Grenoble groupe 1
02 au 06/10/17
02 au 06/10/17
Pour ce premier groupe (car il y aura un 2ème groupe 2 semaines plus tard), nous étions 7 seniors, presque à parité parfaite :
Pimpant et sa Pascale
René Bonnet et sa Christiane
Michel Bardot et sa Maryse
Alain Bertrand (sans sa Claudie)
Quatre journées d'activités montagnesques diverses nous attendaient à partir d'un hébergement sur Grenoble dans l'appart Bertrand.
Déjà bien connue par certains habitués, cette via ferrata quasi urbaine est un bel entrainement pour les bras et nous plonge dans l'histoire militaire et géologique locale. Nous choisissons de commencer par cette activité car la météo était incertaine et ne permettait pas, ce mardi, d'envisager un truc plus sérieux en altitude.
Effectivement, après un départ dans le quasi-beau et sur un rocher sec, on s'est ramassé une belle rabasse de pluie en pleine voie ; il a bien fallu durer sous l'averse, courte mais puissante, avant de trouver un replat et pouvoir chercher dans les sacs un vêtement adéquat... juste au moment où la pluie avait décidé de s'arrêter.
Satisfaction pour chacun d'avoir tenu, d'avoir été prudent sur un rocher devenu savonnette et d'avoir atteint les fortifications historiques qui devaient, jusqu'en 1860 protéger la ville de l'ennemi savoyard, pas encore intégré à la France du moment. Cette forteresse n'aura jamais connu l'épreuve du feu.
Bullage l'après-midi ; puis excellent repas préparé par quelques volontaires motivés (qu'on ne nommera pas, pour ne pas gêner certains lecteurs) ; bière et bon vin en conséquence comme il se doit.
Magnifique journée. Montée à peu près dans les temps du topo (5 heures).....mais galère de la descente Ouest côté St Egrève sur un chemin bizarre, bien décrit dans un topo de 2003... avant le grand incendie de l'été 2003, suivi de l'interdiction de fréquenter le massif dans les 8 ou 9 années qui avaient suivi. C'est que nous voulions éviter la descente en versant grenoblois très raide et glissante sur un lit continu de feuilles tombées qu'un précédent groupe de seniors en 2015 avait bien peu aimé.
Mais c'était sans compter que la nature avait vite repris ses droits sur ce versant Ouest très confidentiel, pas entretenu, peu balisé, et où la main de l'homme avait pas souvent dû y mettre le pied depuis 2003 !
Tout commence bien avec la désescalade plaisante de l'arête des écureuils, un long lapiaz de 300 m aux lames agressives, .... puis commença une longue galère de jardinage, hésitations, remontée sur l'arête du matin, promenade de nuit (prévoyants, nous avions cette fois 3 frontales pour 7, tout de même !), pour finir par retrouver une partie du chemin de montée dans les barres et la forêt.
Au bilan : 5 heures pour monter + 7 heures pour descendre = 12 heures sur ce beau massif calcaire. Retour au minibus vers 21 heures.
Explication a posteriori : la commune de St Egrève a poursuivi la période de fermeture du massif, sur sa commune par un arrêté de 2013, ce que nous ignorions ( Arrêté municipal n°2013/849 ) et les topos récents ne le mentionnent pas ce fait ( Camp to camp - Néron : Traversée des arêtes ... à voir pour les photos).
Mais la vue de nuit de l'agglo grenobloise étincelante de ses feux et la lune qui donnait du contraste aux massifs environnants resteront un bon souvenir pour l'équipe, crevée mais amusée par cet imprévu qui se finit bien.
On en décrit plus de 100 dans les bouquins spécialisés ; on se contentera d'en fréquenter 2 ce jour-là, au dessus de St Andéol, entre Grande Moucherolle et Grand Veymont, en falaise sud-ouest du Massif du Vercors : le Pas Ernadant à la montée, et le Pas de Morta à la descente, après un passage au sommet local du Playnet (1994 m).
Bonjour l'ambiance d'exception : d'abord les couleurs de l'automne qui s'installe en Dauphiné, puis l'escalade facile, mais rude et raide du premier Pas dans un paysage minéral et lunaire, puis la surprise au sommet de découvrir la douceur des Hauts Plateaux herbeux balafrés de sciallets, canyons et dolines, puis la descente par le 2ème Pas vertigineux mais où l'ONF a su tailler récemment un sentier intelligent dans un interminable pierrier.
On n'oubliera pas le panorama qui embrasse du Mont Blanc à l'Obiou à l'Est, et des lointaines Cévennes, à la Vallée du Rhône et les Monts du Lyonnais à l'Ouest.
On regrettera de n'avoir pas vu la désormais célèbre famille de 120 bouquetins tranquilles qui occupent en général les rochers du Playnet et le Pas Ernadant.
On sera heureux de rentrer à une heure acceptable, pas si fatigués que ça pour un 3ème dîner royal préparé par X et Y.
Souvent, après un petit tour de ménage avant le départ, on se rentre tranquillou sur Belfort.
Mais cette année, la forme, la motivation, et l'envie de profiter encore étaient trop fortes.
Donc, on a pris la direction du pied du funiculaire de St Hilaire du Touvet pour y tenter la longue et belle via ferrata que certains connaissent déjà.
Grand bien nous en a pris puisque le temps incertain du petit matin s'est rapidement mué en beau temps sec.
La seule humidité rencontrée fut celle des embruns de la cascade de l'Oule que l'on frôle en cours de montée.
1 heure d'approche, puis 2 heures de via pour atteindre le village perché sur le plateau des Petites Roches à mi-pente de la falaise de la Chartreuse.
...Pour coinstater que le funiculaire (prévu pour la descente) était fermé ce vendredi, puis rapidement décider de convertir notre budget transport mécanisé en un agréable déjeuner au resto panoramique local.
Redescente paisible à pied en guise de sieste ; café à l'appart ; puis retour bien silencieux (because siesteux) en minibus sur Belfort.
On devrait s'inspirer de cette expérience des 7 pour établir un programme similaire pour la deuxième escouade de seniors qui débarquera à Grenoble dans 2 semaines .
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