Façades, portes et fenêtres

La façade

Les fenêtres du corps de logis étaient ornées de volets. On accédait souvent à la maison par une porte communiquant avec l'étable dans laquelle le fermier rentrant des champs pouvait se décrotter avant de rentrer dans les pièces d'habitation. A Soulme, avant la seconde guerre mondiale, la famille Rigaux possédait même une habitation où la façade ne comportait pas de porte d'entrée, l'entrée se faisant uniquement par l'étable.

Devant l'étable se trouvait la fosse à purin et à fumier. Le trottoir était souvent pavé et l'escalier devant la porte d'entrée comporte souvent plusieurs marches de pierre bleue ou parfois de marbre rouge provenant des carrières du village. Certaines maisons comportent un perron qui permet de rattraper la dénivellation du terrain.

Portes.

Devant la porte d'entrée était étalé une touffe de paille ou un sac servant de paillasson. A côté de la porte se trouvait parfois un décrottoir, petite barre métallique horizontale fixée dans le trottoir et permettant de décrotter ses souliers.

La porte se ferme par une clenche parfois décorative . Les entrées de serrures ont souvent des formes décoratives symbolique: le losange, très fréquent, est par exemple un symbole de fécondité et de bonheur.

La serrure était actionnée par un verrou intérieur ou par une clef. Il était jadis de tradition dans le village de fermer sa porte en laissant la clef sur la serrure pour indiquer au visiteur éventuel qu'on n'était absent que pour très peu de temps. Ce qui jadis était un témoignage de confiance serait malheureusement aujourd'hui une véritable preuve d'imprudence ou d'inconscience!...

Fenêtres.

Jadis, les fenêtres étaient souvent de petites dimensions et on agrandit souvent pour améliorer la pénétration de la lumière dans le logis. Tout comme les portes, les fenêtres devinrent donc l'objet privilégié de multiples transformations au cours desquelles les éléments démontés furent souvent remployés et complétés par des pièces plus récentes. Les portes d'entrées furent très souvent surélevées, par exemple lors de la transformation d'une étable en habitation: cette transformation est souvent visible lorsque les montants monolithiques sont prolongés par deux pierres qui rehaussent le linteau.

Les montants des ouvertures sont initialement chaînés puis harpés: l'alternance des pierres posées longitudinalement et perpendiculairement à la façade donnait ainsi plus d'assise aux montants de la baie. La harpe ne se généralisera qu'au début du XVIIIe siècle lorsque la taille des pierres permet de leur donner plus de régularité. Parfois, on rencontre aussi des montants monolithiques ou des montants à une ou deux harpes.

Les châssis anciens qui subsistent comptent six subdivisions. Ils furent remplacés ensuite par des châssis à deux ouvrants. Les menuiseries étaient souvent peintes en gris pâle, ocre jaune, vert d'eau, blanc et plus rarement en bleu.