Pas de bol pour les candidats au premier séjour qui a dû être annulé en raison de la météo exécrable.
Gros coup de bol pour ceux de la semaine suivante, du 14 au 18 Octobre qui ont su louvoyer dans des prévisions pas encore au top. En fait il a plu chaque fin de nuit pour donner du temps sec et parfois bien ensoleillé en journée. Et les couleurs flamboyantes de l'automne Alpin étaient au rendez-vous.
Nous étions donc 8 à parfaite parité de genre : Martine, Florence, Francine, Pascale, puis Pimpant, Jean-Christophe, Jean-Paul et Alain B.
Hébergement habituel partagé entre l'appartement de la rue Lorenzaccio, accueillis par Marie-Sophie, et un nouvel appartement rue de New-York.
Apéros et dîners remarquables comme il se doit préparés par les uns et les autres, tellement abondants que Alain est reparti avec ses gnocchis. On a même eu droit à une riche et étonnante raclette aux truffes qu'on cuisine normalement aux bobos du côté de Val d'Isère.
Concernant les randos décidées au jour le jour, nous avons pu aller visiter les 3 Massifs Dauphinois Belledonne, Vercors, Chartreuse :
Le mont Tabor Mateysin. C'est le chaînon manquant entre Belledonne et Taillefer, vers 2400 m.
Belle rando en boucle entre 2 faces très différentes et avec un panorama 360 degrés exceptionnel du sommet.
L'occasion aussi pour saluer depuis la plaine de la rencontre à Laffrey Albert, notre Alain Decaux senior fan de Napoléon.
Grotte de Bournillon en Vercors depuis la profonde gorge de la Bourne, puis montée sur le plateau par un confidentiel, technique, et raide itinéraire pas pour des gosses.
La grotte où naît le torrent du Bournillon offre un porche record de 100 m de haut sur 50 de large et un joli lac sous-terrain. On visite également une autre grotte latérale qui présente de belles concrétions et une zone protégée et matérialisée de guano de chauves-souris daté de 4 siècles avant notre ère !
Puis on attaque une solide et verticale grimpette qu'on n'aurait pas aimé avoir à redescendre, avec câbles, échelles, et calcaire parfois glissant. Heureusement Alain avait pu aller déposer le minibus à l'arrivée sur le plateau à St Julien en Vercors et descendre rejoindre le groupe au tiers supérieur là où on trouve encore quelques curiosités comme la résurgence du Moulin Marquis qui donne vie à l'immense cascade de 350 m visible du bas, à la grotte des Gaulois siège passé d'une résurgence tarie de nos jours et à l'arche de la Porte du Diable.
On n'a pas été tenté de descendre en rappel pendulaire (6 longueurs !) le long de la cascade.
Le sangle de Fouda Blanc, rando du vertige en Chartreuse Nord.
Journée "jardinage" car on a bien eu du mal à trouver dans les falaises l'attaque du sentier. On était partis en fait pour faire un autre sangle remarquable du coin, le Pinet et le Truc, dans le prolongement du premier, mais le temps nous a manqué. Ce fut néanmoins une rando extra en terrain d'aventure avec même une échelle plantée depuis 1939 dans une grotte entre 2 niveaux d'une falaise vertigineuse qui permet de changer de niveau. La suite fut moins ludique avec descente au mieux, droit dans le pentu, dans des pierriers, de l'herbe, une forêt humide. On ne sait toujours pas le point où on s'est forcément plantés en quittant le chemin de descente très raide et peu marqué. Enfin on est arrivés à la nuit tombante au parking des Varvats au-dessus de St Pierre d'Entremont bien crottés, mais sans bobo.
Retour avec escale déjeuner dans une auberge de Pérouges, cité médiévale en chemin de Lyon à Bourg. Coq au vin ou Suprême aux morilles au menu.
Au final, un séjour dauphinois de plus pour ces seniors vieillissants, certes, mais qui ont encore bien du jarret et toujours plaisir à se retrouver. Beaucoup de matos apporté pour via ferrata ou escalade, resté dans le minibus, sauf le casque et une corde salutaire pour des passages à sécuriser.