Raid à ski en Val d'Aoste

Le mot d'Alain

Un tout petit groupe s'est donc risqué malgré une météo incertaine au départ et des refuges présélectionnés fermés ou complets : Daniel L, Jean-Pierre R, Michel B, Alain B, .... et pour la toute première fois Florence G, toute récente retraitée.

C'est qu'elle a encore bien du jarret, la Flo, et qu'elle trace sérieux la gazelle....à tel point que Chef Daniel a bien failli la renvoyer chez les "actifs". Au final, elle a quand même brillamment réussi son examen seniors, après le test utile de la résistance devant un verre de bière puis un verre de vin local qu'elle passa parfaitement, ayant fondu dans un temps record, avec respect, élégance, et dignité.

Comme d'habitude, Chef Daniel avait dans sa musette un plan B, un plan C, et un plan D pour adapter le groupe à la situation du moment.

3 nuits dans le même gîte à Valgrisenche (le "Vieux quartier", à recommander sans réserve, confortable, pas cher, sympathique, et avec une bonne cuisine locale variée).

JOUR 1 : pluie, pluie, et pluie....et vers 11:30 on décida donc collégialement de redescendre en auto visiter Aoste la romaine et y manger une pizza à la "grotta azzura".

Séquence émotion pour Alain qui y découvre la bâtisse imposante de l'hosto régional pas vraiment repéré de l'extérieur en Juillet dernier car arrivé en hélicoptère sur le toit et quitté 6 jours plus tard par le sous-sol en ambulance sans fenêtres.

Deuxième séquence émotion, pour Michel cette fois, qui apprend sa première promotion au rang de grand-père d'une petite Louise.

JOUR 2 : belle rando de + 1100 m vers "l'Arp Vieille" (2963 m) dans un temps acceptable et doux et dans une neige bien trempée mais qui avait quand même reçu une petite poudrée au-dessus de 2500 m. Descente finalement pas dégueu qui se termina au travers de mélèzes pas trop serrés qui n'ont en rien agressé notre prudent Jean-Pierre. Une nouveauté à l'apéro du soir : le Spritz, soit un mélange très rital de Prosecco, d'acqua frizzante, et d'aperol (une sorte de campari)....ça se laisse boire....

JOUR 3 : lever tôt pour un transfert en auto dans une vallée voisine, le Valsavarenche, connue pour conduire à l'attaque du Grand Paradis. Pas l' ombre d'un nuage et une température bien plus fraîche. Depuis le parking de Pont, terminus pour véhicules dans ce long vallon du Grand Etret, nous voici partis pour +1200 m environ vers le col du Grand Etret à 3149 m d'altitude. Une étape fantastique sur une neige bien portante à la montée, un poil cassante à la descente sur 200 m, puis une excellente neige de printemps en velours liquide et rapide au point de n'avoir pas eu quasiment à pousser sur les bâtons vers le bas pour rejoindre le parking.

Du col infranchissable, la vue par le nord de la chaîne de sommets/frontière du fond de la Maurienne est époustouflante.

Bière pression Poretti blonde et fraîche à l'arrivée puis transfert sur Servoz pour une dernière soirée et un sympathique dîner avec Jeannine L et Monique S. Un petit choc cependant en trouvant à la sortie du Tunnel du Mont Blanc un temps pourri sur la France alors qu'en quittant Courmayeur 12 km avant on avait pu bénéficier d'une vue pure, nette et dégagée sur le Massif.

Petite pensée pour Pierre Perry à qui nous avons rendu une courte visite à Servoz ; le pauvre a un genou truffé de ferraille (une oeuvre d'art et de techno bien employée d'après Docteur JP) suite à un bête accident de ski en Janvier. Il se remettra, mais devra être patient.

DÉNOUEMENT : retour tranquille en auto au petit matin vers Belfort en passant par Saingneleger et les Franches Montagnes encore engourdies par une fin d'hiver floconneuse, mais l'occasion d'y passer visiter la brasserie locale à l'étonnante palette de bières artisanales produites par fermentation haute. Ah mes amis, je vous dis que ça !

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