QR012-20220520
Henri FOURSIN - victime civile de la Libération
°1929 +1944
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Henri FOURSIN - victime civile de la Libération
°1929 +1944
Août 1944, les LILAS se LIBÈRENT
mercredi 16 août, aux Lilas, le maire Valognes a signé son dernier acte officiel. David Rosenfeld vient de le destituer. Paris ne démarrera son insurrection que 3 jours après. Les choses ne sont pas encore finies.
vendredi 18 août, sur les toits de l'immeuble du 53 av Pasteur, 3 adolescents scrutent à la jumelle la Caserne Mortier, à 300 mètres de l'autre côté de la Zone. Il y a là les 2 frères Potiez (René et Dominique) et le jeune Henri Foursin. A ce moment, pour eux, c'est plutôt un jeu qu'une action de résistance.
De l'autre côté, un soldat allemand les repère et les prend pour des guetteurs. Il tire à la mitrailleuse lourde : les deux enfants (de 15 et 14ans), Henri Foursin et Dominique Potiez, sont criblés de balles, ainsi que, juste après, Marcelin Boyer, 38 ans, un voisin venu les secourir.
René Potiez n'a pas été touché. Il arrive à redescendre et à s'échapper par lui-même. Il sera le seul survivant. Quant aux autres...
André Foursin, concierge, redescend son fils Henri, en passant par le 4°étage du bâtiment d'à côté. Il échappe aux militaires en se laissant glisser avec un drap sur la verrière d'un atelier en contrebas.
Dominique Potiez a eu le crane fracassé par les balles. Il est redescendu par son père.
Marcellin Boyer - un voisin venu secourir les enfants- est atteint par une balle.
Les soldats allemands traversent la Zone et envahissent l'avenue. Ils mettent le feu à l'immeuble avec des engins incendiaires. Cinquante locataires, pris au piège, sont emmenés à la caserne pour interrogatoire. Ils seront libérés le lendemain et relogés temporairement au gymnase Liberté.
Les trois blessés avaient eu le temps d'être transportés à l'hôpital le plus proche, Tenon dans le 20ème. Ils y décèderont malheureusement tous, le lendemain 19 août. Les enfants avaient : 15 ans pour Henri Foursin, et 14 ans pour Dominique Potiez. Leur sauveteur malheureux, Marcelin Boyer, en avait 38.
Une plaque rappelle ce fait tragique sur la façade de l'immeuble, avenue Pasteur. La tombe d'Henri Foursin dans ce cimetière a été prise en charge et est toujours entretenue par la mairie.