Traversée en Champsaur 

8 au 13/03/20

Le mot d'Alain

Ah mes Amis !

Encore une bien belle virée qui se termine autour du gîte connu et apprécié de Pisançon.

Nous étions 7 au départ de Belfort profitant du confort du tout nouveau minibus du Club : Daniel le coach, Guy le chauffeur, Florence G (comme gazelle incorrigible et indomptable), Jean-Pierre R, Jean-Christophe P, Marc B, Alain B.  Francine KM nous a rejoints depuis sa Haute-Savoie d'adoption pour compléter l'équipe. 

Jour 1

Le voyage de Belfort à St Bonnet en Champsaur...arrivée juste à l'heure du match de rugby attendu...pour assister à la défaite méritée de la France face à l’Écosse.

Jour 2

En fait on découchera déjà pour faire une traversée sur 2 jours en allant dormir au fin fond de la vallée de Reallon, aux Gourniers / gîte des 3 cols.

Départ sur les hauteurs de Chorges, à la limite de la neige pour passer le col et le sommet de la Gardette et descendre dans une belle neige jusqu'au gîte des Gourniers. 900m D+.

Jour 3

On quitte les Gourniers pour remonter un long vallon vers le Col de la Coupa pour 900m de D+. On mesure au passage la nécessité de bien caler son itinéraire, ayant côtoyé une monstre avalanche certainement tombée quelques jours auparavant,  et du genre à ne pas souhaiter la recevoir sur la tête,  le ventre, ou le dos, d'ailleurs. 

Beau temps et bonne neige à nouveau. Une descente un peu scabreuse vers la fin sur un chemin assez comparable à un champ de labour, qui a valu une belle pirouette à Alain et la pose de sutures adhésives à la joue, prodiguée par les mains expertes de notre Florence.

Un peu de jardinage pour trouver le bon passage vers la gorge du torrent et la vallée... et éviter notamment une cascade de glace vers laquelle nous aurait dirigé un cheminement qui semblait naturel (oupps : on a bien fait de ne pas insister...)

Neige peu abondante en vallée mais néanmoins suffisante pour nous permettre de glisser les 5 derniers kms sur une piste de ski de fond. Guy notre chauffeur était bien au rendez-vous convenu d'Ancelle.

Jour 4 

Col de Combeau pour un petit 1000m de D+ et descente vers la cabane de Tante Yvonne, puis le hameau de Serre Eyraud (à défaut de celui de Clot Davin, objectif initial). Début de descente dans une neige subtile et agréable,  parmi de sympathiques mélèzes. La fin fut une autre histoire où nous avons pu vérifier une nouvelle fois le dicton attribué (mais on est pas certains) au brave ministre Sully du bon roi Henri : " jardinage et bricolage sont les deux mamelles de la France des séniors ".

Mais pas de Guy, ni de minibus en bas de cette surprenante mini-station de Serre Eyraud qui offre des pistes plein nord sur 600 m de dénivelé... Pas de réseau,  des consignes interprétables, et un changement de chemin en fin de descente. Finalement, on a du envoyer en auto-stop Jean-Christophe à la recherche du minibus et de notre Guy dans la vallée.  Bonne affaire puisqu'il a retrouvé tout le monde, véhiculé par la famille Canal / Cuenot de Giromagny/ Auxelles qui passait par là !... Ça s'invente pas....

Jour 5

Changement de programme pour ce dernier jour. On devait aller faire une belle descente plein sud  au dessus d'Orcieres facilitée par une montée partiellement par les remontées mécaniques de la station....mais la température en altitude devait être celle d'un fer à repasser la neige....alors il valait mieux chercher du Nord. Notre créatif coach Daniel proposa donc le Col de Chorges, selle naturelle du Piolit. Ce fut un bon plan, même si un peu avant midi, nous nous rabattîmes sur le Col proche de Pourachiers, car la neige pleurait toutes les larmes humides de la montagne. Bonne décision, encore une fois qui nous a permis de trouver une neige confortable et bien skiable en versant nord et plutôt vers le bas.

Notre Jean-Pierre, VIP en goguette, fut sécurisé par une garde rapprochée et solidaire, histoire de lui assurer une descente sereine : 2 ouvreurs, 2 brancardiers, une envoyée de la Faculté prête à dispenser tous soins utiles. Même les mélèzes furent coopératifs en s'écartant  respectueusement au passage de notre honorable aîné JPR.

Retrouvailles avec Guy à Ancelle qui avait préalablement su repérer la terrasse adéquate à l'opération prescrite de réhydratation. 

Au final, tout va bien. 

On a profité de ce séjour pour réviser les conditions de sécurité de base : aucun ARVA n'a été perdu au cours de l'exercice de recherche. Une dernière soirée à Pisançon nous a permis de renouer avec la triste réalité anxiogène du moment, en écoutant le discours du Président Macron sur les décisions concernant l'épidémie du Coronavirus.

Retour tranquille le lendemain matin vers Belfort.

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