Eglise - 1856 - Rénovation complète

Rénovation complète sous le postarat de l'abbé Nivaille.

Néanmoins, malgré ces travaux, un rapport de ce Conseil de Fabrique, daté du 9 septembre 1836, nous apprend qu'à cette époque l'église...

.. laissait beaucoup à désirer sous le rapport de la décence qu'exigent les édifices consacrés au culte divin, notamment en ce qui concerne le plafond qui, étant horizontal et fort bas, contraste avec le style ogival qui a présidé à sa construction.

En 1837, Dieudonné L.J.Nivaille prend ses fonctions de curé à Soulme. Il les exercera jusqu'en 1875. C'est sous son sacerdoce que, en 1845, la paroisse de Gochenée devint indépendante de celle de Soulme, que furent acquis, l'année suivante, un ostensoir-soleil et un calice de style Louis XV (1846). C'est surtout pendant le sacerdoce de ce curé que l'église fut entièrement restaurée dans l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui.

En effet, le 29 août 1856, Monsieur Gossinet, commissaire voyer et architecte de l'arrondissement de Philippeville signa le "Projet d'un plafond Ogival et d'un jubé dans l'intérieur l'église de Soulme", projet qui fut approuvé le 19 février 1857 par le comte de Beaufort. Les travaux, estimés à 7.871,79 fr., furent complétés par le remplacement de la toiture du presbytère pour la somme de 266,75 fr. La commune ne pouvant couvrir l'entièreté de ces dépenses, une intervention de la Province fut sollicitée. Le Conseil Provincial et le Ministre de la Justice accordèrent un subside de 1.500 fr.; la Fabrique d'Eglise participa aux frais par la vente de deux noyers et la commune décida d'essarter les bois de la coupe ordinaire pour faire face aux dépenses. Le curé Dieudonné L.J. Nivaille fit un don de 300 fr. pour les travaux, devenant ainsi l'un des principaux mécènes du village.

L'église de Soulme après sa restauration en style ogival.

Les travaux de restauration de l'église purent alors commencer. Dans la tour, on perça un jubé à l'intérieur de la nef et une fenêtre en façade principale afin de l'éclairer. Dans le collatéral nord, les fenêtres titrent complètement refaites dans leur style initial, mais légèrement plus grandes que dans le collatéral sud, la fenêtre près de l'autel de la Vierge étant nettement plus grande afin de mieux éclairer celui-ci. Les trois pignons qui apparaissaient au-dessus des fenêtres dans les façades latérales de la nef disparurent par un rehaussement des façades. Les toitures qui couvraient ces pignons titrent remplacées par une toiture unique sur toute la nef.

Le choeur de l'église fut rehaussé et une sacristie fut également construite pour ranger les ornements de l'église et pour permettre au prêtre de revêtir les habits sacerdotaux.

L'église Sainte-Colombe de Soulme en 1944.

Photo © KIK-IRPA Bruxelles

A l'intérieur de l'église, l'arc du choeur est rehaussé de deux à trois mètres et les deux baies latérales du choeur, précédemment en arc simple de style roman, sont remplacées par quatre baies en arc brisé de style néogothique. Les voûtes de la nef qui étaient jadis presque plates et composées de briquettes serrées par des poutres en bois fort rapprochées, sont remplacées par un plafond en ogives constitués par un lattis de bois couvert de plâtre.

Les travaux de restauration en style néogothique furent terminés en 1858 et donnèrent ainsi à l'église de Soulme l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui.

La décoration intérieure sera également réalisée en style néogothique, notamment par le placement d'une nouvelle chaire de prédication et de deux confessionnaux en 1863.

Plan, coupe longitudinale et coupe transversale établis par l'architecte Gossinet en 1856 en vue de la rénovation de l'église Ste-Colombe.