Très belle première journée.
Il y a réellement un paquet de neige douce et froide. Beau temps bien froid.
Début d'étape en pente crescendo jusqu'au col de Fromage. Puis Daniel nous avait prévenu qu'on aurait un faux plat sur 2 km jusqu'à un autre col.....en fait on l'a trouvé bien long et éprouvant. ... et à l'autre bout une pancarte nous a indiqué qu'il faisait + de 5 km.
La descente sur le hameau de La Rua et notre gîte nous a permis de rencontrer un grosse colonie de mélèzes. ...et ces bêtes - là ça peut traverser notre trajectoire sans prévenir.
Heureusement on a tous su éviter l'intimité d'un contact impromptu. Un vrai parcours vosgien...
Et pendant que 8 s’échinaient sur leurs skis, notre super-chauffeur Alain T a bien su gérer une panne du minibus qui ne voulait plus démarrer ce matin : il était au rendez-vous convenu de la Rua / Gîte à notre arrivée.
Demain, il y aura moins de conifères, c'est juré.
Nos hommages à ces dames en cette journée internationale de la femme !
Encore un bien belle journée qui commença par un échauffement sévère en 3 temps....en fait 3 tentatives pour pousser en côte puis en descente le minibus au démarreur capricieux le matin...et on y arrive...en général.
Alain T connait bien désormais les garagistes de la vallée et demain le minibus aura un organe tout neuf pour lancer la bête. Bravo à notre dévoué chauffeur.
Pendant tout ce temps les 8 skieurs se sont lancés dans la montée raide du col du Longet après une traversée à pied du magnifique village de Saint Véran.
Nos poils de nez qui commençaient à givrer nous indiquaient clairement que la température devait être autour de -15 deg C.
Une descente en face nord dont chacun se souviendra, tant la qualité de la neige poudreuse était exceptionnelle.
Vers le bas, les mélèzes étaient assez distants pour permettre à chacun de choisir sa trace avec souplesse et plaisir : un grand moment !
Surprise de trouver en bas le minibus et Alain T qui avait bien géré.
Puis fut le temps, dans la froidure et le soleil qui se voilait doucement, de boire le Champagne au fin fond de la vallée de Fontgillarde à la santé de notre mini-senior, le Mimi de la Sylvie, qui vient juste d'atteindre l'âge vénérable de 60 ans.
Bon anniversaire Mimi !
Température négative de -6 à -15 qui revigore et entretient bien la qualité de la neige. Les seniors sont bénis des dieux, 1500 m de descente d'un plaisir intense pour tous.
Et pendant ce temps notre super chauffeur gérait la réfection / réparation du minibus qui a reçu un démarreur tout neuf dans la vallée. ...parce que pousser tous les matins pour nos pôvres carcasses, ça finit par user nos énergies matutinales dont on a bien besoin pour nos grimpettes rythmées.
Aujourd'hui : beau sommet de près de 3000 m, puis cette descente d’anthologie...jusqu'au minibus qui était au rendez-vous prévu.
Le Mimi Verrier qui se souvenait plus qu'on avait déjà fêté son anniversaire hier a remis le couvert avec un excellent Champagne. ...complété par une tournée de bière puis un pas mauvais rhum arrangé ...qui nous a donné des ailes pour rejoindre le gîte du soir dans ce sympathique villages d'Aiguilles .
Bonne surprise, ce gîte au nom attirant de "Yak Avenir", est tenu par une non moins accorte hôtesse accordéoniste et chanteuse aux talents éprouvés. ...on a pu jouir collectivement de son art musical auquel on a pu répondre par quelques ritournelles du répertoire culturel cafiste... et carabin de la belle époque.
Mais la soirée se poursuit avec une conférence sérieuse du Docteur Roggy sur les mécanismes de l'érection et sur la relation entre ladite érection et l'alcool. Ainsi, on apprend que la nomenclature a évolué, et que le nerf honteux, responsable de tous nos espoirs ou de nos désespoirs de vieux (c'est selon...) s'appelle désormais le nerf puddendal... ça en jette...
Bref, une belle journée qui se termine en beauté avec lasagnes et tiramisu.
En fait , la journée d'hier n'était pas franchement terminée quand on a lancé la gazette # 3...
La suite de la soirée a permis un échange culturel et musical d'exception entre notre hôtesse accordéoniste diatonique (mais sans voix,cependant, juste à cause d'un petit mal de gorge... juré on n'y était pour rien) et nos belles voix mâles z'et affûtées, puis quelques chants de carabins bien carabinés du répertoire éternel du Docteur Roggy.
Donc ce matin, beau temps à nouveau au rendez-vous et étape sous la protection de notre pote-en-ciel Saint Pierre qui, de sa chapelle du hameau de Souliers, nous a une nouvelle fois cédé pour la journée les clefs du paradis.
La neige du jour était néanmoins un peu moins docile et plus rétive que celle des jours précédents. Descente un poil technique dans cette neige peu conciliante.
Gîte rustique et néanmoins chaleureux entouré de mésanges qui viennent picorer le grain du patron, et de poules pondeuses qui laissent quelques crottes sur la terrasse.
Dieu est bon avec les seniors. Et le Saint Pierre de Souliers ne nous a pas repris les clefs du Paradis.
Cette journée de jonction entre Queyras et Briançonnais via le col d'Izoard a certainement été la meilleure de la semaine.
Montée facile dans un vallon encaissé jusqu'à l'Izoard puis au Col Perdu, puis descente de rêve dans une neige restée quasi-vierge et douce à souhait.
Même les mélèzes ont laissé la place aux pins cembros qui ne font plus peur à personne quand ils se tiennent en rang serré.
Petite pensée pour notre ami Albert en mangeant une omelette au refuge Napoléon (le 1er et le lll associés dans sa construction du 19e siècle ).
On a pu déchausser juste sur la terrasse d'un bistrot d'altitude au Laus, où on est revenu ce soir goûter au gigot cuit lentement dans la cheminée.
Journée également très culturelle et géologique dans cette zone alpine tellement particulière qu'est la Casse Déserte bien connue aussi des cyclistes et amateurs du Tour de France, car : Imaginons que dans des temps anciens régnait ici l'océan alpin avec une profondeur de plus de 3000 m (attesté par la présence de basaltes à nodules nés de failles soufflantes du fin fond de cette mer immense) et que quand l'émergence des Alpes a eu l'érection que l'on sait quand son fond de culotte démangeait au point d'aller plisser et pousser du coude le Jura déjà pépère, on s'est alors retrouvé à +2500m dans le coin avec des bitards sédimentaires et des demoiselles coiffées un peu partout autour des gorges profondes !
Belle histoire pour des seniors qui sont des nains minuscules en face de cette longue histoire de notre brave Terre.
Les 9 seniors plus motivés que jamais pour profiter de cette nature d'exception.
Journée contrastée, dirons-nous... Petit matin sous des flocons épars bien froids, bien étoilés.
Montée sur un trace bien gelée mais néanmoins sympathique qu'on a suivi bêtement... mais qui n'allait pas vraiment là où on voulait.
Voyez donc la force de l'inconscient : notre Bernard ayant rêvé toute la nuit à sa Sylvie Chenaillette, la brume du mitan aidant, on s'est retrouvé sur les rondeurs féminines et tout en fesses offertes du "Chenaillet" (sic) au lieu du sommet des Anges... erreur de 3 bons km.
Le soleil s'est enfin montré généreux pour notre descente pépère par les pistes de Montgenevre.
Minibus au rendez-vous pile poil comme d'habitude, puis transfert vers un gite de la vallée de la Clarée au dessus de Nevache qu'on a déjà connu pendant le raid 2015.
Poursuite également de notre découverte géologique de cette région si particulière : on sait tout désormais des dépôts témoins de la présence du profond océan alpin il y a terriblement longtemps, on sait distinguer la serpentinite aux reflets verts du gabbro clair ou des sombres et ronds coussins de basalte....mais tout ça serait bien long à expliquer.
Tout va bien dans le groupe. Aucun bobo sérieux n'est à déplorer.
Les 9 seniors si sobres entre 2 bières et si calmes quand ils dorment.
La der des der, certes, mais une bien belle étape pour passer de la Clarée en Italie. Belle montée efficace jusqu'au col frontière des Arces, puis descente technique mais cependant bien sécurisée dans une neige toujours aussi bonne et poudreuse sur Pian de Colle avec les papilles en éveil car on savait qu'on allait y déguster la pasta à Giorgio (un des temps forts également de notre raid 2015, car ici se croisent nos raids ouest/est (2015) et sud/nord (2016))... Ce qui fut fait au cours d'un déjeuner de fin de raid agrémenté comme il se doit d'une excellente grappa et d'un non moins fameux génépy de la casa.
C'est qu'il a fallu aussi célébrer la douloureuse séparation d'avec notre Jean-Paul qui avait prévu de retourner chez sa Joce avec son auto perso qui attendait gentiment chez Giorgio. Puis, ce fut retour en France par le minibus pour une dernière nuit au gîte des Tavernes de Valfrejus.
Le dernier dîner s'annonce plutôt top. Demain, ce sera le retour sur Belfort après une escale à Servoz où la Jeannine et le chien des Lepaul attendent notre G.O. Daniel.
Au bilan, ce raid fut extrêmement beau et positif, les Dieux nous ayant accordé un temps et une neige exceptionnels, une bonne fenêtre de tir dans une saison tardive. La température a toujours été négative voire même franchement froide...ce qui a garanti des conditions de neige étonnantes. Mais la température interne du groupe a toujours été tropicale et motivante.
Ceci est donc la dernière chronique des seniors qui en ont encore sous les semelles et dans le buffet, prêts pour d'autres aventures alpines ici ou là.
Vous avez déjà eu les CR très détaillés et quotidiens d’Alain, qui avec ses formulations particulièrement recherchées et des photos choisies vous ont fait vivre ainsi qu’à nos conjointes tout notre périple à ski.
Je ne rajouterai donc pas grand chose, si ce n’est que j’ai particulièrement apprécié la formule de ce raid accompagné par le minibus et son chauffeur-dépanneur hors pair, que l’itinéraire concocté par Daniel était particulièrement bien adapté à des Séniors qui tirent en général sur les “70 balais”..., que les gites étaient bien choisis, qu’on a eu peut-être la meilleure semaine de l’hiver si on tient compte de la météo et de la qualité de la neige, et que l’ambiance dans le Groupe était conforme à celle habituelle des Séniors du CAF en randonnée, c’est à dire excellente, et de plus personne n’a eu de gros bobos... donc c’était parfait.
Pour voir l'ensemble des photos de l'album cliquez sur l'image ci-dessous.