C'est parti pour cette rando des 17 seniors de 4 jours dans le Parc National des Calanques, la Sainte Baume, la Sainte Victoire.
Ce premier jour nous a permis de boucler la moitié de la traversée intégrale des Calanques par le tronçon Luminy - Callelongue dans la proche banlieue de Marseille.
Temps magnifique et frais, sans le grand vent annoncé, idéal pour progresser dans ce beau calcaire, cousin de l'urgonien du Vercors et de la Chartreuse.
Merveilleuses Calanques de Morgiou et de Sormiou (entre autres) dans leur écrin de bleu et de vert.
Émotion au Col du Renard en réalisant que sous nos pieds s'épanouit la grotte sous-marine Cosquer et ses riches peintures préhistoriques, accessible seulement en plongée par un boyau qui débute à -37m de profondeur... alors que lorsque nos ancêtres l'ont occupée, elle se situait 100 m au dessus du niveau de la mer.
C'est que, il y a 20 000 ans, la mer était environ 130 m plus basse et le littoral une douzaine de kms en mer plus au large qu'aujourd'hui... mais qu'est-ce que ça devait cailler avec ces énormes glaciers qui retenaient tant d'eau sur les terres.
Fantastiques paysages à la fois rugueux et paisibles et si changeant à chaque fois qu'on vire un cap.
Hotel "Logis du Mas de l'Etoile" confortable et menus de classe ; on y est pour 3 nuits.
Bref, tout va bien. On sert aussi la bière et le pastis dans ces cabanons de fond de Calanques si chers aux Marseillais.
Alain + 16 autres seniors dans l'effort et le plaisir.
Une bien belle journée et une bien jolie étape pour terminer cette traversée intégrale des Calanques.
Chez les seniors créatifs, on sait adapter les choix d'itinéraires aux circonstances.....
Donc on a fini par organiser 2 groupes au bout de quelques heures, l'un pour aller flâner sur les hautes falaises du Devenson, l'autre pour filer récupérer une auto qu'on aurait pu éviter d'aller poser au petit matin au point de chute initial.
Eau turquoise, Calanques profondes et sauvages.
On peut même rencontrer au détour d'un sentier une escouade de légionnaires en manoeuvre en grand attirail de guerrier....mais ces dames n'ont pas cédé au prestige de l'uniforme.
Il y eut aussi quelques passages d'escalade facile pour certains, plus délicat pour d'autres, mais l'equipe a fini au complet et satisfait.
Bref, ces Calanques sont réellement de belles montagnes.....à la mer.
Chacun se sera pris pour un Rebuffat ou une Rebuffette en herbe et n'exclut pas d'y revenir une prochaine année.
Comme on est plutôt bons clients à l'hôtel du Mas de l'Etoile, la direction nous a fait le plaisir de nous offrir un sérieux apéro à base de punch pour cette 3 ème soirée.
Demain, on se déplacera vers la Sainte Baume....mais ce sera une autre histoire.
Alain + 16 seniors en forme et qui se soignent.
Changement de décor.
Aujourd'hui l'escouade s'est déplacée sur les hauteurs de la Sainte Baume.
La rando débute par une sanctification d'office à la grotte de Marie-Madeleine devenue un haut lieu de pèlerinage provençal après 45 mn de grimpette.
C'est que la gaillarde, devenue sainte après un premier emploi de petite vertu, serait venue évangéliser la Provence avant de se retirer en ermite dans un trou tranquille de la paroi nord du massif, bien au frais et loin des manants du coin.
Mais, en vérité : un beau lieu paisible au milieu d'une forêt aux arbres remarquables.
Puis, après un petit coup de collier, on atteint la crête du massif par le col du Pilon. Reste à louvoyer au milieu des cailloux pour atteindre l'autre extrémité de la falaise pour atteindre le sommet du 13 au Pic de Bertagne... puis descendre au village du Plan d'Aups... et ses terrasses fraîches.
Mais il eût fallu respecter les interdits locaux et ne pas approcher le minibus sur la route d'accès au Pic malgré une barrière levée, car au retour on la trouva bien close et il a fallu négocier avec des techniciens locaux pour en forcer le verrou et éviter l'amende annoncée de...1500 euros. Finalement convertie en une tournée de bières pour bien moins que ça.
Transfert au gîte d'étape de Puyloubier chez Daniel Gorgeon, auteur de plein de beaux livres sur l'escalade en falaise.
Gîte bien rustique par rapport à l'hôtel des jours précédents ; le standard des couchages semble être la largeur 60 cm des bannettes de sous-marins ; ... on verra demain si les côtes des randonneurs sont juste douloureuses ou en morceaux.
Demain, ce sera le Massif de Ste Victoire d'est en ouest.
Alain + 16 seniors qui avaient pris des habitudes de bourgeois à Aubagne.
On a migré au nord du 13 pour cette dernière journée de rando.
Il a été question aujourd'hui de parcourir l'intégrale de l'arête de la Ste Victoire, "le vaisseau de pierre" selon Jean Giono, et une source infinie d'inspiration pour Paul Cezanne qui savait y poser son chevalet par tous temps et toutes lumières et y exciter son pinceau.
Balade sérieuse suivant un itinéraire élégant conseillé par Daniel Gorgeon la veille avant l'apéro.
Expérience botanique exceptionnelle également qui a montré notamment la sensibilité à l'exposition : romarin, thym odorants en face sud, puis iris, lavande, tulipes sauvages et mini-jonquilles en versant nord.
Belle arête facile qui nous a conduit à la monumentale Croix de Provence, érigée après 1870 pour remercier le ciel d'avoir épargné la Provence du "fléau prussien".
A la descente, blocage du sentier par les pompiers locaux en raison d'un accident qui nous a valu d'assister à un hélitreuillage dans les règles.... souvenir ému pour certains seniors présents au Mont Emilius en 2015, car là l'hélico s'était déplacé pour nous.
Ensuite, descente sympa au travers du calcaire local bien déplumé parfois strié de veines de "brèche" le conglomérat local qui donne un "marbre" étonnant et coloré.
Apéro convivial comme il se doit puis repas très correct au gîte pour conclure ce séjour apprécié de tous.
Pas de bobo ; chacun rentre en forme et motivé pour un prochain raid.
Alain + 16 seniors pas tristes du tout quand tout roule.
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