Picasso sont souvent regroupés en périodes couvrant un thème ou un style particulier et ce passage à Paris, de 1901 à 1904, est connu sous le nom de Période Bleue.

En mai 1901, après avoir passé une année difficile en raison du suicide de son grand ami, le peintre Carlos Casagemas, Picasso s’installe à Paris.

Avant de parvenir au cubisme, Picasso passe par plusieurs différents stades. La première de ces périodes, la période bleue, survient à son arrivée à Paris, en 1901.

La période bleue de Picasso (1901-1904) est une phase de dépression pour l’artiste. Il ne peint durant ce temps qu’avec une palette de couleurs froides, exploitant des thèmes tristes comme la misère humaine et la pauvreté.

Entre 1901 et 1904, alors que Picasso vient d’emménager à Paris, il se sert de couleurs froides afin de peindre certaines de ses toiles les plus connues. Lors de cette période, nommée la période bleue, les œuvres de Picasso abordent de rudes thèmes, tels la mort, la vieillesse et la pauvreté.

Les œuvres de la période bleue sont inspirées d’événements de la vie de Picasso en Espagne, en particulier par le suicide de son ami Carlos Casagemas. Fortement affecté par ce subit décès, Picasso peint en tons tristes des personnages en marge de la société : mendiants, aveugles et pauvres malades hantent ses tableaux. L’intimité conférée aux tableaux par la monochromie bleue et la touche personnelle de Picasso transforme les causes sociales que l’artiste peint en scènes bien plus personnelles.

Les bleus de Picasso varient du chaud au froid, tirant parfois sur le turquoise, parfois sur le violet. Les sentiments véhiculés par les bleus de Picasso sont la tristesse et la froideur, mais dans certains cas, le bleu donne aux peintures un air de rêve, un aspect lointain et éthéré.

L’un des tableaux majeurs de la période bleue de Picasso est La vie, peint en 1903. Cette immense huile sur toile, qui mesure 6 pieds de haut, par 4 pieds de large, représente quatre personnages : un couple, une mère et son enfant. Dans l’arrière-plan, deux tableaux, dont un qui rappelle une œuvre de Van Gogh. Plusieurs experts s’entendent pour dire que l’homme représenté parmi les quatre personnages est en vérité une représentation de Carlos Casagemas.

Parmi les autres œuvres importantes de cette période, on compte Le mendiant et l’enfant (1903), Le gourmet (1901), Le vieux guitariste (1903-04), La Célestine (1904) et La tragédie (1903).

La période rose de Picasso (1904-1905) est une période marquée par des couleurs chaudes, des personnages et des thèmes heureux et ludiques.

Avant les débuts du cubisme, Picasso connaît une période où il peint des toiles aux teintes chaudes, roses et orangées. Cette période, nommée la période rose, est également caractérisée par les saltimbanques et acrobates, thème récurrent de Picasso à l’époque.

En 1904, Picasso fait la rencontre de Fernande Olivier, sa première compagne. Il quitte alors la palette de bleus qui lui est familière depuis 1901, pour expérimenter avec de plus chaudes couleurs et de plus heureux sentiments. Il créé des roses à partir de tons ocres, afin d’imiter les nuances de la chair humaine.

En contraste avec ces roses ombrés, Picasso utilise des couleurs tendres, presque pastelles, qui créent des harmonies aérées, et translucides. Cette palette de couleurs, selon plusieurs experts, est inspirée en partie des peintures de Paul Gauguin, peintre postimpressionniste français.

Alors que la période bleue était marquée d’accents espagnols, Picasso laisse la culture française s’ancrer en lui au cours de la période rose. Ses peintures comportent de plus en plus des personnages d’Arlequins, de saltimbanques et d’acrobates. Ces personnages théâtraux et carnavalesques continueront d’habiter ses toiles jusqu’à la toute fin de sa carrière.

Le Garçon à la pipe, peint durant la période rose, est le tableau de Picasso s’étant vendu au prix le plus élevé. Réalisée en 1905, cette huile sur toile représente un jeune garçon, ceint d’une couronne de fleurs, qui tient une pipe dans sa main gauche. Outre la palette de couleurs inspirée de Gauguin, le Garçon à la pipe contient aussi des influences marquées de l’impressionnisme d’Édouard Manet.

Parmi les autres œuvres marquantes de la période rose, on compte Le joueur d’orgue de Barbarie (1905), Famille d’acrobates au singe (1905), Famille de saltimbanques (1905). La fin de la période rose est également caractérisée par un nombre important de nus.

Finalement, juste avant de tomber dans la longue exploration qu’est le cubisme, Picasso a une période africaine, où il peint entre autres les fameuses Demoiselles d’Avignon, dont certains traits faciaux sont inspirés de l’art congolais.

En tant qu’artiste et innovateur, Picasso a fondé le mouvement cubiste aux côtés de Georges Braque. Les cubistes formaient un mouvement d’avant-garde qui a changé la face européenne de la sculpture et de la peinture, tout en ayant un impact sur l’architecture contemporaine aussi bien que la musique et la littérature. Les objets et sujets du cubisme sont dissociés dans leurs parties et réarrangés en formes abstraites.

Pendant cette période (de 1910 à 1920), Picasso et Braque ont posé les fondations du mouvement cubiste en France. Les effets du cubisme se sont tellement propagés qu’ils ont eu des ramifications dans le constructivisme, le futurisme et le dada dans d’autres pays.

Le peintre, Pablo Picasso, que tous connaissent pour ses oeuvres cubistes fut aussi l'un des artistes prolifiques du symbolisme.

Pendant sa période bleue, de 1901 à 1904, on trouve dans ses œuvres l’influence forte du symbolisme, un mouvement artistique précurseur à l’expressionnisme et au surréalisme.

La cécité et une solitude frappante reviennent à intervalles réguliers dans ses travaux. Son œuvre la plus célèbre de cette période est le Vieux Guitariste, une peinture à l’huile d’un vieil homme jouant de la guitare. Picasso lui-même était pauvre à cette époque et les tableaux entre 1901 et 1904 reflètent ce thème. Le Vieux Guitariste est exposé à l’Institut d’Art de Chicago.

Des clowns et des arlequins apparaissent également pendant la période où Picasso était influencé par le symbolisme, et tout particulièrement Pierrot et Colombine, une autre toile à l’huile, exécutée en 1903 et détenue par le Metropolitan Museum of Art.

En 1904, Picasso commença à travailler dans des tons rouges plus gais et débuta ce qui est connu comme la période Rose. Le Fou, une aquarelle sur papier de 1904, est encore sous l’influence du symbolisme. L’œuvre est visible au Musée Picasso de Barcelone.

L’art symbolique tente de réfuter le réalisme franc des impressionnistes. Il a pour objectif de travailler principalement avec les émotions et les idées et est beaucoup plus subjectif que les mouvements précédents.

Les œuvres de la période bleue de Picasso, lourdement influencées par le symbolisme, évoquent clairement les émotions et dans les années suivantes, allaient compter parmi ses plus célèbres chefs-d’œuvre.

La longue exploration artistique qu’est le cubisme dure jusqu’en 1914 et est séparée en trois phases, le cubisme cézanien, analytique et synthétique.

En 1918, il épousa Olga Khokhlova, une ballerine, avec qui il eut un fils.

Durant ces années, il assiste à la naissance de son premier enfant, Paulo, et s’installe à Fontainebleau avec sa femme, Olga.

En 1927, il eut une liaison avec Marie-Thérèse Walter et son mariage fut dissout. Il eut une fille avec Marie-Thérèse, mais Picasso continua d’entretenir plusieurs liaisons au cours de sa vie. Il eut deux autres enfants avec Françoise Gilot bien qu’ils ne se marièrent pas.

Entre 1925 et 1936, Picasso se lie brièvement au mouvement surréaliste, où il explore les possibilités de l’art tridimensionnel. En 1937, il peint Guernica, l’un de ses tableaux les plus connus, qui dénonce les horreurs de la guerre.

En 1961, il se maria pour la seconde fois, à Jacqueline Roque.

Jusqu’en 1970, Picasso continue à peindre, vivant avec diverses femmes. Il a 4 enfants en tout : Paulo, avec sa première femme Olga, Maya, avec Marie-Thérèse Walter, puis Claude et Paloma, avec Françoise Gilot.

Guernica, en 1937, est une déclaration politique majeure de Picasso, créée après le bombardement par les nazis de la ville portant ce nom.

Le célèbre peintre cubiste Pablo Picasso a réalisé des milliers d'oeuvres d'art.

Au moment de la mort de Picasso en avril 1973, lorsqu’il avait 91 ans, il était devenu le plus célèbre artiste du 20e siècle et l’un des plus fructueux à travers l’histoire. C’était sans conteste l’un des artistes les plus prolifiques. Il créa 13 500 tableaux, 34 000 illustrations et 100 000 impressions et gravures, dans une carrière qui dura 78 ans.

L’influence de Picasso sur l’art contemporain est omniprésente. Non seulement est-il le père du cubisme, mais il a aussi été proche d’autres mouvements majeurs du 20e siècle, dont le surréalisme.

Picasso a également travaillé un nombre énorme de matériaux, autant en peinture que tridimensionnels. L’héritage qu’il a laissé derrière lui, autant en œuvres d’art qu’en archives, a aujourd’hui une valeur estimée de 10 milliards d’euros. Quelques-uns de ses tableaux ont eu l’honneur de figurer parmi les œuvres d’art les plus chères jamais vendues.

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Salvador Dalí (1904-1989)

Originaire de la Catalogne où il naquit en 1904, Dali était l’excentricité incarnée. Il avait un talent inné pour les arts. Il avait voulu certes l’apprendre dans les écoles de formations de l’époque, mais s’est fait expulser à plusieurs reprises pour incitation des étudiants à la manifestation (Escuela de Bellas Artes). Il était un grand adepte du surréalisme.

Salvador Dalí naît le 11 mai 1904, à Figueras, dans la région de l'Empordà. Cette région d'Espagne va inspirer Dalí, présente en filigrane tout au long de son œuvre. C'est lors d'une visite sur le port de Cadaqués qu'il découvre la peinture. Il commence à suivre des cours de gravure, et c'est à cette époque qu'il réalise ses premières toiles. Sa mère, Felipa, décède alors que Salvador n'a que 16 ans. Obtenant son bac l'année suivante, en 1922, il part étudier à Madrid et entre à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando. Il y rencontre Federico Garcia Lorca, et s'intéresse de près au dadaïsme. En 1925, Dalí expose à la Galerie Dalmau de Barcelone, où il présente notamment les tableaux Jeune fille à la fenêtre, pour lequel sa sœur Ana Maria a posé, et Portrait de mon père. Ces deux œuvres réalistesmontrent déjà l'étendue de la maîtrise des techniques picturales de Dalí.

Exclu de l'Académie des Beaux-arts de Madrid, Salvador Dalí part visiter Paris en 1927. Il y fait la rencontre de Pablo Picasso, qu'il admire et considère comme un modèle, doublé d'un rival. Vivant entre Figueras et Paris, Dalí continue à gagner en maturité artistique. En 1929, grâce à son ami catalan Joan Miró, il rencontre et intègre le cercle des artistes du mouvement surréaliste. Il y fait la connaissance d'André Breton, René Magritte, Paul Éluard et d'autres grands noms de la peinture. Le court-métrage qu'il a co-réalisé avec Luis Buñuel, Un chien andalou, sort en salles à Paris. Le film contribue à sa notoriété grandissante. Pendant l'été, que Dalí passe avec ses nouveaux amis, il tombe fou amoureux de la femme de Paul Éluard, Gala. Les sentiments sont réciproques, et les tourtereaux vont désormais passer leur vie ensemble. En 1930, Dalí et Gala acquièrent une petite maison de pêcheur à deux pas de Cadaqués, dans la crique de Portlligat. À cette période, Salvador Dalí trouve son style personnel, largement influencé par la peinture surréaliste.

En 1931, Salvador Dalí peint l'une de ses toiles les plus célèbres, Persistance de la mémoire. Aussi appelé les Montres molles, ce tableau est représentatif du style si caractéristique du peintre espagnol. Peinture surréaliste, il lui donne une forme graphique totalement originale, fruit de son imagination débordante et influencée par la psychanalyse. Dalí, toujours présent dans le cercle des surréalistes, continue d'exposer régulièrement. Il réalise Le Visage de Mae West pouvant être utilisé comme appartement surréaliste en 1934. Après un passage aux États-Unis, étape indispensable pour asseoir sa popularité planétaire, il séjourne en Espagne et en Italie fasciste, période pendant laquelle il peint les tableaux Construction molle avec des haricots bouillis - Prémonition de la guerre (1936) puis Espagne, en 1938. Parallèlement à son œuvre, Dalí organise autour de lui-même un véritable culte de la personnalité. Extravagant, volontiers provocateur, il se crée un personnage de peintre génial et dérangé. Il est exclu du mouvement surréaliste en 1939, pour ses déclarations en faveur d'Hitler ou de Franco.

En 1940, après la Guerre Civile Espagnole, Salvador Dalí peint le Visage de la guerre. Peu après, en pleine Seconde Guerre mondiale, Dalí et Gala quittent l'Europe pour les États-Unis, où ils vivent pendant 8 ans. À New-York, il peint son Autoportrait mou avec du lard grillé. Les thèmes de prédilection de Dalí, dans son œuvre surréaliste, sont la mort, l'onanisme et l'érotisme, la putréfaction... mis en scène avec une parfaite maîtrise technique et un goût pour les images en trompe l’œil. Il continue à être l'une des figures de marque du surréalisme, et s'essaie parallèlement à une peinture plus réaliste, notamment dans des tableaux religieux (Crucifixion, 1954). Artiste complet, il s'illustre également dans la sculpture, la publicité, la création de bijoux, de parfums, de costumes et de décors... Même sa propre maison, à Portlligat, qu'il a transformé au fil des ans en véritable palace, est une œuvre surréaliste à part entière.

Immensément riche dans les années 60, Dalí est décoré par l'État espagnol. Dans la même période, il fait la rencontre d'Amanda Lear. Elle devient l'égérie du peintre, lui servant de modèle et vivant avec le couple Dalí-Gala. L'idée de construire un théâtre-musée dans sa ville natale, à Figueras, germe dans l'esprit de Salvador Dalí. En 1969, il achète le château de Púbol pour Gala. Le Théâtre-musée Dalí sort de terre et est inauguré le 28 septembre 1974. Véritable œuvre d'art surréaliste, rendant hommage à la carrière de Dalí, le peintre continue à travailler à son théâtre pendant de longues années. Dalí, atteint de la maladie d'Alzheimer à partir de 1980, se retrouve veuf en 1982, suite au décès de sa femme Gala. Il part alors s'installer dans le château de Púbol. Le roi d'Espagne, Juan Carlos, nomme Dalí marquis de Púbol. Le peintre est cependant contraint de retourner vivre dans son Théâtre-musée après l'incendie du château, en 1984. Le génial et excentrique Salvador Dalí s'éteint le 23 janvier 1989 à Figueras, à l'âge de 84 ans. Le peintre espagnol est inhumé dans la crypte présente au sein de son théâtre-musée.

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Antoni Tapiés (1923-2012)

L'un des principaux représentants de l'informalisme, il est considéré comme l'un des artistes espagnols les plus en vue du XXᵉ siècle. Après quelques essais de compositions géométriques, Tàpies développe un langage personnel : il entreprend des recherches matériologiques pour aboutir à une texture de plus en plus dense, mélange de divers éléments. Dans cette matière dure et épaisse, il grave, incise, griffe, entaille et déchire. Ses œuvres évoquent de vieux murs ou certains graffitis des rues de Barcelone, tandis que des idéogrammes et des motifs de croix ou de «T» barrent de plus en plus souvent ses compositions, telles des signatures ou des biffures.

Antoni Tapies naît en 1923, à Barcelone. Il est issu d’une famille bourgeoise intellectuelle. Son père est avocat sa mère est issue d’une famille d’éditeurs et de marchands de livres. Le jeune Antoni Tapies reçoit une éducation catholique pour répondre à la demande de sa mère qu’il aime profondement. Très jeune, Antoni Tapies a le goût du dessin, mais il suit les conseils familiaux et fait des études de droit. Au début des années 40 Antoni Tapies est victime d’une grave infection pulmonaire qui lui impose deux années de convalescence durant lesquelles il s’intéresse à l’histoire de la philosophie, continuant à peindre et dessiner. En 1942, suite à une grave crise de tachycardie, Antoni Tapies se voit mort, perçoit d’étranges hallucinations, des sensations de clairvoyances et d’illuminations, il décide alors d’être artiste.

Au sanatorium, sa vocation se précise. Antoni Tapies se porte vers l’art moderne repoussant ainsi toute forme d’académisme et de réalisme. Antoni Tapies considère que l’art c’est la vie. Son œuvre se constitue de sauts dans l’inconnu, de transformations perpétuelles. Dada l’inquiète et le fascine en même temps, l’esprit du Duchamps l’inspire profondément, mais c’est la rigueur de Mirò et de Picasso qui l’influence énormément. En 1948, Antoni Tapies est cofondateur du mouvement Dau al set, proche des mouvements Dadaïste et Surréaliste.

La première exposition de personnelle Antoni Tapies intègre des matériaux non académiques dans ses œuvres. Antoni Tapies est un des premiers à mélanger des matières, ajoutant de la poudre d’argile et de marbre à sa peinture, utilisant le papier déchiré, la corde et des chiffons (1953). Sa renommée devient internationale. Dans les années 1960, Antoni Tapies collabore avec Antonio Saura et de nombreux autres artistes. À partir de ces années, Antoni Tapies travaille ses œuvres avec des matériaux plus volumineux, comme des pièces de mobilier, instruments de musique.

Antoni Tapies qualifie ses œuvres de « champs de batailles où les blessures se multiplient à l’infini ». Son univers est composé éléments graphiques et plastiques ou la matière est reine. Antoni Tapies travaille des « matériaux pauvres » par collage, en associant parfois du sable, de la poussière par l’empâtement et grattage. Il mélange le colorant et son médium, à l’aide d’outils mais souvent avec son corps. La typographie, la croix, les taches, les graffitis, prennent des formes variées, dans des espaces fermés, des murs, des volets, des portes. Antoni Tapies utilise peu de couleur mais plutôt d’un ensemble de valeurs qui se choquent et s’assemblent. Le noir et le blanc, et les bistres sont ponctués de notes colorées, créant ainsi une dynamique évidente dans ses compositions, voire provocante. Le peintre contemporain Antoni Tapies, à transformé l’ancienne maison Mantaner i Simon, pour sa fondation en plein centre de Barcelone, conservant la façade sous un « Nuage » composée de tubes d’aluminium et d’une toile métallique d’acier inoxydable d’où surgit un siège suspendu en l’air.

Juan Gris (1887-1927)

Gris a été une révélation dans le milieu de la peinture espagnole. Mais il est mort trop jeune, à 40 ans sans avoir eu le temps de développer son art. à 18 ans déjà, il avait appris à faire du dessin mécanique. À 19 ans, il alla s’installer à Paris pour y côtoyer les grands du milieu de la peinture de l’époque qui vivaient à Paris. Il fut notamment influencé par Matisse et par le courant cubiste véhiculé par Geoges Braque et Pablo Picasso.

Juan Gris, né sous le nom de José Victoriano Carmelo Carlos González-Pérez, né le 23 mars 1887 à Madrid. Peintre espagnol et fondateur du cubisme, il est connue pour ses oeuvres moderne et unique qui ont changé le monde de l’art. Juan Gris vécut et travailla en France à partir de 1906, il décédera le 11 mai 1927 à Boulogne-Billancourt.

C’est à la Escuela de Artes y Manufacturas de Madrid, entre 1902 et 1904 que Juan Gris a appris à dessiner. De 1904 à 1905 c’est l’académicien José Maria Carbonero qui va lui enseigner la peinture.

En 1906, Après son service militaire il part s’installer à Paris, il deviendra amis avec Henri Matisse, Georges Braque, Guillaume Apollinaire ou encore Fernand Léger, il y rencontre aussi Pablo Picasso et deviennent amis c’est d’ailleurs le portrait de picasso qui marquera le début de sa période cubisme.

Juan Gris , était avec Pablo Picasso et Braque l’un des chefs de file du mouvement cubiste. Mouvement qui bouscula la perception de l’art traditionnel dans Paris au début du XXe siècle.

Le cubisme est un mouvement artistique qui débuta au XXe siècle. Véritable révolution dans la peinture et la sculpture, ce mouvement influença l’architecture et la littérature ainsi que la musique. Le cubisme est né à Paris en 1907 et à évolué essentiellement dans la région Parisienne avec Pablo Picasso, Juan Gris ou encore Georges Braque.

C’est entre 1910 et 1912 que le cubisme connaît son heure de gloire avec sa période cubisme analytique, s’en suit le cubisme synthétique ( le cubisme synthétique remet la dimension des objet dans les peintures, cela rend des oeuvres plus réalistes et moins déformées) et enfin l’orphisme ( l’orphisme : cette opération du cubisme vient de Guillaume Apollinaire qui fit le lien entre le cubisme et ses poèmes, il fait référence à son poème Orphée, qui traite de poésie pure)

La première guerre mondiale (1914-1918) vient interrompre le mouvement. C’est le mouvement dada, l’abstraction géométrique ou encore l’art déco qui viennent le remplacer.

Il est mort en 1927 à Boulogne-Billancourt, à l'âge de 40 ans.

Paris Centre Georges Pompidou

Le livre

Juan Gris quitte l'Espagne fin 1906 pour Paris. Installé dans un atelier du Bateau-Lavoir, il assiste à l'invention du cubisme par son compatriote Pablo Picasso et Georges Braque.

Commençant tout juste à peindre, Gris élabore un langage cubiste qui continue de s'inspirer de l'art de Paul Cézanne.

En 1911,il commence à peindre en facettes décomposant sobrement des objets du quotidien : dans cette peinture, une cafetière, un livre, un bol et une gargoulette espagnole. Moins radical que ses aînés qui poussent toujours plus loin leurs recherches intuitives, Gris s'en tient à une composition équilibrée en accordant le plus grand soin au rendu de la lumière et des clairs obscurs.

Ce tableau provient de la Collection privée Leiris à Paris.

Londres Tate Gallery

La Jalousie

Gris a créé La Jalousie à Collioure dans les Pyrénées-Orientales où il séjourna de fin juin à octobre 1914, et il a probablement été réalisé en septembre-octobre de son séjour. Le journal était local à Collioure et son titre complet, Le Socialiste des Pyrénées-Orientales , et la date de parution (13 mars 1914) sont visibles dans l'en-tête collé dans le collage de Gris. En conséquence, ce travail a également été connu sous le nom Le Socialiste. De multiples textures jouent sur la surface de l'image en raison de la variété des supports utilisés. Certaines zones de l'image, comme le verre à vin, sont composées de plusieurs couches de gouache, de fusain et de craie. Un effet translucide a été créé par le pointillé soigneux de craie blanche et bleue sur les coins de la table et sur les bords du store et du verre.

La Jalousie appartient à une période de la production de papiers collés et de collages la plus intense de Gris en 1913-1914. Ce présente des objets géométriques nettement délimités, qui ont été rendus avec précision pour créer une composition rationnelle et rythmique. Les diagonales pointues du store lui-même sont précisément reprises par les bords de la table et même les formes les plus perturbatrices de la tête de mât et de la facette bleue du verre se reflètent dans leurs formes angulaires. Gris avait fait des études d'ingénieur à Madrid avant de se tourner vers la peinture vers 1904, et en 1921 il décrivait ainsi son approche des sujets de nature morte : « J'essaie de concrétiser ce qui est abstrait… Mon art est un art de synthèse… Je considère que le le côté architectural de la peinture est mathématique, le côté abstrait, je veux l'humaniser » (cité dans Charles Harrison et Paul Wood (eds.), Art in Theory 1900-2000, Oxford 2003, p.246). L' histo , Londres 1994, p.204). Cooper a soutenu en outre que le motif récurrent « d'une image négative noire » dans le travail de Gris a aidé à « affirmer la totalité des objets, ainsi que des vues isométriques » (Cooper 1994, p.204). La densité et l'angularité des espaces négatifs noirs montrés dans The Sunblind confèrent aux objets une présence solide et formelle.

Bale Kunstmuseum

Guitare et clarinette 1920

Le talent de Gris réside dans sa façon de traiter son sujet selon des angles multiples; il joue avec l'espace et utilise pourtant la perspective. Gris construit en effet ses oeuvres de façon géométrique, à la manière d'un ingénieur ou d'un architecte. Réminescense, sans doute, des études entamées à l'adolescence. Pas étonnant alors que Le Corbusier s'enthousiasme de la rigueur de ses constructions. "Mon art est un art de synthèse, un art déductif", écrit d'ailleurs le peintre en 1921. Gris n'est pas qu'un artiste froid et cérébral, le rose, le violet, le bleu, le vert envahissent ses oeuvres dès 1913, il abandonne la palette de gris qui caractérise le cubisme. Et ses aplats ne correspondent pas aux formes des objets peints, constituant des formes nouvelles et abstraites au sein du tableau. "Le seul cubisme véritable est celui de Picasso et de Juan Gris. Picasso l'a créé et Juan Gris l'a imprégné de sa clarté et son exaltation." a écrit l'écrivain Gertrude Stein, qui acheta pendant la guerre des toiles au peintre.

Nature morte avec une guitare

Son œuvre picturale s’étend sur une durée de seulement dix-sept années ce qui est très court, mais en dit long sur son importance et son influence. Le critique Louis Vauxcelles le juge "suprêmement idiot". Mais Guillaume Apollinaire, lui, salue un chef-d'oeuvre du "cubisme intégral". Dès 1913, le marchand du peintre des Demoiselles d'Avignon, Daniel-Henry Kahnweiler, signe avec Gris un contrat d'exclusivité. A l'abri du besoin, le jeune artiste peut mener à bien ses recherches picturales.

Fantomes, pipe et journal

En 1911, Juan Gris signe ses premiers tableaux. Ils sont cubistes et jouent sur les tonalités de ce gris qui semble alors sa couleur fétiche. Gris, c'est le nom qu'il s'est choisi, couleur de pénombre et de tristesse. Est-ce parce qu'il en déclinait les nuances dans ses premières oeuvres ? Peut-être. Mais cette teinte semble aussi et surtout refléter son pessimisme d"ange sombre", comme l'a nommé le poète et grand défenseur du cubisme André Salmon. Certes, cet artiste en proie au doute n'est guère révolutionnaire. Il ne fait pas voler en éclats ce qui l'a précédé. Mais il creuse son sillon.

Madrid Musée national Thyssen-Bornemisza

Bouteille et plat de fruits

Comme d'autres natures mortes peintes à Beaulieu-lès-Loches, Bouteille et plat de fruits présente une interaction de tons bruns chauds combinés à des verts et des gris plus froids, tirés directement du paysage. Gris a exprimé son souhait que la couleur de sa peinture rivalise avec les riches teintes de la nature dans une lettre à Léonce Rosenberg du 10 août 1918 : « A la campagne, je vois des tons si solides et matériellement somptueux et des combinaisons si parfaites, une force bien plus grande que toutes les combinaisons de la palette, et j'aimerais travailler avec elles. Cependant, contrairement à ces tons naturels, la géométrie simple et plate de la peinture et l'abstraction des objets sont clairement anti-naturalistes. La disposition de la serviette suspendue au bord de la table, motif emprunté à Cézanne, a une signification intéressante dans le contexte du soi-disant « retour à l'ordre » d'après-guerre de l'avant-garde. Le cubisme pur de Gris rejoint la tradition française à travers Cézanne, qui fut le pont entre le XXe siècle et un passé plus lointain.

En avril 1916, Juan Gris signe un contrat avec Léonce Rosenberg lui accordant la propriété de l'ensemble de sa production artistique, actuelle et future. Peu de temps après, entre fin 1918 et début 1919, le marchand organise une série d'expositions d'œuvres d'artistes cubistes dans sa galerie l'Effort Moderne pour prouver que le mouvement d'avant-garde est bien vivant malgré les critiques dévastatrices de Louis Vauxcelles. Comme le suggère Christopher Green, il est assez probable que la bouteille et le plat de fruits de la collection Thyssen-Bornemisza ont été inclus dans l'exposition du travail du peintre en avril 1919, car ils appartenaient aux fonds de la galerie depuis de la même année.

Madrid Musée national Reina Sofía

La chanteuse

Je crois que si je n’avais pas vu le nom du peintre de "La chanteuse", je ne l’aurais jamais deviné; ce tableau est tellement différent de tous ceux que je connais de Juan Gris. Il a été peint en 1926, peu avant sa mort....un dernier amour?

Violon et guitare

En 1913, l'année de la création de "Violon et Guitare", Juan Gris avait totalement assimilé les principes du Cubisme à travers la connaissance des travaux de Picasso et de Braque et ses propres recherches portant sur Cézanne. Quoi qu'il en soit Gris n'a jamais été un Cubiste académique comme tant d'autres qui sont allés jusqu'à créer un livre de rôles cubiste sans comprendre les défis d'un nouveau langage visuel. Gris élabore son propre et unique vocabulaire basé sur un solide et scientifique entrainement selon la tradition de la peinture réaliste et selon une conception autonome et poétique de l'image créant son propre style idiosyncratique.

Cette oeuvre provient de la collection (Arthur William) Douglas Cooper qui était un britannique historien de l' art , critique d'art et collectionneur d' art . Il collectionnait principalement les œuvres cubistes . Il a été impliqué dans l'enquête qui avait eu affaire à des œuvres d'art volées pendant la guerre. Après la guerre, il achèta un château et le convertit en galerie d'art cubiste ancien.

Collection privée Mr &Mme Burton Tremaine

Collection privée de Mr et Mme Burton G. Tremaine - Meriden (Connecticut)

Poires et raisins sur une table

Dans la peinture cubiste, les artistes représentent des objets réels , mais pas d'un point de vue fixe comme en perspective . Ils combinent différents points de vue d'un sujet dans une seule image . L'idée de l'espace est réorganisée : le devant , le dos et les côtés du sujet deviennent des éléments interchangeables . Les images cubistes combinent les observations de l'artiste avec leur mémoire du sujet pour créer une évocation poétique du thème .

Dans ce timbre : Le Portrait de Juan Gris par Amedo Modigliani.

Stuttgart Staatsgalerie

Nature morte avec un bol de fruits

Dans l'oeuvre de Gris, les ombres donnent forme à des objets, évoquant un espace ou un second plan, tandis que les objets eux-mêmes peuvent être distordus et perdre leur forme naturelle. Ses nombreuses expérimentations le ramènent aux thèmes de son célèbre compatriote, Diego Velasquez : des natures mortes près d'une fenêtre ouvrant sur un monde, le tout se situant à l'intérieur de la peinture, mais menant au-delà. Il insère un objet réel, une page de journal, dans un angle qui parait artificiel mais qui établit un rapport direct avec la réalité.

"Still Life with Fruit Bowl" date de 1918 et est conservé à la Staatsgalerie de Stuttgart en Allemagne.

Chicago Art Institute of Chicago

Carte Maximum française de 2012 - "Portrait de Picasso" par Juan Gris

Portrait de Picasso par Juan Gris

Art Institute of Chicago (États-Unis)

Trois figures sous un arbre

Oeuvre de Pablo Picasso

Paris Musée Picasso

Portrait de Picasso

Portrait de Pablo Picasso (ou parfois Hommage à Pablo Picasso) est une peinture de l'artiste espagnol Juan Gris, réalisée en 1912.

Portrait de Pablo Picasso est une peinture à l'huile sur toile. Il s'agit d'un portrait du peintre Pablo Picasso assis.

Juan Gris peint le portrait en 1912. C'est alors l'une des premières peintures cubistes réalisées par un autre peintre que Pablo Picasso ou Georges Braque.

Le tableau est conservé à l'Art Institute de Chicago, aux États-Unis

Ce tableau au Portrait de Picasso a été choisi sur une carte maximum accompagné du timbre de Picasso "Trois figures sous un arbre" visible au Musée Picasso à Paris

"La Poste" en France a émis en 2012 un carnet de 12 timbres autocollants sur le thème "Le Cubisme" avec 12 peintres honorés dont Juan Gris mais aussi Pablo Picasso.

Voici les artistes honorés :

- Auguste Herbin - Nature morte à la boule rouge (1919) - © RMN / Hervé Lewandowski - © Adagp, Paris 2012

- Fernand Léger - Le 14 juillet (1914) - © RMN / Gérard Blot - © Adagp, Paris 2012

- Roger de La Fresnaye - La table Louis-Philippe (1922) - © RMN / Gérard Blot

- Pablo Picasso - Trois figures sous un arbre (1907) - © RMN / René-Gabriel Ojéda - MNAM Picasso © Succession Picasso 2012

- Jean Metzinger - L'oiseau bleu (1912-1913) - © RMN / Agence Bulloz - © Adagp, Paris

- Lyonel Feininger - Marine (1924) - © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Bertrand Prévost - © Adagp, Paris 2012

- André Lhote - Rugby (1917) - © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Jean-François Tomasian - © Adagp, Paris 2012

- Georges Braque - Compotier et cartes (1912-1913) - © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / DR – © Adagp, Paris 2012

- Frantisek Kupka - Musique (1936) - © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Jean-Claude Planchet - © Adagp, Paris 2012

- Juan Gris - Le livre (1911) - © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Philippe Migeat

- Louis Marcoussis - Les trois poètes (1929) - © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Jacqueline Hyde

- Albert Gleizes - Le Chant de guerre, portrait de Florent Schmitt (1915) - © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Philippe Migeat - © Adagp, Paris 2012

Il faut savoir à ce propos :

Premier jour le Jeudi 10 mai 2012

Carnet vendu le 10 mai 2012 à l'occasion de l'exposition Gleizes - Metzinger «Du cubisme et après» organisée à l'Adresse Musée de La Poste du 9 mai au 22 septembre 2012

Vente générale le Lundi 16 juillet 2012

Le timbre à date - Création : Sylvie Patte et Tanguy Besset

le Jeudi 10 mai 2012

Les timbres à date ou cachet à date ont été crées et utilisés bien avant l'apparition du timbre poste. Ils renseignent sur le lieu, la date de départ et d'arrivée de la lettre. D'abord apposés à coté du timbre, ils annulent depuis 1876 le timbre poste.

En philatélie, une carte-maximum est une carte postale qui comporte un timbre-poste placé sur le côté image de la carte où le timbre et la carte correspondent ou sont en concordance maximale. L'oblitération ou le cachet de la poste est généralement lié à l'image au recto de la carte et au timbre.

Joan Miró (1893-1983)

Miro montait déjà aux Galleries Dalmau à Barcelone sa toute première exposition en 1918 après 3 ans de travail acharné. Il avait quand même fait entre 1910 et 1915 de grandes écoles d’art telles que l’école des Baux-Arts et l’école de Francesc Gali. À Paris où il se rend en 1920, il fit la connaissance d’André Breton et de Pablo Picasso qui lui ouvrirent les portes de la célébrité.

Joan Miro Ferra (1893-1983) est un artiste peintre, sculpteur et céramiste espagnol né à Barcelone. Il prend très jeune des cours de dessin. Lorsqu’il a 14 ans il entre à l’école de commerce de Barcelone. Il est quelques temps employé aux écritures. Mais il suit les cours à l’école des Beaux-arts de la Longja. En 1912 il s’inscrit à l’Académie de Francesco Gali pour y étudier la peinture. Il y rencontre le céramiste Artigas, avec qui il travaillera plus tard, et le peintre Ricart. Il fréquente aussi l’Académie de dessin du Cercle Sant-Luc.

Il est souvent considéré comme l’un des principaux représentants du surréaliste. Pourtant Miro à toujours rejeté une appartenance à un quelconque mouvement artistique. Son l’œuvre est multiple, un peu « touche à tout ». Lors de sa première exposition, il présenta certaines œuvres inspirées les unes par le cubisme, les autres par le fauvisme. Il avait découvert ces tendances picturales, à la faveur d’expositions organisées à Barcelone.

En 1920 il s’installe à Paris où il passe les hivers. Il y côtoie Pablo Picasso, le mouvement Dada, et les surréalistes. André Breton dira qu’il est « le plus surréaliste d’entre nous ». A la fin des années 1920, il montre un univers poétique, avec ses 100 « peintures de rêve » En 1926, il collabore avec Marx Ernst aux décors de « Roméo et Juliette » pour les Ballets russes de Diaghilev. Il a aussi une période « anti-peinture » où il réalise des tableaux-collages, avec les matériaux les plus divers.

Dans les années 1930, il expose à Paris et New York, rencontre Kandinsky. Pendant la guerre civile espagnole, Miro peint ce qu’il appelle ses « peintures sauvages ». En 1937, il réalise une peinture murale pour le pavillon de l’Espagne, à l’Exposition Universelle de Paris. Dès 1941, le Museum of modern art de New York présente une rétrospective de son œuvre. En 1941-42 , la France est occupée et il se réfugie en Espagne. Il travaille alors avec le céramiste Josep Lorens Artigas. En 1946, l’ « Institute of Contemporary Art » de Boston organise l’exposition des « quatre espagnols » consacrée à Dalí, Gris, Picasso et Miró. Ce n’est pourtant qu’en 1947 qu’il se rend pour la première fois aux Etats-Unis. Il réalise un panneau mural, pour un grand hôtel de Cincinnati. La même année, il participe à l’Exposition internationale du surréalisme organisée à la Galerie Maeght à Paris.

En 1956, il s’établit définitivement aux Baléares, à Palma de Majorque. C’est à cette époque qu’il réalise les peintures murales du siège de l’Unesco à Paris. Il réalise des sculptures monumentales colorées, à la Fondation Maeght, à l’aéroport de Barcelone, au parvis de la Défense, à Chicago, Houston, Palma.

Sa production graphique est très importante, tant par sa qualité que par sa quantité. Il illustre des livres d’art. Il est un insatiable expérimentateur de techniques : dessin, gouache, aquarelle, pochoir, lithographie, eau-forte, gravure, xylographie, sérigraphie, gravure au ciment ou au carbure de silicium (carborundum) Ses lithographies lui permettent de démocratiser son œuvre en la rendant accessible à un large public. Il réalise aussi de nombreuses céramiques.

Les plus grands musées du monde lui consacrent des rétrospectives. Le Moma, le musée d’art moderne de Paris, la Tate de Londres, la Kunsthaus de Zurich, puis Tokyo et Kyoto, la fondation Maeght à St Paul de Vence, Madrid et Majorque En 1972 il crée la Fondation Joan Miro à laquelle il fait don de 5000 dessins et aquarelles.

Chez Christie’s à Londres ou New York certaines de ces œuvres comme, « Le coq » une œuvre en gouache et aquarelle réalisée en 1940,« La caresse des étoiles » « Etoile Bleue » dont été adjugées à plus de 11.000.000 d’euros.

Visitez la Page Miro

Santiago Rusiñol (1861-1931)

Acteur incontournable du modernisme catalan, grand peintre des jardins d'Espagne, il est également écrivain et dramaturge, il compte avant tout dans l'histoire comme un des animateurs du modernisme catalan.

L'influence majeure de Rusiñol sur les premières années de Picasso réside davantage dans les idées et les thèmes d'inspiration que dans l'oeuvre elle-même. L'obsession de Picasso pour le Greco ou pour les jardins vient, sans nul doute, de Rusiñol.

Santiago Rusiñol y Prats est un peintre et écrivain espagnol né le 25 février 1861 à Barcelone. Il étudie au Centre des aquarellistes et en 1887 lors d'un voyage à Paris , il rencontre Pierre Puvis de Chavannes , qui lui apprendra à peindre en plein air.

Malgré l'opposition familiale, qui voulait le séparer du monde de l'art (jusqu'à ses vingt-cinq ans il dut travailler dans l'entreprise textile familiale), il fut l'élève du peintre de Gérone Tomàs Moragas , fondateur du Centre des Aquarellistes et de la Académie de Dessin et de Peinture de Barcelone. Il est particulièrement attiré par le naturalisme placide de Joaquim Vayreda .

En 1889, il s'installe à Montmartre , à Paris , et se lie d'amitié avec Ramón Casas . Avec lui, Antoni Utrillo et le sculpteur Enric Clarasó , il a vécu une vie de bohème doré dans la capitale française. Avec Joaquín Mir et Aureliano de Beruete, ils représentent le courant espagnol de l' aménagement paysager avec une grande influence française. Il a été membre fondateur du groupe de rénovation Els Quatre Gats Il a également fondé, à Sitges, le Cau Ferrat, un atelier-musée qui fut le théâtre des fameuses Fêtes modernistes , où se rencontraient les jeunes artistes, écrivains et musiciens de l'époque.

Spécialiste de la réalisation de paysages des Sites Royaux , comme Aranjuez ou La Granja . En 1908, il reçoit la médaille de l'Exposition nationale des beaux-arts pour son œuvre Le belvédère .

Il a écrit des œuvres telles que : Oracions (1887), L'alegría que passa (1898), Cigales i formigues (19019), La bona gent (1906) L'auca del senyor Esteve (1907), mis en scène par Rusiñol lui-même . Avec Hermen Anglada Camarasa et Ramón Casas, ils constituent le trio de peintres modernistes catalans. Santiago Rusiñol est décédé le 13 juin 1931 à Aranjuez.

Madrid Museo Nacional Reina Sofia

Sarah Bernhardt

Portrait de Sarah Bernhardt est une technique d'huile sur toile et un format de 33cm x 37cm.

Ce tableau est visible au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, en Espagne.

Ignacio Zuloaga (1870-1945)

Il fit la connaissance de Degas, Gauguin et Toulouse Lautrec et se sentit attiré par l’impressionisme. En 1895, il s’installa à Séville où il développa un grand intérêt pour la corrida et l’Andalousie. Lorsqu’il s’établit ensuite à Ségovie en 1898, il adopta une peintre dotée d’une immense force expressive, dominée par les paysages et les hommes de Castille.

Ignacio Zuloaga y Zabaleta, né le 20 juin 1870 à Eibar dans le Guipuscoa (Pays basque espagnol), et mort le 31 octobre 1945 à Madrid, fut l'un des plus importants peintres espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Son père était le remarquable damasquineur Plácido Zuloaga. Enfant, il travailla dans l'atelier de celui-ci où il reçut ses premiers contacts avec le dessin et la gravure. Sa formation scolaire se fit en France chez les jésuites; il la compléta à Madrid, à Paris et à Rome.

Zuloaga fut spécialement lié avec Ségovie, la ville d'abord, où pendant quinze ans et jusqu'à 1913, il conserva un studio où il passait l'automne, absorbé dans un travail intense dont il emportait tout de suite à Paris la production, mais aussi avec la province, et spécialement la ville de Pedraza, où il devait vivre et travailler dans son château, celui de Los Velasco qu'il acheta en 1925.

Il était un grand aficionado des courses de taureaux, sujet qu'il représenta dans ses tableaux, réussissant même une fois à entrer dans l'arène.

La peinture de Zuloaga fut des plus discutées en raison de son caractère cru et dramatique. C'est l'expression d'un réalisme qui s'obstine à présenter la chronique d'une époque, particulièrement celle d'une Castille que déforme d'une certaine manière la littérature de la Génération de 98.

On remarquera particulièrement le tableau Corrida de toros en Eibar (1899), qui figure dans les collections privés du Musée Thyssen-Bornemisza.

Franco offrit à Ciano, un tableau de Zuloaga: Le plus vieux Requeté. Ce tableau représente un milicien carliste sur fond de dévastation et de ruines. Ciano ne fut pas vraiment heureux de ce cadeau.

Le Portrait de la comtesse Mathieu de Noailles, réalisé vers 1913, est présent dans le livre Les 1001 tableaux qu'il faut avoir vus dans sa vie ; la critique Lucinda Hawksley l'y qualifie de merveilleusement décadent.

Collection Privée

Autoportrait sur fond bleu en 1942


Pablo Uranga


La Comtesse Mathieu De Noailles


La Havanne Museo del Arte

El Buñolero