Randonnée Derrière Vémont

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Randonnée de 6 km.

  1. Rue Sainte-Colombe et rue Désiré Mathieu.

Sainte Colombe est la patronne de Soulme et a donné son nom à l'église romane qui se trouve dans le haut de la rue. Cette sainte a été martyrisée par l'empereur Aurélien au IIIe siècle après J.-C. à Sens où figure toujours sa dépouille, conservé dans un reliquaire. Sainte Colombe, fêtée le 31 décembre, est invoquée pour les affections oto-rhino-laryngologiques et pour les maladies des yeux.

Désiré Mathieu est un ancien bourgmestre de Soulme, décédé suite à son emprisonnement en Allemagne lors de la première guerre mondiale. Il a donné son nom à la rue principale du village lors de la fusion des communes en 1977. La Rue Grande devait alors être rebaptisée, ce nom étant présent dans pratiquement tous les villages de l'entité de Doische. C'est en voyant le portrait de Désiré Mathieu accroché au mur de la salle du Conseil communal que les édiles communaux choisirent son nom pour rebaptiser la rue principale du village.

2. Vieux chemin d'Omezée.

Le "vieux chemin d'Omezée" est aujourd'hui un simple chemin agricole encore visible à l'entrée du village et qui descendait vers le moulin de l'Omeri avant de remonter vers Omezée par un tracé qui existe encore aujourd'hui.

C'est sans doute l'un des plus vieux chemins qui va du plateau de Philippeville vers la vallée de la Meuse et est à l'origine de la formation du village.

C'est par-là qu'on se rendait aussi à Surice par un chemin qui obliquait vers la gauche avant d'atteindre Omezée et qui a aujourd'hui disparu.

3. Les Quatre Chemins.

Les plus grands travaux routiers entrepris à Soulme sont ceux relatifs à la construction de la route qui relie actuellement le village à Surice.

Un premier projet fut présenté au Conseil communal le 16 mars 1874. Ce projet empruntait le tracé de l'ancien chemin qui descendait de Soulme vers le moulin d'Omeri, dénommé actuellement "vieux chemin d'Omezée", ce qui nécessitait des pentes assez raides de part et d'autre de la vallée de l'Omeri ainsi que des emprises importantes dans les propriétés voisines. Le projet fut donc rejeté.

Le tracé actuel de cette route fut finalement adopté le 20 avril 1874 et exécuté en 1880.

4. Chapelle Gilbert.

La chapelle Gilbert se trouve à l'entrée du village, près du lieu-dit "Les Quatre Chemins", en contrebas du chemin que l'on emprunte en montant.

Cette chapelle, contruite par l'entreprise L.Lejeune Delahaut de Denée, a été édifiée en hommage aux victimes de la guerre 1914-1918.

5. Route de Biesmes.

Après avoir remonté jusqu'à la route de Biesmes, on prend, sur celle-ci, la direction de Rosée et de Morville. Après quelques mètres, on oblique à droite, sur un chemin empierré qui monte vers Vémont.

6. Point de vue de Vémont.

Au point de vue de Vémont, on pourra s'arrêter quelques instants pour admirer la vue vers la village, la vallée de l'Hermeton et, au loin, en France, la vallée de la Meuse. Par temps clair on pourra aussi aperçevoir quelques villages voisins.

Désigne une colline, point culminant de la commune, où on aurait jadis cultivé le raisin sur le versant sud orienté vers le soleil. Vémont proviendrait ainsi de vinus mons, la montagne du vin.

Jusqu'au XVIIIe siècle, on cultivait beaucoup de vignes dans la région, dans les Ardennes et le long de la Meuse en particulier, jusqu'à Liège. A Givet, par exemple, un dessin de 1580 représente une vigne au pied du fort de Charlemont, en bordure de la roche qui reflétait la chaleur du soleil.

7. Derrière Vémont (Dri Vémont).

Après un petit arrêt au point de vue, on ne poursuivra pas le chemin de crête de Vémont, mais on descendra sur le versant nord de la colline en poursuivant le chemin. Après une boucle, le chemin continue à descendre de manière presque rectiligne en suivant le ruisseau qui forme cette vallée et se jettera plus loin dans l'Hermeton.

8. Vallée de l'Hermeton.

Après un trajet relativement long, on arrive au bord de l'Hermeton que l'on suivra en remontant la vallée. Dans l'autre sens, le sentier qui longe la rivière va jusqu'au confluent avec la Meuse et aboutit à Hermeton-sur-Meuse. Mais c'est plus de 10km de marche dans une nature complètement sauvage.

On longera donc l'Hermeton, en remontant sur la rive gauche.

9. Moulin de Presle.

On atteint le moulin de Presle, site classé, mais on n'hésitera pas à traverser la cour de cette propriété privée.

Le moulin de Presles (parfois orthographié aussi Praile ou Prèle) était anciennement dénommé "moulin Marée", du nom de l'un de ses propriétaires (et non "moulin Marie" comme sur certaines cartes postales anciennes). Il se trouve en aval des carrières de Richemont, à quelques centaines de mètres de la route de Biesme.

Selon certains documents cadastraux, il devait déjà exister un moulin à eaux en 1840, mais le moulin actuel date de 1865.

10. Hôtel du Coriant.

Sur la gauche, on distingue le pont sur la route de Biesmes qui monte jusqu'à Gochenée. Sur la droite, le long de la grand route, se dresse l'ancien hôtel du Coriant, plus anciennement connu sous le nom moins typique d'hôtel Belle-Vue et qui fut jadis un lieu de rendez-vous très fréquenté par la bourgeoisie carolorégienne et bruxelloise.

Arthur Dumont, patron de cet hôtel, était connu pour son caractère tenace, entêté, résistant et vigoureux: un vrai coriace! Et le patois local transmit à l'hôtel le nom qui qualifiait le mieux le caractère particulier de son tenancier: le Coriant... Au début, la "Marbrerie Dumont" était établie dans la partie droite du bâtiment avant que l'hôtel "Belle-Vue" et son restaurant ne s'ouvrent dans la partie gauche du bâtiment pour accueillir à l'origine les représentants de commerce et les marchands ambulants.

11. Maisons de la carrière.

Quant aux bâtiments servant de logements pour les ouvriers de la carrière et de la scierie, ils sont typiques de l'architecture industrielle du XIXème siècle: ils sont en maçonnerie de brique traditionnellement chaulée en jaune pâle et les baies en arc en plein cintre sont fermées par des châssis métalliques. La plus grande partie du bâtiment qui s'ouvre sur une sorte d'esplanade ont servi longtemps de logement de vacance à des groupes de jeunes.

12. Scierie de marbre.

La scierie de marbre a été visitée par George Sand en 1869, lors d'un séjour qu'elle effectua dans la région afin de se documenter pour son roman Malgrétout qu'elle publiera l'année suivante. Arthur Rimbaud est peut-être aussi passé par cet endroit lors d'une de ses fugues vers Charleroi, en 1870.

L'ancienne carrière de marbre se trouve de l'autre côté de la rivièrre, actuellement dans une propriété privée. Du pont sur l'Hermeton, on peut voir les vestiges de l'ancienne roue horizontale, plongée dans l'eau, qui actionnait la scierie de marbre et les câbles qui étaient entraînés jusqu'à la carrière pour couper les blocs de pierre.

13. Carrières de Richemont.

Vers 1853, alors que toutes les carrières de Soulme et que la scierie de marbre étaient en inactivité, un certain Richemont (ou Richemond), actionnaire de la scierie de marbre, loua, pour un bail de dix-huit ans et au prix de 150 francs l'are, un terrain situé sur la rive droite de l'Hermeton. Au cas où le marbre n'aurait pas été découvert, le locataire aurait dû continuer à payer le loyer pendant dix-huit années. Heureusement, le marbre fut effectivement découvert: il s'agissait même d'une veine de marbre très pure qui ne contenait pas autant de lignes schisteuses que celui des carrières de Falgeotte ou de Louvain-Chestia. Ainsi naissait les carrières de Richemont.

14. Banc.

En remontant de la vallée, on pourra s'arrêter quelques instant en s'asseyant sur un banc. De là, la vue vers la vallée de l'Hermeton et vers Gochenée ne manque pas d'intérêt.

15. Ancien chemin du moulin.

Avant d'arriver au village, on se retournera pour admirer la vue vers la vallée de l'Hermeton. On remarquera un chemin qui, en regardant vers la vallée, descend sur la droite à travers les prairies et s'arrête à une barrière. C'est l'ancien chemin qui descendait au vieux moulin de Soulme avant la construction du chemin actuel, situé un peu plus loin sur la droite. On atteignait le moulin par un gué.

16. Presbytère.

Cette grosse maison en moellons de calcaire irrégulier, plus souvent dénommée "cure" que "presbytère", date de la première moitié du XVIIè siècle. Les chaînes d'angle, un soupirail et les cordons de pierre à l'est semblent en effet dater de cette époque. Le presbytère est de plus cité pour la première fois dans les archives en 1650 lorsqu'il fut vendu pour une bouchée de pain à la commune en même temps que l'église dans le cadre de la sécularisation des biens ecclésiastiques.

On oblique sur la droite par le chemin qui descend vers la scierie.

17. Brasserie communale.

Sur la gauche, face au presbytère et en contrebas de celui-ci, à l'angle de la rue Désiré Mathieu et du chemin de la Scierie se trouvent aujourd'hui une série d'annexes agricoles dont le premier volume en moellons de calcaire, profondément modifié, est suivi d'une construction en brique qui a été construite après le milieu du XIXème siècle (elle n'existe pas sur le plan de 1843), obturant ainsi le passage qui existait entre la brasserie et le jardin de la ferme voisine. Ces annexes appartiennent aujourd'hui à la ferme du n°26, rue Désiré Mathieu. Il s'agit de l'ancienne brasserie communale dont l'existence est prouvée depuis l'année 1621 au moins et qui fonctionna jusqu'en 1913.

18. L'école.

L'école communale, aujourd'hui dissimulée par les arbres, fut édifiée en 1874. La seule classe de l'établissement se trouvait à l'arrière de la maison de l'instituteur et était accessible par la gauche du bâtiment. Sur la droite, on accédait au local communal. L'espace devant la maison de l'instituteur servait de cour de récréation et était utilisée pour les filles comme pour les garçons, la cour des filles, plus petite et située à l'arrière du bâtiment, étant peu utilisée à cette fin.

La maison de l'instituteur est devenue aujourd'hui une habitation privée. La classe et le local communal ont été transformé en salle communautaire pour le village.

19. Le Batty

Le Batty, bordé d'une belle rangée de marronniers et d'un tilleul, longe l'église romane Ste-Colombe, le cimetière et le jardin du presbytère. Cette sorte de place communale, qui est actuellement dénommée rue Sainte Colombe, est fortement en pente et était jadis une sorte de vaste usoir communal, au sol "battu" (d'où le nom de "Batty"), servant au battage et à l'entreposage occasionnel du matériel agricole.

En remontant le Batty, on remarque sur la droite l'ancienne cure et, sur la gauche, une ensemble d'habitations qui constituaient jadis une seule ferme.