Séjour raquettes dans le Vercors

06 au 11/02/23

Le mot de Jean-Paul

Initialement prévu en itinérance dans le massif des Bauges, cette 8ème randonnée raquettes des Séniors en février s'est déroulé dans le sud est du massif du Vercors, avec des randonnées en étoile à partir de deux sites fixes : GRESSE en VERCORS et CHICHILIANNE, avec en point de mire le majestueux Mont Aiguille qu'on a vu sous toutes ses faces.

C'était un séjour béni des dieux pour les 10 participants car la météo était idyllique, les hébergements impeccables ( La Chicholière à GRESSE et l'Hôtel du gai soleil à la Richardière ), les parcours bien adaptés, la neige peu abondante avait eu la bonne idée de retomber en une couche d'environ 10 cm la première nuit de notre arrivée, le niveau des randonneurs assez homogène et une ambiance au TOP entre des Séniors ( certains très bavards... ) et des plus jeunes se joignant à nous pour la première fois.

C'est donc avec une belle poudrée qui avait repeint en blanc les tristes paysages aperçus la veille, que raquettes au pied dés le départ de notre maison d'hôtes, nous attaquons la première randonnée dans la montagne de GRESSE.  Le "pas du Serpaton" est atteint rapidement et nous bifurquons plein nord pour rejoindre le "rocher du Cléton" ( 1669 m ) avec un panorama d'exception sur 360° avec à l'est au delà du plateau du Trièves tout Belledonne, l'Oisans et le Dévoluy, à l'ouest l'intégralité du balcon est du Vercors ou chacun essaye de reconnaitre les nombreux pas déjà franchis les années précédentes au cours des séjours d'Octobre ( mais ils se ressemblent tous... )  et au sud le Mont Aiguille qui nous nargue. Puis nous repartons plein sud pour suivre l'intégralité de la crête jusqu'au "Rocher du Baconnet" ( 1807 m ) en passant par de nombreuses antécimes avec une halte régénératrice au pas du Serpaton, sans oublier d'aller regarder à quoi ressemble les calcaires tithoniques ( dépôts pélagiques du jurassique supérieur cher à Alain notre géologue passionné ) avant de redescendre pleine pente en direction de Gresse sans louper au passage le bar près de l'église où nous attendait des bières bien fraiches pour nous remettre des 12 km et 800 m de D+....

Le lendemain, on opte pour un parcours plus alpin, avec une grimpette bien raide jusqu'au "Pas de la Ville", sans oublier d'évoquer au passage le vol plané avec double salto avant de notre pote Jean-Marie qui avait lourdement trébuché dans le pierrier juste sous la face est du col, lors d'une randonnée précédente... Arrivé au Pas de la Ville ( 1925 m ), force est de constater que la montée envisagée au "Grand Veymont" présentait un caractère périlleux en raquettes, du fait de la topographie de la face et surtout du manque d'enneigement. On décide donc de faire demi-tour, surtout qu'il faisait très froid dans ce col venté et à l'ombre. Descente très prudente pour le début du fait de la pente ( un peu plus de 30° ) et de l'état de la neige qui avait été râpée par endroit par les skieurs de randonnée déjà passés, puis du plaisir pour la suite de la descente dans une neige qui portait bien, après une tentative avortée de revenir par un autre itinéraire. La terrasse du bistrot au pied des pistes de cette belle petite station familiale nous tendait les bras avant de se transférer sur CHICHILIANNE distant d'à peine 40 km en minibus.

Compte tenu d'un enneigement encore plus faible enneigement car l'altitude de CHICHILIANNE est 200 m plus basse que celle de GRESSE, on abandonne vite l'idée d'aller chatouiller les pieds du Mont Aiguille et c'est du Col de Menée ( 1457 m ) que nous partirons pour cheminer le long de la longue crête de la "Grande Leirie", tantôt en suivant les différentes vallonnements, tantôt en traçant à flanc sur des pentes en dévers, pour rejoindre la "Tête de Praorzel" (1691 m ) avec vue imprenable sur la face sud du Mont Aiguille. On domine au sud le vallon de Combau qui donne accès au pays de Diois. Belle surprise que les traces toutes fraiches de Tétras Lyre repérées par Pierre dans la neige des corniches, et moment de détente avec Alain imitant le cri du cochon à qui on enlève les "coucougnettes" ou le récit de la Mémé Mariette qui coupait le cou aux canards.... Au retour au Col de Menée, les plus mordus de la bande qui n'avaient pas eu leur dose, repartent en direction du Mont Barral ( 1892 m ), histoire de vérifier que Marie Pascale avait encore du carburant dans le réservoir avant le coucher du soleil....!!!!
Bien entendu, les commentaires des uns et des autres allaient bon train au cours du double apéro traditionnel de fin de journée, avant une fondue savoyarde bien tassée 

Nous nous retrouvons seulement à 5 le dernier jour, suite au départ prévu de 3 d'entre nous auxquels se sont joints Martine et Alain du fait d'un décès dans leur famille.
Nous optons pour aller faire connaissance du grand plateau du Vercors en y accédant par le Pas de l'Aiguille (1651m ) après une montée très raide et aérienne depuis le fond de la vallée de Chichilianne, haut lieu des maquis de la Résistance pendant la seconde guerre mondiale et nous nous arrêterons devant 2 mémoriaux ( un en bas du col et l'autre au sommet, tout proche de la grotte dans laquelle les maquisards ont été délogés par les allemands ) Halte bien sympathique à côté du petit refuge de Chaumailloux édifié par le Parc National du VERCORS avant de traverser d'est en ouest cette partie sud plus étroite du plateau, dans un cheminement très tortueux au milieu des pierriers et des pins à crochets en suivant les cairns bien utiles car les panneaux indicateurs sont très rares... Demi-tour au col du Pison avec vue sur le flanc ouest du plateau quasiment pas enneigé... ce qui est très surprenant en plein hiver !!!
Au retour de cette randonnée de presque 18 km et 750 m de D+, nous rencontrons vers le pas de l'Ours quelques bouquetins qui nous snobent tandis que les chamois eux se tiennent plus à distance....  Arrivée pile poil dans le timing prévu pour 17h à l'hôtel avant de nous prélasser au SPA attenant sans avoir oublié auparavant de rendre une petite visite à la tireuse à bière du bar de l'Hôtel...

C'était un excellent séjour à tous les points de vue et la formule "randonnées en étoile à la journée" est bien adaptée à nos carcasses de Séniors un peu fatigués ( mais pas encore de trop !! ) permettant à la fois souplesse dans l'organisation au jour le jour et sac léger pendant la journée.... Je pense qu'on reprendra la même formule pour 2024 avec comme idée d'aller sur le plateau proprement dit ( vers Autrans ?? ) ou dans le Beaufortain...

Photos et vidéo

Participants

Les participants étaient : Estelle MARCOUX, Marie-Pascale et Benoit JEANNIN, Martine et Alain TRITTER, Pierre SALESSE, Jean CHEVALLIER, Philippe ROUARD, Alain BERTRAND et l'encadrant Jean-Paul LEVEL