Eglise - XVIIIe siècle

Embellissements intérieurs.

De 1700 à 1740, Hugues Maltaux est curé à Soulme. Sa pierre tombale est visible dans le cimetière, à gauche du clocher, contre l'ancienne porte d'entrée de l'église. Il sera remplacé par Louis Dubois qui administrera la paroisse de 1740 à 1771.

En 1707, Soulme est cité dans le contrat de mariage de César Théodore de Glymes, comte de Florennes, avec Marguerite de Bryas.

En 1742, le presbytère est miné lors des guerres de succession des Pays-Bas Autrichiens.

Près de 50 ans plus tard, alors que la Révolution Française gronde à notre porte, Pierre-Joseph Linard, curé de Soulme de 1771 à 1802, entreprend la reconstruction du presbytère en 1790. Il creuse trois nouvelles caves, ce qui met en péril la stabilité du bâtiment et crée des conflits avec l'administration communale qui lui reproche des dépenses inconsidérées. D'autre part, les habitants de Gochenée, village qui forme encore une seule paroisse avec Soulme, se plaignent du départ de leur vicaire trop mal payé et du désintérêt du curé de Soulme pour son ministère. Celui-ci touche cependant la dîme, le casuel (bénéfice variable s'ajoutant au traitement fixe du curé) et l'obituaire (somme perçue pour célébrer le service anniversaire fondé pour le repos de l'âme des défunts).

Autel majeur du XVIIIème siècle.

Détail de l'autel majeur en chêne polychrome.

Les travaux de Pierre-Joseph Linard ne manquèrent donc pas de susciter des commentaires et les travaux de creusement en sous-oeuvre frappèrent beaucoup les imaginations. Cet épisode, contemporain de la Révolution Française, serait ainsi à l'origine de la légende des souterrains de Soulme qui permettraient au prêtre de la paroisse de se sauver par une galerie secrète jusqu'à l'abbaye de Florennes avec les trésors de l'église!...

Il est vrai qu'en 1792, l'Entre-Sambre-et-Meuse était placée sous l'autorité française et que les églises durent subir de multiples pillages et de nombreuses destructions. Malgré l'époque troublée, l'église de Soulme se verra embellie notamment d'un nouvel autel majeur en chêne polychrome et d'un banc de communion en chêne marbré qui existent toujours.

Banc de communion en chêne marbré qui entoure actuellement les fonts baptismaux.

Photo © KIK-IRPA Bruxelles