Paléolithique

Les données archéologiques concernant le paléolithique supérieur (-35000 à -8000) et le post-paléolithique ou mésolithique (-8000 à -5000) sont relativement rares dans l'Entre-Sambre-et-Meuse.

Les populations paléolithiques s'abritaient dans les grottes et abris sous roche s'ouvrant dans les falaises calcaires bien exposées afin de bénéficier d'un ensoleillement maximal. Afin d'aménager ces abris précaires, des cabanes de branchages, de peaux et de pierres s'adossaient à la parois rocheuse. A la belle saison, les expéditions de chasse nécessitaient des cheminements réguliers qui suivaient les itinéraires habituels du gibier et préfiguraient les premiers chemins néolithiques.

VAUCELLES : LE TROU DES BLAIREAUX.

Les fouilles entreprises dans le site du TROU DES BLAIREAUX à Vaucelles depuis 1981 démontreraient que l'éperon rocheux bien orienté à cet endroit aurait servi d'abri et de halte de chasse régulière aux populations paléolithiques peu nombreuses qui vivaient dans nos régions il y a plus de 15.000 ans.

En 1904, les premières fouilles réalisées par les Musées Royaux d'Art et d'Histoire avaient mis à jour une couche de limon argileux de la période magdalénienne contenant des restes de l'industrie humaine et de nombreux bois de jeunes rennes (Rangifer Taraudus) témoignant de l'occupation humaine du site à l'âge du renne.

Les versants de la vallée de l'Hermeton sont également barrés de nombreux éperons rocheux parsemés de petites grottes et d'abris sous roche bien orientés au sud. Ceux-ci pourraient donc avoir servi d'abris occasionnels pour le débitage des bois de rennes utilisés comme outils par les chasseurs et cueilleurs de la préhistoire. Selon certains témoignages qui n'ont malheureusement pu être vérifiés, cette hypothèse pourrait être confirmée par la découverte de bois de renne préhistorique qui aurait été faite par des carriers dans une grotte aujourd'hui détruite par l'exploitation de la carrière de Richemont située dans le fond de la vallée de l'Hermeton.

La période mésolithique se caractérise par une libération des servitudes climatiques et l'abandon des grottes profondes au profit des premiers hameaux de cabanes. Cette transformation s'accompagne de l'apparition des premiers élevages de moutons qui impliquent une sédentarisation et la formation des premiers pâturages.