Randonnée du moulin de vodelée

1. Le Batty

Le Batty, bordé d'une belle rangée de marronniers et d'un tilleul, longe l'église romane Ste-Colombe, le cimetière et le jardin du presbytère. Cette sorte de place communale, qui est actuellement dénommée rue Sainte Colombe, est fortement en pente et était jadis une sorte de vaste usoir communal, au sol "battu" (d'où le nom de "Batty"), servant au battage et à l'entreposage occasionnel du matériel agricole.

En descendant le Batty, on remarque sur la gauche l'ancienne cure et, sur la droite, une ensemble d'habitations qui constituaient jadis une seule ferme.

2. L'école.

Dans le bas du Batty, à droite, l'ancienne école ce cache derrière la végétation.

L'école communale fut édifiée en 1874. La seule classe de l'établissement se trouvait à l'arrière de la maison de l'instituteur et était accessible par la gauche du bâtiment. Sur la droite, on accédait au local communal. L'espace devant la maison de l'instituteur servait de cour de récréation et était utilisée pour les filles comme pour les garçons, la cour des filles, plus petite et située à l'arrière du bâtiment, étant peu utilisée à cette fin.

La maison de l'instituteur est devenue aujourd'hui une habitation privée. La classe et le local communal ont été transformé en salle communautaire pour le village.

3. Chemin de Falize.

En quittant le village, on longe le mur de l'école, sur la droite. Plus loin, un chemin monte à droite vers Falize, le sommet proche du village, noyé dans le bois, où l'on a exploité jadis les pierres qui ont servi à la construction du village. On continuera tout droit pour descendre dans la vallée.

Sur la gauche, une vue permet de découvrir la vallée de l'Hermeton et le village de Gochenée, situé sur l'autre rive de la vallée. Un verger dissimule la vue mais renoue avec une tradition locale qui voulait qu'un verger soit établi derrière les habitations et leur jardin potager afin de faire pâturer le petit bétail et les nouveaux nés.

4. Chemin d'Herbatte.

En descendant vers la vallée, sur la gauche, on voit un chemin qui descend vers le gué d'Herbatte.

Juste en face, au pied d'un poteau métallique, on pourra pousser un cri vers la vallée afin de constater la présence d'un écho. Celui-ci se répercute parfois jusqu'à trois fois, mais il faut que la température de l'air soit idéale et, surtout, que l'on garde le silence pendant quelques secondes...

On continue sur la droite avec, devant, une vue dans l'axe de la vallée.

5. Confluent de l'Omeri et de l'Hermeton.

Au confluent de l'Omeri et de l'Hermeton existaient jadis des branches et cordes qui permettaient aux fermiers de traverser les deux rivières pour aller rechercher le bétail et entretenir les prairies situées sur l'autre rive.

Aujourd'hui, c'est une belle passerelle qui permet de traverser l'Omeri, celle de l'Hermeton ayant disparu.

Le moulin de l'Omeri est situé un peu plus loin dans la vallée et est accessible depuis la route de Soulme à Surice.

6. Grotte des Américains.

En continuant sur la rive gauche de l'Hermeton on passe tout près de la "Grotte des Américains", sans aperçevoir celle-ci qui reste d'ailleurs très difficile à repérer, même quand on en connaît l'emplacement.

La Grotte des Américains est en réalité un anticlinal situé sur la rive gauche de l'Hermeton, à mi-pente de la colline et à mi-distance entre le village de Soulme et le moulin de Vodelée.

Pendant quatre mois, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, cette grotte a abrité quatre aviateurs américains ayant survécus au crash de leur bombardier, abattu par les Allemands de l'aérodrome de Florennes lors de leur retour de mission au-dessus de l'Allemagne.

7. Pont de Bonne Fontaine.

On continue à remonter l'Hermeton sur la rive gauche. On aperçoit la passerelle qui conduit sur l'autre rive et vers la chapelle de Bonne Fontaine qui se trouve à mi-distance de la montée vers Vodelée.

On dépasse cette passerelle en continuant tout droit le long de la rive gauche de l'Hermeton, jusqu'à atteindre la cour du moulin de Vodelée.

8. Moulin de Vodelée (Moulin Bayot).

Le moulin de Vodelée a été construit en 1791. Cette date est attestée par le millésime qui figure sur un cartouche au-dessus de la porte d'entrée. A gauche de la maison, on peut voir les dépendances du moulin et une grange qui a été construite ultérieurement. Les autres dépendances du moulin, construites en face de celui-ci, datent de la première moitié du XIXe siècle.

La roue se trouvait jadis à l'arrière du bâtiment, alimentée par un bief et un barrage qui se trouve en amont de l'Hermeton.

A droite de la façade du moulin, on traverse l'Hermeton sur une passerelle métallique.

9. Barrage.

Arrivé au bout de la passerelle du moulin, on oblique à droite pour remonter l'Hermeton sur sa rive droite.

On aperçoit bientôt, à travers les arbres, sur la droite, les vestiges de l'ancien barrage qui alimentait le moulin.

En poursuivant le chemin, on atteint la route de Romedenne à Vodelée, mais, plutôt que d'enprunter cette route, on obliquera sur la gauche pour remonter le chemin des Coutures qui remonte vers Vodelée.

10. Chemin des Coutures.

Après une remontée dans les bois, ce chemin longe une prairie sur la gauche avant d'atteindre le village de Vodelée.

11. Vodelée.

Vodelée fut une dépendance de l'abbaye de Florennes jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Le village fut, dans la région, un haut lieu de l'exploitation du marbre en raison de la présence de cinq carrières. Le marbre rose se remarque d'ailleurs partout dans le village car les déchets de carrière servirent abondamment pour la construction des maisons.

On traverse le village en passant devant l'église.

Le haut du village est occupé par une ferme fortifiée et un quadrilatère de maisons qui se situent à proximité d'une placette herbeuse où se dressait jadis l'ancienne église. Actuellement, les maisons plus récentes se regroupent autour de la nouvelle église construite plus bas dans le village.

12. Les Enragés.

On passe devant le château-ferme et, après avoir pris la direction de Gochenée le long de la route principale, on prend le premier chemin à droite en passant devant l'entrée du cimetière.

On arrive ainsi sur la plateau des "Enragés" au milieu duquel se dressait jadis une villa romaine. Les fouilles de cette villa ont été complètement recouvertes de terre afin de préserver les vestiges.

Après avoir traversé un petit bois, on prendra le premier chemin sur la gauche, à une sorte de carrefour de chemins agricoles.

13. Château d'eau.

En se dirigeant vers Gochenée, on arrive ainsi à un "château d'eau" qui serait plutôt une station de pompage.

Sur la partie droite de cette construction, on remarquera une croix qui commémore l'écrasement d'un avion militaire de la base de Florennes.

15. Route de Biesmes et village de Gochenée.

On est ici le long de la route qui joint Agimont à Biesmes.

Situé sur un plateau agricole qui domine la vallée de l'Hermeton, le village de Gochenée est marqué par la présence de fermes importantes des XVIe et XVIIe siècles. Les autres fermes et maisons, construites pour la plupart entre les XVIIe et XIXe siècles, se caractérisent par l'emploi assez fréquent du marbre rose provenant des carrières de la région.

On traverse le village en longeant l'église qui se trouve à droite. On néglige la première route qui va à droite, juste après l'église, on continue presque tout droit au carrefour, on longe l'ancienne chapelle protestante, un bâtiment en brique qui se trouve à droite dans la partie étroite de la rue et, lorsque la rue s'élargit, on emprunte le premier chemin sur la gauche qui descendra vers le moulin de Soulme. C'est la rue de Doriemont.

17. Moulin Hamoir.

Le vieux moulin de Soulme est parfois aussi connu sous le nom de moulin Hamoir.

L'existence de ce moulin est attestée dès le XVe siècle. En 1466, lors du sac de la ville de Dinant, les troupes bourguignonnes détruisirent le "molin de Gosegnée". Le moulin de Soulme se trouvait alors sur le territoire de Gochenée, sur la même rive de l'Hermeton. Le chemin qui le relie aujourd'hui à Soulme est plus récent.

18. Pont du moulin Hamoir, sur l'Hermeton.

En aval du moulin Hamoir, un pont à deux arches en plein cintre et culées en éperon a été construit vers le deuxième tiers du XIXe siècle. En descendant du village, il est suivi, sous la même voirie communale, d'un ponceau sur le bief du moulin.

Partiellement restauré après les inondations de 1960, ce pont était déjà en piteux état lorsqu'il fut vandalisé en 1995, le parapet en brique ayant été détruit pour récupérer les pierres qui le couvraient. Outre les crues qui avaient abîmé son pilier central, ce pont avait aussi souffert des poids lourds qui le traversaient lors des coupes forestières.

Ce pont a été classé le 5 octobre 1995 et a été depuis lors restauré.