Séjour Champsaur et Dévoluy
30/09/18 au 06/10/18
30/09/18 au 06/10/18
Pas le temps de mollir ici dans le Champsaur. Pisançon et son accueil légendaire fait toujours un bel effet sur notre moral. Première journée très ventée qui nous a poussé à changer de plan pour éviter les arêtes exposées.
Ce sera donc le sommet du Piolit comme premier objectif. Plutôt brumeux, mais la belle éclaircie au Col de Chorges nous fit voir le lac de Serre Ponçon étincelant.
Grosse caillante. Premiers flocons. Tout va bien
Bien belle journée. Le fort vent du matin à Pisançon pouvait nous faire craindre le pire sur les cimes, mais il n'en fut rien.
Rando du vertige au programme pour aller gravir par une "variante" le Queyrel, étonnant sommet local, parsemé de monolithes et grandes drapperies et dalles verticales de grès du tertiaire.
Car, surprise du lieu, le calcaire majoritaire du Champsaur fait place, ici, à un grès des plus purs posé sur un robuste socle siliceux / granitique. Le clou du spectacle est une belle arche double que nous avons réussi à trouver après quelques détours dans les pentes Sud du Queyrel.
Pas un poil de vent, en fait, ce qui nous permit un déjeuner sur l'herbe sur une belle pelouse sommitale face au Vieux Chaillol.
Francine nous a rejoints juste à l'heure du dîner pour quelques prochaines journées qui s'annoncent également captivantes. Soirée détente et délire comme il se doit au gîte de Fabien.
Tout va bien.
Retour dans le calcaire pour une belle ascension aux Aiguilles de Chabrières depuis la station de Réallon.
Tout commence par une forêt aérée où poussent de magnifiques et sympathiques mélèzes, si placides et débonnaires qu'il ont fait dire à Jean-Pierre, notre bon toubib à la légendaire pensée positive, qu'il pourrait bien envisager d'y revenir pour une rando à ski. Puis l'imposante ligne des Aiguilles s'impose comme ligne de mire, jusqu'à passer une brèche naturelle en arête, passer en versant opposé, puis terminer l'ascension par une escalade plaisante en bon rocher, corsée par le passage d'une chatière / boîte à lettres plus aisée pour les plus minces et sans sac à dos. Corde de sécurité déployée à la descente car il y a quand même "du gaz" dans le coin.
Une belle randonnée du vertige, en fait, même si pas mentionnée dans les bouquins de référence du genre.
Plaisir des yeux tout au long de la journée. Et rencontre incongrue au retour au parking avec trois cochons noirs venus farfouiller dans le coin.
Moral au beau fixe. Pas de bobos particuliers à part quelques classiques douleurs de vieux et de vieilles (car l'équipe cette fois est fortement féminisée).
Pour voir l'ensemble des photos de l'album cliquez sur l'image ci-dessous.
Cette fois, il fut décidé de faire 2 équipes pour le plateau et pic de Bure : une première escouade par le chemin "normal" par le nord, et une deuxième par un confidentiel "sentier du vertige" en face sud : le Pas de Paul et la Tête des Pras Arnaud.
Pendant que les seniors du premier groupe atteignaient leur objectif en 3 heures et prirent le temps de converser avec les scientifiques affectés aux "Grandes Oreilles" du plateau de Bure (ça cause avec le cosmos, de là-haut), les autres peinaient à trouver un passage pour conclure leur ascension et trouver la brèche permettant de déboucher en sécurité sur le plateau.
Car cette rando du vertige est sérieuse : on y a bien trouvé les fameux "escaliers dévoluards" bien marqués dans ce relief en piles d'assiettes, mais il a fallu aussi se faire quelques beaux pas d'escalade où cordes et casques ont été de sortie....les cailloux branlants aussi, et notre Richard en a été pour une belle balafre au bras, pas trop grave néanmoins.
Il paraît que les pierriers qui entourent ce mythique plateau seraient les premiers d'Europe en volume. Seuls d'innombrables chamois savent y naviguer avec aisance.
Pour notre part, 800 m de dénivelé en pierrier sur les 1300 de la descente, ça n'arrange pas vraiment les chaussures malgré le plaisir de dévaler droit dans le pentu : une pointe relevée à 38 m / mn, soit une perte d'altitude de près de 2300 m / heure.
Chacun a été heureux de cette expérience. Le moral est parfait.
4 participants devront quitter demain, mais les autres comptent bien poursuivre l'aventure depuis ce sympathique gîte de Pisançon.
Alain étant parti ce matin ainsi que Michel, Maryse et Danièle je vais donc reprendre le flambeau pour faire le compte rendu journalier.
Pour ce dernier jour en Champsaur, nous avons délaissé les randonnées vertigineuses pour sortir enfin les longes de via ferrata, direction le fond de la vallée de la Rouanne pour se mesurer à une falaise bien ensoleillée cotée AD et D.
Aujourd'hui encore deux groupes étaient sur le terrain. Deux personnes pour une randonnée au col de Combeau et huit sur la ferrata qui nous à gratifié de quelques belles traversées, un surplomb un peu physique, un pont de singe et un pont himalayen.
Les ferratistes sont bien arrivés dans les temps pendant que les randonneurs s'égayaient dans les alpages. A la descente Anne-Marie s'est mélangé les "cales-pieds" et à chuté assez lourdement. Bilan de notre bon docteur une entorse au poignet . Après Richard hier, on peut dire que les Grisey sont des "bras cassés" il n'y a qu'un pas...
A part ça tout va bien et demain nous allons quitter Pisançon le cœur gros mais avec la satisfaction d'un séjour bien rempli.
Merci encore à Fabien pour son accueil, sa bonne humeur et sa bonne table.
Daniel et le groupe de seniors qui bougent encore.....