22 participants inscrits et présents à cette sortie devenue traditionnelle en Gruyère et Pays d'Enhaut.
De la folie imprudente pourraient dire certains.
Mais on avait assez d'encadrants, de matos collectif de sécurité, et on était bien OK pour faire des sous-groupes de niveaux au cas où, en cas de brouillard, risque d'avalanche, etc...
Les Dieux de la météo ayant été avec nous pour ces 3 belles journées, on a pu laisser un peu plus de liberté à chacun qui a fait à sa mesure sur des spots qui autorisaient les variantes parfois costaudes.
Hébergement comme d'habitude à la Pinte du Lys chez Caroline et Louis toujours si accueillants, arrangeants avec les Belfortains : 19 en chambres confortables + 3 en 2 petits camping-cars sur le parking de la Pinte.
Comme Caroline est spécialiste de diététique, on a apporté à la famille quelques compléments alimentaires diététiques de Franche Comté et de Haute Savoie : Comté, Reblochon des Aravis, saucisses de Morteau et Montbéliard, Cancoillotte, vins de Savoie et du Jura, la totale qui tient au ventre après avoir caressé le gosier, en somme.
Apéros et dîners mémorables et goûtus comme il se doit au gîte grâce à la générosité et aux talents de chacun.
Mais au fait, on était là aussi pour skier ?...
Moment de panique pour Alain en arrivant au pied de la première course du programme, pourtant repérée au passage juste 6 jours plus tôt : Les Monts Chevreuils, 900 m D+ avec variantes sympas, course facile pour tester un groupe. En fait, depuis le parking des Moulins, on ne voyait que de l'herbe et des vieilles bouses sur bien haut, tant la neige avait remonté...
Alors, il fut décidé de se rendre 300 m plus haut, au départ de l'Etivaz pour y trouver certainement une neige acceptable et se distribuer sur 3 mini-vallées globalement Nord et protégées.
Grand bien nous en a pris, puisqu'on a pu y réaliser 3 journées exceptionnelles dans une neige très correcte et avec finalement peu de portage d'approche.
Sommet à 2133 m après 1000 m D+
Parking près de la fromagerie de l'Etivaz, puisque désormais les indigènes interdisent qu'on s'avance un peu sur les chemins étroits au départ du "Contour", virage caractéristique du village.
On a finalement porté tout juste 20 mn sur de la terre, de la neige dure et de la glace, pour trouver assez vite une neige soyeuse. Répartition des encadrants. Le groupe s'étire. Certains décident de s'arrêter au petit plan ensoleillé, 100 m sous le sommet. D'autres grimpent au sommet. Panorama remarquable sur 360 degrés malgré l'altitude modeste. Descente en pleine face nord (raide) pour certains puisque risque avalanche quasi nul ; descente prudente, mais néanmoins excitante, par l'itinéraire de montée pour les autres. Tout va bien.
Col vers 2150 m, sommet à 2539 m après 1400 m D+.
Départ par la vallée du torrent "l'Eau Froide" (c'est bien vrai qu'on y caille un peu, mais ça conserve la neige aussi). Une bonne heure de portage en 2 temps, puis droit dans le pentu. Trois sous-groupes se constituent naturellement : ceux qui iront tout au sommet, ceux qui stopperont au Col, ceux qui décident d'arrêter au soleil vers 2000 m. Incroyable vue sur les Diablerets, les Dents du Midi, la zone du Léman, la vallée de la Gruyère depuis Bulle, Château d'Oex, et le début des Alpes Bernoises. Décision collective de descendre suivant 2 itinéraires possibles : par la montée pour certains, et en tentant un large tour vers le fin fond de la vallée, poudreux et bien protégé du soleil par les falaises Nord-Est, avec le risque de se taper vers le bas une plus longue route de fond de vallée dont on ne connaît pas l'enneigement. Heureusement, le premier groupe est arrivé bien avant au parking et des rotations du minibus bravant les interdits locaux ont permis de soulager sérieusement les pattes des valeureux du 2ème groupe, car le long chemin carrossable de retour était effectivement sans neige. Encore une bien bonne bambée, satisfaisante pour chacun, sans y avoir rencontré une âme inconnue.
Col à 2375 m, sommet à 2478 m ; soit 1000 à 1100 m de D+.
On part des pistes de ski de fond à l'enneigement contrasté puis ça grimpe sec, et là pour la première fois du séjour, les traces anciennes sont nombreuses, les clients beaucoup moins. Peu de portage, et tout de suite l'ambiance haute montagne qui reprend. Trois groupes à nouveau : celui de ceux qui stopperont sur le plat au pied du Col, car ensuite ça grimpe sérieux ; celui qui ira au Col très raide (parfois avec crampons et piolet) ; celui qui ira au sommet du Chatillon dont on se méfie toujours à cause d'une barre rocheuse en contrebas de la trace naturelle. Très belle descente en 2 groupes, avec champ de bosses localement avant retour aux pistes de fond.
On se quitte chaleureusement au parking après avoir éclusé quelques bières ou jus de fruits pour (certains) conducteurs.
Plein les pattes, plein les yeux. Pas de bobos significatifs.
On y reviendra, en espérant qu'une neige plus abondante permettra d'aller prospecter quelques autres zones de la vallée.
Groupe fort sympathique avec des costauds et des "qu'ont déjà été plus jeunes". Aurore devra encore attendre 35 années avant de recevoir le label "senior", et JB encore une bonne douzaine d'année, mais tous ont déjà atteint le niveau "expert" recommandé en lever de coude. Et ça, c'est pas rien !
Comme on n'est pas des bœufs, nos échanges furent autant culturels que gastronomiques, et Aurore se souviendra qu'elle doit aller observer les discrètes gargouilles lubriques de la Cathédrale St Lazare d'Autun lorsqu'elle rentrera au Pays de Bourgogne.
Signalons que les 2 étourdis du groupe furent des étourdies qui se reconnaitront : oubli de bâtons au départ de l'Etivaz, et oubli d'une veste à la Pinte du Lys, récupérée au retour.
Alain B, Michel B et sa Maryse, Pimpant et sa Pascale, Jean-Christophe P, Bernard Ch, Joseph G, Philippe R, Jean-Pierre R, Marc B, JB Mahut, Jean-Paul L, Christophe et Francine K M, Joël B, Guy B, Aurore P, Christian C, Philippe C, et Martine T, Florence G.)