C’était un beau raid, qui nous a fait traverser des massifs que nous connaissions beaucoup moins, avec une météo certes très différentes entre la première et la seconde semaine mais dans l’ensemble plutôt favorable, et nous sommes revenus sans trop de bobos et avec un grand respect pour Alain qui a réussi à participer du début à la fin malgré son handicap → chapeau !!
Merci et bravo à Daniel pour l’organisation globale et le choix des hébergements très diversifiés, avec jamais les mêmes repas et toujours de qualité et la preuve, notre poids qui semble t’il n’a pas évolué pour la majeure partie d’entre nous !!! ( je n’ai perdu pour ma part que un kg !!! mais la faute aux apéros et aux bons repas de la fin du raid .... )
Pour le reste des faits marquants de ce raid, je vous renvoie aux écrits toujours très imagés d’Alain (fin de page).
Comme des coqs en pâte pour la veillée d'armes à Cordon chez les Ricard dans leur super appartement.
Puis on a attaqué aux Houches ce matin, puis Col de Voza, puis la descente vers St Nicolas de Féroce , puis une forte remontée sous le soleil et des températures peu habituelles dans le coin vers les hauteurs du Mont Joli vers Megeve.
L’évaporation était telle qu'il nous a semblé voir le mirage à l'horizon de fûts de bière.
Effectivement la pression disponible au refuge fut la bienvenue.
L'épaule d'Alain a tenu le coup et devrait encore s'améliorer.
Tout va bien ce soir. On a bien remineralisé...
Et les petites douleurs des uns des autres nous conduisent désormais à nous masser en cercle étendu.
Alain + 5 autres seniors qui se tiennent encore bien... surtout à table.
Une étape bien dure et longue qui a laissé des traces sur nos carcasses d'anciens jeunes.
Mais une étape magnifique avec durant près de 4 heures la ligne magique à main gauche du Mont Blanc, des Miages, de la Bérengère puis l'horizon s'ouvre sur le Baufortin, la Vanoise, les Aravis.
8 bonnes heures de marche, un raccourci (qui en fait rallonge et fatigue, comme d'habitude.) bien scabreux dans des pentes herbeuses et des ravines.
Déjeuner prévu dans un petit restaurant / refuge d'altitude dont on a rêvé pendant de longues heures.....mais il était fermé ! Comme une fenêtre était cependant restée entre-ouverte, on s'est permis une incursion pour aller y prendre de l'eau et des cocas...qu'on a payés en laissant des sous et un petit mot... car on n'est pas complètement délinquants, tout de même ! Et on a laissé un message tel au patron dans la vallée.
Arrivée tardive au refuge du soir sur les hauteurs de Praz sur Arly : même pas faim malgré le déjeuner sauté, mais qu'est-ce qu'on avait soif ! Et la Bière du Mont Blanc était au rendez-vous.
Finalement, comme on a moyennement confiance dans les annonces de Daniel pour des étapes à venir très cool, on a lancé un plan B : demain.Michel ira récupérer le minibus à Servoz et on le fera suivre d'étape en étape avec des points de repli quand ce sera possible.
Alain + 5 seniors qui en veulent toujours encore et qui se demandent bien pourquoi.
Après l'étape d'hier en mode "ramadan " (sans bouffe à midi) et "route de la soif " (sans picole, tout juste si on a trouvé un peu d'eau ), aujourd'hui eût été une étape plus normale si elle ne fût pas rendue fort éprouvante par la température ambiante qui aurait pu nous vulcaniser sur place.
Y'en a même qui ont investi dans des tenues sahariennes pour mieux résister (photo).
Comme on avait décidé d'activer le plan B, c'est-à-dire faire suivre le minibus, la Jeannine de notre Daniel a fait preuve d'abnégation, se passant d'un rendez-vous aux thermes de St Gervais pour se faire faire des gouzy-gouzy, et acceptant de venir de Servoz à Praz sur Arly récupérer le chauffeur désigné, Michel, pour aller retrouver le minibus. Ravitaillement en vol également par Jeannine à base de melon, bières, tartes maison, etc....
Tout ça pour l'amour de son Homme et de ses copains. Merci à la Nine à son Doudou.
Donc une étape qui nous a menés des hauteurs de Praz sur Arly à la Giettaz, car les derniers kms pour le super gîte des 4 vents tout près du col des Aravis ont pu être faits en minibus.
Tous bien contents d'être arrivés dans ce lieu confortable et reposant.
On y attend Francine et Christophe Koch Mathian pour un dîner sympa, vu qu'ils sont voisins depuis leur fermette de Manigod.
Tout va bien.
La montagne est bien belle.
La vie aussi.
Alain + 5 seniors qui pensent encore pouvoir compter sur la canicule pour perdre quelques kilos.
Après une bonne nuit aux "4 vents" tout près du Col des Aravis, nous voici repartis de bon matin pour une belle étape un peu plus ombragée que celle de la veille pour Les Fontanettes à l'extrême bout Ouest du massif des Aravis.
L'approche des Bauges nous fait changer progressivement de géologie et de la botanique qui va avec : on retrouve un calcaire connu du Jura, du Vercors, de la Charteuse, et apparaissent les gentianes hautes, les vératres, les ancolies.
Température un poil moins élevée que la veille et petit vent d'ouest nous ont permis de négocier 2 rampes interminables fort pentues, l'une à la descente et l'autre en montée.
La bonne idée du plan B développé hier (minibus suiveur) nous a permis d’avoir boisson fraîche et sourire du chauffeur du jour (Christian aujourd'hui) une fois dans la journée à la croisée du chemin et d'une route carrossable...
Déjeuner du jour près d'un petit chalet cosy, ombragé, avec une pelouse propice à la sieste conseillée et bienvenue avant une raide grimpette de + 800 m d'une seule tirée.
Toujours beau temps malgré quelques annonces météo incertaines : pourvu que ça dure !
Comme on est arrivés pas tard au gîte, la séance de soins aux petits bobos divers et variés a été un peu plus longue que d'habitude.
Mais tout va bien.
Le moral est au top.
Alain + 5 autres seniors toujours bien verts
Encore une bien belle journée.
Le minibus suiveur (avec Jean-Paul comme pilote aujourd'hui) nous permet des subtilités intéressantes : approche sur un chemin carrossable fastidieux à pied, rendez-vous pour un déjeuner amélioré à la traversée de la route d'Annecy à Ugine, escapade de fin de journée pour une trempette agréable dans le lac d'Annecy voisin, qui nous a permis notamment de désinfecter nos slips de marche.
Encore bien chaude journée également, mais une bonne partie de l'étape, heureusement, fut dans une forêt dense et donc ombragée.
La plus raide et longue descente du raid à ce jour : vertigineux sentier de descente du Col du Fer vers Marlens sur plus de 1000 m négatifs.
Beau gîte à Seythonex au pied de la cime de la Sambuy.
Elle est pas belle, la vie ?
Toujours bon moral et pas de bobos sérieux à déclarer.
Alain + 5 autres seniors épicuriens.
Comme votre serviteur reporter était de service du minibus aujourd'hui, je ne dirai que ce que les copains ont bien voulu me raconter, à savoir : beau passage de cols au Pas de l'Ours puis au Col de Cherel pour joindre Seythenex à Ecole au coeur des Bauges.
On est en plein dans le Geoparc de l' Unesco.
Prairies fleuries et odorantes où l'on rencontre notamment de magnifiques lys martagon hautement protégés. Pas de chamois en vue malgré la pub locale qui vante la présence d'une grosse population.
Le temps a bien tenu. La température est devenue plus supportable avec un petit vent caressant. Et le minibus était au rendez-vous au bord d'un champ ombragé bien utile à la sieste obligatoire.
En revanche, pendant que les 5 autres marchaient, j'ai eu droit à une matinée culturelle et hautement philosophique, au prix d'un café au passage à Faverges.
Car à la table voisine se tenaient 2 maghrébins, la quarantaine assurée, épris de philo et qui devisaient avec un accent du genre 9-3....:
"Alors, c'te s'maine t'as lu du Nietzsch ou du Spinoza ?"
Et l'autre : "Non, j'ai tout lu Platoon"...
Ce qui ne manque pas de me faire marrer.
Alors, le premier m'aborde sans agressivité : "Ah, M'sieur t'as lu Platoon, toi ?"
Et moi : "Non, seulement Monthy Pytoon !"
"Ah, c'est aussi un grec, comme philosophe ?"
Puis on a refait le monde de la philo, des religions, et disserté sur le bonheur pendant plus d'une heure.
Tout y est passé, de Jésus le prophète d'avant Mahomet jusqu'à Jeanne, la pucelle de do - ré - mi - fa -sol (sic !)... grosse rigolade quand j'ai dit que l'évêque qui l'avait condamnée s'appelait Cochon : "Oh alouf le bouffon ! " commenta le premier.
Comme on avait échangé quelques citations sur le bonheur et le plaisir, j'ai lancé en les quittant un "Carpe diem"... et on m'a répondu : "Ah, M'sieur, tu vas pêcher la truite ?"...
Une belle rencontre en vérité avant de reprendre la route.
Alain + 5 seniors qui se sont mis à l'apéro floral et phyto-energisant dans ce magnifique gîte 100 % bio.
Cette nouvelle étape au coeur des Bauges nous a conduit d'Ecole à Aillon Le Jeune.
On découvre que ce paisible village d'Ecole fut un village martyr en Juillet 1944, comme il y en eut hélas quelques autres à cause la folie des hommes (25 fusillés tout de même )....
Étape un peu courte que les précédentes et facilitée par l'ombre des chemins montants en forêt. Les prairies encore non broutées et non fauchées nous ont semblé très riches, très fleuries et odorantes avec une folle diversité : pas étonnant que la tome des Bauges soit désormais un fromage IGP distingué et apprécié. Les gentianes y sont d'une taille exceptionnelle et on y a aussi trouvé de magnifiques lys martagon robustes et fort fournis en fleurs, une rareté authentique qu'il serait criminel de cueillir. Les incroyables colonies de papillons divers et de criquets et sauterelles sont le gage que la pollution n'a pas encore touché cette étonnante diversité botanique.
Court arrêt dans un petit oratoire dédié à St Bernard de Menthon (celui du col et de l'hospice à Daniel) à l'acoustique intéressante. ....que nous avons volontiers testée .
Du sommet de cette longue crête herbeuse qui fut notre quotidien, on découvre d'est en ouest le Mt Blanc, les sommets des Bauges (Grand Colombier, Dent d'Arclusaz), les sommets de la Maurienne, tout Belledonne, le Vercors dans le lointain, la Chartreuse où on sera dans 2 jours, ...
Jean qui était de service du minibus nous a récupérés dans un fond de vallée juste avant les premières gouttes de la pluie annoncée pour la fin de journée.
Gîte confortable à Aillon le Jeune, minuscule village bien calme en cette période d'avant vacances d'été (on n'est même pas 100 % certains qu'on était vraiment attendus, mais les locaux se sont activités en cuisine sans broncher).
Tout va toujours bien à bord. Les journées ne sont pas tristes, nos mines non plus.
Alain + les 5 autres seniors qui se tiennent toujours bien, et pas que à l'heure de l'apéro
Dernière étape dans les Bauges, sous le soleil et dans la fraîcheur... Après les fortes pluies de la nuit. Donc terrain bien glissant à la descente du beau sommet panoramique du Galopaz... Aïe Aïe Aïe... Mais finalement on arrive en bon état dans le vallon perché du lac de La Thuile où nous attendait le chauffeur du jour, Jean-Paul, pour un déjeuner champêtre.
L'après-midi fut plus culturel et bachique : visite du vignoble de Chignin à la recherche d'un bon Chignin Bergeron. Et on est fort bien tombé chez un des nombreux Quenard du lieu (l'exploitation Michel et André Quenard dans notre cas). Excellent choix, excellent accueil, belle dégustation guidée par la sœur du patron. Les cartes bleues ont raisonnablement chauffé et le minibus est reparti bien chargé (mais nous pas tant que ça, vu qu'on a fait que déguster avec une raisonnable parcimonie.).
Puis ce fut l’approche vers le Col du Granier et le Gîte de l'Ours quelques km plus bas en direction de la vallée perchée des Entremonts.
Au passage on a pu apercevoir le niveau de déliquescence et les nombreux récents éboulements du Mont Granier.. ....impressionnant mais néanmoins rien à voir avec l'effroyable et historique effondrement de 1248 qui fit 5000 victimes dans les villages et bourgs en aval du sommet.
Tout va bien.
On s'attend néanmoins à un épisode un peu plus humide demain pour attaquer la Chartreuse.
Alain + 5 seniors épicuriens et quasi spécialistes désormais des cépages locaux.
La grande traversée de la Chartreuse du Granier à St Pierre de Chartreuse par les hauts plateaux !
Comme souvent, ce que Daniel a fait faire aux seniors, aucune bête au monde ne l'aurait osé.
Il restera juste un petit bout demain pour terminer l'intégrale jusqu'au Sappey.
Bref, vous l'aurez compris : ce fut une jolie promenade de près de 10 heures et un bon 1600 m de dénivelé.
Mais chacun est heureux, car véritablement les paysages karstiques et la végétation locale sont de toute beauté. Des lapiaz tourmentés à n'en plus finir.
On en oublierait même qu'après une matinée douce et ensoleillée, le reste de la journée s'est déroulée sous des rabasses de pluie cinglantes qui nous ont amenés à sortir le grand jeu des pèlerines et autres protections de sac qui nous faisaient ressembler à des sacs poubelle ambulants et colorés.
On a même du jouer les Cro-Magnons en trouvant refuge à l'entrée d'une mini-grotte pour notre casse-croûte rapide de midi.
Bien contents d'être arrivés à notre gîte du soir sur les hauteurs de St Pierre, à La Scia, car dehors la pluie a redoublé d'activité.
On y a retrouvé notre chauffeur du jour, Michel, et le minibus, tous 2 ayant réussi à grimper les quelques km caillouteux à plus de 15 % de pente pour joindre notre gîte.
On espère un peu de beau pour demain.
Alain + 5 seniors humides mais toujours joyeux.
Tous z'humides aujourd'hui, même gaugés de flotte.
On est bien loin de la canicule de la semaine passée.
Donc : décision prise de raccourcir l'étape puisque le minibus pouvait nous le permettre.
Ce fut donc un trajet du Col du Coq au Sappey, déjà bien assez sérieux néanmoins. Terrain glissant à bien des endroits, mais arrivée sains et saufs .
Après-midi hautement culturel et méditatif qui nous a conduits visiter le musée d'art sacré de St Hugues (les œuvres remarquables d'Arcabas) et le musée historico-religieux de la Grande Chartreuse... on n'est quand même pas que des bourrins piâchons.
Tout va bien.
Demain la météo devrait être un poil meilleure.
Alain + 5 autres seniors sanctifiés par la Chartreuse ( ni la verte, ni la jaune, mais celle de St Bruno et St Hugues)
Dernière étape du Sappey à Grenoble !
Beau chemin de crête avec des vues imprenables sur le Gresivaudan, Belledonne, le Vercors, puis Grenoble.
Au passage un petit arrêt au fort du St Eynard s'impose.
L'arrivée triomphale et valorisante se fait par les hauteurs de la Bastille, encore un fort fortement armé vers 1860 pour se protéger de l'ennemi....savoyard, et qui n'aura jamais tiré un coup de canon, vu que la Savoie est devenue française quelques années plus tard.
Déjeuner tardif mais néanmoins bienvenu et confortable pour nos panses et nos gosiers. Christian a même pu avoir des frites.
Puis ce fut le temps de retrouver Agnès et la petite Jeanne pour une dernière soirée et la nuit dans l'appartement Bertrand de Grenoble.
Samedi, on reprend la route via Servoz et Passy pour y déposer Daniel et goûter à la cuisine de Jeannine.
Au bilan, ce fut encore un bien beau raid, juste arrosé 2 demi-journées vers la fin, éprouvant tout de même malgré l'altitude moyenne à cause des grandes chaleurs du début.
Des journées entières sans voir une âme randonneuse, peu d'animaux, mais une végétation foisonnante d'une rare exubérance.
Un parcours original et historiquement chargé, des hébergements contrastés et pour la plupart plutôt haut de gamme.
Découverte également d'une riche cuisine locale et souvent bio qui nous a cependant épargné les diots, les crozets, la tartiflette et les nombreuses variantes de lasagnes.
Une équipe réduite et solidaire qui rentre à la maison sans gros bobos.
Alain + 5 autres héros qui s'ignorent
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