1914-1918 - La première guerre mondiale

Table des matières.

1. Avis de réquisition.

On se prépara très tôt à l'approche de la guerre. Le document qui suit, bien que non daté, témoigne de la réquisition des chevaux chevaux de selle dans le village de Soulme, plus particulièrement d'un hongre né en 1904 et appartenant à Fernand Hamoir, meunier à Soulme. On notera que cet avis de réquisition porte le numéro d'ordre 122, ce qui laisse supposer que d'autres habitants de Soulme ont reçu un document semblable.

Un recensement des chevaux et du bétail, non daté, a été réalisé par les Allemands et, dans les archives de Namur, figure dans une farde intitulée "Avis de réquisition pour les besoins de l'armée - Guerre 14-18". Ce document précise qu'il y a 48 agriculteurs à Soulme et que la plus grosse ferme appartient aux Dubois-Fesler. Cette ferme compte 9 chevaux, 40 bovidés, 10 porcs, 2 moutons et 50 poules.

On notera que les agriculteurs de Soulme déclarent posséder au total 

Soulme 1914 - requisition cheval.pdf

2. Les militaires français prennent position dans le village.

Le 14 août 1914, des artilleurs français, originaires de la région d'Arras, logèrent à Soulme avant de se diriger le lendemain vers Onhaye. Pendant qu'ils défilaient, le village est survolé pour la première fois par un avion allemand Taube. Celui-ci survola deux jours de suite le fort de Charlemont pour compléter ses reconnaissances ou par simple bravade. Cet avion fut abattu par le premier tir de DCA du fort de Charlemont à Givet le 17 août 1914, à 10 heures du matin, par le brigadier Maurice Plumay qui réalisa ainsi le premier tir de DCA (Défense contre avion). Cette prouesse fut récompensée le 25 juin 1919 par une citation à l'ordre de l'armée.

Le 15 août 1914 au soir, 300 pontonniers traversèrent la commune.

Le 1er corps français, venant de la région de Sart-Saint-Laurent et Malonne, avait reçu pour instruction de prendre position entre Vierves et Mariembourg. Le 24 août 1914, vers 10 heures du matin, plusieurs milliers de soldats français en retraite passaient dans la commune et y creusèrent de nombreuses tranchées. La plupart des habitants de Soulme avaient pris la fuite à l'exception de quelques personnes parmi lesquelles M. et Mlle. Rigaux, M. Demareschal et la famille Dubois.

Le 27ème régiment d'artillerie installa une douzaine de canons à proximité de l'église et, à 13 heures, tirèrent dans la direction de la Meuse, vers Lenne et Hermeton-sur-Meuse. Ce régiment avait pour tâche de préserver la retraite de l'arrière-garde et, pendant un moment, on crut devoir engager un combat contre les Allemands qui venaient de Morville. Vers 17 heures, les éclaireurs puis les troupes du XIXème corps allemand passèrent en effet à proximité du village et continuèrent dans la direction de Surice. Les Français, n'ayant pas aperçu à temps la colonne allemande, les laissèrent passer sans tirer un seul coup de fusil.

3. Le village de Surice dévasté par les Allemands.

Quand le 104ème allemand arriva à l'entrée du village de Surice, il se heurta à l'arrière-garde de la 1ère division française qui était encore loin d'atteindre la position qui lui avait été assignée. De rudes combats s'engagèrent, notamment avec une section de mitrailleuses françaises. Dans la nuit, quelques maisons de Surice furent incendiées et plusieurs habitants massacrés avec sauvagerie.

Mais le lendemain matin, sous prétexte qu'une jeune fille aurait tiré sur un officier, les Allemands décidèrent d'incendier les villages de Surice et de Romedenne et d'y massacrer toute la population masculine. A Surice, 130 maisons furent détruites sur les 138 et 69 personnes furent massacrées. Parmi celles-ci, 37 hommes et 3 prêtres furent passés sous les armes en une seule fusillade, sous les yeux des femmes et des enfants. Aujourd'hui, une pierre indique l'endroit de la fosse commune où furent enterrés les corps, au lieu-dit "Les Fosses", non loin de l'ancienne "maison Canton". Ce massacre de Surice fut l'un des drames les plus émouvants de la première guerre mondiale qui frappèrent le sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse.

4. Les Allemands font des victimes à Soulme.

Pendant que ses événements tragiques se déroulaient à Surice, une partie des troupes allemandes reflua vers Soulme pour s'emparer de l'artillerie française qui avait tiré dans la direction de la Meuse. Heureusement, dans la nuit, celle-ci avait gagné les villages e Vodelée et de Gimnée.

Adolphe Lambot, venant à vélo de Vireux, rentrait alors à Florennes et fut arrêté par les Allemands à proximité du village de Soulme. Malgré ses papiers en règle, il fut fusillé sur le champs. Il avait 24 ans.

Edouard Marée, Nestor Cognaux et Joseph Dubois qui gardaient le bétail dans les champs furent surpris par les troupes qui défilaient et furent mis en joue. Joseph Dubois parvint à s'échapper en rampant sur le sol, mais ses compagnons, blessés par la fusillade, furent achevés à coups de crosse et de hachette.

Trois autres personnes trouvèrent aussi la mort sur le territoire de Soulme à l'arrivée des Allemands: Jean-François Désiré Guislain, rescapé de Surice, fut tué à l'orée du bois de Dave et les cadavres de deux inconnus, ligotés l'un à l'autre et fusillés, furent retrouvés au lieu-dit Dorélu.

Edouard Marée, 50 ans, tué à Soulme.

Nestor Cognaux, 29 ans, tué à Soulme.

Tombe au cimetière de Soulme de deux inconnus fusillés par les Allemands en 1914.

5. Soulme échappe à la destruction.

Les troupes allemandes arrivèrent dans le village de Soulme et les soldats forcenés commencèrent à piller les maisons. Ils obligèrent MM. Dubois, Rigaux et Demareschal à charger leur butin sur des camions. Bientôt l'officier qui commandait ces troupes donna l'ordre d'incendier le village et plusieurs foyers d'incendie furent allumés avec des récipients d'essence et de pétrole. La fumée d'échappait déjà des fenêtres brisées du presbytère...

Mme Dubois de jeta aux pieds de l'officier en demandant grâce et, à force d'insistance, obtint finalement gain de cause. Les familles Dubois et Rigaux purent alors empêcher le désastre en jetant hors du presbytère les matelas enflammés qui brûlaient déjà.

6. Les Autrichiens occupent Soulme.

Le mercredi 26 août 1914, la plupart des habitants étaient rentrés chez eux mais le soir le village fut à nouveau occupé par les Autrichiens. Jules Rifflet, curé de Soulme, Désiré Mathieu, Bourgmestre, et Joseph Demat furent pris en otages.

Le 133ème saxon installa ses batteries près de la scierie de marbre et se prépara à bombarder le fort de Charlemont à Givet. Les Autrichiens s'attendaient à une riposte efficace de Charlemont et un ensemble de batteries orientées dans cette direction avaient été implantées à Gochenée et entre Doische et Gimnée.

Le soir du 27 août 1914, les chasseurs français firent une brève incursion dans la direction du village. craignant la débâcle, les Autrichiens se préparèrent à fusiller les otages. Heureusement, les Français reprirent la direction du fort de Charlemont et leur exécution fut décommandée.

Le samedi 29 août 1914, les Autrichiens commencèrent à tirer dans la direction du fort de Charlemont depuis Gochenée et depuis le Batty à Soulme. 

Grâce à ces tirs, les Allemands démolirent la grande caserne Rougé (ou Rouget) de Givet. Cette caserne se trouvait à Givet, sur la route de Charleville-Mézières, au pied du fort de Charlemont entre la Meuse et la voie ferrée. Cette caserne de 460 mètres de long était la plus longue de France. Construite par Vauban, elle portait le nom de Pierre François, marquis de Rougé, gouverneur de Charlemont et de Givet au XVIIIème siècle. 

Les soulmois évacuèrent le village pour gagner Merlemont et Villers-le-Gambon. Les tirs ayant cessé dans la nuit de dimanche à lundi, ils revinrent les jours suivants. Ceux qui traversèrent Surice le 2 septembre y virent encore des cadavres sans sépulture.

Fort abîmée par les bombardements allemands, la caserne Rougé fut laissée à l'abandon et servit de carrière entre les deux guerres. Aujourd'hui, elle a complètement disparu.

La caserne Rougé avant et après son bombardement.

7. Réparation des dégâts.

Les dégâts causés par les Allemands ne furent réparés que l'année suivante. En sa séance du 22 mai 1915, le Conseil communal décida de

... faire remplacer sept fenêtres neuves au presbytère en remplacement de celles qui ont été détruites lors du passage des troupes dans la commune et remettre les vitres cassées à tous les bâtiments communaux".

Après la guerre, le Conseil communal décida également de placer une pierre commémorative à gauche du portail de l'église.

Pierre commémorative à gauche du portail de l'église.

HOMMAGE ET RECONNAISSANCE
A NOS VICTIMES DE LA GUERRE
1914 - 1918
A NOS SOLDATS
MORTS POUR LA PATRIE
- -
DUBOIS ALFRED VOLONTAIRE
DEMAT HENRI VOLONTAIRE
SIMON ARTHUR EFFECTIF
A NOS
MARTYRS DES HORDES TEUTONNES
MATHIEU DESIRE BGtre PRISONNIER
DEMAT JOSEPH PRISONNIER
MAREE EDOUARD Evin FUSILLE
COGNIAUX NESTOR FUSILLE
ETERNEL SOUVENIR A CES BRAVES

8. Désiré Mathieu, Bourgmestre de Soulme.

Au début de la première guerre mondiale, le bourgmestre, Jules Rifflet, le curé de Soulme, et Joseph Demat s'étaient présentés comme otages afin d'éviter les massacres qu'avaient connus le village voisin de Surice.

Pendant l'occupation allemande, Henry Demat, Joseph Demat et Alfred Dubois se cachèrent pour être soustraits aux recherches de l'occupant allemand. Ils furent probablement aidés, cachés et ravitaillés par le bourgmestre Désiré Mathieu et purent ainsi gagner le front de l'Yser en tant que volontaires de guerre.

Vraisemblablement dénoncé par un autre habitant de Soulme, le bourgmestre Désiré Mathieu fut déporté en Allemagne où il dut subir les mauvais traitements infligés par les Allemands et tomba gravement malade. Accompagnée de Omer Fesler de Gochenée, sa femme, Stéfanie Fesler put lui rendre visite et le ramener à Soulme, profondément amaigri.

Lorsqu'il fut pris en otage, Désiré Mathieu, bourgmestre de Soulme, était âgé de 67 ans. Les événements éprouvants qu'il dut surmonter pendant l'occupation allemande eurent raison de sa santé: il mourut en 1917.

Dans le cimetière, sa tombe porte l'inscription suivante:

Les tombes de Désiré Mathieu et de Stefanie Fesler dans le cimetière de Soulme.

DESIRE MATHIEU

NE A SOULME LE 13 DECEMBRE 1847

BOURGMESTRE A SOULME

DECEDE LE 7 MARS 1917

VICTIME DU DEVOIR

APRES UNE TRISTE MALADIE

MUNI DES SACREMENTS


STEFANIE FESLER

SON EPOUSE

1852-1939

DECEDEE APRES AVOIR SUBI DE TERRIBLES SOUFFRANCES

Au moment du rattachement de Soulme à la commune de Doische et du choix des nouveaux noms de rues, le portrait de Désiré Mathieu, accroché dans la salle communale, rappela à tous les villageois le courage de cet ancien bourgmestre. Il fut donc décidé de donner son nom à l'ancienne Grand'rue de Soulme.

Le portrait de Désiré Mathieu dans la salle communautaire.

8. 1918 - Un aérodrome à Morville.

Si le survol du village par un premier avion en 1914 a marqué les esprits, il est curieux de constater qu'aucun témoignage de villageois ne parle d'autres survols d'avions pendant cette première guerre mondiale.

En effet, à la fin de la guerre, entre avril 1918 et octobre 1918, un aérodrome, prémice de celui de Florennes, fut créé par les Allemands à Morville, à gauche de la route qui mène de Soulme à Morville, juste à proximité de ce village.

Les avions géants baptisés Staaken, qui devaient servir de bombardiers, ont certainement volés à proximité de Soulme. Ces géants du ciel, véritables biplans, avaient une envergure de plus de 40 mètres et exigeaient plus de 40 personnes pour être tractés de leur hangar. Décollant sur une courte distance, ces avions parcouraient une longue distance avant d'atteindre leur altitude de croisière. 

La flotte d'avions allemands ne connut pas beaucoup de succès car elle fut rapidement décimée dès septembre 1918, soit parce qu'ils avaient été abattus par l'ennemi, soit parce qu'ils savaient été détruits par un accident ou remisés en raison d'une panne.

L'aérodrome de Morville, abandonné par les Allemands, servit d'étape pour le retour du plénipotentiaire, le capitaine Hermann Geyer, membre de la commission allemande de l'Armistice. Celui-ci, piloté par le lieutenant français Minier à bord d'un avion Breguet, provenait du terrain de Tergnier, à 55km au nord-est de Compiègne où l'armistice venait d'être signée, et, depuis Morville, devait retourner en voiture au quartier général allemand qui était situé à Spa.

Curieusement, personne ne parle de ces événements dans la région et aucun témoignage ne parle du survol de Soulme par un avion de Morville...

9. L'invasion allemande a Soulme, le 25 août 1914

décrite par Jean Schmitz et Norbert Nieuwland

Sans les instantes supplications de quelques habitants restés à Soulme, le village eût été détruit par le feu : il était condamné et l'ordre de brûler fut donné le 25 août. Les Allemands se montrèrent sans doute vexés de ce que l'artillerie française, qui avait occupé le 24 août la localité, avait tiré dans la direction de la Meuse.

Six civils furent massacrés sur le territoire de la commune.

Récit recueilli de la bouche du curé de la paroisse, M. l'Abbé RIFFLET, le 15 janvier 1915 :


Des artilleurs d'Arras logèrent à Soulme le 14 août et se dirigèrent le lendemain sur Onhaye. Un taube survola le village pendant qu'ils défilaient. Le 15 au soir, il vint 300 pontonniers.

Les Français en retraite commencèrent à passer le 24 à 10 h du matin. Plusieurs milliers de soldats creusèrent des tranchées.

Le 27º régiment d'artillerie installa une douzaine de canons près de l'église. On croyait engager un combat contre les Allemands venant de Morville et protéger la retraite des régiments d'arrière-garde (8°,110º, 148° et 459).

L'avant-garde du XIXe corps allemand passa en effet, vers 17 h, à proximité du village et prit la direction de Surice :quelques éclaireurs d'abord, suivis de troupes en rangs serrés. Les Français les laissèrent passer sans tirer un coup de fusil, mais leur artillerie était entrée en action à 13 h dans la direction de Lenne et d'Hermeton-sur-Meuse.

Dans la journée, toute la population avait fui, à l'exception de quelques personnes : M. et Melle RIGAUX, M. DEMARESCHAL et la famille DUBOIS.

Le 25 août, à 4 h du matin, des troupes allemandes refluant de Surice arrivaient à Soulme, pour s'emparer de l'artillerie française, mais celle-ci avait gagné, dans la nuit, Vodelée et Gimnée. Ces soldats étaient de vrais forcenés, ils poussaient des hurlements et saccagèrent en un moment tout le village, brisant portes et fenêtres, pillant les maisons. MM. DUBOIS, RIGAUX et DEMARESCHAL durent aider à charger le butin sur des camions qui furent dirigés sur Matagne.

L'officier qui commandait ces bandits donna l'ordre d'incendier le village : on les vit, munis de récipients de pétrole et d'essence, allumer plusieurs foyers d'incendie. Une villageoise, Mme DUBOIS, se jeta aux genoux de l'officier, demandant grâce. D'abord rebutée, elle insista tellement qu'elle obtint gain de cause : on éteignit le feu qui avait pris à plusieurs maisons.

Déjà, la fumée s'échappait des fenêtres brisées du presbytère : des membres des familles DUBOIS et RIGAUX purent jeter au dehors les matelas enflammés et empêcher le désastre.

Six civils avaient trouvé la mort à l'arrivée de l'ennemi.

Adolphe LAMBOT, 24 ans, de Florennes, qui retournait chez lui à vélo, venant de Vireux, muni d'un passeport régulier, fut arrêté sur le côté du village et fusillé séance tenante.

Trois villageois, Ernest MAREE, 50 ans, Nestor COGNAUX, 29 ans, et Joseph DUBOIS, qui étaient à la garde du bétail, s'avancèrent au milieu des champs pour voir défiler les troupes.

Voyant des cavaliers descendre de cheval et mettre le genou en terre, en épaulant leur fusil, Joseph DUBOIS se jeta sur le sol et s'enfuit en rampant. Ses deux compagnons essuyèrent la fusillade et tombèrent blessés; les cavaliers se précipitèrent sur eux et, malgré leurs supplications, les achevèrent à coups de crosse et de hachette. On les retrouva la tête fendue.

Jean-François-Désiré GUISLAIN, 71 ans, échappé de Surice, fut tué à l'orée du bois de Dave.

Deux inconnus, âgés l'un d'environ 40 ans, l'autre d'environ 25 ans, furent fusillés le 25 août, près du moulin, au lieu-dit « Dorelu »; on retrouva leurs cadavres liés ensemble.

Mercredi, 26 août, la plupart des habitants étaient rentrés lorsque vers 17 h, le 133º saxon occupa le village, jusqu'au lundi suivant. Des batteries de siège autrichiennes s'installèrent près de la scierie, entre Soulme et Gochenée, et se préparèrent au bombardement du fort de Charlemont. Celui-ci commença le samedi et cessa dans la nuit de dimanche à lundi.

Le curé et le bourgmestre furent retenus tout le temps comme otages, au corps de garde.

Le 27 août à 17 h, on annonça l'arrivée de chasseurs français, qui firent, en effet une courte démonstration dans la direction de Soulme, puis regagnèrent Charlemont. Craignant une débâcle, les soldats se préparèrent à fusiller les otages, et ceux-ci croyaient leur fin arrivée, quand un officier, décommanda l'exécution.

Samedi 29 août, les habitants durent évacuer le village, pour gagner Merlemont et Villers-le. Gambon; ils revinrent le lendemain et les jours suivants. Lorsqu'ils traversèrent, le 2 septembre, le village de Surice, des cadavres de soldats français et de femmes gisaient encore sans sépulture.

10. La chapelle Dubois-Fesler.

La chapelle Dubois-Fesler, encore dénommée chapelle Gilbert, se trouve à l'entrée du village, près du lieu-dit "Les Quatre Chemins". La famille Dubois-Fesler eut plusieurs de ses membres tués pendant cette guerre 1914-1918.

Cette chapelle, contruite par l'entreprise L.Lejeune Delahaut de Denée, porte sur son fronton le texte suivant:

1914 - 1918
SOUVENIR INOUBLIABLE
GLOIRE ET RECONNAISSANCE
A NOS HEROIQUES DEFENSEURS
---
FAMILLE BUBOIS-FESLER 

De chaque côté de la porte d'entrée, les inscriptions suivantes sont gravées dans la pierre:

ARTHUR SIMON
EDOUARD MAREE
NESTOR COGNIAUX
ET DEUX INCONNUS
MORTS MARTYRS
DES ATROCITES
ALLEMANDE
EN AOUT 1914
LEUR CORPS A ETE
ENSEVELI EN PAIX ET
LEUR NOM VIT
D'AGE EN AGE
ECCLI XLIV

DESIRE
MATHIEU FESLER
BOURGMESTRE
DE SOULME
JOSEPH
DEMAT - FESLER
VICTIMES DU DEVOIR
ALFRED
DUBOIS - FESLER
HENRI
DEMAT - FESLER
VOLONTAIRES
DE GUERRE
LEUR RACE DEMEURE
ETERNELLEMENT ET
LEUR GLOIRE NE SERA
JAMAIS ENTACHEE

11. Médailles commémoratives.

Le 23 décembre 1920, deux médailles furent frappées pour commémorer les soldats et prisonniers politiques de Soulme. Une copie de celles-ci figurent au Cabinet des monnaies et médailles de la Bibliothèque Royale à Bruxelles et elles furent répertoriées en 1923 par Charles Lefébure sous les numéros 3114 et 3115. Celui-ci possédait ces exemplaires et en fit don en 1924 à la Bibliothèque Royale.

Ces médailles frappées en bronze par l'atelier Fisch, ont un diamètre de 36 mm et pèsent un peu plus de 11 grammes.

Sur la face recto, elles portent le buste, tourné à gauche, de notre roi Albert Ier. Le verso est décoré d'une couronne de chêne à gauche et de lauriers à droite. Au centre, les médailles portent les inscriptions suivantes:

Médaille 3114:

SOULME / A SES / VAILLANTS/ SOLDATS / 1914-1918 / RECONNAISSANCE

Médaille 3115:

SOULME / A SES / BRAVES / PRISONNIERS / POLITIQUES / RECONNAISSANCE

A qui ces médailles furent-elles remises et quelqu'un à Soulme les possède-t-il encore? Mystère...