Grenoble séjour 2

18 au 22/10/22

Le mot d'Alain

Pour cette 2ème tournée d'Octobre du mardi 18 au samedi 22, nous ne fûmes que 4 suite à quelques défections suite à divers bobos de vieux.

Confort et espace assuré, donc pour Mimi V, les 2 Pimpants Pascale et Christian et Alain B au gîte connu de la rue Lorenzaccio à Grenoble.

Ce fut par une météo contrastée que nous avons sillonné quelques sentiers de Chartreuse et Vercors. 

Jour 1 : Chartreuse

Grand beau temps bien chaud pour commencer ce séjour dans les couleurs de l'automne à la Dent de Crolles avec un itinéraire encore inédit : montée par le Pas de l'Oeille et sa fameuse bite à Hercule, après une reconnaissance infructueuse du départ d'une belle escalade équipée, "La Poussez pas Derrière" qu'on projette de mettre au programme des seniors depuis plusieurs années, puis tentative de joindre le sommet par la vire Est, juste dans la face sous le sommet, très peu pratiquée car monstrueusement exposée. Comme on a du s'engager sur une vire un peu plus haut que le passage bien confidentiel de cette vire Est, on a bien failli se faire peur, ne trouvant pas de passage évident et on a donc sagement renoncé, puis on a rejoint la croix du sommet par un cheminement moins à risque. De là , on est quand même allé voir où pouvait bien déboucher cette vire ratée : à rebrousse poil, l'itinéraire semble pourtant bien dessiné, ...alors ce sera pour une autre fois.

Du sommet, vue parfaitement dégagée, en particulier vers un majestueux Mont Blanc.

Au sommet, prière d'action de grâce de Pimpant qui se souvenait avoir failli y trépasser (on a un fameux film témoin!) il y a quelques années et où il fut ramené à la vie grâce aux soins alcoolisés prodigués par l'escouade de seniors présents. Descente par le sangle de Barrère, qu'on avait inauguré pour les seniors la semaine passée, mais à la montée ; un très bel endroit, élégant et alpin à souhait. Puis un petit tour dans les tripes de la Terre au trou du Glaz avant la redescente classique par le col des Ayes et l'auto parquée près du col du Coq.

Apréro et repas gastronomique comme le veut la désormais solide tradition de ces séjours d'automne (merci les Pimpants).

Jour 2 : Vercors

Aïe, le temps s'est bien gâté vu de la vallée. Mais en fait, tout est devenu plus clair à mesure qu'on montait vers l'arrêt de St Andéol / Bourg Menu, départ de la rando identique à celle du groupe du premier séjour, soit une belle montée par le Pas de Serre Brion, un cheminement pas vraiment confortable de 4 km environ sur les lappiaz des hauts plateaux vers le Nord pour rejoindre et descendre le Pas Morta. Pas moins de 7 heures de marche sérieuse. Rencontre avec des chamois en versant Montant / balcon Est du Vercors, puis avec des bouquetins dont quelques mâles majestueux sur le plateau entre les 2 pas.

Les lépiotes ramassées à la descente ont contribué à améliorer notre ordinaire, pas si ordinaire que ça en fait. Et cette fois, le groupe n'a pas pu refuser l'épreuve des (fameux) Gnocchis améliorés d'Alain.

Jour 3 : Vercors utile

Le vrai mauvais temps annoncé s'est enfin installé. Donc, pas de folie alpine ce jour, une bonne séance de bullage le matin, et un passage à Autrans l'après-midi à "l'Entropie", la distillerie montée par les filles Verrier et leurs mecs ; une entreprise qui se développe bien, où Léa et David nous ont exposé leurs recherches, leurs expérimentations, et les quelques alcools remarquable déjà au catalogue. Les 4 visiteurs ont été invités à donner un coup de main  pour confectionner les magnifiques boites carton destinées à recevoir 2 fioles de 2 breuvages différents parfumés à souhait, car le Marché de Noël de Grenoble approche et les Entropiens devraient y frapper un coup sérieux. Repas délicieux et chaleureux chez les Jeunes Verrier à base de ravioles du coin, crème, fromage et de trompettes des forêts locales avant la redescente vers la ville de Grenoble dans la nuit avancée.

Jour 4 : Retour culturel

Pas d'arrêts culturels particuliers en route cette semaine, sauf pour le casse croûte de midi, mais pas moins de 2 heures de lecture captivante par Mimi Verrier d'articles développant le contexte et la réalité de la fameuse bataille de Morat / Murten en allemand / en 1476, enseignée à tous les petits Suisses et parfaitement inconnue des Français... car c'est le récit d'une belle pâtée, une vraie cata subie par les Français, ou plutôt par les Bourguignons de l'époque, pas vraiment si Français, il est vrai. C'est que cette bataille est considérée comme un évènement fédérateur majeur pour les cantons suisses alors opposés à l'hégémonique Duc de Bourgogne Charles le Téméraire (dont on dit pourtant tant de bien vers Dijon). Déculottée sévère pour le Duc qui s'en remettra pas et trépassa quelques mois plus tard au siège de Nancy, car il en voulait aussi aux Lorrains, le bougre. Cet évènement fut utile au fourbe roi de France Louis XI (surnommé "l'universelle aragne") qui, plutôt que de laisser les Suisses arrondir leur pré carré en venant s'installer dans la Comté de Bourgogne (C'est notre Franche-Comté d'aujourd'hui) et le Duché suzerain, a préféré payer les Suisses pour qu'ils le laissent, lui, Roi de France, annexer ces territoires convoitées. Napo, Adolf et Vladimir P n'ont rien inventé de bien nouveau.... 

Photos et vidéo