Raid à ski en Briançonnais 

Le mot d'Alain

Daniel, René M, Jean-Marie, Marc, Michel et sa Maryse, Richard, Alain T (le chauffeur du minibus), et Alain B se trouvent embarqués pour un nouveau raid à ski déplacé du Champsaur à la Vanoise,  puis au pied du Col d'Izoard pour finir en Italie, tout ça pour chercher la neige la moins à risque possible en ces temps météorologiquement perturbés.

Jour 1

Rien à dire. Ce fut le voyage de Belfort au Laus, au pied de l'Izoard, avec juste une escale à Cervieres pour une pression Luc Alphand. Plaisir de retrouver le gite "L'Arpelin" connu il y a 3 ans, toujours réputé pour ses gigots au feu de bois. 

Jour 2

Du jour 2 : y'a plus à dire. Rando vers le col des Ourdeis (2440 m) dans un froid surprenant qui n'a pas réussi à transformer et adoucir la neige malgré une attente volontaire à l'heure du casse-croûte. 

Alain T a préféré les raquettes et nous a quittés aux 2/3 de la montée pour bifurquer vers le refuge Napoléon, histoire d'aller y prendre un café bien chaud. 

Belle montée facile pour les skieurs. Mais pour la descente, on a souvent connu de meilleures neiges....

On ne dira plus que les seniors négligent ces précautions éducatives utiles. Débriefing à la fin de l'exercice d'où il ressort : une bonne organisation, une sonde impossible à monter, un DVA aux batteries déchargées et une interrogation quant à la présence d'une importante masse métallique (un gros fût ) à proximité de la victime virtuelle (un DVA sous 20 cm de neige)  ; il se trouve en effet que la précision de la recherche semble en avoir été perturbée....??....Bon, d'accord, dans la vraie vie, une victime d'avalanche qui se trouverait ensevelie avec un fût de bière,  ça doit pas vraiment arriver souvent, heureusement (mais quid de ceux qui promènent leur prothèse de hanche ou de genou.en titane ?)

Jours  3 et 4. Des matins frisquets. Une neige dure et portante.Des descentes en versants Nord pas toujours merveilleuses car la neige y est souvent croutée. Alors il faut savoir trouver l'orientation optimale dans un vallon pour pouvoir y faire quelques belles traces...mais ça ne dure pas.

Jour 3

Etape du Laus au Col Perdu, tout près de l'Izoard. Alain T nous accompagne à pied sur la neige dure jusqu'au Refuge Napoléon où il a déjà ses habitudes. Pause café chez Napo, car c'est un peu tôt pour l'apéro. L'arrivée raide au Col Perdu a été un peu tendue pour Maryse qui avait cassé un couteau (on va pas louer la qualité de fabrication de Diamir). Descente en pente raide, puis plus douce dans les mélèzes du vallon de Bletonnet. On craignait le retour sur Le Laus par la piste de fond, mais ce fut en mode fusée tellement la neige était dure et lisse sur ce long chemin. 

Soirée sympa qui s'est terminée par un verre de génépi avec la sympathique taulière Virginie.... et le superbe chien japonais Akita Inu qu'il nous est interdit de caresser... d'ailleurs il ne sait approcher et renifler que sa patronne. 

Jour 4

De Cervieres à Montgenevre par le Col Gimond, tout près du Chenaillet.

On attaque en Sud... donc portage de près d'une heure jusque vers 2100, puis un itinéraire sur neige assez élégant, fort facilité par le beau temps (bonjour les dégâts dans ces multiples vallonnements en cas de brouillard ).

Révision de géologie alpine obligatoire, car nous passons dans la zone du Chenaillet, célèbre témoin d'une intense et profonde activité volcanique du temps ou un paisible océan alpin recouvrait la région... mais c'était il y a bien longtemps. 

Enfin une neige-plaisir pour un bon bout de la descente avant de retrouver les pistes italiennes de Claviere qui jouxte Montgenevre. À la descente, Richard nous a gratifié d'une de ces célèbres "baignoires" (non : encore plus fort, car c'était à la montée ) qui lui a fait un pif bien rougeaud et pittoresque. 

Alain T, comme d'hab. était pile-poil au rendez-vous avec le minibus et nous prîmes le temps d'une "birra a la spina" dans un bar italien avant de rejoindre pour la dernière nuit un gîte connu de Val des Près / Vachette à l'entrée de la vallée de la Clarée.

Les 9 seniors encore en état acceptable et qui présentent encore bien.

Jour 5 et fin de raid

Une fin de raid encore dans du grand beau temps.

Départ des hauteurs de Montgenevre. Bon, d'accord,  on a commencé par prendre le télésiège de Serre Thibaud qui nous a déposé vers 2500m, et on a donc commencé par descendre une piste agréable avant de remonter vers le col des 3 frères mineurs. Pendant ce temps notre illustre chauffeur, Alain T, a du faire un aller-retour au gîte de Val des Prés pour y récupérer les lunettes de vue de René M, de plus souvent à l'Ouest, il nous semble. Même si notre Gégé semble indétrônable pour la course au trophée d'or des oublis temporaires qui porte son nom, notre René marque des points significatifs de jour en jour.

Donc, nous voici au premier Col pour une belle descente de -700m vers les Chalets des Acles, technique et agréable. Un peu de portage en Sud pour remonter au Col des Acles, chaussage vers 2000m, puis descente technique à nouveau vers Pian Del Colle, où Alain T nous a précédé pour réserver chez l'incontournable Giorgio la pasta, la birra, et tutti quanti....

Réception et déjeuner tardif de fin de raid comme il se doit.

Cette année,  pas question de prendre le risque d'une descente dans le lit du torrent, car la neige est moins abondante que lors de nos  précédents passages, mais nous  avons cependant pu louvoyer entre neige et pelouse naissante pour déchausser à 200 m de chez Giorgio. 

Petite pensée pour ces migrants qui tentent le passage d'Italie en France par ce col dans des conditions effroyables quand on n'est ni skieur, ni équipé pour la montagne. Il semble que les locaux ont déjà ramassé quelques cadavres et une pancarte à mi-chemin annonce poutant bien les risques en plusieurs langues exotiques. 

Tout va bien. Le minibus et son chauffeur sont toujours au top. Et le reste de l'escouade récupère doucement des efforts fournis.

Les 9 seniors sur le retour avec plein la tête de projets à  venir.