Paimpol Perros Guirec

22 au 29/05/16

Les messages quotidiens d'Alain

Jour 1

On a marché sérieux, mais voui !

En fait on a d'abord pris un bateau pour l'île de Bréhat pour aller en faire le tour à pied + quelques détours pour 15 km.

Époustouflante surprise ensoleillée que la découverte du granit rose majoritaire et surtout d'un foisonnement de fleurs variées, pour certaines inconnues vers Belfort.

On était arrivés à marée haute....et le retour à marée basse nous a valu de parcourir 800 m de plus sur une jetée invisible en hautes eaux pour aller chercher le bateau....que certains ont alors raté. S'en souvenir pour Septembre.

L'apéro chez Pierre et Annick Borrel, connu de certains seniors fut ensuite un grand moment. Michel R saura gérer. Ne pas rater l'accueil exceptionnel et la table généreuse de ces bons amis.

Les photos du jour ne nécessitent aucun commentaire : la météo clémente et la beauté naturelle des lieux parlent d'elles - même.

On poursuit vers l'ouest demain.

Jour 2

On n'a peut-être plus de pétrole dans nos autos, mais on a du soleil sur nos têtes et dans nos cœurs.

Tout va bien et on a encore eu une bien belle journée entre Paimpol et Lézardrieux (5km par la route, mais 23 km par le sentier côtier qui monte et descend sans arrêt).

Foisonnement continu de fleurs étonnantes tout au long du parcours.

Des calvaires anciens si particuliers dans le coin : le Christ en croix d'un côté et un vierge à l'enfant au dos....

Le Chemin du jour aurait pu commencer dramatiquement car notre chère Claude Ihlen chut lourdement sur son petit minois au premier km : traduire qu'elle s'est ramassé la tronche comme une crêpe bretonne en se prenant les pieds dans les cailloux du sentier,étourdie comme une oie blanche.

Si bien rabotée du museau qu'elle nous a fait bénéficier de la vue d'une tronche de babouin jusqu'au soir (voir photo).

Vu que c'est quand même souvent marée basse par chez nous à Belfort, on se trouve donc tous surpris de voir en quelques heures tant respirer cette mer, parfois pleine et parfois bien lointaine. Le fleuve local, le Trieux, héberge un nombre important de parcs à huîtres bien visibles en basses eaux.

L'événement du jour est sans doute ce coup de fil reçu par notre Gégé qui lui annonçait que quelqu'un avait retrouvé son portefeuille égaré temporairement sur un col du Dévoluy lors du raid seniors de...Juin 2014 ! Finalement pourquoi se faire du souci, hein ? On se le demande...

Notez donc, vous les Septembristes qui nous succéderez sur ce Chemin : à Lézardrieux, à 50 m de l'hôtel où vous dormirez également, vous devez aller dîner à l'Auberge du Trieux, resto d'un Maître Restaurateur local au rapport qualité /prix et au service exceptionnels Et le gaillard viendra parler cuisine avec vous avec passion si vous le branchez comme il se doit.

La bavure du soir avant dodo, c'est juste qu'on a du finir par renoncer à goûter au calva maison donné la veille par nos amis Pierre et Annick, vu que notre artiste d'Albert a réussi à nous en niquer le bouchon en tentant de l'ouvrir. Comme on se sentait pas vraiment de torcher le litre de ce riche breuvage en un set au tie-break, on cherchera donc un nouveau bouchon demain...

Jour 3

La pluie en Bretagne serait-elle une légende ? ....on n'a pas encore vu... pourvu que ça dure !

Encore une belle journée avec une étape bien assez longue pour nos papattes de seniors.

Découverte de l'étonnant "Sillon du Talbert", une fine lame de graviers qui s'avance sur 3 km en mer. On y était à marée basse : si les Septembristes peuvent y passer à marée haute, c'est encore mieux.

Ne pas oublier :

- 3km après le départ de Lézardrieux le GR ne passe plus à marée haute et oblige à suivre une variante un peu paumatoire... on y a eu droit.

- un arrêt café au bar de " la Cambuse" à Kermourren s'impose. Le lieu et la tenancière méritent le détour.

- un autre arrêt à l'entrée du Sillon du Talbert pour s'approvisionner en huîtres (ou les déguster sur place) est incontournable. On les a appréciées à l'apéro avec un Sancerre et un Sauvignon/Viognier du sud....l'association de malfaiteurs entre le coquillage et le breuvage ont fait un malheur.

- des fleurs, toujours des fleurs à foison au long du sentier...

- des artichauts "Prince de Bretagne" un peu partout... et y'en aura encore en Septembre.

- on a aussi commencé à goûter à l'excellent Calva des familles donné par les Borrel à Paimpol... pas mal du tout mais bien costaud.

Jour 4

Tonnerre de Brest !

Orage, ô désespoir ! Le tonnerre grondit, mais le nuage ne rompit pas (du moins jusqu'à notre arrivée à Tréguier)... donc encore une pittoresque rando bien au sec.

Dès le matin, certaines (j'ai les noms) ont entrepris la maraude d'un champ de choux - fleurs pour améliorer l'ordinaire des crudités du midi.

Les artichauts nombreux à se pousser du col sur les rives proches des plages et falaises ont eu moins de succès comme crudités locales. On devra les tester sous la forme du cynar, un alcool rustique et bienfaisant.

Dès que le sentier s'éloigne du rivage, ce qui est parfois une variante obligatoire à marée haute, on emprunte de séculaires et ombragés chemins creux fort bien protégés du vent. L'Histoire est là et l'émotion nous submerge à imaginer combien de bécassines ont pu ici, bien à l'abri des regards, se faire trousser par un moussaillon en goguette à la veille d'une campagne à Terre Neuve ou en Islande.

Haut lieu vibratoire également que cette "allée couverte", sorte de dolmen-couloir rituel visité sur un promontoire à l'attaque de l'estuaire du Jaudy (vous pouvez demander aux sorcières de l'équipe ; Sylvie Chenail, en Septembre, tu pourras préparer ton pendule et tes grigris).

Déjeuner sous un soleil piquant vautrés sur la paille fraîche d'un champ récolté.

Hotel confortables à Tréguier. La soirée promet d'être à nouveau mémorable.

Jour 5

Les Septembristes qui vont nous succéder devront apprendre à compter en langue bretonne : un , deux , trois , quatre , cinq, six, sept, Huitre ! Après ça se compte en douzaines !

On a commencé la dégustation dès 10h00 du matin, puis on a remis le couvert à l'heure de l'apéro.

Belle journée encore, et des paysages couper le souffle.

Une chapelle ancienne à ne pas louper à Plougrescant avec un clocher et un mur vraiment pas d'équerre même pour ceux qui n'ont pas encore abusé des breuvages locaux.

Son histoire et singulière . Dans le temps jadis il y avait un saint du nom de Trucmuche....ou kékchoz du genre dans la langue du coin. Un beau soir, ce brave saint fautâââ avec une pucelle de la contrée qu'il engrossa païennement comme il se doit.

Il dût quitter le bled et pour se racheter il fit construire cette chapelle à St Gomery....avec son clocher tordu. On dit que l'homme eût promis que la première vierge qui entrerait pour s'y marier verrait la flèche se redresser vigoureusement.....Hélas, enfer et damnation : les bretons attendent toujours ce jour béni.

A noter que cette chapelle abrite également d'étonnantes et précieuses peintures sur bois au plafond.

Quelques photos jointes vous en montreront plus que je ne saurais décrire.

Tout va donc pour le mieux dans ce groupe solidaire au moment de choisir les boissons à consommer pour la reconstitution nécessaire de notre potentiel physique.

Jour 6

Pas un chouca à l'horizon, mais : des macareux moines, des fous de Bassan, des guillemots, des cormorans huppés, des goélands en quantité, because (lisez bien, les Septembristes) on a collectivement décidé une variante à la dernière étape dont la version initiale eût été fort longue. D'abord kéks kms sur le GR autour de Port Blanc, puis transfert sur Perros-Guirrec pour prendre une vette et aller visiter les fameuses 7 îles bourrées d'oiseaux. Un grand moment de plaisir.

L'hôtel est en fait en plein milieu du site classé de Ploumana'ch avec ses extravagants chaos d'énormes blocs de granit rose. Ce fut donc l'objet de l'excursion apéritive du soir.

Un dernier repas de groupe sympa, et chacun retournera progressivement chez soi.

PS : une auto a du retourner ce soir au gite de la veille car devinez qui y avait égaré temporairement un sac à dos... au passage, on y a aussi récupéré un vêtement à Claudie dont on ignorait parfaitement qu'il fût perdu.....Merci qui ?

Jour 7 et conclusion

Mis à part certains accro qui joueront les prolongations sur les côtes bretonnes ou aquitaines, ce Dimanche fut le jour du retour, sous la pluie récupérée en route vers Rennes et qui aura tenu les rouleurs quasiment jusqu'à la maison.

Pas de pb de carburant sur le chemin du retour, tous devraient être rentrés sans histoire.

Est donc venu pour nous le temps d'un petit bilan :

Album photo

Pour voir l'ensemble des photos de l'album cliquez sur l'image ci-dessous.

Une histoire Bretonne (vraie) !

Rencontre avec un sympathique Breton très très bavard avec l'accent... et qui ne voulait plus nous lâcher !

Carte de la randonnée

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