SOURCES boites à livres ...
BOITES à LIVRES
- aux lilas : parc lucie aubrac, 22 r du tapis vert, 50 r romain rolland??, allée du dr calmette?? parc simone veil?? station de tram pte des lilas?? (parc georges gay= boite à dons d'habits pour enfants= pas de livres)
- carte : boite-a-lire.com/#clients (7055 lieux en France)
Une boîte à lire est une petite bibliothèque de rue où chacun peut déposer et emprunter des livres gratuitement, privilégiant ainsi l'accès à la culture. C’est aussi un projet solidaire qui favorise le lien social, encourage une économie du partage et du don et développe une démarche éco-citoyenne. En déposant ou en empruntant un livre dans une boîte à lire, vous lui donner une seconde vie, tout en respectant l’environnement. Ce super-concept s’est d’abord développé à l’étranger notamment au Royaume-Uni avant d’atterrir en France il y a quelques années et de connaître un réel succès. Depuis, elles apparaissent un peu partout, dans des lieux de passage, des jardins publics, dans les gares ou stations de transport en commun, près d’écoles ou d’établissements publics. En 2016, afin de faire connaître le concept et permettre à chacun d’en profiter, l’équipe RecycLivre lance son projet ‘Boîte à lire’, un annuaire collaboratif permettant de répertorier toutes les boîtes à lire existantes en France. Aujourd’hui, plus de 6000 boîtes à lire sont répertoriées sur le site. L’intérêt pour les boîtes à lire ne cessant de croitre et pour répondre au besoin grandissant des collectivités et entreprises, RecycLivre propose la fabrication de boîtes à lire éco-responsables depuis 2018.
wikipedia microbibliothèque / boîte à livres
Une microbibliothèque (dénommée également, selon les lieux : boîte à livres, boîte à lire ou bibliothèque participative) est un élément de mobilier urbain offrant des livres, par exemple un meuble déposé au coin d'une rue ou une étagère dans la cour d'un particulier, quelquefois sur un parking de supermarché ou dans un jardin public. Cet élément peut également être situé dans une structure publique (université, centre commercial, petits commerces, mairie). Les amateurs, quelques fois simples passants, sont invités à y prendre ou à y laisser des livres selon une démarche d'échange. À la différence de la plupart des bibliothèques publiques traditionnelles, il n'y a aucuns frais d'abonnement et donc aucuns frais de retard, ni d'attente de retour des livres empruntés, l'accès étant généralement libre à toute personne adulte ou enfant.
- Origine En étroite relation avec le concept de bookcrossing, les microbibliothèques ont d'abord été conçues comme des actes artistiques. Des exemples sont les créations du duo d'artiste de performance Clegg & Guttmann en 1991. Des collections de bibliothèques ont été conçues comme des «bibliothèques libres en plein air» à Darmstadt et à Hanovre à la fin des années 1990. En 2002, la fondation communautaire de la ville de Bonn, en Allemagne, a décerné à Trixy Royeck le financement de son idée de «livres en plein air» qu'elle a soumise lors de l'étude du design d'intérieur à Mainz et depuis cette époque, le concept a été largement répliqué. Une bibliothèque publique ouverte en 2010 à Vienne, en Autriche. À Bâle, en Suisse, où de nombreux cafés et autres sites accueillent des étagères ouvertes, une librairie publique a été dévoilée en juin 2011. Les microbibliothèques sont financées par un large éventail d'organisations (particuliers, fondations, Lion's clubs, associations culturelles ou sociales, etc...). Dans les bibliothèques véritablement publiques, chaque citoyen décide quels livres déposer et emprunter, et de retourner ou d'échanger des livres empruntés par d'autres.
- Utilisation et acceptation Si une microbibliothèque ou boîte à livres est localisée de façon accessible et est dotée d'un matériel suffisant, elle peut bénéficier d'une certaine notoriété. Le vandalisme s'est produit dans certains endroits et, dans des cas réussis, est contré par des « sponsors de bibliothèque » ou des « parrains » (associations, comité d'habitants) qui consacrent leur temps et leur attention à prendre soin de la collection. Les bibliothèques participatives se différencient des boites de rue par le fait qu'elles sont situées à l'intérieur de structures ouvertes au public et ces structures en sont généralement les gestionnaires. En France, à Nancy, l'Institut universitaire de technologie de Nancy Charlemagne abrite l'une d'entre elles. L'acceptation, la motivation et le profil utilisateur des bibliothèques publiques ont été examinés en 2008 par une étude à l'Université de Bonn. On a constaté que le système s'était développé comme une alternative notable aux librairies conventionnelles. On ne peut pas assimiler les bibliothèques publiques avec des échanges classiques entre pairs, mais ils représentent certainement le transfert volontaire de marchandises. Les utilisateurs examinés ont également indiqué qu'ils pensaient que l'utilisation régulière des bibliothèques publiques pourrait servir d'exemple pour des systèmes similaires pour d'autres biens souhaitables. Cette acceptation a conduit à une diffusion rapide des bibliothèques publiques dans toute l'Allemagne. On a constaté que la construction durable et la résistance aux tempêtes favorisent une utilisation durable.
- Variantes Panneau de l'opération« Gare aux livres » dans le hall de la gare de Grenoble en novembre 2019
À Oerlinghausen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie - Allemagne), il y a une version modifiée de la bibliothèque publique. Une petite bibliothèque a été installée dans Simon Square par les amis de la bibliothèque publique, en collaboration avec le groupe Cohabitation / Society / Culture de l'Agenda 21 local. Ces groupes stockent la bibliothèque au besoin d'un soi-disant « échange de livres », un événement public plus large qui a eu lieu au Dietrich-Bonhoeffer-Haus à Oerlingsausen-South tous les samedis depuis 2007. On peut également déposer des demandes de livres pour correspondre aux stocks des opérateurs de l'échange. Le signet Salbke est une grande construction en plein air qui comprend un certain nombre de bibliothèques publiques. Fondée à l'origine sur le site d'une bibliothèque démolie dans un district dépeuplé de Magdebourg, l'association civique locale a transféré une grande partie du stock dans un magasin vacant situé à proximité, où plus de 10 000 dons sont bien hébergés. Un café à Marbourg comprend une bibliothèque publique. La bibliothèque de la ville comprend maintenant un cabinet de livres qui peut être librement pris ou échangé par les clients plutôt que d'organiser des événements complexes d'élimination des livres. Le fonctionnement de cette variante combine les opérations quotidiennes de la bibliothèque avec le contrôle de la communauté. Comme la bibliothèque est située dans un espace protégé, elle ne nécessite pas de parrainage ou de protection contre les intempéries. En juin 2015 un Arbre aux livres a été inauguré place des Chênes du quartier Liberté de Suresnes dans les Hauts-de-Seine (France) Son principe de fonctionnement est simple : il est indiqué « Prenez, lisez, emportez, déposez des livres quand vous voulez, comme vous voulez ». L'implantation d'un Arbre aux livres vise également à favoriser les rencontres et les échanges entre les habitants du quartier autour d'une activité ludique qu'est la lecture, voire de la faire découvrir. En France, la SNCF a mis en place, dans les salles d'attente de ses gares voyageurs, un système d'échange de livre baptisé Gare au livres. Cette opération a été lancée en collaboration avec le secours populaire français. Au Québec, l’origine de l’implémentation des microbibliothèques date de septembre 2014. C’est en effet à cette date que commence, sous l’initiative de la fondation Lucie et André Chagnon, le projet de construire des distributeurs de livre, basés sur le principe prendre et donner un livre. Ce projet prend sa source directement dans les initiatives américaines et européennes qui l’ont précédé de quelques années. Le projet, intitulé « croque-livre » va rapidement devenir l’appellation courante des microbibliothèques au sein des médias et de la population et va viser particulièrement les enfants afin de les inciter à la lecture. Il faut noter qu’il n’y a aucune restriction dans les ouvrages qui peuvent être mis dans les croques-livres, ce qui fait qu’ils peuvent être appréciés aussi par les adultes. Le projet débutera dans plusieurs municipalités et nécessitera l’aide de plusieurs organismes dont des arrondissements de la ville de Montréal, l’Association québécoise des centres de la petite enfance, des municipalités (Vaudreuil-Dorion et Sainte-Marthe entre autres) et la Fondation pour l’alphabétisation de la Ville de Laval. Ce projet a également bénéficié du soutien de plusieurs figures publiques provenant des milieux artistiques et sportifs, dont : Jean-François Baril, Patricia Paquin et les sœurs skieuses Chloé, Justine et Maxime Dufour-Lapointe. Le concept de présentation utilisé pour les microbibliothèques québécoises différencie un peu de ce que l’on observe dans les autres pays, puisque les boîtes contenant les ouvrages sont généralement construites de façon à représenter un petit monstre, avec plus ou moins de détails, dont les mâchoires (la porte) renferment des livres. Ceux-ci attirent le regard, particulièrement celui des enfants qui en sont la cible principale. On peut géolocaliser chaque boîte à livre grâce à un site web: https://croquelivres.ca/ . Sinon, leur fonctionnement est pratiquement identique aux autres microbibliothèques.
- Catalogue et cartographie Aux États-Unis, les petites bibliothèques fermées, habituellement devant les résidences, sont devenues une vue commune dans de nombreuses villes. Certaines d'entre elles sont officiellement enregistrées dans le réseau Little Free Library. En Europe, de nombreuses bibliothèques publiques sont enregistrées via le projet Open Book Case. Le projet open source OpenStreetMap possède une étiquette désignée pour enregistrer les types d'emplacements en plus des bibliothèques publiques. Une application "made in france" et gratuite "delivrez.syrd.fr", permet aux utilisateurs non seulement d'ajouter et supprimer librement des projets écocitoyens comme les "Boites à livres", mais également de les localiser rapidement autour d'eux et partout dans le monde. La carte est maintenue à jour grâce à la contribution libre des utilisateurs. Un site français dénommé boite-a-lire.com répertorie de façon gratuite l'emplacement de boites à lire en France mais également dans d'autres pays européens, en outre-mer, au Québec. Toujours en France, mais aussi en Belgique, l'entreprise sociale et solidaire dénommée Recyclivre, issue d’initiatives locales, propose de fournir le fonds initial des boîtes qui se créent, a lancé un annuaire collaboratif depuis l’été 2016. Depuis 2014, le Fonds Decitre installe des « Boîtes à lire » (marque déposée) en France. Les premières ont été installées dans la ville de Vénissieux. L'enseigne du groupe Casino Vival a décidé d'organiser la mise en place de « mini-bibliothèques » en milieu rural pour donner et échanger ses livres dans sa chaîne de supérettes. Les deux premiers VivalLivres ont ouvert à Saint-Germain-Laval dans la Loire et à Saint-Paul-de-Varces en Isère. L'enseigne Carrefour a lancé également dans différents centres commerciaux hébergeant leur enseigne, un service de « bibliothèque participative »
BOOKCROSSING
fr.wikipedia.org/wiki/Bookcrossing
Le bookcrossing, autrement appelé BC ou BX, est un phénomène mondial dont le principe est de faire circuler des livres en les « libérant » dans la nature pour qu'ils puissent être retrouvés et lus par d'autres personnes, qui les relâcheront à leur tour. La base du bookcrossing est un site web, qui permet principalement d'enregistrer les livres et de suivre leur parcours. Si quelqu'un décide de relâcher un livre en bookcrossing, il obtient sur le site un numéro identifiant unique (BCID pour BookCrossing identifier) qui permet de garder trace du voyage du livre. Les expressions francophones du phénomène sont « livre voyageur », « libérez un livre » ou « passe-livre ». Le site officiel anglophone a désormais une interface en français. Le fonctionnement de bookcrossing peut s'apparenter à Wheresgeorge, à Eurobilltracker, à Where's Willy? (en), au géocaching, aux cistes ou plus récemment au postcrossing pour les cartes postales.
- Historique Ron Hornbaker a eu l'idée de créer BookCrossing en mars 2001. Le site internet a vu le jour 4 semaines plus tard, le 17 avril 2001. Il s'est développé et comptait plus de 470 000 membres et plus de 3 100 000 livres inscrits en juin 2006. En France le bookcrossing s'est développé en 2003 grâce à de nombreux articles dans la presse. Un premier MegaBookCrossing a eu lieu le 26 octobre 2003 où se sont retrouvés les bookcrosseurs de France entière. En novembre 2006 on comptait plus de 11 000 bookcrosseurs en France et environ un millier de livres libérés par mois.
- Principe Après avoir enregistré le livre sur internet et avoir collé une étiquette avec le numéro BCID et quelques explications sur le Bookcrossing, le libérateur peut suivre le voyage de son livre et voir ce que ses autres lecteurs en ont pensé, si les personnes qui le trouvent signalent leur découverte sur le site.
- Pour aller plus loin avec le BookCrossing Les « Bookrays » et les « Bookrings » sont des formes un peu différentes du BookCrossing originel : une personne propose de faire circuler un livre entre des lecteurs qui s'inscrivent pour cela sur une liste. Chaque personne fait suivre le livre à la suivante après l'avoir lu. Le livre est suivi sur le site bookcrossing.com de la même façon que pour le BookCrossing ordinaire. La différence entre un Bookray et un Bookring est que dans le premier cas, le livre ne revient a priori jamais à son propriétaire original.
Les « Bookboxes » fonctionnent de la même manière. Il s'agit d'une boîte contenant un ensemble de livres. Chaque participant, lorsqu'il reçoit la BookBox, peut remplacer des livres du lot par le même nombre de livres. Généralement les BookBoxes sont thématiques.
- Rencontres autour du BookCrossing Le bookcrossing est déclencheur de rencontres. Régulièrement des groupes locaux se rencontrent au cours d'ABC (Assembly of BookCrossers) le plus souvent mensuelles. Le terme "Meet-Up" anciennement employé pour ces réunions a été réservé depuis par le site Meetup.com qui fut longtemps l'organisateur de ces rendez-vous. En France et dans quelques pays limitrophes sont organisés des MBC ou MégaBookCrossing. Le principe est simple, pendant deux heures, des participants venus de tous les pays libèrent leurs livres dans un parc. C'est l'occasion de nombreux échanges, de visites, de jeux de piste en lien avec la littérature. Il existe aussi des conventions autour du bookcrossing. Les Arbres aux livres et les Journées Internationales du livre voyageur. Dans un esprit un peu analogue existent en France des « Arbres aux livres ». Par exemple, s'inspirant d'une réalisation installée à Nancy, il a été inauguré en juin 2015 un Arbre aux livres place des Chênes du quartier Liberté de Suresnes dans les Haut-de-Seine : son principe est simple : « Prenez, lisez, emportez, déposez des livres quand vous voulez, comme vous voulez ». L'implantation d'un Arbre aux livres vise également à favoriser les rencontres et les échanges entre les habitants du quartier autour d'une activité ludique qu'est la lecture, voire de la faire découvrir. Chaque année, depuis 2012, ont également lieu, en France, les Journées Internationales du Livre Voyageur. Initiées par le directeur du salon du livre jeunesse de Villeurbanne, Gérard Picot, elles sont, depuis 2017, relayées à partir de Paris par l'écrivain et blogueur Pierre Martial, de Livres Partout! L'édition des 21 et 22 mars 2017 a rassemblé plusieurs milliers de participants.
LIVRES ABANDONNES
huffingtonpost.fr 10/09/2015-05/10/2016
Des livres abandonnés envahissent les rues du monde entier. Abandonner un animal de compagnie dans la rue, c'est mal. Abandonner un livre sur un banc, en revanche, voilà une action des plus louables. Du 8 au 14 septembre, des milliers de personnes vont ainsi s'échanger des livres, en les oubliant dans les rues du monde entier. Quand on a une passion, il est normal d'avoir envie de la partager. La lecture rassemble ainsi quelque 13.000 personnes par le biais de l'événement "Oublie un livre quelque part", organisé tout au long de cette semaine. A la tête de l'initiative, Marie-Rose Hary, une Luxembourgeoise qui demande aux participants sur la page Facebook de l'événement de laisser "un livre dans un lieu public (parc, autobus, café, salle de cours...) dans le but de faire un échanges de livres à grande échelle." La Luxembourgeoise a par ailleurs confié au Luxemburger Wort vouloir déposer pas moins de 500 livres de sa propre collection. Ne se cantonnant pas simplement au Grand-Duché, l'événement touche divers pays, dont la France, le Canada, la Moldavie ou encore le Maroc, comme le suggère la géolocalisation de la page de l'événement. On peut donc trouver des livres abandonnés sur les plages de Marrakech... Mais aussi en Suisse... Ou encore en France, dans les Hautes-Alpes. Cette initiative n'est toutefois pas la seule du genre, puisqu'en même temps, se tient la deuxième édition d'un autre événement portant le même nom sur Facebook, organisé à partir du Québec du 7 au 17 septembre. Celui-ci invite par ailleurs les internautes à partager tous les livres "abandonnés" ou recueillis via n'importe quel réseau social, avec le hashtag #partagelitt Des initiatives pour inciter à la lecture sont aussi parfois menées par l'Etat lui-même, comme c'est le cas en Roumanie, où le gouvernement a instauré la gratuité des transports en commun pendant trois jours pour ceux qui lisaient durant leur trajet. En France, certains bars tels que Le Petit Châtelet à Paris disposent de petites bibliothèques dans lesquelles les passants sont libres de déposer un livre ou à l'inverse, d'en emprunter un.
Oublie un livre quelque part facebook.com/events/306031709570036 page inactive depuis 10/09/2015
telerama.fr 03/07/18-08/12/20
Livres abandonnés cherchent nouveaux maîtres Liquidation définitive, tout doit disparaître. Un grand ménage d’été a jeté sur le pavé des livres à emporter. Chinons, élisons et lisons, ou délaissons avec raison. Un inconnu, un lieu, un livre. Voilà le boulevard des Batignolles transformé en poubelle à ciel ouvert. Quelqu’un qui a mis en pratique le conseil donné par le Japonais Ryûnosuke Koike dans Eloge du peu. Fashion victim repentie, devenue moine zen à l’orée de ses 40 ans, l’auteur y délivre le secret de la sérénité : jeter. Pour lui, tout ce qu’on entrepose chez soi, même au fond des caves et des placards à l’abri des regards, occupe une place démesurée dans l’esprit. Tous les objets, jusqu’aux souvenirs entassés dans des boîtes et des tiroirs pollueraient la mémoire et l’empêcheraient de travailler. Il préconise donc de se débarrasser de tout, pour ne garder que l’essentiel : un ou deux vêtements de qualité, le minimum de vaisselle, et basta. Place à la pensée, qui peut alors prendre ses aises pour se dérouler à l’infini, et offrir de nouvelles perspectives. Jeter les coquillages ramassés à Benodet en 1976, les 45 tours de Rod Stewart achetés au rayon disque du Prisunic, les chemisiers à épaulettes qu’on avait choisis pour ressembler à Joan Crawford : d’accord. Pareil pour les ordinateurs préhistoriques, les téléphones longs comme l’avant-bras, les cocottes minutes calcinées, les verres à moutarde Teletubbies. Tout ça : poubelle. Mais les livres ? Les livres, enfin ? Ces fidèles compagnons, toujours prêts à vous secourir en cas de besoin ? Impossible. Ou alors, au vu de tous, ornés d’un implicite « servez-vous », bibliothèque de plein air en libre service. C’est peut-être ce que s’est dit l’inconnu qui a déposé ces sacs béants, boulevard des Batignolles. Est-il également responsable de l’étalage textile qui jouxte les lectures abandonnées dans les graviers ? A voir la date des livres épars, presque tous estampillés sixties, il semblerait que non. Les godillots bordeaux, la couverture polaire grise, le jean coupe droite très délavé, ne peuvent pas provenir de la même réserve. Ou alors, les frusques font partie d’une couche géologique plus récente, observée sur un même terrain familial. Après tout, Ryûnosuke Koike préconise de tout éliminer, sans distinction d’ancienneté. Même les objets du futur sont à bannir de notre quotidien, car selon lui, le désir d’achat est un déraillement du train de la tranquillité intérieure. Le passant du boulevard des Batignolles sera-t-il tenté de s’arrêter pour saisir le bien qui s’offre à lui ? Encombrera-t-il son sac, et donc son esprit, du legs anonyme déposé au pied de la benne métallique ? Inspectons la proposition. Le Grand dadais, de Bertrand Poirot Delpech ? A peine sorti des Demoiselles de Rochefort, Jacques Perrin noircit son blond platine pour interpréter le rôle titre, dans l’adaptation cinématographique de Pierre Granier-Deferre, juste avant 68. Le film est tombé dans l’oubli, de Manille à Angkor, plus personne n’est capable d’en citer une scène. A l’intérieur de l’édition de 1958, jetée sur le boulevard, quelqu’un a souligné une jolie phrase : “Les jeunes feraient sûrement moins de bêtises si on leur montrait qu’en les commettant, ils n’inventent rien.” Allez, embarqué. Au dessus d’un mystérieux dossier chamois (un manuscrit rare ?), dans un sac en plastique d’à côté, une BD de la même époque cligne de son œil de pierre magique. Un comics affichant un robot taillé dans une boîte de conserve, fils de l’homme de fer du Magicien d’Oz, et papa de Goldorak. Pas assez connaisseuse, la lectrice par-dessus détritus passe son chemin direction le cabas voisin, où Le Brave soldat Chvéïk de Jaroslav Hasek tient le haut du pavé. Ce pamphlet burlesque est parfait pour clore les célébrations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Il paraît que l’auteur s’amusait à inventer des espèces délirantes alors qu’il travaillait à la Revue scientifique Le Monde des Animaux, comme un lapin angora polaire dont il prétendait que l’oreille était si grande qu’un être humain pouvait s’y nicher. Incohérent par conviction personnelle, idiot par choix existentiel, Chvéïk est à l’image de cette créature, et c’est là tout son charme. Pas sûr que la bêtise soit un choix chez Monsieur Grey, homme aux cinquante nuances qui affriola les lecteurs dans le roman sulfureux en tête des meilleures ventes de 2012, et aujourd’hui jeté à la rue. En six ans, le séducteur a pris un sacré coup de vieux, tout comme ses méthodes déjà dénoncées par l’héroïne : Il aime faire mal aux femmes. Cette idée me consterne. - Vous êtes sadique ? - Je suis un Dominant. Son regard gris est torride. - Qu’est-ce que cela veut dire ? - Que vous vous soumettiez à moi volontairement, en toutes choses. Je fronce les sourcils en tentant de comprendre ce concept. - Mais pourquoi ferais-je une chose pareille ? - Pour me faire plaisir. Marcel Pagnol est plus délicat dans le roman qui se cache en dessous, Le Temps des secrets, consacré à ses amours préadolescentes avec une fille de son âge « aux mollets bien ronds », qui lui joue du piano dans sa belle maison. Mais qui ramassera ce livre que tout le monde a déjà lu ? Et qui voudra de ce Jules Verne en édition abrégée de la Bibliothèque verte, qui se fait tout petit, écrasé par La Nuit du Sérail de Michel De Grèce ? Qui sera intéressé par cette broderie autour de la disparition en mer de la cousine de Joséphine de Beauharnais, kidnappée par des pirates et vendue au marché aux esclaves d’Alger, pour finir dans un harem de Constantinople ? Non, décidément, la pêche n’est pas miraculeuse. Bon débarras, s’est dit le propriétaire de ces romans abandonnés. Et il avait plutôt raison. Mais attendez, il y a aussi un Sylvain Tesson. Bon, laissons. Après tout, d’autres viendront. Des passants. Et des livres, surtout.
Réouverture des librairies / bibliothèques / Covid
Salons du livre
Héros de littératures
Therese : de la bibliothèque aux archives
Huret
Des mots aux livres
La bande dessinée
Un livre pour les vacances
Des écrivains lilasiens
Les métiers du livre imprimeur / relieur
La remise des prix
Le Petit Robert
le retour en 2021 d'un emprunt de 1946
Le livre = lien de memoire , histoire , témoin de l'histoire , passage de témoin
Les livres laisses exprès dans le métro , sur les murs
Le livre survit aux réseaux sociaux , moins éphémère
Choisir un livre : le plaisir , la couverture
Du fait du confinement les gens se sont replongés dans la lecture
gerard collard - la griffe noire: mise en avant les bouquins avec des cartons fluos et des conseils de lecteurs
défend bec et ongles qu ele livre est essentiel; il a relancé les ventes par correspondance sur son site
cf groupe fb cf ses passages tv
Thérèse guillaume, de la bibliothèque au sce archives-documentation des lilas
a mettre en valeur avant sa retraite septembre, élément indispensable à notre rubrique
aujourd'hui les livres neufs ou d'occasion ne restent plus dans les placards: boites à livres
folie d'encre à interviewer
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la grande librairie fr5
patrick poivre d'arvor /
françois busnel / la grande librairie / fr5
un livre un jour / olivier barreau
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chez fog / franz olivier giesbert
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08/01/21 https://www.ledauphine.com