Espace  Louise MICHEL

construction Henri Dunant:  1976     nouveau nom Louise Michel: 2012

sur la carte:  espace

louise michel  °1830 +1905     famille:  arbre   fiche     histoire:  rd93   herodote

henri dunant  °1828 +1910     famille:  arbre   fiche     histoire: rd93

QR036

CENTRE CULTUREL : D'abord dénommé Centre Culturel Henri DUNANT à sa création en 1976, du nom du créateur de la Croix-Rouge, il fut rebaptisé Louise MICHEL le 30 juin 2012, du nom de la révolutionnaire de la commune de Paris en 1871, notre ville mettant désormais en avant l'importance des femmes dans l'histoire.


LOUISE MICHEL, la "Vierge rouge" de la Commune" (°1830 +1905).  Fille illégitime d'un notable et d'une servante, Louise Michel reçoit dans la famille de ses grands-parents paternels une éducation affectueuse et soignée. Après avoir obtenu un brevet d'institutrice, elle s'installe à Paris en 1856 pour y exercer ce métier. Mais elle se consacre également à la poésie, et, bientôt, à la politique, au sein du mouvement blanquiste.
C'est durant la Commune de Paris que se révèle son dévouement à la cause révolutionnaire. Quand, le 18 mars 1871, sur ordre d'Adolphe Thiers, des soldats se disposent à aller récupérer les canons de la butte Montmartre, c'est elle qui, au pied de la butte, alarmée par les mouvements de troupes, alerte les femmes du quartier. Ensemble, elles rattrapent les soldats sur la butte et leur font face. Quand les officiers donnent l'ordre d'ouvrir le feu, les soldats préfèrent mettre la crosse en l'air. C'est le début de l'insurrection. La « Vierge rouge » déploie alors une activité inlassable, forte de son énergie et de son charisme : propagandiste, animatrice d'un club politique, ambulancière, elle participe également à la plupart des combats contre les troupes de Versailles.
Arrêtée le 24 mai 1871, au terme de la Semaine Sanglante, elle est en 1873 condamnée à la déportation en Nouvelle-Calédonie. Elle embarque le 8 août 1873 pour un voyage de cinq mois à bord de la Virginie, en même temps que le libelliste Henri Rochefort avec qui elle échange des poésies. En exil, Louise Michel se convertit à l'anarchisme et se lie à la population canaque. Elle noue aussi une relation épistolaire avec Georges Clemenceau qui l'a en admiration et ne manque pas de la soutenir avec quelques mandats. Mais quand il lui offre de la faire amnistier, elle refuse avec panache de se dissocier de ses compagnons d'infortune : « Faut-il le rappeler encore ? Arrière les lâches qui implorent, jamais je ne sortirai d'ici qu'avec tous ».
En 1880, l'amnistie générale des crimes commis sous la Commune l'autorise à regagner la métropole. Figure dès lors incontournable du mouvement anarchiste français, Louise Michel s'exprime par ses écrits avec un talent indéniable (poésies, articles, romans, pamphlets...). Étroitement surveillée par la police, elle est arrêtée à plusieurs reprises pour ses participations à des manifestations ou des meetings insurrectionnels. L'âge venu, elle repart inlassablement, à chacune de ses sorties de prison, pour de longues tournées de conférences à travers la France et le monde. C'est au cours de l'une d'entre elles qu'elle s'éteint à Marseille en 1905, victime d'une pneumonie.


HENRI DUNANT (°1828 +1910) disparaissait il y a 110 ans, le 30 octobre 1910. Le Centre culturel du quartier des Sentes a porté son nom de 1976 à 2012.  À l'occasion d'un voyage d'affaires, ce banquier genevois de 31 ans se rend en juin 1859 sur le champ de la bataille de Solferino. Il s'indigne alors du sort fait aux blessés et organise de premiers secours. De retour à Genève, il lance un appel à l'opinion européenne dans un livre intitulé "Un souvenir de Solferino". Lui-même s'entretient avec l'empereur Napoléon III.  Avec quatre amis genevois, il crée le 17 juillet 1863 une organisation internationale et neutre destinée à secourir les victimes de guerre : le Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Son nom lui vient de son symbole, le drapeau de la Suisse inversé, soit une croix rouge sur fond blanc.  Le comité réunit le 26 octobre 1863 une conférence internationale qui aboutit le 22 août 1864 à la signature de la première Convention de Genève«pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne». La suite est plus triste. Ruiné en 1867 par de mauvaises affaires en Algérie, Henry Dunant est chassé de la Croix-Rouge et renié par ses anciens amis. En 1895, alors que chacun l'a oublié et le croit mort, un journaliste recueille et publie ses souvenirs.  Le voilà si brusquement réhabilité qu'il reçoit en 1901 le premier Prix Nobel de la Paix.  Meurtri, il ne daigne pas aller le chercher et s'éteint quelques années plus tard dans la solitude et une relative pauvreté.   °08/05/1828, Genève  +30/10/1910, Heiden-Appenzell  (+) cimet Sihlfeld Zurich