école  ROMAIN ROLLAND     

1873 construction   1893-1895 agrandissement   1931 reconstruction & ajout du gymnase liberté

49-51 rue romain rolland  sur la carte     

histoire:  histoire   écoles des lilas     patrimoine93 

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Le Groupe scolaire Romain Rolland est construit à l’emplacement d’une première école, bâtie en 1873 par l’architecte voyer Monière, et agrandie successivement en 1893 et 1895. 

En 1930, il est fréquenté par plus de mille d'élèves, école maternelle comprise, quand on décide de le reconstruire. On achète le 51 rue des Écoles et le 80 boulevard de la Liberté, pour réaliser une école de filles de dix-huit classes, une école maternelle et un gymnase. Le coût total atteindra les 10 millions de francs

En 1931, Léopold BÉVIÈRE et son fils Jean en seront les architectes

Ils conçoivent un établissement à l'architecture inspirée de la rigueur de Jules-Ferry. La composition symétrique des façades, est adoucie par l’emploi de la brique. Donnant sur les rues Romain-Rolland et Raymonde-Salez, un corps central à deux étages est encadré de deux ailes à un étage, avec chacune une avancée à leur extrémité. Les grandes baies laissent passer air et lumière, en accord avec les recommandations et recherches des hygiénistes. 

A l’intérieur de la parcelle, la partie droite rejoint au nord le gymnase du bd de la Liberté, construit simultanément. 

La cour est divisée en deux par un bâti en pierre et brique, sans doute vestige de l’école de MONIÈRE.

Le pan coupé, à l'angle de la rue Raymonde Salez d'aujourd'hui, est orné d'un panneau de mosaïque comportant les mots de Danton, tirés de son discours du 13 août 1793 à l'Assemblée législative : "Après le pain, l'éducation est le premier besoin du peuple".  Une autre mosaïque figure au dessus de l'entrée de l'école, contenant le blason de la ville, entouré de deux petites filles.

Ce sera Pierre Laval,  maire d'Aubervilliers, qui inaugurera l'école. Il deviendra Président du Conseil le mois suivant

Le groupe scolaire prendra alors le nom de Romain Rolland, (1866-1944), écrivain français et militant pacifiste

Engagé au sein de la Croix-Rouge à Genève, il y rédige en 1914 son appel "Au-dessus de la mêlée", où il condamne la violence. Ayant très vite compris que la guerre menait au "suicide" de l'Europe, il veut agir autant pour la France que pour l’Allemagne. En temps de guerre, ses idées pousseront certains à l'accuser de traîtrise.  Elle lui vaudront pourtant le prix Nobel de littérature en 1915. D’une culture forgée par la passion de l’art et de la musique et le culte des héros, il chercha sa vie durant un moyen de communion entre les hommes.