Entre Ayas et Lys

25 au 28/07/22

Le mot de Jean-Pierre,

Le solide anticyclone qui maintenait le beau fixe nous ayant débarrassé du souci météo, sept joyeux seniors (es) ont pris la route du Val d’Aoste . Quel régal que notre nouveau minibus !

A Martigny, compatissants, nous avons embarqué Florence, une pauvre autostoppeuse qui a su nous émouvoir. Voyage sans incidents jusqu’au parking de Cheminal à Gressoney St Jean. Mais la remontée du Val d’Ayas nous a quand même paru un peu longuette…

La grimpette pédestre d’une heure jusqu’au hameau d’Alpenzu ( 1776 m ) qui nous accueillait pour la nuit fut négociée allègrement. Alpenzu que certains d’entre nous avaient découvert il y quelques années, est un sympathique hameau walser juché sur un promontoire. Il fait bon s’y poser ; tout est calme, fleuri, accueillant. Le repas fut à la hauteur de la réputation des gîtes aostains, le vin était excellent et abondant et nous avons vite oublié les conditions spartiates de la chambre qui nous avait été attribuée…

L’étape du lendemain nous proposait 1000 m de D+ avec passage du col Valmera à 2676 m. Beau sentier bien entretenu, remarquablement aménagé avec de gros travaux de terrassement, peu de difficultés, hormis le franchissement un peu fastidieux d’un chaos de gros blocs rocheux . Ce fut ensuite du bonheur de cheminer dans des alpages regorgeant de fleurs, avec toujours un panorama fantastique devant les yeux. Un superbe champ de linaigrettes nous a accueilli pour la pause casse-croûte . Passé le col, le refuge de l’Arp est apparu. Je ne dirai pas que cet édifice a un aspect attrayant, il évoque plutôt une caserne d’Alpini … mais bon, après 5 heures de batifolage alpestre, on était preneurs ! L’intérieur est neuf mais austère, l’accueil pas très chaleureux … Mais bon, on a bien mangé, curieusement redevenus sobres comme des lamas . Arrivés un peu tôt au refuge et encore pleins d’ardeur, certains sont allés batifoler dans les alpages en attendant le repas du soir.

Le troisième jour proposait un dénivelé positif de 1000 mètres et une descente de 1500 mètres . Ce fut une longue étape très variée au long de laquelle se sont dévoilés plusieurs petits lacs dans leur écrin. On a, rencontré quelques marmottes vigilantes, traversé un champ d’édelweiss et puis, après le franchissement d’un ressaut rocheux équipé de câbles et de quelques pédales scellées, on est tombés sur un groupe de bouquetins peinards qui se sont laissé photographier de bonne grâce. La pente s’est alors assez durement redressée et, par un sentier malaisé, on a atteint le sommet du Corno Bussola ( 3023 m ) où est fixée une grande croix de métal. Ayant inscrit nos noms sur le cahier de passage trouvé dans la boîte traditionnelle, on est assez vite redescendus, enveloppés par d’épais passages brumeux. Arrêt casse-croûte au bord d’un petit lac, sous le col Palasina à 1809 mètres. Là, Bernard Ch. fut sommé de terminer un camembert à l’odeur abominable qui l’accompagnait depuis Belfort … ce qui fut fait « presto « et sans dérangements digestifs ultérieurs du gastronome.

Une longue descente nous conduisit au superbe village de Mascognaz à 1809 mètres. Chemin faisant, nous avons croisé des groupes de vaches paisibles et indifférentes, méditant probablement sur leur destin . Du beau temps, un sommet à 3000, des edelweiss, des marmottes, des bouquetins, des vaches, une ambiance du tonnerre … bonheur total pour notre Zaza !

Que dire de Mascognaz .. c’est un vieux village du Val de Lys, restauré avec goût et vraiment superbe . Les photos montrent ce que les mots peinent à décrire. Dans un bar très chic, nous y avons pris un temps de repos vraiment mérité, avec une sérieuse réhydratation polycarburants où la bière dominait. Petite flânerie dans le vieux village puis on a repris le chemin de notre but , le gîte du Vieux Crest à Champoluc.. Ce gîte où Daniel avait déjà conduit un groupe de cafistes skieurs est à la hauteur de sa réputation : chaleureux, «  cosy » offrant tout ce à quoi on peut aspirer après plus de 7 heures de crapahut. Et que dire du diner et du petit déjeuner !

Il fallait bien boucler la boucle et le lendemain, nous avons repris la direction ’Alpenzu et du Val d’Ayas via le col Pinter ( 2776 m ) ce qui demandait quand même une grimpette de 850 m jusqu’au col. Après un cheminement peinard et la traversée du vieux hameau de Cuneaz, l’itinéraire est devenu un peu plus exigeant, mais rien de terrible pour nos gambettes encore vaillantes. Après le col, finies les grimpettes et ce fut une plongée de 1400 mètres vers la vallée. Le mauvais temps arrivant plein pot, il a fallu un peu stimuler la troupe qui paraissait rechigner à revenir à la ville… tip top, on est arrivés à Alpenzu quand la pluie s’est abattue sur l’Alpe. Un dernier repas sans avoir eu à sortir les pèlerines, c’est le top ! La dernière descente vers le parking était un peu glissante, mais on y est parvenus intacts.

Le retour fut ce que sont les retours… monotone. On a réussi à déposer à temps Florence à la gare de Martigny où elle a pris le train pour Servoz. Confiants dans la vigilance des chauffeurs, chacun a pu savourer dans une semi-somnolence, ces superbes jours de rando mitonnés par notre cher Daniel .

Photos et vidéo

Participants

Groupe homogène composé de Daniel L. Jean Pierre et Aline R. Bernard Ch. Florence Gr. Isabelle Br. Marc B. Gérard Gr.