Raid à ski au Tarent

Le mot d'Alain

‌On est donc revenu dans la vallée de la Gruyère et le "Pays d'En Haut" de nos voisins Helvètes, après le succès de notre premier séjour mi-Février.

Le programme de cette semaine avait du être aménagé en raison de la cérémonie d'adieu à notre cher ami Michel Petey, mercredi matin.

Aussi, nous sommes donc parti à 6 dîner et dormir chez Hélène et Guillaume à Albeuve mercredi 15 Mars, pour être à pied d'oeuvre tôt le lendemain et attaquer un nouveau beau versant nord, celui du TARENT cette fois-ci.

Les 6 seniors candidats restants de ce 2ème trip à ski en Gruyère : Francine, Michel B et Maryse, Bernard Ch, Richard G, et Alain B.

On craignait pour la neige après les fortes chutes de la semaine passée et les températures élevées qui ont suivi. Eh ben non : neige encore bien abondante dans les versants nord (au sud, c'est pelé), et températures négatives en fin de nuit qui ont bien stabilisé ces vallons protégés au départ de l'Etivaz.

On a trouvé une pente soutenue d'un bout à l'autre pour 1350 m de déniv + sur une neige bien portante.....on n'a plus compté le nombre de conversions en pente raide au bout d'un moment. Et la sagesse nous a invité à laisser les skis 100 m sous le sommet pour terminer à pied, car le haut est à 40 degrés. Un skieur fribourgeois nous devra d'ailleurs une reconnaissance éternelle, car, à l'issue d'un longue glissade juste au-dessus de nous qui étions en train de nous préparer à grimper, on a pu lui pratiquer un placage frontal et musclé du genre "All Blacks en finale de la Coupe du Monde" en anticipant l'impact pour éviter de filer avec lui....on pense bien qu'il s'en souviendra longtemps.

Panorama circulaire incroyable du sommet : tout est là, de l'Oberland Bernois, au Jura, en passant par le Mont Blanc, les Savoies ; seul le Valais ne s'offre pas vraiment, masqué en partie par les proches Diablerets .

La descente (S3 presque tout le long avec quelques mamelons pour nous calmer de temps en temps) fut un vrai régal pour tous tant la neige était douce vers 14 / 15 heures, encore peu échauffée.

Bon, d'accord, ayant choisi une descente originale et vierge décrite dans un bouquin, assez en dehors de la trace de montée, on a un peu "jardiné" dans les vernes vers le bas avant de retrouver une belle prairie douce, puis le chemin, et déchausser aux autos. C'est que la végétation a un peu poussé depuis l'édition du bouquin. Mais, garanti, Kiki et Jean-Pierre : pas un seul mélèze ne s'est présenté pour traverser devant nous.

Oh, juste notre Maryse, en manque d'affection certainement, est allée avec douceur et tendresse embrasser un tout petit sapin orphelin.

La Maryse, d'ailleurs, a été finalement adoubée à 100 % par les autres seniors présents, comme une désormais skieuse haut de gamme, car les longues pentes raides rencontrées nécessitaient un réel engagement parfaitement maîtrisé par notre petite nouvelle. Rien à voir avec la galère de la descente Para / Tornette en Février.

Ce que nous avons trouvé également fanstastique dans le coin, c'est que le sommet du Tarent est en fait tout proche de la Para / Tornette mais l'accès se fait par un autre vallon plein nord et parallèle complètement différent. Des adresses à retenir donc, pour l'avenir, à 2h30 de Belfort.

Pensée permanente au cours de cette belle course sous le soleil pour notre cher Michel Petey qui aurait été heureux comme nous sur ce terrain nouveau, et pour sa Marie-Claude dans la peine. 

Album photo

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