David ROSENFELD,  maire  

°1913 +1980

cimetière Lilas,  div17-rang7-sep2,  conc22901  sur la carte  

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David ROSENFELD (1913-1980) 

Docteur en médecine, membre du Parti communiste, il est volontaire en Espagne républicaine de décembre 1936 à septembre 1937.  

A son retour en France, David ROSENFELD est incorporé à Vendôme. La guerre survenant, il est fait prisonnier dans les Vosges et interné à Strasbourg. Il est ensuite démobilisé à l’hôpital Villemin de Paris en 1941. 

Il prend contact avec les résistants des Lilas (Libération Nord), puis avec le Front National du Pré-Saint-Gervais de Montreuil et de Noisy-le-Sec. Sans armes, tout est bon pour fabriquer les moyens de se défendre, d’attaquer, de saboter. Choisi par le colonel Fabien comme commandant des FTPF (Francs tireurs et Partisans) des Lilas, David ROSENFELD et ses compagnons obtiennent l’aide d’industriels qui leur fournissent des clous spéciaux destinés aux pneus des convois allemands. Et comme il dispose d’un atelier à Bagnolet, ils entreprennent la fabrication de bouteilles incendiaires. 

Le 17 Août 1944, c’est la prise de la Mairie des Lilas par David ROSENFELD, ses compagnons, les employés et les groupes FTPF de Georges VALBON. Les résistants, qui ont récupéré les armes à la caserne Mortier, montent au fort de Romainville où ils doivent faire face à l’une des batailles les plus rudes.  

David Rosenfeld, est Maire des Lilas en 1944-1945. 

Installé à Romainville en 1948, où il tient son cabinet au 57 rue Gabriel Husson, il devient Conseiller municipal de Romainville en 1959-1977. 

Décédé en juillet 1980, il repose depuis au cimetière des Lilas, où son épouse Renée METOUT l'a rejoint en 2014.

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ROSENFELD David (André ou commandant Lorrain dans la Résistance)

Né le 6 décembre 1913 à Metz (Lorraine annexée), mort le 11 juillet 1980 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ; secrétaire de la cellule communiste de Metz (Moselle) ; membre fondateur de la section messine de la LICA ; volontaire des Brigades internationales ; résistant, maire des Lilas (Seine, Seine-Saint-Denis) à la Libération ; conseiller municipal de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis) de la Libération jusqu’à la fin des années soixante-dix. 

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David Rosenfeld était fils de Otho, bonnetier, né en 1889 à Kolbuszowa (Empire d’Autriche-Hongrie, aujourd’hui Pologne) et de Caroline née Banda en 1895 à Pzeworsk (aujourd’hui Pologne) ; marié en septembre 1939 avec Marie née Carré, ils eurent deux filles, divorcé puis remarié en 1958 avec Renée née Métout, ils eurent une fille.

Issu d’une famille d’immigrés polonais installés en Lorraine annexée à l’Allemagne au début du XXe siècle, David Rosenfeld était le cadet d’une famille de trois enfants. Il effectua ses études secondaires au lycée Fabert de Metz (Moselle). Après son baccalauréat, il entreprit au début des années trente des études de médecine à Nancy puis Strasbourg et enfin à Paris à son retour d’Espagne. Titulaire de son doctorat il ne put ouvrir de cabinet pendant l’Occupation car il était juif. Ce n’est qu’après la guerre qu’il commença donc à exercer dans un cabinet de Romainville (Seine-Saint-Denis) où il travailla jusqu’à sa mort en juillet 1980.

Tout au long de ses études et de sa carrière professionnelle, David Rosenfeld fut engagé dans de nombreuses organisations syndicales et politiques. C’est en 1928 qu’il adhéra à l’Union fédérale des étudiants et il prit en charge à partir de 1933 le secrétariat de la cellule communiste de Metz. C’est à cette date qu’il fut à l’origine, avec quatre ou cinq jeunes camarades de gauche dont l’instituteur communiste Jean Burger et le militant socialiste Ralph Konopnicki, de la création de la section messine de la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA). Il milita aussi au mouvement Amsterdam-Pleyel organisé en Moselle par Jean Burger ainsi qu’au comité d’aide aux réfugiés allemands créé après l’arrivée d’Hitler au pouvoir.

David Rosenfeld participa aux grands moments du Front populaire à Metz et fut très vite sensibilisé à la cause de la sauvegarde de la République espagnole. Il partit lui même en Espagne au début de l’année 1937 pour s’engager dans les Brigades internationales. Déjà bien avancé dans ses études médicales, il fut incorporé à la Centrale sanitaire internationale (CSI) à Albacete où il travailla avec le Dr. Minkov (le Bulgare Konstantin Mitchev). Il participa aux combats qui conduisirent à la déroute des Italiens à Guadalajara en mars 1937.

Il rentra en France en 1938 lorsqu’il fut appelé pour son service militaire. Engagé dans l’armée française, mobilisé à Vendôme, fait prisonnier de guerre dans le Vosges et interné à Strasbourg, il fut démobilisé à l’hôpital Villemin de Paris en 1941. il fut fait prisonnier dans les Vosges et interné à Strasbourg (Bas-Rhin). Ayant regagné la région parisienne, il fut démobilisé en 1941 et s’engagea dans la Résistance d’abord à Combat puis au Front national. Commandant FTP pendant la Résistance, responsable régional adjoint du Front national, David Rosenfeld participa à la prise de la maire des Lilas le 17 août 1944 avec les employés communaux et les groupes FTP de Georges Valbon. Après avoir récupéré des armes à la caserne Mortier, les résistants combattirent pour la prise du fort de Romainville où Rosenfeld découvrit : « un monstrueux charnier, des otages massacrés, mutilés ». Commandant Lorrain des FTP-FFI, David Rosenfeld commanda la libération de la commune des Lilas (Seine-Saint-Denis), dont il fut maire jusqu’en mai 1945.

Au lendemain de la guerre il continua à militer au Parti communiste et fut conseiller municipal de Romainville (Seine-Saint-Denis) jusqu’à la fin des années soixante-dix. Il fut l’un des fondateurs des associations France-RDA et France-URSS à Romainville.

David Rosenfeld fut aussi très actif au sein de l’Ordre des médecins où il siégeait au bureau départemental ainsi que dans les associations d’anciens combattants où il était membre du bureau de l’ARAC et de l’ANACR.

Sa conjointe Renée militait également.

Une avenue de Romainville porte son nom depuis 1982.