ven 23 mai - FB1
INVENTER le FUTUR (Tel 1sur8)
On pourrait parler de saga, tant l'histoire du téléphone nous distille, depuis près de 150 ans, ses surprises et nouveautés. Dans la course à l'invention du téléphone, c'est Graham Bell qui remporte le pompon en 1876. Associé à l'électricien Watson, il met au point l'appareil qu'il brevète et expose à l'exposition du centenaire de l'indépendance des USA. L'exploitation commerciale peut commencer dès l'année 1877 aux États-Unis et deux ans plus tard en France.
> la suite sam 24 mai
sam 24 mai - FB2
TÉLÉPHONER aux LILAS (Tel 2sur8)
La 1ère ligne publique de téléphone arrive en 1888. La Mairie aura la sienne en 1900. Huit ans plus tard, une 1/2 douzaine d'abonnés seulement sont signalés chez nous, tous gros industriels. En 1930, on atteint les 300 postes. Tous les services d'intérêt public se sont équipés : mairie, église, commissariat de police, gendarmerie, pompiers, dépôt de tramways, écoles Gay, institution Segaux. Les autres sont commerçants, entrepreneurs, pharmaciens, médecins, dentistes, hommes d'affaires ou autres professions libérales, et de rarissimes particuliers. Pour tous les autres, la cabine de la Poste suffit amplement aux besoins urgents.
> la suite dim 25 mai
dim 25 mai - FB3
Le 22 à ASNIÈRES (Tel 3sur8)
Après-guerre, l'équipement téléphonique stagne, alors que le pays est en pleine reconstruction. Avec 440 numéros chez nous en 1950, inutile d'espérer rapidement une ligne. C'est l'époque où Fernand Raynaud lance son irrésistible sketch du 22 à Asnières. Pour les particuliers, quelque cent d'entre eux seulement sont : reliés au réseau en 1960. Puis (enfin!) les chiffres décollent. On passe à 1.250 en 1968, et 7.100 en 1982. A cette date, 93% des foyers lilasiens sont équipés. La France a rattrapé son retard.
> la suite jeu 29 mai
jeu 29 mai - FB4
CABINES TÉLÉPHONIQUES (Tel 4sur8)
On en a compté jusqu'à 17 sur la voie publique aux Lilas. Les premières , en 1976, étaient d'un style cubiste "moderne", fait de verre et d'aluminium anodisé. Il fallait se battre contre la porte -pivotant en son milieu- pour qu'elle ne se referme pas sur soi. Et, quand on voulait téléphoner malgré ses sacs et ses habits d'hiver, on devait parfois jouer à l'acrobate pour arriver à se glisser de profil. On a vu encore longtemps de telles cabines, devant l'entrée du Fort ou du Centre Henri Dunant. A ce modèle dit "La Parisienne" s'est substitué le type "601" -simple ou double- aux toits pentus et aux parois intégralement vitrées. A l'intérieur, le Publiphone (l'appareil téléphonique lui-même) s'utilisait avec des pièces de monnaie, avant que la carte à puce prépayée ne prenne le relais en 1985.
> la suite ven 30 mai
ven 30 mai - FB5
TÉLÉCARTE (Tel 5sur8)
Pratique pour les utilisateurs, nouvel objet de fascination pour les collectionneurs, elle a permit de réduire drastiquement le nombre de cabines en dérangement, issues du vol ou du vandalisme. Au niveau national, le plan des PTT fit passer la couverture de 5.000 cabines en 1971 à un sommet de 241.000 en 1998. L'arrivée du téléphone mobile en 1992 sonna pourtant le glas des cabines téléphoniques. Depuis de nombreuses années, on n'en trouve plus aucune sur le territoire lilasien. En France, la toute dernière se trouve en Alsace, dans la zone blanche du hameau de Murbach. On peut encore s'y faire appeler au 03 89 74 11 53.
> la suite sam 31 mai
sam 31 mai - FB6
BI-BOP (Tel 6sur8)
50 lampadaires lilasiens conservent encore les traces de ce téléphone du futur des années 90. A l'époque, sauf à investir dans un coûteux RadioCom2000, fonctionnant uniquement sur des réseaux privés, appeler dans la rue sur le réseau de téléphonie publique était en effet totalement inédit. Cette version pionnière de mobile grand public fut opérationnelle dès 1991 à Strasbourg, puis en 1993 sur Paris et sa couronne. Pour s'en servir, il fallait se trouver dans une zone d’appel, où l'on pouvait recevoir ou émettre des appels téléphoniques (200 mètres autour du relais). Pour trouver l'emplacement d'une Borne-Relais, il fallait lever le nez en l'air et rechercher ces bandes autocollantes bleu-blanc-vert, collées en hauteur sur les lampadaires ou parfois sur des gouttières. Comme personne n'a eu l'idée de les décoller, on les trouve encore en grand nombre aujourd'hui.. pourvu qu'on les cherche bien.
> la suite dim 1er juin
dim 1er juin - FB7
BI-BOP (Tel 7sur8)
Rien qu'aux Lilas, une recherche méticuleuse nous a permis de repérer 50 lampadaires toujours porteurs des fameuses bandes bleu-blanc-vert. Pourtant, face au GSM apparu quasi simultanément en 1992, les limites techniques de son utilisation sont rapidement apparues : 1°) communication coupée si l’on s’éloignait trop de la borne 2°) impossibilité de se déplacer pendant l'appel, car il était lié à la borne que l'on avait "accrochée". Ces inconvénients n'étaient pas compensés par les tarifs plus onéreux du GSM à ses débuts (appareil et communications). Préféré par les utilisateurs, ce dernier a finalement gagné la partie. Le BI-BOP a dû s'incliner et voir son réseau fermé en 1997. L'un comme l'autre des systèmes auront pourtant constitué des innovations majeures, préfigurant tous les smartphones sous 2G, 3G.. 5G dont nous ne saurions plus nous passer aujourd'hui, seulement 30 ans après.
> suite & fin dim 1er juin
dim 1er juin - FB8
ALLER PLUS LOIN avec Le Téléphone, c'est simple un coup de fil (Tel 8sur8)
Le TEXTE intégral de cette série + les LIENS pour aller plus loin
L'index des liens que vous y trouverez :
TÉLÉPHONE
wikipedia telephone histoire des telecoms
gallica histoire du telephone
graham bell facebook
CABINES TÉLÉPHONIQUES
vidéos 19731130 essor des cabines tephoniques ina 2m25s 19771123 arrivee des jeux video 1m06s 19781128 implantation de cabines ina 2m13s
articles 20120630 arret du service minitel 20140414 arret de la vente des telecartes annonce le 20131128 20150420 feu vert pour demanteler 40.000 cabines 20150420 fin des cabines prevu pour 2017 20160111 macron autorise 20240711 derniere cabine a murbach, haut rhin= 03 89 74 11 53
wikipedia wiki cabtel 19750000 plan 100.000 cabines wiki 19980000 241.000 cabines en usage wiki 20170600 demontage derniere cabine a paris wiki 20240000 derniere cabine en alsace ans une zone blance wiki
BI-BOP
TEXTE INTÉGRAL = le TÉLÉPHONE, C'EST SIMPLE COMME UN COUP DE FIL
On pourrait parler de saga, tant l'histoire du téléphone nous distille, depuis près de 150 ans, ses surprises et nouveautés.
le TÊLÉPHONE
Dans la course à l'invention du téléphone, c'est Graham Bell qui remporte le pompon en 1876. Associé à l'électricien Watson, il met au point l'appareil qu'il brevète et expose à l'exposition du centenaire de l'indépendance des USA. L'exploitation commerciale peut commencer dès l'année 1877 aux États-Unis et deux ans plus tard en France.
Aux Lilas, la 1ère ligne publique de téléphone arrive en 1888. La Mairie aura la sienne en 1900. Huit ans plus tard, une 1/2 douzaine d'abonnés seulement sont signalés chez nous, tous gros industriels. En 1930, on atteint les 300 postes. Tous les services d'intérêt public se sont équipés : mairie, église, commissariat de police, gendarmerie, pompiers, dépôt de tramways, écoles Gay, institution Segaux. Les autres sont commerçants, entrepreneurs, pharmaciens, médecins, dentistes, hommes d'affaires ou autres professions libérales, et de rarissimes particuliers. Pour tous les autres, la cabine de la Poste suffit amplement aux besoins urgents. Mais, après-guerre, l'équipement téléphonique stagne, alors que le pays est en pleine reconstruction. Avec 440 numéros chez nous en 1950, inutile d'espérer rapidement une ligne. C'est l'époque où Fernand Raynaud lance son irrésistible sketch du 22 à Asnières. Pour les particuliers, quelque cent d'entre eux seulement sont reliés au réseau en 1960. Puis (enfin!) les chiffres décollent. On passe à 1.250 en 1968, et 7.100 en 1982. A cette date, 93% des foyers lilasiens sont équipés. La France a rattrapé son retard.
les 17 CABINES TÉLÉPHONIQUES
On a compté jusqu'à 17 cabines téléphoniques sur la voie publique aux Lilas. Les premières , en 1976, étaient d'un style cubiste "moderne", fait de verre et d'aluminium anodisé. Il fallait se battre contre la porte -pivotant en son milieu- pour qu'elle ne se referme pas sur soi. Et, quand on voulait téléphoner malgré ses sacs et ses habits d'hiver, on devait parfois jouer à l'acrobate pour arriver à se glisser de profil. On a vu encore longtemps de telles cabines, devant l'entrée du Fort ou du Centre Henri Dunant. A ce modèle dit "La Parisienne" s'est substitué le type "601" -simple ou double- aux toits pentus et aux parois intégralement vitrées. A l'intérieur, le Publiphone (l'appareil téléphonique lui-même) s'utilisait avec des pièces de monnaie, avant que la carte à puce prépayée ne prenne le relais en 1985. Pratique pour les utilisateurs, nouvel objet de fascination pour les collectionneurs, la télécarte permit de réduire drastiquement le nombre de cabines en dérangement, issues du vol ou du vandalisme. Au niveau national, le plan des PTT fit passer la couverture de 5.000 cabines en 1971 à un sommet de 241.000 en 1998. L'arrivée du téléphone mobile en 1992 sonna pourtant le glas des cabines téléphoniques. Depuis de nombreuses années, on n'en trouve plus aucune sur le territoire lilasien. En France, la toute dernière se trouve en Alsace, dans la zone blanche du hameau de Murbach. On peut encore s'y faire appeler au 03 89 74 11 53.
le BI-BOP en 50 BORNES
50 lampadaires lilasiens conservent encore les traces du BI-BOP, le téléphone du futur des années 90. A l'époque, sauf à investir dans un coûteux RadioCom2000, fonctionnant uniquement sur des réseaux privés, appeler dans la rue sur le réseau de téléphonie publique était en effet totalement inédit. Cette version pionnière de mobile grand public fut opérationnelle dès 1991 à Strasbourg, puis en 1993 sur Paris et sa couronne. Pour s'en servir, il fallait se trouver dans une zone d’appel, où l'on pouvait recevoir ou émettre des appels téléphoniques (200 mètres autour du relais). Pour trouver l'emplacement d'une Borne-Relais, il fallait lever le nez en l'air et rechercher ces bandes autocollantes bleu-blanc-vert, collées en hauteur sur les lampadaires ou parfois sur des gouttières. Comme personne n'a eu l'idée de les décoller, on les trouve encore en grand nombre aujourd'hui.. pourvu qu'on les cherche bien. Rien qu'aux Lilas, une recherche méticuleuse nous a permis de repérer 50 lampadaires toujours porteurs de ces bandes. Pourtant, face au GSM apparu quasi simultanément en 1992, les limites techniques de l'utilisation du BI-BOP sont rapidement apparues : 1°) communication coupée si l’on s’éloignait trop de la borne 2°) impossibilité de se déplacer pendant l'appel, car il était lié à la borne que l'on avait "accrochée". Ces inconvénients n'étaient pas compensés par les tarifs plus onéreux du GSM à ses débuts (appareil et communications). Préféré par les utilisateurs, ce dernier a finalement gagné la partie. Le BI-BOP a dû s'incliner et voir son réseau fermé en 1997. L'un comme l'autre des systèmes auront pourtant constitué des innovations majeures, préfigurant tous les smartphones sous 2G, 3G.. 5G dont nous ne saurions plus nous passer aujourd'hui, seulement 30 ans après.
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