La neige qui commençait à se faire bien rare sur les versants exposés nous a contraints à modifier notre choix de cibles, et Guillaume, qui vit sur place et remue pas mal dans le coin, a eu une excellente idée de nous proposer des courses connues des locaux, quasi plein nord dans les 2 cas, et avec des départs skis aux pieds vers 1100 puis 1300 m d'altitude.
Mardi 14 Février : sous un ciel absolument bleu, ce fut la grimpette à "la Tête à Josué", 1000 m de dénivelé pour atteindre ce beau sommet entre Diablerets et Col des Mosses à 2133 m. Des pentes un peu raides vers le haut, mais rien de bien méchants pour des seniors tant la neige était excellente (il a dû tomber près de 40 cm de neige fraîche vers le 8 ou 9 Février, et elle a bien tenu, sans se transformer en versant nord). On a juste un peu "jardiné" vers le bas pour trouver une sortie, ayant raté de quelques décamètres seulement une étroite, mais confortable, saignée entre les sapins que Guillaume nous avait pourtant tracée sur le fond de carte de l'IGN helvète.
Soirée et nuit confortable chez Hélène, Guillaume, et la petite Zoé, à Albeuve. Croziflette pour tous au souper comme disent les Suisses préparée avec amour par Francine et Christophe (c'est une tartiflette au bon reblochon dans laquelle on remplace les patates par des crozets de Savoie, le tout bien garni de morceaux de saussice de Morteau.....Faut oser, tout de même, au pays du Gruyère, le vrai, et de l'Etivaz) ; bref : un régal. Pour cette nuit de Saint Valentin, les 2 couples Pimpant et Koch-Mathian ont pu bénéficié chacun d'une chambre matrimoniale ; les autres se sont appairés selon des critères inavouables, dont le principal touchait tout de même à l'harmonisation des ronflements nocturnes. Chacun a pu apprécier le paisible son des cloches du village qui bercent ses occupants tous les 1/4 d'heure, sans pause au cœur de la nuit.
Mercredi 15 Février : toujours sous un insolent beau temps, ce fut cette fois la montée à La Para (autre nom de l'ancienne Tournettaz, traduisible par Tournette aussi pour les non-vaudois ou non-savoyards ; 1200 m de déniv pour ce beau sommet corniché à 2540 m d'altitude. Panorama remarquable de gauche à droite depuis l'Eiger jusqu'au Jura en passant par le Valais, un petit bout du Grand Combin, les Diablerets, le Mont Blanc, les Dents du Midi, la Dent de Jaman, les sommets de la Gruyère dont le Moléson et la dent de Broc. Là, on doit bien dire que les seniors se répartissent désormais en 2 sous-groupes : les prudents qui redescendent à peu près par là où ils sont montés avec une qualité de neige variable d'excellente par endroits à médiocre, voire à chi.... en d'autres places, et ceux qui piaffent en observant quelques belles combes ou beaux couloirs plein nord à se taper à la descente (j'ai nommé : Les 2 Koch, le Mimi de la Sylvie, et la Florence qu'on sait déjà que ses skis n'ont jamais beaucoup usé les pistes damées). Y'en a même deux qui, à la montée, prenaient de l'avance, redescendaient une belle combe vierge proche des traces, se retrouvaient derrière, et remontaient devant pour recommencer en un autre lieu. Bon, tout ce petit monde était néanmoins attentif, et disponible pour se retrouver après une variante annoncée.
L’équipe était composée de Pascale et Pimpant, Francine et Christophe venus de Haute-Savoie, Gérard G, Jean-Pierre R, Mimi V, et Alain B, auxquels se sont ajoutés pour le 2ème jour Michel B et Maryse, plus Florence. On a bien vu que la neige ferait vite terriblement défaut et qu'il faudrait qu'il neige un bon coup sans faire trop chaud pour espérer remettre ça mi-Mars.
...Car les seniors en veulent encore.
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