F - Icones Russes 

Les Icônes 

Les icônes russes sont essentiellement des peintures sur bois, souvent petites, bien que dans certaines églises et monastères elles peuvent être plus larges. Quelques icônes sont faites de cuivre. Beaucoup de maisons en Russie ont des icônes accrochées au mur, dans le « coin rouge » 

Une icône, (du grec εικόνα eikona) « image », est une représentation de personnages saints dans la tradition chrétienne. L'icône possède un sens théologique profond qui la différencie de l'image pieuse. L'icône est complètement intégrée dans la catéchèse orthodoxe mais aussi dans celle des Églises catholiques orientales qui ont préservé la tradition de l'icône ainsi que dans une partie de l'Église catholique occidentale et dans les Églises non-chalcédoniennes. En devenant objets de vénération pour les fidèles, les icônes ont été soumises, dès le VIIIe siècle, par les Églises de la Pentarchie, à de sévères contraintes artistiques (sources d'inspiration stéréotypées, rigueur du trait, jeux des couleurs). Jusqu'à nos jours, ces canons se sont perpétués, assurant l'étonnante continuité de cette peinture dédiée à la gloire de Dieu. 

Les thèmes des icônes sont très nombreux.

Les icônes se classent, en général, ainsi :

Pour un même saint, les représentations sont aussi classée par thèmes. Ainsi, la Vierge est généralement représentée avec le Christ enfant dans les bras. Cependant, on parle de « Vierge de Tendresse » si la joue de la mère et du Christ sont accolées, de « Vierge qui montre le Chemin » (Odigitria) si la mère désigne le Christ, de « Vierge de Kazan » si le Christ semble debout à côté de sa mère, de la « Vierge du signe » si la mère est en orante (icône) (les mains élevées en signe de prière), le Christ apparaissant en médaillon « en elle » (cette dernière représentation renvoie au texte du prophète Isaïe : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils qu'elle nommera Emmanuel... » Es. 7.14). Chacune de ces représentations suit des règles précises, la liberté de l'iconographe étant balisée pour éviter de s'écarter de l'enseignement de l'Église.

Les icônes russes sont essentiellement des peintures sur bois, souvent petites, bien que dans certaines églises et monastères elles peuvent être plus larges. Quelques icônes sont faites de cuivre. Beaucoup de maisons en Russie ont des icônes accrochées au mur, dans le « coin rouge »

Andreï Roublev

Le plus célèbre des artistes du Moyen Âge russe, dont le nom est devenu la personnification de l'art russe ancien.

Très peu d'informations ont été conservées sur sa vie. On ne sait pas où et quand il est né.


Les Russes considèrent Roublev comme le plus grand peintre d’icônes, l’artiste dont l’œuvre incarne tout ce qui est d’excellent Peinture médiévale russe du 14ème siècle. Il a dépassé tous les autres artistes médiévaux dans l’art de mélanger les règles sévères et les traditions de Byzantine Art chrétien avec la conception rêveuse de la beauté de la Russie et avec la perspective pensive et introspective évoquée par l’impact du sentiment italien sur l’imagination slave. Bien que la Deesis de Rublev , détruite par un incendie en 1547, soit la seule icône mentionnée pour des raisons esthétiques dans les chroniques médiévales, la vie de Roublev est presque aussi peu connue que celle de Théophane. Il est né à Pskov, probablement vers 1370, et il est connu pour avoir peint les murs de la cathédrale de l’Assomption à Vladimir, mais ces peintures murales ont été si mal restaurées au début du XXe siècle qu’elles ne jettent aucune lumière sur les débuts de Roublev.. La première mention de Roublev date de 1405, lorsqu’il exécuta avec Théophane le Grec et Prokhor de Gorodets un certain nombre de peintures sur panneaux et peintures murales religieuses pour la cathédrale de l’Annonciation au Kremlin de Moscou. 

À une époque non précisée de sa vie, Roublev est devenu moine du monastère des Spas Andronievski à Moscou, mais rien ne permet de savoir s’il a étudié sous Théophane avant de prononcer ses vœux ou peu après 1395, date à laquelle Théophane a déménagé à Moscou. Tout ce que nous savons, c’est que Roublev n’a jamais quitté Moscou après être entré au monastère des Spas Andronievski et que la plupart de ses travaux ont été effectués dans et autour de la ville. Étant donné que ses œuvres survivantes se trouvent soit à Vladimir, soit à Moscou, Roublev est souvent considéré comme un maître de l’école de Vladimir-Suzdal ou de la première école moscovite, mais les ingrédients de son style proviennent principalement de la École de peinture d’icônes de Novgorod .

De nombreux travaux de restauration de ses œuvres et de clarification de sa biographie artistique, menés au XXe siècle, ont conduit à la formation de la « légende Roublev » romantique. La meilleure expression de cette légende fut le film d'A.A. Tarkovski Andrei Roublev (1971).

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Théophane le Grec

Théophane le Grec (en russe : Феофа́н Грек, en grec : Theophanès, né vers 1350 dans l'Empire byzantin, mort vers 1410 en Russie) est un peintre et iconographe russe d'origine Byzantine. Il a été le maître d'Andreï Roublev. Avec Prokhor de Gorodets et Roublev, il peint, en 1405, l'iconostase de la cathédrale de l'Annonciation de Moscou. 

Théophane vient mettre son expérience à la disposition de Novgorod. Mais lui-même bénéficie des traditions novgorodiennes déjà existantes à Staraïa Ladoga, qui apparaissent dans les fresques de l'église Saint-Georges et de l'Église de la Transfiguration-du-Sauveur-sur-Néréditsa. Il s'en inspire mais introduit dans ses fresques un dynamisme, un abandon du détail qui rappelle certaines formes de l'art moderne. Selon l'expression de Mikhaïl Alpatov ses visages ascétiques, sévères, tourmentés, forment une véritable « sténographie picturale » où il s'abandonne à sa seule inspiration. C'est une chose rare dans l'église orthodoxe fort réglée par des canons sévères. Ses fresques sont comme illuminées d'éclairs et certaines sont comme des sortes de négatifs photographiques. Les traits sont parfois simplement évoqués en blanc ou en clair selon une technique quasi-impressionniste 

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Fiodor Zubov

Fiodor Evticchievitch Zubov en russe Фёдор Евтихиевич Зубов  , également connu sous le nom de Fiodor Evtichiev, fils de Zubov Ustjuženec en russe Фёдор Евтихиев сын Зубов Устюженец  , Fiodor Evtichiev en russe Фёдор Евтихиев  et Fiodor Usolec en russe Фёдор Усолец  ( Solikamsk , 1615 – Moscou , 3 novembre 1689 ) était un peintre , graveur et miniaturiste russe . 

Zubov est né à Solikamsk , dans l' Oural , dans une ville commerçante sur la route qui mène à la Sibérie , de la maison de Zubov , une noble famille russe, depuis son enfance, il a montré un amour pour l'art iconographique russe qui l'a amené à devenir un éminent peintre d'icônes du XVIIe siècle. 

Il se consacre à l'étude et à la création d'icônes, de manuscrits enluminés, de dessins pour gravures et peintures murales. Son style baroque l'a rendu célèbre en introduisant les méthodes européennes dans le rigoureux canon traditionnel russe. Ce faisant, il a créé « des images vraies et spectaculaires d'une grande expressivité intérieure ». Aujourd'hui, ses icônes sont considérées comme de véritables chefs-d'œuvre de l'art sacré.

Son talent et sa renommée lui ont valu de recevoir d'importantes commandes pour la création d'œuvres picturales importantes de son époque. Il travailla à Veliky Ustyug , puis, avec son frère Ossip, au monastère Saint-Antoine de Sija à Solvychegodsk . En 1653, à Moscou, il participe à la création de l'icône de la cathédrale de la Dormition du Kremlin. En 1660, il peint une partie importante de l' iconostase de l'église du prophète Élie à Iaroslavl ; A Moscou, en 1662, il travaille avec Simon Pimen Fëdorovič Ušakov ; après la mort de ce dernier, il fut embauché comme directeur de l'atelier des peintres d'icônes impériaux au Palais des Armures du Kremlin de Moscou. En 1680, il peint des icônes et des fresques dans le couvent le plus célèbre de Moscou : le couvent Novodevičij , puis de nouveau à Moscou dans le monastère Donskoj et le monastère Novospassky . 

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Icônes de Novgorod

La peinture d'icônes se manifeste à Novgorod par des traits byzantinisant et locaux. Les premières icônes datent de la construction de la Cathédrale Sainte-Sophie vers l'an 1050. Les motifs préférés des Novgorodiens sont les visages sereins à grands yeux, derrière lesquels se devine une tension intérieure palpable. Ce sont des représentations de la théologie de l'icône. Novgorod fut sauvée des pillages Tatares mais la production artistique fut ralentie par l'invasion. Par contre, la rupture des contacts d'avec Byzance fut propice au développement de la tradition locale. Dans la seconde moitié du xive et début du xve siècle, Novgorod connait une reprise extraordinaire de la construction et de la création artistique. Les valeurs républicaines exercent une influence immédiate sur les arts en promouvant l'initiative personnelle. La venue de peintres étrangers favorise encore ce climat de liberté. C'est à Théophane le Grec que l'on doit la décoration de l'Église de la Transfiguration-du-Sauveur-sur-Iline en 1378. Vers le milieu du xive siècle la Russie va renouer les contacts avec Byzance. Les artistes de Novgorod vont être marqués par l'art tardif qui en résulte. La simplicité des lignes, l'expressivité des figures au regards perçants vont coexister avec la recherche d'une distribution aisée et spacieuse, avec des figures sveltes à lignes arrondies dont Andreï Roublev avait le secret mais qu'il exerça lui, surtout à Vladimir et à Moscou. La plupart des icônes originaires de Novgorod se trouvent aujourd'hui à la cathédrale de la Dormition de Moscou, à la Galerie Tretiakov située également à Moscou, ou encore au Musée Russe à Saint-Pétersbourg. 

Moscou Galerie Tretiakov

Le Miracle de George à propos du Serpent

L'Archange Michael

Novgorod Musée-réserve historique 

Icone de la Trinité de Novgorod

La Présentation de Jésus au Temple 

C'est une icône russe de la fin du XVe siècle représentant les événements de la présentation de Jésus dans le Temple de Jérusalem et la prophétie de Siméon, pour Sainte Marie. 

Syméon, à droite de l'icône, est un personnage de l'Évangile selon Luc, qui a été averti par le Saint-Esprit qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Christ. Il vient au temple poussé par l'Esprit-Saint. C'est lui qui accomplit la prescription de la loi juive de consacrer tout mâle premier-né au Seigneur. Marie porte l'enfant vers Syméon. L'enfant Jésus est représenté exactement au centre de l'icône. Petite image blanche des couleurs de la divinité. Anne la prophétesse apparaît également dans l'évangile selon Luc 2:36-38 Elle se trouve derrière Marie. Elle assiste Syméon. Puis, derrière elle, se tient saint Joseph, père nourricier de Jésus. 

Marie, Joseph et Anne, se tiennent debout sur un parterre de pelouse. Cette représentation de l'herbe est une caractéristique de l'École iconographique de Novgorod. Elle permet de préciser la position des personnages sur le sol. Les personnages ne sont plus suspendus en l'air. Cela présente une certaine analogie avec la peinture d'Europe où les frères Hubert van Eyck et Jan Van Eyck, par exemple, positionnent les personnages par rapport à un sol carrelé. Le décalage des trois personnages qui se suivent est ici rendu perceptible du fait du tapis d'herbe. 

Cette icône est un exemple de perspective inversée dans l'art de l'icône. Les lignes de ce type de perspective ne se rencontrent pas dans un point de fuite situé derrière le tableau, mais en un point situé devant le tableau. Le monde représenté dans la peinture n'est pas une fenêtre par lequel l'esprit humain pénètre dans le monde représenté, mais rayonne au contraire vers le spectateur. Le sol semble ici s'élever vers le spectateur. Le rythme des marches est légèrement inversé. La marche de devant est la plus petite des quatre. Les édifices du fond sont dessinés en axonométrie : le ciborium à gauche, la façade et les côtés du temple. La courbe du mur à gauche du tableau, vers l'avant, permet au peintre de rapprocher le fond et d'éviter une trop grande profondeur. De plus, s'il était droit, il créerait des perspectives horizontales qui se heurteraient aux lignes verticales du temple. Il donnerait trop d'espace vide devant le temple. Il aurait écarté la scène de son unité de lieu. Au-dessus du mur se trouve un baldaquin rouge dessiné à plat. Il permet de signifier que la scène se déroule à l'intérieur et concourt également à l'unité de lieu. Le petit baldaquin du côté droit, au-dessus de Syméon, joue le même rôle pour l'intérieur du Temple. Le dos voûté de Syméon referme la scène du côté droit comme la courbe du mur du côté gauche. La position de son corps sur tout l'espace qu'il occupe traduit l'émotion ressentie à la suite de la réalisation de la promesse qui lui a été faite et qu'il voit réalisée. 

Icônes de Pskov

L'école de peinture d'icônes de Pskov remonte à la fin du xiiie siècle début du xive siècle. Ses icônes sont classées parmi les icônes russes postmongoles. Peu d'icônes nous sont toutefois parvenues et, de plus, relativement tard. Elles sont exposées à la Galerie Tretiakov ou au Musée Russe. Mais le musée de Pskov en possède toutefois 700 exposées dans trois salles de l'hôtel Pogankine. Dès ses origines, la peinture de Pskov possède des particularités de par son approche individuelle des sujets et le dynamisme de ses compositions. C'est à Pskov que se manifeste le développement d'un style libre, pittoresque et expressif. L'expressivité est sans doute due aux conceptions du monde des habitants habitués aux guerres et aux évènements dramatiques, du fait de leur position géographique près des frontières. L'œuvre de Théophane le Grec à Novgorod a exercé une influence importante sur les artistes de Pskov. Il était en effet très proche de la perception pskovienne de l'art : prédilection pour des coloris ténébreux, rehauts blancs et assistes sur les visages et les vêtements sombres, laconisme, nuances de vert foncé, de rouge et de jaune. Ces icônes manifestent aussi un certain archaïsme dans le style, comme celui de l'icône d'Élie le prophète. 

Saint Petersbourg Musée Russe 

Icône du Baptême du Christ

Icônes de la Russie Centrale

Les maîtres de Iaroslavl, Vladimir, Souzdal, Rostov Veliki, jouent un rôle important dans l'art du xiiie siècle. Ils avaient leur propre style d'une grande richesse et originalité. Malheureusement il ne reste guerre d'icônes pré-mongoles de cette région du fait que c'est elle qui a subi de front les assauts des hordes mongoles. 

Saint Petersbourg Musée Russe 

Saints Boris et Gleb 

L'icône des saints Boris et Gleb a été réalisée en Russie centrale, à Vladimir ou à Rostov Veliki au début du xive siècle. L'historien russe Victor Lazarev l'attribue à l'école de Moscou, mais sans certitude absolue. Bien qu'elle n'ait pas de lien direct avec l'art byzantin, elle annonce le style de la renaissance des Paléologues. 

Boris et Gleb, assassinés en 1015, sont les premiers saints de la Rus' de Kiev en 1072. De nombreux monastères et d'églises leur sont dédiés. C'est un sujet d'icône très fréquent dans l'histoire de l'iconographie russe.

Le fond de l'icône est d'or. Les visages graves et déterminés montrent le courage et la force d'âme des martyrs. Ils sont fortement individualisés et fixent le spectateur de l'icône. Leurs corps sont enveloppés de somptueux vêtements. Par rapport à l'élancement de leur taille, les têtes sont de dimensions réduites. C'est la couleur de leurs vêtements qui les différencie. Ils tiennent tous deux une croix dans la main droite et un glaive dans la main gauche. Le glaive de Boris sert aussi à séparer les deux sujets de la composition en étant posé au milieu de l'icône. Les visages sont mis en valeur par des rehauts de blanc de céruse. Les contrastes de couleurs différentes des caftans des deux saints, les décorations des liserés d'or et d'argent des vêtements, donnent à l'ensemble une grande force d'expression.

Icônes de Moscou

Moscou ne possédait pas de tradition culturelle comme les autres villes russes. Au xiie siècle et au xiiie siècle il n'y a pas d'icônes, ni de fresques d'ailleurs. Vers le début du xive siècle, elle développe peu à peu une création originale inspirée par les autres centres et à la fin de ce siècle la ville devient le centre de la création en Russie. Au début du xve siècle, Théophane le Grec et Andreï Roublev travaillent aux fresques de la cathédrale de l'Annonciation au Kremlin. Théophane vient de Novgorod à la demande des Moscovites. Quant à Roublev, c'est la première fois en 1405 que son nom est cité par les chroniques. Plus tard, tout en décorant les murs des cathédrales avec Daniil Tcherny, il créera de nombreuses icônes dont une faible partie nous est parvenue et qui sont les œuvres les plus accomplies de l'art russe ancien. 

Saint Petersbourg Musée Russe 

L’Ange Gabriel (L’Ange aux cheveux d'or) 

L’Ange aux cheveux d'or, appelé aussi icône de Gabriel archange (en russe Ангел Златые власы, Anguel Zlatye vlassy), est une icône ancienne du Musée russe à Saint-Pétersbourg. Elle date de la seconde moitié du xiie siècle. La plupart des spécialistes l'attribuent à l'école de Novgorod.

Ce qui caractérise cette icône sont les cheveux d'or réalisés suivant la technique dite de l'« assist d'icône » à la feuille d'or. Pour chaque cheveu de l'ange est posé un mince fil d'or à partir d'une feuille d'or, ce qui le fait briller d'une lumière « céleste », l'or symbolisant le divin.

Ce visage diffère de celui des icônes russes traditionnelles aux yeux figés, eu nez étroit. L'auteur s'attache à la réalisation d'une beauté charnelle. 

Notre Dame de Kazan 

L'icône de Kazan de la Mère de Dieu est l'une des images miraculeuses révélées. Pendant de nombreux siècles, l’icône de Kazan a protégé notre pays des envahisseurs étrangers et accordé des victoires à l’armée russe. La célébration en l'honneur de la Mère de Dieu de Kazan est célébrée deux fois par an, le 4 novembre (le 22 octobre selon l'ancien style) et le 21 juillet (le 8 juillet selon l'ancien style).

L'icône a été achetée en 1579 à Kazan après un terrible incendie. La Très Pure Mère de Dieu est apparue dans un rêve à Matryona, une fillette de neuf ans, et lui a ordonné d'annoncer à tout le monde que son icône miraculeuse se trouvait sous les ruines d'une maison incendiée. Les paroles de la jeune fille n’avaient aucune importance. Le rêve se répéta deux fois. La mère et la fille de Matryona ont déterré l'image. L'icône de la Reine du Ciel brillait d'une lumière merveilleuse.

La nouvelle de l'apparition miraculeuse du visage de la Mère de Dieu s'est répandue dans toute la ville. Sur ordre de l'archevêque, l'icône a été transportée à l'église la plus proche. Après le service de prière, elle a été transférée à la cathédrale de l'Annonciation et, en chemin, elle a montré le premier miracle. Un aveugle, qui n'avait rien vu depuis trois ans, a retrouvé la vue. Ainsi commença l'opération des miracles en guérissant les aveugles de l' icône de Kazan . La copie de l'icône de Kazan a été envoyée à Moscou à Ivan le Terrible. Le tsar ordonna la construction d'une église et d'un couvent sur le site de l'apparition de l'image, dont la première religieuse, puis l'abbesse, devint Matryona (Matrona après tonsure). L'icône miraculeuse fut vénérée jusqu'en 1612 à Kazan le 8 juillet, jour de sa découverte.

La deuxième célébration a été instituée en 1612, le 22 octobre, en mémoire de la libération de la terre russe des Polonais. Ce fut une période difficile pour la Russie. Troubles et désordres dans tout l'État, vols et meurtres impunis. Les milices russes ont commencé à se rassembler près de Moscou. Ils sont également venus de Kazan, apportant une liste de l'icône miraculeuse de Kazan . La Très Sainte Dame a pris sous Sa protection la milice des fils fidèles de Russie. Grâce à l'intercession de la Mère de Dieu, les troupes de Dmitri Pojarski et les Moscovites ont réussi à remporter une victoire décisive sur les troupes polonaises. Le tsar Mikhaïl Feodorovitch a institué une célébration en l'honneur de l'icône de Kazan avec une procession religieuse deux fois par an, le 8 juillet et le 22 octobre.

En 1709, à la veille de la bataille de Poltava, l'empereur Pierre le Grand pria devant l'icône de Kazan , qui accompagnait l'armée russe. Cent ans plus tard, le prince Mikhaïl Vassilievitch Koutouzov s'est agenouillé devant cette image, priant avec des larmes la Très Pure Mère de Dieu pour sauver la Russie. Pendant la Grande Guerre patriotique, l'icône de Kazan de la Mère de Dieu protégeait la terre russe : la couverture de la Mère de Dieu s'étendait à la fois sur Léningrad assiégée et sur Moscou.

L'icône de Notre-Dame de Kazan est répétée à des milliers d'exemplaires. Le célèbre maître « ancien » Ivan Vasilyevich Bryagin a peint l'icône, en suivant précisément l'iconographie traditionnelle de l' image miraculeuse de Kazan . Le peintre d'icônes a exécuté l'ordre de l'académicien N.P. Kondakov, qui a visité à plusieurs reprises les « villages de peintures d'icônes de Souzdal » - Palekh, Kholui - et a rassemblé une collection d'icônes, qui a ensuite été offerte au Musée russe.

La couleur sombre est monotone,
Et la peinture séculaire est endormie,
Mais dans cette lettre grecque
Mais dans cette simplicité antique
Il y a un secret, intelligible à l'âme,
Avec des salutations pour la prière innocente !..
L'indigène dit quelque chose
Dans le des traits apparemment froids ;
La sainte miséricorde leur fait signe
avec l'appel des chants sans joie ; Ils apportent de la tendresse
à un cœur comprimé par la mélancolie, Ils envoient la paix aux chagrins et apprivoisent l'anxiété dans les pensées.

Moscou Musée de la Vieille Russie

Saint Georges avec la Vie

Le musée contient cette icône, « Georges dans la vie », du début du XVIe siècle, provenant de la cathédrale de l'Assomption de Dmitrov. L'emplacement de tous les sujets dans les marques sur cette icône coïncide complètement avec leur emplacement sur l'icône de l'église Pyatnitskaya. Mais le thème de la glorification du martyr reçoit une solution artistique différente dans l'icône de la cathédrale de l'Assomption. Cela semble doux et doux ici. Un rythme doux domine le plan de l'icône. Il est créé par la répétition de figures délicieusement courbées. La pose de George dans le meneau et les timbres a perdu sa sévérité majestueuse ; elle est pleine de réflexion, libre et flexible. Les images de George suivent un rythme fluide. L'artiste refuse la stricte symétrie dans la composition de l'icône. Les timbres des rangées supérieure et inférieure ne se distinguent pas les uns des autres, toutes les scènes sont reliées entre elles. Il n’y a pas de contraste dans la coloration ; elle est construite dans une gamme de tons verts et bleus similaires, froids.

Le style de cette icône est proche des maîtres du cercle de Denys. La comparaison de deux icônes du même sujet, « Georges dans la vie », prouve une fois de plus que le fait de suivre un canon constant et défini ne contraignait en rien l’individualité du maître.

Moscou Galerie Tretiakov

La Vierge de Vladimir

La Mère de Dieu de Vladimir, également connue sous les noms de Notre-Dame de Vladimir, Vierge de Vladimir ou Vladimirskaïa (en russe : Владимирская Богоматерь), est une des icônes orthodoxes les plus vénérées de Russie. La Mère de Dieu (en grec Théotokos), la Vierge Marie, est considérée comme la sainte protectrice de la Russie. L'icône est exposée dans la galerie Tretiakov de Moscou (église Saint-Nicolas de Tolmatchi annexe au musée). 

Plus encore que les icônes les plus célèbres, l'original a été maintes fois copié au cours des siècles, et de nombreuses copies ont acquis une signification artistique et religieuse considérable. L'icône est une version du type Éléousa (Vierge de « Tendresse »), portant l'Enfant-Jésus se blottissant contre la joue maternelle. La Mère incline son visage sur l'enfant qui lève vers elle un visage anxieux. Pourtant elle ne regarde pas l'enfant, mais celui qui regarde l'icône. Ce type est devenu par la suite très populaire. Le maforii, d'un rouge cerise, qui couvre le front et les épaules, est orné de l'Étoile de la Mère de Dieu , l'étoile des vierges de l'Orient antique appelée Spica.

L'icône de Notre-Dame de Vladimir est parfois décrite comme exprimant le sentiment universel de l'amour maternel et l'anxiété vis-à-vis de son enfant. Au xvie siècle, la Vladimirskaïa — comme l'appellent les Russes — devint objet de légende. La tradition de l'Église affirme que la première icône de la Mère de Dieu fut peinte par saint Luc ce qui a parfois amené à penser que l'icône de Vladimir avait été peinte au ier siècle par l'évangéliste.

L'icône de Notre-Dame de Vladimir est considérée par les historiens de l'art comme l'icône la plus importante de la période comnénienne d'un point de vue artistique. Elle exprime une humanité et une émotion plus profondes que les œuvres typiques de l'art byzantin de la période précédente. David Talbot Rice affirme, dans la dernière édition de l' Encyclopédie Britannica : « Elle est d'une importance considérable dans l'histoire de la peinture, car il s'agit non seulement d'un travail de très haute qualité, mais également d'une icône plus humaine d'un style nouveau qui anticipe sur la fin du style byzantin qui connut son apogée entre 1204 et 1453 ». Au cours des temps, l'icône a été de nombreuses fois repeinte et restaurée. En 1918, la restauration de main de maître par Tchirikov a fait réapparaître la peinture initiale.

 Illustration de l'Évangile d'Ostromrov 

C'est une Illustration de l'Évangile d'Ostromrov . Il y a cette inscription en haut : « C'est ainsi que le Saint-Esprit apparut à Luc. » Dans cette image de veau, le Saint-Esprit est apparu à Saint-Luc 

Moscou Église de la Résurrection du Christ

Copie de Notre-Dame d'Iverskaya 

Le principal de ce sanctuaire "Eglise de la Résurrection du Christ" à Moscou est l'icône d'Iverskaya de la Mère de Dieu, une copie de l'icône miraculeuse d'Iverskaya qui se trouve sur Athos. 

L'icône Iveron de la Très Sainte Théotokos , ou du Gardien de but , ou du Portier ( grec Πορταΐτισσα - Portaitissa ) est une icône orthodoxe de la Vierge Marie et de l'Enfant , vénérée comme miraculeuse, et appartient au type de peinture d'icônes Hodegetria . L'original se trouve au monastère d'Iveron sur le Mont Athos , en Grèce . Depuis son apparition miraculeuse, elle n’a jamais quitté la Montagne Sainte. 

Selon l'une des légendes, au IXe siècle, sous le règne de l'empereur Théophile , afin de sauver l'icône des iconoclastes , l'image fut descendue dans la mer par une femme vivant près de la ville de Nicée . Deux siècles plus tard, les moines du monastère géorgien d'Iveron, sur le mont Athos, aperçurent dans la mer une icône soutenue par une colonne de feu. Le moine Gabriel le Sviatogorets, ayant reçu dans un rêve les instructions de la Mère de Dieu, traversa l'eau et apporta l'icône à l'église principale du monastère, mais le matin, elle fut découverte au-dessus des portes du monastère. La tradition dit que cela a été répété plusieurs fois, c'est pourquoi l'icône a été laissée à la porte et appelée le Gardien de but , ou le Gardien , et du nom du monastère Iversky, elle a reçu le nom Iverskaya. Initialement, l'icône était située à l'extérieur, dans un écrin juste au-dessus de l'entrée, mais plus tard elle fut placée dans une chapelle située aux portes du monastère, où elle se trouve aujourd'hui.

Au XVIe siècle, l'icône était décorée d'un cadre en argent ciselé réalisé par des artisans géorgiens. Le cadre ne laisse ouverts que les visages de la Mère de Dieu et du Dieu Enfant.

 Borodava Eglise de la Déposition

Saint Georges


L'icône de l'église de la Déposition de la Sainte Robe de Notre-Dame du village de Borodava près du monastère de Ferapontov représente Saint Georges.


Saint Georges de la Laure de la Trinité de Saint-Serge

On peut aisément comparer cette icône avec celle qui est l'oeuvre de Roublev (à gauche ci-contre) représentant également Saint Georges que l'on peut découvrir dans la ville russe de Serguei Possad, dans le Monastère dit La Laure de la Trinité de Saint-Serge  et qui se situe à environ 70 kilomètres au nord-est de Moscou par la route menant à Iaroslavl , et abrite actuellement plus de 300 moines. 

Le monastère a été fondé en 1337 par l'un des saints russes les plus vénérés, Sergius de Radonezh , qui a construit une église en bois en l'honneur de la Sainte Trinité sur la colline de Makovets. Le développement précoce de la communauté monastique est bien documenté dans la vie contemporaine de Serge et de ses disciples. 

Stockholm Nationalmuseum

La rencontre de Joachim et Anna

Sainte Anne et saint Joachim- dont les noms signifient respectivement « la gracieuse » pour Anne et « Dieu accorde » pour Joachim- sont les deux parents de la Vierge Marie, et les grands-parents de Jésus. Leur nom et leur histoire ne figurent pas dans les Évangiles canoniques, mais ils apparaissent dans le texte apocryphe intitulé le Protévangile de Jacques, datant de la fin du IIès, puis dans sa version latine amplifiée que l’on nomme L’Évangile du Pseudo-Matthieu, ou le Livre de la naissance de la bienheureuse Vierge Marie et de l’enfance du Sauveur (VIIe siècle) L’histoire de sainte Anne et saint Joachim, telle qu’elle est rapportée, est celle d’un couple longtemps éprouvé par la honte qui s'attachait à la stérilité. Saint Joachim, de la tribu de Juda, homme riche et pieux, descendant de la lignée du roi David et né à Nazareth, et son épouse sainte Anne, de la tribu de Lévi, également de la descendance de David, étaient en effet privés de descendance. Après vingt années de vie commune, sainte Anne n’était plus en âge de procréer.

C’est alors qu’un incident grave fut, selon cette tradition, à l’origine de la conception de la Vierge Marie. Saint Joachim vit en effet son offrande refusée au Temple par le Grand Prêtre, sous prétexte qu’il n’avait pas d’enfant (l’infertilité étant le signe d’une malédiction de la Loi). Saint Joachim se retira alors dans le désert auprès de ses bergers pour jeûner et prier, tandis que sainte Anne restait seule et priait, pendant la longue absence de son époux.

Or, la visite d’un ange du Seigneur vint annoncer successivement à saint Joachim et à sainte Anne, en une sorte de pré-Annonciation, que malgré leur âge avancé, ils allaient enfin mettre au monde un enfant, une fille, qui, elle-même, enfanterait le Sauveur. 

Saint Nicolas avec des scènes de sa vie 

Comment était-il? Avec des preuves écrites et la tradition, nous pouvons commencer à reconstituer la vie et le caractère de cet homme qui inspirera involontairement le Père Noël des temps modernes. 


Selon la tradition, Nicolas était connu pour offrir des cadeaux. L'histoire la plus célèbre à ce sujet est celle où Nicolas a donné de l'argent pour la dot à trois sœurs qui étaient dans une pauvreté désespérée, les sauvant ainsi d'une vie de prostitution probable. Il le fait discrètement et anonymement, provoquant la remarque du professeur English : « On ne trouve rien de pareil dans les histoires des saints contemporains de l'époque, ni dans d'autres folklores. » Selon tous les témoignages, Mgr Nicolas semble avoir un amour profond et sincère pour le Christ. Il a été emprisonné pour sa foi sous l'empereur romain Dioclétien et portait probablement les cicatrices des persécutés. Il s'est également opposé à l'hérésie arienne qui a attaqué la divinité du Christ au concile de Nicée. C'est Son insondable condescendance depuis le trône céleste dans ce monde sombre et brisé qui nous donne de l'espoir. et cela a donné de l'espoir à Nicholas. C'était Jésus devant lequel Nicolas se prosternait, qu'il aimait et pour qui il vivait sa vie. Jésus-Christ n'était rien de moins pour Nicolas que Seigneur et Sauveur. Comme le dit le pasteur Kevin DeYoung : « Alors ce Noël, offrez des cadeaux si vous le souhaitez. Nous le ferons dans notre famille. Recevez-les tous avec action de grâce. Mais n’oubliez pas ce dont nous avons le plus besoin : le salut par la substitution. C’est un cadeau que le vrai Saint-Nicolas n’aurait pas négligé. 

CS Lewis a inséré un personnage de type Père Noël dans ses Chroniques de Narnia non pas comme un concurrent d'Aslan mais comme un serviteur de Lui. Et Adam English estime qu’il y a certains avantages à en apprendre davantage sur l’évêque : « Mais à Noël, nous avons l’occasion de mettre en valeur une valeur chrétienne fondamentale, qui est l’amour de notre prochain. En mettant en valeur Saint Nicolas, nous pouvons retrouver une alternative à la commercialisation et à l’avidité, en célébrant la vie d’un véritable exemple chrétien, qui a donné de sa propre personne, qui a aidé les moins fortunés et qui a partagé l’amour du Christ. Quelles que soient les traditions que nous incorporons dans nos célébrations de Noël cette année, qu'elles soient toutes à la gloire du Seigneur Jésus – Celui dont nous honorons la naissance et dont nous nous réjouissons Selon tous les témoignages, Mgr Nicolas semble avoir un amour profond et sincère pour le Christ. Il a été emprisonné pour sa foi sous l'empereur romain Dioclétien et portait probablement les cicatrices des persécutés. Il s'est également opposé à l'hérésie arienne qui a attaqué la divinité du Christ au concile de Nicée. 

Belgrade Musée national de Serbie 

La Vierge d'Odigitria  


L'icône fait partie d'une icône double, la deuxième partie du diptyque est l'icône de l'Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie . Découvrez-la à droite ci-contre.

Chicago Cathédrale de la Sainte Trinité 

L'Icone de Tikhvine

Icône du monastère Saint Silouane à Saint Marc de Locquenay en France

Icône Tikhvine au monastère de Tikhvinsky 

La communauté de la cathédrale de la Sainte Trinité à Chicago a été particulièrement bénie en ce sens que l'icône de la Mère de Dieu de Tikhvine, qui est un trésor particulièrement sacré pour le peuple orthodoxe, a été présente dans la cathédrale pendant plus de 50 ans durant la persécution de l’église russe. Cette icône fut peinte au 1er siècle par l’apôtre et évangéliste Saint-Luc. L’histoire de cette icône connut de multiples épisodes. Au 5e siècle, l'icône fut transportée de Jérusalem à Constantinople. 

C'est en l'an 1383, 70 ans avant la dévastation de Constantinople par les Turcs, l'icône disparut de l’église Sainte Marie des Blachernes et la même année, selon les annales, l'icône de la Mère de Dieu nommée "Tikhvinskaïa" fit sa première apparition miraculeuse dans les environs de Novgorod la Grande en Russie miraculeusement planant au-dessus des eaux du lac au milieu d'une lumière rayonnante. dans les eaux du lac Lagoda. Tandis que des pêcheurs travaillaient sur le lac ils virent un rayon éclatant qui venait du ciel et brillait sur eux. Ils assistèrent alors au miracle de la venue mystérieuse de l'icône de la très Sainte Mère de Dieu qui volait au dessus des eaux. C'est alors que l'icône se déroba à leurs yeux. Par trois fois l'église en bois brûla totalement mais à chaque fois l'Icône miraculeuse fur retrouvée intacte! L'archevêque de Novgorod, Par la suite l'icône se manifestera de nouveau plusieurs fois selon le même mode et en différents endroits de la région jusqu'au moment où elle s'arrêta définitivement près de la ville de Tikhvine. Sérapion, décida la construction d'une église en pierre: celle-ci fût consacrée par le hiérarque qui y plaça lui-même l'Icône sainte. Cette dernière a disparue mais une copie fut réalisée au XV siècle. Beaucoup de miracles se multiplièrent en ce saint lieu qui fut consacré le 14 Août veille de la fête de la dormition. 

Peu de temps après, l'Icône apparut dans plusieurs villes voisines et s’arrêta finalement près de la ville de Tikhvine. Une église en bois fut ensuite érigée sur le site et l'icône fut nommée l’icône de la Mère de Dieu de Tikhvine. Après la visite du grand Prince Basil Ivanovich à Tikhvine en 1526, l’icône de la Mère de Dieu fut vénérée par tous les Russes et pendant le règne du Tsar Ivan le Terrible, un monastère en pierre (de la Dormition) fut construit en 1560 près de l'église. Au fil des siècles, l'Icône de la Mère de Dieu de Tikhvine s'avéra être une source de miracles (par exemple, des guérisons d'enfants malades furent constatées). Au monastère de la Dormition, l'icône fut recouverte d'une couverture décorative en argent sterling (ou riza), ornée de perles et de pierres précieuses apposées par de nombreux fidèles, désireux d'exprimer l'action de grâces pour les prières exaucées par l'intercession de la Très Sainte Mère de Dieu. La vénération de la mère de Dieu de Tikhvine se développa beaucoup jusqu'à ce jour.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les troupes allemandes ont occupé Tikhvine, l'icône fut transférée à Pskov au nord-ouest de la Russie. En 1944, l'icône miraculeuse de la Mère de Dieu de Tikhvine fut ensuite accueillie par la communauté orthodoxe de Riga (Lettonie) avec à sa tête l'Archevêque Jean (Garklavs) qui emporta l'icône aux États-Unis en 1949 où elle fut gardée dans la Cathédrale de la Sainte Trinité à Chicago. Après le décès de l'Archevêque Jean en 1982, l’icône de la Mère de Dieu de Tikhvine fut transmise à son fils adoptif, l'archiprêtre Serge (Garklavs) doyen de la Cathédrale, à condition qu'il la restitue en Russie au monastère de Tikhvine après sa réouverture. Plus d'une décennie après la chute du communisme et la résurrection de l'Église orthodoxe russe, l’icône de la Mère de Dieu de Tikhvine fut rendue à la Russie en 2004. Plus de 250 000 croyants furent rassemblés dans la Cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou le 23 juin 2004 pour les solennités organisées à cette occasion. Une réplique de l'icône de la Mère de Dieu de Tikhvine, offerte par l’Église russe, fut présentée à la Cathédrale de la Sainte Trinité en novembre 2016 à Chicago. L’Église orthodoxe commémore l’apparition de l’icône de la Mère de Dieu de Tikhvine chaque année le 26 juin. "Ô Très Sainte Mère de Dieu, sauve tous les chrétiens de ce monde, nous montrant la vie céleste !" 

Une copie de l'icône, qui se trouve au monastère Saint Silouane à Saint Marc de Locquenay en France, a été trouvée à Moscou par l'Archimandrite Syméon en 2005. Elle est très vénérée par cette Communauté et par de nombreux fidèles qui viennent spontanément demander secours à la Mère de Dieu qui ne manque pas d'exaucer ceux qui la prient avec amour. 

Localisation indéterminée ... 

Serge de Radonège 

Serge de Radonège, né le 3 mai 1314 et mort le 25 septembre 1392, est un saint orthodoxe, l’un des saints les plus populaires de la Russie. Il fut un grand spirituel et réformateur monastique, thaumaturge et protecteur de la Russie médiévale. 

Saint Jean Chrysostome, patriarche de Constantinople 

Jean Chrysostome (en grec ancien : Ἰωάννης ὁ Χρυσόστομος), né à Antioche (aujourd'hui Antakya en Turquie) entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople. Il est considéré comme un des Pères de l'Église.  Il soutint la foi catholique même contre la pression du pouvoir impérial.  Il mérita, une fois ordonné prêtre, le surnom de Chrysostome (Bouche d'Or) à cause du fleuve d'or de son éloquence. Élu au siège de Constantinople, il se montra pasteur excellent et maître de foi ce qui lui valut d'être destitué de son siège patriarcal de Constantinople et d'être exilé sur les bords de la mer Noire, aux confins du Caucase, à Soukhoumi en Abkhazie géorgienne. 

La Crucifixion

Saint Côme et Saint Damien 

Saint Côme (anciennement Cosme), patron des chirurgiens, né en Arabie, pratiquait la médecine à Aigéai en Cilicie, ainsi que son frère, Damien, lui, saint patron des pharmaciens. Ils souffrirent ensemble le martyre sous Dioclétien en 303. On les appelle « anargyres » parce qu'ils soignaient sans accepter d'argent.  

Pendant les persécutions de Dioclétien, Côme et Damien furent arrêtés sur l'ordre du préfet de Cilicie, un certain Lysias dont c'est la seule initiative connue. Il leur ordonna d'abjurer sous la torture. Selon la légende, ils restèrent fidèles à leur foi en dépit de toute une série de tortures affreuses auxquelles ils restèrent insensibles ; finalement ils furent décapités. Leurs frères cadets Anthime, Léonce et Euprepius, qui les suivaient partout, partagèrent leur martyre. 

Saint Georges

Icônes de Vologda

L'école iconographique de Vologda est une école et un style qui s'est formé et développé du xive siècle au xvie siècle dans la ville de Vologda en Russie et dans les territoires proches de cette ville. Elle a été influencée par les écoles des grandes villes russes : Novgorod, Rostov Veliki, Moscou mais conservait toutefois des caractéristiques propres indépendantes. 

Kirillo-Belozersky Cathédrale de l'Assomption 

Icone de la Nativité du Christ

Iconostase de la cathédrale de l'Assomption du monastère Kirillo-Belozersky dans la Région de Vologda. Elle est assez similaire avec La Nativité de la Galerie nationale Tretiakov, à Moscou et réalisée par Roublev présentée ci-dessus à droite.. 

Icônes Russes tardives ...

Une école particulière émerge, dès le xie siècle, celle de Novgorod, mais les traditions personnelles, innovantes et créatives de l'art religieux d'Europe occidentale ont été largement absentes en Russie avant le xviie siècle. À cette époque la peinture d'icône russe a été très fortement influencée par les peintures et gravures religieuses de l'Europe protestante et catholique. Au milieu du xviie siècle, les changements instaurés dans la liturgie et les pratiques religieuses par le patriarche Nikon ont abouti à un schisme dans l'Église orthodoxe russe, connu aussi sous le nom de Raskol. Les traditionalistes, appelés les vieux-croyants ou vieux-ritualistes, ont conservé le style traditionnel des icônes, tandis que l'Église d'État a modifié ses pratiques. C'est à partir de cette époque que les icônes ont été peintes non seulement dans le style non-réaliste traditionnel, mais aussi dans un style mêlant tradition russe et réalisme de l'Europe occidentale, proche de l'art catholique. À partir de la fin du xviie siècle, les icônes russes montrent de plus en plus l'influence de la peinture hollandaise et flamande.

Les icônes russes sont essentiellement des peintures sur bois, souvent petites, bien que dans certaines églises et monastères elles peuvent être plus larges. Quelques icônes russes sont faites de cuivre. Beaucoup de maisons en Russie ont des icônes accrochées au mur, dans le krasny ugol.

Une riche histoire et un symbolisme religieux élaboré se sont développés autour des icônes. Dans les églises russes, la nef est traditionnellement séparée du sanctuaire par une iconostase (en russe : иконостас, ikonostas), une cloison à plusieurs étages d'icônes superposées avec deux portes en son centre.

Les Russes parlent parfois d'une icône comme ayant été « écrite », parce qu'en russe (comme en grec), le même mot (писать, pisat) signifie à la fois peindre et écrire. Les icônes sont considérées comme l'Évangile peint.

Localisation et oeuvre indéterminée ...