Rue Ste-Colombe

La rue Sainte-Colombe (sans "s") portait au XVIe siècle le nom de Voye du Seigneur (Voie du Seigneur), le seigneur de Florennes, ou son représentant, étant sensé venir rendre la justice sur la seuil de l'église aux plaids généraux.

Plus près de nous, la rue se dénommait rue de l'Eglise. Elle a été rebaptisée en vue du regroupement des communes en 1977 afin d'éviter la confusion avec les rues portant le même nom dans les autres communes de l'entité.

Sainte Colombe est la patronne de Soulme et l'église romane, située en haut de la rue, lui est dédiée.

La rue de l'Eglise était très photogénique sur les cartes postales du début du XXe siècle.

La rue de l'Eglise, devenue rue Sainte-Colombe, dans les années 1960.

Au début des années 1980, on apercevait encore, dans le bas de la rue, la grange incendiée en 1984.

La rue Sainte-Colombe en 1997.

N°12.

A l'angle de la rue du Ruage, on remarquera l'habitation portant le n°12 et constituée, de gauche à droite, d'une grange, d'un corps de logis à étage de trois travées avec porte centrale, et d'une ancienne étable sous fenil. Cette habitation est caractérisée par sa maçonnerie de calcaire rosé et par les encadrements en brique de ses ouvertures.

Cette habitation fut l'un des deux magasins d'alimentation qui subsistèrent dans le village jusque dans les années 1960.

On notera que le pignon de la grange a été refait en blocs de béton dans sa partie supérieure. Les murs de cette grange furent ensuite déstabilisés en 1996 par l'effondrement, lors d'une tempête, du bâtiment voisin de la rue du Ruage. Remarquez également la porte obturée et l'angle coupé afin de faciliter la circulation dans la rue.

N°13.

Cette ferme est constituée, de gauche à droite, d'une étable sous fenil, d'un corps d'habitation de deux travées avec étage et d'une grange. Il y a lieu de noter que la porte d'entrée est jumelée avec la fenêtre située à sa droite. Par ailleurs, le niveau de la grange, adoptant la déclivité de la rue, est de loin inférieur au niveau de l'habitation qui repose lui-même sur une cave; la toiture étant constituée d'une seule bâtière, un volume important est donc réservé dans la partie supérieure de la grange.

Cette ferme possède son jardin en face, de l'autre côté de la rue, avec une petite construction pour ranger le matériel agricole.

N°14.

Cette habitation, située en face du n°13, à l'angle de la rue Sainte Colombe et de la Rue Désiré Mathieu, ne doit pas être confondue avec l'habitation portant le même numéro et formant l'autre angle de la rue.

Cette petite habitation, sans jardin, est caractérisée par le fait que sa façade sud est percée uniquement de la porte d'entrée, les fenêtres éclairant le rez-de-chaussée et l'étage étant situées sur la façade nord. La transformation récente de cette habitation a permis d'aménager le grenier et de percer la toiture d'une terrasse.

Le corps de logis est jumelé avec une grange et une étable s'ouvrant dans la rue Désiré Mathieu. Le portail de la grange était couvert d'un auvent destiné à protéger son ouverture.

N°15.

La façade principale de cette habitation a été complètement modifiée et transformée par l'adjonction d'une construction en avancée sur la rue. Elle a donc malheureusement perdu tout son caractère traditionnel.

Sur la droite de ce bâtiment, on remarquera diverses construction annexes qui constituaient jadis l'atelier d'un maréchal ferrant et qui ont été transformées.

N°16.

L'ancienne ferme située à l'angle de la rue Sainte Colombe et de la rue du Ruage est implantée perpendiculairement à cette dernière avec le logis sur deux niveaux ouvrant dans le pignon. Ce bâtiment date de la première moitié du XIXe siècle.

Dans la rue du Ruage, deux étables sous fenil encadrent un portail de grange.

N°17 et 18.

L'ensemble des bâtiments situés face à l'église, couverts par une toiture à croupette, date du début du XIXe siècle. Les ouvertures ont été modifiées au XXème siècle mais permettent néanmoins de distinguer à gauche une ancienne étable sous fenil. On remarquera les portes jumelées à linteaux droits.

A droite, un second corps de logis, séparé de la maison voisine par une petite ruelle impraticable étant donné son étroitesse: de tels passages apparaissent en cas de désaccord entre les propriétaires au sujet des mitoyennetés lors de la construction des habitations.

A noter que dans la numérotation des habitations, les n° 17 et 18 ont été inversés par rapport au n° 16.

N°20, N°21 et N°22.

En montant vers le Batty, on arrive , face aux marronniers, devant une vaste ferme en long, l'une des rares du village à posséder sa façade orientée au nord. Cette ferme, précédée de son usoir, a été construite au moins en deux phases dans la première moitié du XIXème siècle.

La partie gauche de ce vaste bâtiment, transformée aujourd'hui en habitation, formait jadis les étables de la ferme. Ce bâtiment a été construit postérieurement à la ferme initiale qui se trouve à droite. Celle-ci se compose, de gauche à droite, d'un corps de logis sur deux niveaux avec une travée de fenêtres à linteau droit et d'un porte d'entrée datée de 1838.

A droite, se situait probablement une seconde ferme composée, de gauche à droite, d'un corps de logis, d'une grange à linteau droit en bois et d'une annexe en brique perpendiculaire à la voirie. Le logement semble avoir un temps servi d'annexe agricole lorsque l'ensemble constitua une seule ferme.

L'ensemble du bâtiment a été subdivisé ensuite en trois logements distincts. Celui de droite a été complètement rénové en 2019 et presque entièrement reconstruit dans son état initial, y compris l'annexe en brique qui a trouvé une nouvelle destination.

Les n°22, 21 et 20 de la rue Sainte-Colombe constituaient une ferme unique avant de devenir trois logements distincts.

Le n°22 de la rue Sainte-Colombe fut longtemps une étable avant de devenir un logement.

L'ancienne ferme qui se trouve sur le Batty est la seule à avoir sa façade principale orientée au nord. Lors de sa construction en 1838, c'était probablement le dernier espace disponible au sein du village.

Le n°21, corps principal de la ferme initiale, construite en 1843.

Le n°20 avant sa rénovation.

Rénovation du n°20 en 2019. On notera la modification des ouvertures en façade.

Imposte de la porte d'entrée du N°21.

Lors de sa rénovation en 2019, le n°20 a été presque entièrement reconstruit. On notera que le percement de nouvelles baies sur la pignon ont fait disparaître la croupette qui se trouvait en toiture.

N°24 - Le presbytère.

Le presbytère date de la première moitié du XVIIe siècle.

C'est un des bâtiments remarquables de Soulme dont l'entrée principale est aujourd'hui située rue Sainte-Colombe, sur le Batty, alors qu'elle se situait jadis rue Désiré Mathieu. L'escalier d'entrée a été supprimé et la porte d'entrée principale a été obturée.

Suite à sa destruction lors des guerres de succession des Pays-Bas Autrichiens, le bâtiment a été complètement rénové en style classique à la fin du du XVIIIe siècle grâce à un budget communal accordé au curé Pierre Joseph Linart. Cet épisode est à l'origine de la légende des souterrains de Soulme...

L'entrée du presbytère se fait aujourd'hui par le Batty.

L'entrée du presbytère se trouvait jadis rue Désiré Mathieu.

Le curé pouvait rejoindre son église à travers son jardin et le cimetière.

L'ancienne porte d'entrée du presbytère a été obturée et l'escalier qui y donnait accès a disparu.