Randonnée ski n°3 en Suisse

2 au 4/03/20

Le mot d'Alain

Ah mes Amis !

On a tenté de faire confiance à la météo des norvégiens (www.yr.no) qui annonçait une belle fenêtre météo avec de grosses chutes de neige la nuit du 2 au 3 Mars.

Grand bien nous en a pris, puisqu'on a pu faire sur ces 3 journées 3 belles randos dans ce coin de Suisse où on aime bien prendre nos quartiers, à "la Pinte du Lys" des Sciernes d'Albeuve notamment.

8 seniors transportés par le nouveau minibus confortable du Club ont donc pris la route tôt ce lundi 2 Mars : Jean-Pierre R, Michel B, Jean-Christophe P, Bruno P, Philippe R, Joseph G, Roger G, Alain B, rejoints pour une journée aussi par un actif heureux : Jean-Bernard Mahut.

Il a fallu se faire une raison en voyant les vertes prairies du bas de la vallée : on ne pourra pas, cette année, tenter les secteurs de Grandvillard, d'Albeuve, de Lessoc, des Sciernes, à moins que d'accepter de porter un bon bout de chemin, au moins jusque vers 1100 m

On démarrera donc d'un peu plus haut, du Pays d'Enhaut, où les courses possibles sont nombreuses, même si déjà pratiquées par certains d'entre nous.

Jour 1 

On file donc attaquer au Col des Mosses vers 1400 m pour le Pic Chaussy (2300 m environ)

La neige y est abondante...et les traces aussi en ce lendemain de week-end.

Temps calme et météo réputée tenir jusqu'en milieu d'après-midi, du moins en versant Nord-Est que nous choisissons.

Tout va bien jusqu'à la corniche proche du sommet. La passer n'est pas vraiment difficile, mais le vent violent se montre dès qu'on pointe le nez sur l'autre versant. Alors, c'est presque du sauve-qui-peut pour retrouver le calme de la montée. Les nuages s'étant accumulés, on profite pas au max de la bonne neige à la descente, car on n'y voit que du blanc uni et piégeux.

La fin se fait sous une neige qui commence à se faire bien présente et qui tombera juqu'au lendemain matin.

Bonne rando néanmoins, dans un décor d'une pure beauté...quand on y voit.

Jour 2

Il n'a pas arrêté de neiger de la nuit, même au village de notre gîte, et à l'heure du petit-déjeuner, il tombe de flocons gros comme des galettes. Pourtant la météo nous annonce du grand beau temps à partir de 9:00 ou 10:00....

Miracle à 9:30, effectivement ! Grand beau ciel bleu brutalement. Il est tombé un bon 20 cm en bas et certainement près de 50 cm en altitude.

Le choix se porte pour le Chatillon (2300 m) au départ de l'Etivaz.

Pas une trace....ça brasse dur. Merci aux traceurs fous, Roger et JB. Une succession de pentes raides et de replats oblige à soigner l'art de la conversion quand on en a jusqu'aux genoux (il y en aura un certain nombre à se taper).

Merveilleuse sauvagerie des lieux, pourtant bien habités l'été.

On décide de ne pas tenter le sommet, par précaution élémentaire en raison de l'incroyable épaisseur de neige et de la présence d'une petite barre rocheuse juste sous la dernière traversée sous le sommet, mais de privilégier l'accès au Col voisin éponyme.

On stoppera juste sous le col car la pente se relève sérieusement, et on ne sait jamais...., et aussi parce que notre Philippe perd ses boulons, ou plutôt une vis de fixation de sa semelle qui pourrait bien rendre fort délicate la descente. Mais l'animal est rusé, a plus d'une sangle dans son sac utile à brider la godasse récalcitrante, et à lui autoriser une descente jouissive, comme pour les autres.

Jouissive ? Oui pour l'épaisseur de poudre et la qualité de nos traces en terrain vierge ; mais pas pour l'effort qu'on doit procurer pour glisser quand la pente est faible. Finalement, tout le monde est heureux. Les nuages ne se montrent qu'en toute fin de parcours.

La soirée sera "fournie" et réconfortante dans ce super gîte de Caroline et Louis, invités à partager nos quenelles lyonnaises à la morille. Il n'ont pas craché non plus (pas plus que nous autres d'ailleurs) sur le macvin, le bordeaux, le génépy-maison du Sieur Robinet, et autres gâteries liquides.

Jour 3

Ce sera la classique des classiques institutionnelles des résidents de la vallée : les Monts Chevreuils (+ 900 m D+ pour un départ du village des Moulins vers 900 m) car on a jugé la neige suffisante.

Là, il y a un peu plus de monde, mais tout le monde redescend par le même itinéraire alors qu'on a un autre plan en tête. C'est qu'on peut toujours boire un canon à l'auberge isolée tout près du sommet.

Du sommet d'ailleurs, petit bonus pour certains qui tentent de descendre sur 300 m de D - environ la superbe combe de l'Hongrin, vierge, mais plein sud, donc avec une neige à peine plus lourde,...avant de remettre les peaux pour rejoindre les copains au sommet.

La descente finale se fera par un itinéraire bis plein nord, quasi vierge et dans une neige de rêve jusqu'à une très courte distance du départ du matin....qui se terminera sur l'herbe humide, mais skiable.

Finalement, malgré l'altitude moyenne, ce sera la meilleure neige de ces 3 journées, car dansante et profonde au plus de 20 cm avant de toucher du plus résistant.

Retour à Belfort en soirée.

Chacun pense déjà à y revenir un de ces jours....de l'hiver prochain. 

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