Histoire de garantir un minimum de neige, nous avons opté cette année pour l'altitude en Beaufortain avec hébergement à la Maison Doron à Beaufort du 2 au 8 Février.
9 compères et commères au départ de Belfort : Martine et Alain T, Jean-Paul L, Jean Ch, Maryse C , Dominique V, Serge B, Alain B, et Jibé un futur senior qui s'ignore.
Le minibus + le fourgon de Jibé pour le matos nous permettent de voyage confortablement.
Le temps s'annonce beau pour toute la semaine.
Escale pour midi à Pontarlier, déjà, pour un déjeuner gastro à la Brasserie de la Poste, repérée les années passées.
Mise en jambe, qu'il avait dit, le Jean-Paul ! Eussiez-vous cru qu'on allait rentrer à la nuit, après quasi 8 heures d'effort et de descente scabreuse, après une ascension pourtant facile dans un décor de rêve ?
Car l'itinéraire bien enneigé fut au départ de Boudin, le col du Pré (1705m) et la découverte du Mont Blanc, la Roche Parstire (2108 m), puis une longue descente après une arête vers le sud et la plongée vers une boucle du retour plutôt nord. Tout de même près de 900 m D+ cumulé.
Fatigue vite réparée après une bière chez Mauricette à Beaufort.
Excellent dîner à l'auberge, mais on constate que les tauliers ont la main bien lourde sur le prix du pinard local ou non, et sur le sandwich emporté le matin. On va réviser nos priorités pour les jours à venir.
Promis, juré, aujourd'hui sera un jour cool de récupération. Ce fut le cas avec une rando d'un petit 500 m D+ sur les hauteurs de Haute-Luce.
Télécabine pour s'élever d'abord de 350 m, puis sentier et tracé à peu près OK pour grimper à l'attaque du vallon de la Grande Pierrière vers 2000 m puis descente vers la terrasse d'un bar d'altitude repéré à l'aller ; devinez pour quoi y faire....
Tout ceci pour 8 sur 9 d'entre nous, car Jibé qui piaffait pour chausser des skis et non des raquettes s'est payé depuis le bas la grimpette vers le col de Fenêtre (2318 m) après un respectable 1000 m D+, en partie sur le même itinéraire que les raquetteux.
Ciel bleu sans l'ombre d'un nuage et soleil généreux.
Retour à une heure raisonnable à Beaufort. Enfin, on pourra prendre la douche avant le dîner.
Grande journée raquettes sur les hauteurs de Beaufort, dans le beau temps.
L'objectif est d'aller profiter de la vue exceptionnelle sur le Mont Blanc et le secteur Pierra Menta en montant au plus près de la Légette du Mirantin.
Nous partîmes à 11 puisque les 2 Jeannin en goguette à N D de Bellecombe nous ont rejoint pour la journée.
"La vieillesse est un naufrage" eût dit le Grand Charles qui s'y connaissait .... c'est que notre Alain B s'est retrouvé à chausser ses raquettes après un conséquent trajet en auto avec ses chaussures de ville bien proprettes, ayant oublié ses chaussures de montagne idoines. Bon, ce ne fut pas pour autant une journée galère insurmontable ; il eut tout de même les pieds passablement humides.
On s'arrête vers 1850 m après un bon 550 m D+ le temps d'un respectable casse-croûte panoramique, puis 9 redescendront pépère pendant que 2 furieux (Jibé et Marie-Pascale J) se sont excités à pousser comme des avions vers le col local vers 2100 m, après un bon 800 m D+.
Tout ce petit monde se retrouve au cours de la descente et tout se finit bien par une phase réhydratante dans un bistrot sympa de Beaufort.
Jour mixte, raquettes ou ski de rando. Les raquetteux ont prévu un tour cool dans le secteur du Lac de Guérin, puis resto, puis séquence réhydratation ...
Les 5 autres, adeptes de la peau de phoque visent le sommet du mythique Grand Mont d'Areches (2689 m). Ce sera 650 m D+ et près de 1700 m D-, car il ont limité l'effort en empruntant 2 télésièges locaux à la montée.
Panorama 360 degrés extraordinaire dans un ciel bleu azur. 2 groupes à la descent. L'un par la voie de montée en gros pour Maryse, Martine, Jean-Paul. L'autre par les couloirs nord, pentus et en excellente neige pour Jibé et Alain B ... mais poursuite scabreuse par le lit d'un torrent enneigé, plein de pièges, épuisant, où il valait mieux savoir tenir debout. Apéritif du soir comme il se doit au bistrot de Beaufort, où on se souviendra notamment avoir bu un excellent cépage savoyard blanc Roussane, cousin du Chignin Bergeron, et qui n'en a pas l'appellation.
Comme on est des winners, on se devait d'aller exorciser le col de la Louze, au-dessus du Lac de St Guerin. En fait, pour finir sur une journée cool, nous ne fîmes que le tour dudit lac (splendide par ailleurs), agrémenté de quelques variantes.
Ce fut 14 km environ et un petit 500 m D+, au final.
Bières chez Dédé, bar branchouille du village d'Areches, apéro au bar à vin de Beaufort où nous avons déjà nos habitudes, et où on a pu faire quelques étonnantes rencontres (le taulier ex-sommelier appliqué, la serveuse russe Evgenia, le légionnaire sud-africain devenu maintenancier de la coopérative du Beaufort, le surveillant des 4 barrages hydrauliques locaux, le cador des pêcheurs de truites local, ...).
Tout finit dans une excellente ambiance.
C'est le samedi de retour ; premier jour sans soleil ; escale à Passy pour aller y rêver où acheter des fringues top classe au magasin de montagne, vitrine de Décathlon.
On aura gardé beaucoup de soleil et de convivialité dans nos têtes et dans nos cœurs. Un grand merci à tous, et particulièrement à notre G.O. Jean-Paul.