Camps romains

Les camps romains.

Si toute la région était peuplée de nombreuses villas romaines et d'exploitations minières, elle était aussi parsemée de nombreux camps romains où les militaires protégeaient les différentes chaussées romaines qui permettaient notamment le transport du minerai de fer vers la vallée de la Meuse et, au-delà, vers les territoires romains situées en Germanie.

La chaussée de Nismes à Givet et Furfooz était ainsi protégée par plusieurs camps retranchés:

    • dont un premier était situé à NISMES, dans une courbe du Viroin, à la limite des communes de Dourbes et 0lloy,
    • un deuxième à l'ouest de Vireux-Molhain, au MONT VIREUX
    • et un troisième en bordure de la Lesse, sur le plateau de HAUTERECENNE à Furfooz.

Etant donné l'équidistance qui existait généralement entre ces relais, on peut également supposer qu'il devait exister d'autres camps militaires:

    • à GIVET, soit à l'emplacement du FORT DE CHARLEMONT, soit sur la MONT D'HAUR, particulièrement bien situés dans la vallée de la Meuse,
    • à SURICE ou dans les environs où la tradition locale situe un camp romain peut-être attesté par la découverte d'un trésor monétaire au XIXème siècle
    • et peut-être aussi une autre halte aux environs de Mesnil-St-Blaise.

Camps romains de la région:

  • en rouge: les camps romains connus
  • en mauve: les camps romains hypothétiques: Givet et Surice
  • en bleu: les villas et sanctuaires gallo-romains

Nismes: la Roche à Lomme.

Nismes: la Roche à Lomme domine toute la plaine, au confluent de l'Eau Blanche et de l'Eau Noire qui forment le Viroin.

Furfozz: la forteresse de Hauterecenne dominait toute la vallée de la Lesse.

L'implantation d'un camp romain ou d'un poste de guet à Soulme, plus précisément à LOUVAIN-CHESTIA, pourrait donc se justifier par la topographie des lieux, la toponymie et les découvertes fortuites qui auraient été faites dans les villages voisins, la tradition locale et surtout leur situation le long de ce qui semble avoir été des voies de circulation importantes pour l'économie locale.

De plus, la dépression de la Fagne et le cours supérieur de la vallée de l'Hermeton présentaient des voies de pénétration possibles pour les envahisseurs germains qui menacèrent la région à la fin de l'époque romaine. La défense des petites exploitations agricoles situées sur les plateaux et des gisements miniers tout proches auraient ainsi pu être assurée.

Toutes les routes et les chaussées romaines étaient en effet défendues par des camps militaires servant à la fois de relais et, à partir des IIIe et IVe siècles, de lieux de casernement pour les militaires chargés de défendre le territoire contre les invasions barbares.