Naissance de la Principauté de Liège

Otton 1er, roi de Germanie sacré à Aix-la-Chapelle en 936, fit de tous les chefs spirituels dont il était sûr d'importants princes temporels. L'Eglise impériale devait ainsi lui permettre d'imposer son autorité avec plus de puissance. Malheureusement, ce système d'organisation, conjugué à la volonté de puissance et de possession des évêques, devait amener un morcellement de l'autorité et des biens fonciers: c'est ainsi que naquit la Principauté de Liège.

Les successeurs d'Otton 1er abandonnèrent peu à peu de nouveaux territoires à la domination des princes-évêques: après Liège, ce furent Malonne, Fosses, Thuin, Lobbes, Huy, le Condroz, la Hesbaye, Florennes, Couvin et Bouillon. Au XIIIe siècle, les évêques de Liège dominaient tout le pays mosan.

Avant de devenir un fief de l'évêque de Liège, les terres de Florennes appartenaient, avec Couvin, aux comtes de Lommes qui s'étaient fixés à Namur. Mais, vers 925, ceux-ci connurent des revers de fortune: c'est ainsi que leurs terres de Florennes et Couvin passèrent à Liège.

Le morcellement des territoire devint la cause essentielle des rivalités territoriales entre les différents seigneurs. Heureusement, la lassitude des guerres et des calamités naturelles qui étaient venues s'y ajouter fit peu à peu place à une aspiration à la paix. Au Xle siècle, les débuts de grands progrès se firent jour en Occident et le rattachement de Soulme à la Principauté de Liège et à l'abbaye de Florennes allait ouvrir pour cette petite communauté une importante page d'histoire.

Constitution de la PrincIpauté de Liège au XVIIIe siècle.