L'HISTOIRE de Maxime LISBONNE, aux LILAS

Dimanche 28 mai 1871, en Mairie des Lilas, on soigne Maxime LISBONNE, colonel de la Commune de Paris, grièvement blessé sur une des dernières barricades, à la République. C'est la fin de la semaine sanglante. Alors qu'il tente de fuir la répression, il se fait arrêter par les Prussiens à la porte de Romainville. Au vu de son état, le maire des Lilas, Edmond Jacquet, obtient de le transférer sans tarder dans la mairie. A cette époque elle se situe devant la Pharmacie et la Bred d'aujourd'hui (le boulevard de la liberté n'existait pas encore). Il faut soigner sa blessure dont la gravité épuise ses forces et empêche tout transport. Le médecin civil qui procède lui donne un peu de répit, sans pour autant pouvoir extraire la balle. Jacquet ne peut le garder bien longtemps et Lisbonne est transféré à l'hospice de Vincennes le 4 juin, alors que le docteur lui-même est arrêté, pour avoir soigné ce blessé d'une guerre fort peu civile. La Croix-Rouge existait depuis 1863, mais il restait encore du chemin à faire pour que secourir les blessés d'un conflit soit reconnu sur tous les champs de bataille! Le communard survit à ses blessures, mais est condamné à mort, peine commué pour les travaux forcés au bagne de Nouvelle Calédonie, d'où il ne reviendra qu'au bout de huit ans. Après une nouvelle vie de cabaretier, il finit ses jours à La Ferté-Alais où sa tombe est encore entretenue aujourd'hui.

(plus d'anecdotes : histoires/202103-maxime-lisbonne )



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