Ivan Kramskoï

Ivan Nikolaïevitch Kramskoï (en russe : Иван Николаевич Крамской), né le 27 mai 1837 à Ostrogojsk (oblast de Voronej) et mort le 24 mars 1887 à Saint-Pétersbourg, était un peintre et critique d'art russe, ainsi qu'une très importante figure intellectuelle des années 1860-1880, chef de file du mouvement de l'art démocratique russe (Peredvijniki).

Issu d'une famille de petite bourgeoisie, il étudia de 1857 à 1863 à l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg. Il réagit contre l'art académique, et fut l'initiateur de la "révolte des quatorze" qui se termina par l'expulsion des éléves qui y avaient participé, lesquels se réunirent plus tard en un groupe appelé l'Artel des Artistes ("Артель художников").

Sous l'influence des idées révolutionnaires des démocrates russes, Kramskoï avait une haute vision du rôle moral de l'artiste, dans la lignée humaniste d'Alexandre Ivanov. Il fut l'un des principaux fondateurs du mouvement Peredvijniki. Il peignit les portraits des plus célèbres artistes de son temps (Léon Tolstoï, 1873 ; Ivan Chichkine, 1873 ; Pavel Tretiakov, 1876...) dans lesquels la simplicité de la composition et la clarté de la représentation accentue la profondeur psychologique. Ses idées démocratiques éclatent dans ses portraits de paysans, qui sont comme à la gloire du peuple. La plupart de ses tableaux sont aujourd'hui conservés à la Galerie Tretiakov, et notamment le Christ dans le désert de 1872, peut-être son œuvre la plus importante.

Moscou Galerie Tretiakov 

Autoportrait en 1867

L'Artiste peignant le portrait de sa fille

Portrait de Griboyedov 

Alexandre Sergueïevitch Griboïedov (en russe : Александр Сергеевич Грибоедов), né à Moscou probablement le 4 janvier 1794 et mort à Téhéran le 30 janvier 1829, est un auteur dramatique, compositeur et diplomate russe.

Fils d'une famille de petite noblesse, Alexandre Griboïedov étudie à l'université de Moscou de 1810 à 1812. Il obtient ensuite un brevet dans un régiment de hussards, mais se retire en 1816.

Cette même année, il est initié à la confrérie maçonnique pétersbourgeoise Les Amis Réunis fondée par le général-major Alexandre Jerebtsov.  

L'année suivante, il entre dans la fonction publique. Il est affecté en tant que secrétaire de la légation russe en Perse. Conformément au traité de Golestan, il réussit à faire sortir de Perse une centaine de soldats russes, anciens captifs. Il joue un rôle important pendant la guerre turco-perse de 1821-1823 et est décoré par le chah de l'ordre du Lion et du Soleil. En 1822, il est transféré en Géorgie, où il devient secrétaire diplomatique d'Alexis Iermolov, le gouverneur général du Caucase. C'est pendant cette mission qu'il écrit ses chefs-d'œuvre. En 1826, après l'échec de l'insurrection décabriste, Griboïedov, malgré sa sympathie pour certains des membres du mouvement, est lavé de tout soupçon, après avoir été mis aux arrêts à Grozny et avoir subi un interrogatoire à Saint-Pétersbourg.

De retour en Géorgie au mois de septembre 1826, déçu, il se rend utile par ses connaissances de la langue persane auprès de son parent le comte Ivan Paskevitch, qui a remplacé Ermolov au poste de gouverneur général. Il devient une sorte d'éminence grise du commandement militaire russe au Caucase, pendant la guerre russo-persane de 1826-1828. Il dirige les pourparlers avec les chefs de clans perses en protégeant leur droit coutumier.

Il est envoyé à Saint-Pétersbourg après le traité de Turkmantchaï de 1828 qu'il avait préparé et qui permit à l'Empire russe d'obtenir une position avantageuse en Perse. Reçu donc brillamment dans la capitale impériale, il pense pouvoir se consacrer à la littérature et entame la rédaction d'un drame romantique, Une nuit géorgienne (russe : Грузинская ночь), mais il est soudain envoyé en Perse en tant que ministre plénipotentiaire. En route, il est retardé par la maladie et par son mariage ; il conçoit alors le projet de créer une Compagnie russo-transcaucasienne, organisée comme celle des Indes orientales ; mais peu après son arrivée à Téhéran, une foule de fanatiques assaille l'ambassade russe. Griboïedov, ainsi que la quasi-totalité du personnel, est assassiné, le 30 janvier 1829, et son corps est si maltraité pendant trois jours par la foule qu'il ne peut être reconnu que grâce à une cicatrice sur une de ses mains, souvenir d'un duel. Selon toute probabilité, ce meurtre fut commis à l'instigation du docteur John McNeill, diplomate de la Couronne britannique en Perse, qui redoutait l'influence russe, dans le contexte de ce que l'on appellera plus tard le Grand Jeu entre les Britanniques et les Russes et qui excita la foule contre la Russie. On emmena sa dépouille à Tiflis, aujourd'hui Tbilissi. Alexandre Pouchkine, ami proche de Griboïedov, rejoignant l'armée russe en guerre avec la Turquie, croise son cercueil lors de sa traversée du Caucase, sur une arba attelée à deux bœufs. Il relate cette rencontre dans son Voyage à Arzroum. Griboïedov est inhumé à Tbilissi, au monastère de Saint-David. Sa veuve, Nina Griboïedova, (fille de son ami le prince Alexandre Tchavtchavadze), qu'il avait épousée quelques mois auparavant, y éleva un monument en sa mémoire. En 1923, le canal Catherine, à Saint-Pétersbourg, est renommé canal Griboïedov en sa mémoire.

Il commence à écrire jeune et en 1816, produit à Saint-Pétersbourg une comédie en vers intitulée Les Jeunes Époux (russe : Молодые супруги), suivie d'autres œuvres du même style. Cependant aucune de ses œuvres n'atteint la popularité de la pièce Le Malheur d'avoir trop d'esprit (russe : Горе от ума, littéralement Le Malheur dû à l'esprit), une satire de l'aristocratie russe. Il ne connaît pas de succès de son vivant. Il entame la rédaction d'un drame romantique, Une nuit géorgienne (russe : Грузинская ночь) peu avant sa mort. 

Bouquet de fleurs Phlox  

Les Phlox sont des plantes herbacées vivaces ou annuelles de la famille des Polémoniacées appartenant au genre Phlox (du grec "flamme", pour la couleur vive des premières plantes répertoriées dans ce genre).  

Portrait de Léon Tolstoï 

Tolstoï Lev Nikolaevitch (1828-1910), le grand écrivain russe, auteur des romans "Guerre et paix" (1863-1869), "Anna Karénine" (1873-1877), "Résurrection" (1889-1899), histoires " La mort d'Ivan Ilitch " (1884-1886), " La Sonate à Kreutzer " (1887-1889), les pièces " Le pouvoir des ténèbres " (1886) " Le cadavre vivant " (1900), ainsi que des travaux sur des thèmes philosophiques, religieux, esthétiques. Dans les années 1860, P.M. Tretiakov eut l'idée de rassembler une galerie de portraits de figures de la culture russe. L'initiative de créer le portrait de Tolstoï appartenait à Kramskoï, ce qui correspondait cependant au désir de longue date de Tretiakov. Le portrait a été peint sur le domaine de Yasnaya Polyana pendant le travail de l'écrivain sur le roman "Anna Karénine". Tolstoï a reconnu le portrait comme réussi. La simplicité soulignée du langage artistique a impressionné les vues esthétiques de l'écrivain. Le critique VV Stasov a écrit à propos du travail de Kramskoy: "... Une peinture magistrale, le talent d'une coloration puissante et incroyablement belle est soudainement venu de quelque part et a pris une note si inattendue, qui a été trouvée parmi les portraitistes les plus importants du 17ème siècle .. ."  

Portrait de Taras Grigorievitch Chevtchenko  

L'image de Taras Grigorievich Shevchenko est un portrait posthume d'un poète et artiste ukrainien, commandé par P.M. Tretiakov, qui cherchait à collectionner les portraits des représentants les plus éminents de la culture russe dans sa collection. Le portrait a été réalisé à partir d'une photographie et est principalement de nature documentaire. Avec une attention particulière, non seulement les traits du visage sont transmis, mais aussi une coiffe caractéristique, les détails du costume aident à recréer son image  

Le Christ dans le désert  

L'artiste examine l'histoire sacrée dans le contexte des enjeux contemporains. Les thèmes et images évangéliques servaient à cette époque d'expression d'idées de bonté et de justice. La personnalité du Christ a été comprise comme la personnification de "l'homme idéal", le chemin de vie d'un individu progressiste a été construit comme le reflet de son chemin terrestre. Kramskoy a écrit : "... Il y a un moment dans la vie de chaque personne, plus ou moins créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, où il se demande s'il faut prendre le rouble pour le Seigneur Dieu ou ne pas céder un seul pas au mal." La pertinence de l'image est donnée par la similitude de la pose du Christ sur la toile de Kramskoy avec la pose de Fiodor Dostoïevski dans le célèbre portrait de V.G. Perov. Les deux tableaux ont été peints en 1872 et exposés à la même exposition itinérante.  

L'Inconnue 

Le spectateur est intrigué à la fois par l'héroïne de l'image et par son nom. L'inconnue représentée est une jeune femme dans une calèche dans le contexte du palais Anitchkov à Saint-Pétersbourg. La femme n'est pas tant belle que spectaculaire, "magnifique". Son costume, correspondant aux dernières tendances de la mode de l'époque, trahit son appartenance aux "dames du demi-monde". Pas étonnant que les critiques l'aient appelée "une cocotte dans une voiture", "un camélia cher", "l'un des démons des grandes villes". Kramskoy met l'accent sur un certain démonisme des traits de l'héroïne - lèvres sensuelles, yeux rentrés avec une traînée, épais, avec un sourcil cassé. Le thème de la beauté du vice deviendra à la mode parmi la prochaine génération d'artistes russes. Le tableau est peint d'une manière inhabituellement légère, juteuse et détendue; Kramskoy cherche clairement à montrer ses talents de peintre exceptionnels  

L'Apiculteur 

Le tableau L'Apiculteur appartient à la série des portraits de paysans réalisés par Kramskoï et parmi lesquels on trouve aussi Le Meunier (1873 ; Galerie Tretiakov), Le Garde-forestier (1874 ; Galerie Tretiakov), Le Contemplateur (1876 ; Musée national de peinture de Kiev), Mina Moisseev (1882 ; Musée russe) et d'autres encore.

Le tableau représente un vieil apiculteur, assis sur un tonneau pour se reposer en contemplant les fleurs sauvages. Dans les mains, il tient sa faux, et derrière lui on aperçoit le rucher comprenant de nombreuses ruches pour les abeilles. On comprend que malgré la vieillesse, la travail au rucher donne un sens à sa vie. L'ambiance du tableau est optimiste et les couleurs gaies du paysage estival ensoleillé le souligne.

Nekrassov dans la période des « Derniers chants » 

N. A. Nekrassov dans la période des « Derniers Chants » est un tableau du peintre russe Ivan Kramskoï, réalisé en 1877-1878. Le tableau fait partie de la collection de la Galerie Tretiakov. Ses dimensions sont de 105 × 89 cm. Le tableau est également dénommé Portrait de N. A. Nekrassov au lit. 

Au début de l'année 1877, Pavel Tretiakov propose à Kramskoï de réaliser le portrait de Nikolaï Nekrassov. Il était déjà certain que ce dernier se trouvait au stade terminal de sa maladie, à l'âge de 56 ans. Kramskoï a travaillé à ce portrait à la maison de Nekrassov du 7 au 16 février 1877. Le premier résultat est une « tête sans mains » qui a plus tard été utilisée pour la peinture de Nekrassov au lit, réalisée en 1878, après la mort du poète, version complète qui est achevée le 27 décembre 1877.

Le tableau a été acheté à l'auteur par Pavel Tretiakov en 1878. Il a été exposé à la 6e exposition des Ambulants la même année 1878.

La toile sur laquelle on voit Nekrassov à demi allongé sur son lit se compose de plusieurs parties. La tête du poète réalisée précédemment par Kramskoï, en février 1877, apparaît comme l'essentiel de la composition. Les traces des raccords de cette première toile à la deuxième apparaissent encore à l'endroit où les toiles ont été cousues autour de la tête du poète.

La chambre dans laquelle se trouve représenté Nekrassov est celle où ce dernier a travaillé durant deux décennies. On voit sur les murs les portraits de Nikolaï Dobrolioubov et d'Adam Mickiewicz, au chevet se trouve un buste de Vissarion Belinski.

Comme en témoigne la lettre de Kramskoï à Pavel Tretiakov, datée d'avril 1877, le portrait initial a été légèrement modifié :

« Dites-moi, avez-vous gardé pour vous un autre portrait de Nekrassov ? Toute la scène est dans ce lit, quand il écrit ses vers (et quels vers que ces derniers vers, surtout le dernier chant du 3 mars Baiouchki-baiou : Simplement une des plus hautes productions de la poésie russe !). La tête en position, dans la main un crayon, du papier tout près, à gauche une petite table avec divers accessoires nécessaires. »

En 1876, Nekrassov écrivait quelque temps avant sa mort :

Ô Muse, nous avons achevé notre chant !

Viens fermer à jamais les yeux de ton poète

Pour l'éternel sommeil dans la nuit du néant,

Sœur du peuple, ma sœur, oh viens, mon âme est prête.

Portrait de Nekrassov  

C'était un cœur blessé, une fois pour toutes, et cette blessure non référée était la source de toute sa poésie, toute passionnée de tourment, l'amour de cet homme pour tout ce qui souffre de la violence, de la cruauté de la volonté débridée qui opprime notre Femme russe, notre enfant dans une famille russe, notre roturier dans un amer donc partie de sa part.

FM.Dostoïevski - La vie de NA Nekrasov. Poème "Chemin de fer"

Portrait d'Ivan Gontcharov 

En 1847,Ivan Gontcharov publie son premier roman,Une histoire ordinaire, et commence la rédaction d''Oblomov', son chef d'oeuvre, publié en 1859 et qu'il mettra dix ans à rédiger. En tant que haut fonctionnaire, il travaille pour le Ministère de l'Instruction Publique, puis comme attaché au Ministèe des Finances où lui incombe la tâche d'établir les premières relations commerciales avec le Japon. A cet effet il embarque sur une frégate, relaté dans 'La Frégate Pallas', document sociologique et ethnographique unique pour son temps. Il sera ensuite nommé à la censure et aux affaires de presse. Son oeuvre complète,des essais, des critiques, des portraits, des nouvelles, des contes, de la poésie et des traductions (Schiller, Goethe), des analyses critiques (Balzac, Zola, Flaubert, les Goncourt, Lemontov). Il est l'un des fondateurs du roman réaliste russe, et maître du réalisme positif. Monument de la littérature russe, 'Oblomov' crée un personnage mythique, donnant naissance au concept d'oblomovisme. Son héros ne se bat pas, ne quitte ni sa robe de chambre ni son domicile, passe du canapé au lit et vice versa, n'agit que dans ses rêves, engourdi par une enfance protégée, inapte à la vie. Deux ans après l'abolition du servage par le tsar (1857), ce roman satirique raconte avec humour la disparition des petits propriétaires terriens, face à la nouvelle élite de l'industrialisation. Son dernier livre, le ravin (1869) fait le procès du nihilisme.  

Portrait de l'écrivain Mikhaïl Saltykov-Schedrin  

Issu d’une famille de la noblesse provinciale, Mikhaïl Ievgrafovitch Saltykov, plus connu sous le nom de Saltykov-Chtchedrine, naquît en 1826 à Spas-Ougol (province de Tver) et meurt à Saint-Pétersbourg , le 10/05/1889 .

Fonctionnaire au sein de diverses administrations, il fréquente très tôt les cercles libéraux, s’ouvrant ainsi aux idées et à la culture occidentales mais s’attirant également les foudres du pouvoir : en 1848 il est arrêté et déporté à Viatka où il demeure jusqu’en 1855.

Riche de ses observations accumulées durant son exil, Saltykov connaît un immense succès dès son retour avec Les Esquisses provinciales (1856), ensemble de nouvelles dans lequel il dénonce l’arbitraire, les mesquineries, l’incurie et la corruption des administrations ainsi que l’oppression du peuple.

Paradoxalement, loin d’être condamné au silence par le pouvoir (mais au tsar Nicolas Ier succède en 1855 Alexandre II qui procède à certaines réformes libérales), Saltykov est nommé vice gouverneur de Riazan puis de Pskov avant de prendre sa retraite en 1862.

Il devient alors collaborateur au Contemporain de Nekrassov en attendant de partager avec lui la direction des Annales de la patrie (1868). C'est durant cette période qu'il adopte le pseudonyme de Chtchédrine.

En 1880 paraît son principal roman, La Famille Golovlev qui pose un regard acerbe et critique sur les mœurs des petits hobereaux de province. En 1884, la censure qui l’avait épargné jusqu’alors, interdit la parution des Annales de la Patrie ainsi que la publication de toutes nouvelles œuvres de l’auteur.

Saltykov demeure au sein de la littérature russe comme le plus illustre des satiristes de l’époque tsariste. Sa pensée puise à la fois dans les idées libérales, socialistes et religieuses. 

Sergueï Aksakov

Sergueï Timofeïevitch Aksakov, ou Axakov (en russe : Сергей Тимофеевич Аксаков), né à Oufa le 20 septembre 1791 et mort à Moscou le 30 avril 1859, est un homme de lettres russe, mémorialiste, critique littéraire, critique de théâtre, écrivain et membre-correspondant de l'Académie de Saint-Pétersbourg. 

Sergueï Aksakov était issu d'une famille de noblesse terrienne, plutôt désargentée, et fut élevé dans la propriété familiale de Novo-Aksakovo, près d'Oufa. Son père était fonctionnaire et sa mère - née Maria Nikolaïevna Zoubova - fort cultivée. Comme Tolstoï, il fit ses études à l'université de Kazan. Après la guerre de 1812 contre Napoléon, où il s'illustra au combat, il se retira dans ses terres de Nadejdino, près d'Orenbourg. Vingt ans après, il s'installa à Moscou, où il publia des ouvrages sur la nature, la pêche et la chasse, qui rencontrèrent un immense succès dans la société de l'époque. En 1827, sur recommandation de Chichkov, il entra à la commission de censure de Moscou. Aksakov était l'ancien propriétaire d'Abramtsevo, près de Moscou, où il reçut Nicolas Gogol.

Il publia Chronique familiale, en 1856 et d'autres ouvrages décrivant la vie de la noblesse de province et son rapport à la nature. Il était le père de trois écrivains, membres du mouvement slavophile : Constantin, Ivan et Vera.

Portrait d'Aivazovsky 

Ivan Kramskoy est un grand artiste qui s'est engagé dans la créativité dans la seconde moitié du 19e siècle. Avec son talent et son travail, il occupait une niche digne de la culture artistique. Sa caractéristique distinctive a toujours été une vision du monde non standard, des intérêts et des vues larges, un vif intérêt pour tout ce qui est nouveau. Kramskoy a enseigné dans une école d'art, il connaissait bon nombre des artistes les plus talentueux de l'époque. Parmi eux, Aivazovsky.

Nikolai Kramskoy a hautement respecté l'art d'Aivazovsky, ils avaient beaucoup en commun. Aivazovsky était un artiste très réussi, a organisé des expositions et a reçu des commandes. Il a écrit un grand nombre de tableaux, plus de six mille. L'artiste était connu comme un terrible bourreau de travail, il a peint ses toiles pendant environ trois jours. Les artistes de cette époque inclinaient la tête devant lui. Parmi eux, Kramskoy, qui a suggéré de peindre un grand homme.

Kramskoy a peint de nombreux portraits; des gens formidables et des paysans ordinaires ont posé avec plaisir pour lui. Kramskoy a construit à ses frais plusieurs églises, un hôpital, un musée d'archéologie, malheureusement il n'a pas survécu jusqu'à nos jours), une école d'art, une galerie d'art, dans laquelle ce portrait est conservé.

Kramskoy était un grand portraitiste, il a commencé le travail avec beaucoup d'enthousiasme. Sur cette toile, Aivazovsky a 64 ans. Il est au sommet de la gloire, plein de vitalité, d'énergie, d'enthousiasme. L'artiste se présente un pinceau à la main, comme s'il s'apprêtait à se mettre au travail. Sur son visage sérieux un sourire réservé, sa bonne humeur est visible. Un peu d'ironie, un regard sous un angle élevé, des traits sophistiqués - tout cela parle d'une certaine place occupée dans la société. Tout est parfait chez cette personne: une coiffure, un costume et même des traits du visage. Tout lui est soumis, lui, comme on dit à notre époque, est autosuffisant.

Saint Petersbourg Musée Russe 

Portrait de F.A. Vassiliev  

Fiodor Vassiliev (en russe : Фёдор Алекса́ндрович Васи́льев) né le 10 février 1850, à Gatchina et mort le 24 septembre 1873 à Yalta est un peintre paysagiste russe. 

Son voyage, en 1867, sur l'île de Valaam, sur le lac Ladoga, représente un évènement important pour le jeune peintre. Il y travailla pendant plus de cinq mois avec Ivan Chichkine à partir de juin, jusqu'à la fin de l'automne. 

En 1870, Vassiliev part sur le fleuve Volga avec les peintres Ilia Répine et E. Makarov. Ils naviguent sur le fleuve depuis Tver jusqu'à Saratov et se construisent un abri dans les environs de Togliatti, en face des monts Jigouliovsk. Les impressions ressenties, les photos, les croquis de cet été sur la Volga sont à la source d'un grand nombre de ses tableaux. 

En travaillant sur le tableau Le Dégel durant l'hiver 1870, Vassiliev contracte la tuberculose après un refroidissement. Le comte Pavel Strogonov propose au peintre de passer l'été de 1871 dans ses propriétés du Gouvernement de Kharkov et du Gouvernement de Voronej. Mais il n'y guérit pas et finit tragiquement à 23 ans. 

Portrait d'Ivan Chichkine en 1880 

L'artiste a peint à plusieurs reprises des portraits d'Ivan Ivanovitch Chichkine (1832-1898), le plus grand maître du paysage réaliste, qui a consacré toute sa vie à créer des images de sa nature russe natale. Ils étaient unis par des relations amicales, une compréhension commune du rôle de l'art, un travail commun au sein de l'Association des expositions d'art itinérantes. A l'image d'un paysagiste, l'ouverture, la simplicité et le naturel sont mis en avant, mais en même temps la solidité et la fiabilité. Ce portrait, dans lequel l'auteur refuse tout accessoire, est caractéristique du travail de l'artiste en mettant l'accent sur le principe moral et éthique dans l'appréciation de la personnalité de la personne représentée. En termes d'expressivité monumentale, il n'est pas inférieur aux meilleures œuvres du maître.  

Portrait de Chichkine par Kramskoï 

Ivan Shishkin  (Ivan Ivanovich Shishkin) était un artiste russe qui a vécu de 1832 à 1898. Shishkin est considéré comme l'un des plus grands peintres paysagistes russes de tous les temps. Son art est le plus étroitement associé au mouvement Peredvizhniki , qui était le pendant russe du mouvement du réalisme qui se déroulait en France au même moment.

Les peintures de Shishkin sont si réalistes qu'elles ressemblent presque à des photographies. Cela est dû en grande partie à son habileté à afficher le clair-obscur; les ombres et la lumière dans ses peintures. Ses paysages représentaient généralement des arbres, des oiseaux et des animaux. Il était aussi un graveur notable.  L'objectif de Shishkin était de dépeindre, en toute honnêteté, la beauté et l'émotion de la campagne russe. Il est cité comme disant :  Ma devise ? Soyez russe. Vive la Russie !