1832-1869 - Carrières et exploitations minières

Les exploitations de marbre qui avaient été ouvertes au XVIIIè siècle connurent au siècle suivant une particulière prospérité. Le marbre rouge était particulièrement apprécié, mais le marbre gris, appelé "gris des Ardennes", ne le fut réellement qu'après la première guerre mondiale, suite à l'influence des goûts allemands.

Le territoire de Soulme comptait trois exploitations de marbre: les carrières de Falgeotte, de Richemont et de Saint-Gobiet ou Louvain-Chestia.

En 1832, les taxes d'importation imposées par la France apportèrent un coup fatal aux exploitations de marbre déjà menacées par l'apparition de zébrures schisteuses au milieu des bancs exploités. Eloignées de toutes communications, les carrières de Falgeotte et Saint-Gobiet ne purent survivrent à l'augmentation des coûts d'exploitation et de commercialisation. A cette époque la scierie de marbre, appartenant à la comtesse de Contamine et située sur les bords de l'Hermeton, cessa également ses activités.

Vers 1853, un certain Richemont, actionnaire de cette scierie, loua pour un bail de 18 ans et au prix de 150 fr. l'are, un terrain situé de l'autre côté de l'Hermeton et y ouvrit avec succès une nouvelle exploitation de marbre qui porta désormais son nom.

Devant ce succès, les frères Puissants essayèrent d'exploiter le marbre noir dans le bois au lieu-dit Tienne Dufyr, mais ils durent bien vite déchanter.

Les carrières de Falgeotte et de Saint-Gobiet réouvrirent vers 1894 mais connurent aussi quelques vicissitudes dans les années suivantes.

Outre l'exploitation du marbre, il faut aussi signaler l'extraction de l'ardoise près du moulin Hamoir ainsi que des tentatives d'extraction du minerai de fer en 1849 et 1869 sur les terrains communaux au lieu-dit Campagne du Ry. Malheureusement, le minerai fondu sur place par des moyens rudimentaires ne donnait que 40% de fer et l'exploitation fut rapidement abandonnée.