BALADES  aux Lilas -  racines du 93

balade  OUEST  lilas    -   samedi 17 sept 2022 10h00  x6 inscrits

Ch de Gaulle / instit° Gay / Yvan Chiffre / ma pomme / Syringa / Tournebride / Delmas / maison Patrelle / buste PdK  / Square du théatre /  Eugèe Decros / Waldeck Rousseau / école W. Rousseau / +vielles maisons / Mairie / Suffrage universel Bramtot / Pl du Vel d'Hiv / Tours jumelles / imm Durand / Billards Sublime / Notting hill / David & Chassagnolle / Savoyard de Drouot / r des Bruyères / Musée des Vampires / 3 chateaux / villa Eve Hubert / Lilas en scène / cinema des bruyeres / Ohresser-Joca / resistant J.Feldman / passages / Chais Felix Houdard / pass Ponsard / imp Marius / pass des Lilas 80cm / ascenceurs Drieux-Combaluzier / accodeons Tabezen / Henri Messager / Marcel Bou / square Simone Veil / potager Simone Veil / 

01   MAIRIE - la Construction de la Mairie - carte


Si notre commune est née en 1867, il faudra attendre 1884 pour que les Lilasiens profitent d’une vraie maison commune. 

C’est en effet le 16 novembre de cette année là qu’est inaugurée la Mairie des Lilas.Lors de la création de la commune, il n’existe pas de Mairie et le premier Conseil municipal, le 27 octobre 1867, se tient à la lumière de lampes à huile chez Mesnil, un limonadier du 45 rue de Paris. Plus tard, c'est Hude, un cabaretier du 86 rue de Paris, qui accueillera les réunions du Conseil. 


Mais dès 1872, on songe à bâtir un Hôtel de Ville. 

Plusieurs emplacements sont envisagés : rue Weymiller, rue de l’Avenir et du Tapis vert, mais surtout un terrain compris entre l’avenue du Rond-point, l’avenue du château Waldeck-Rousseau – Paul de Kock. Il s’agit approximativement de l’emplacement actuel du Théâtre du Garde-Chasse. En 1880, les pourparlers sont très avancés avec les différents propriétaires. La famille de Paul-de-Kock accepte notamment de céder le petit bois si la place projetée porte le nom de leur père. Finalement, la Ville achètera bien ces différents terrains mais pour y aménager une place publique de 8 000 m2 qui recevra la fête foraine annuelle dès 1883. 

Pour construire la Mairie, le choix se porte sur un terrain appartenant à M.Rozière (un industriel des Lilas et ancien Maire), au 96 rue de Paris, occupé à l’époque par un chantier de bois et charbon.


Un concours est lancé pour l’édification de la Mairie et c’est le projet de l’architecte Paul Héneux qui est finalement choisi. 

C’est un bâtiment d’inspiration Renaissance, avec trois portes monumentales et une rampe d’accès permettant l’arrivée en voiture à cheval, comme à l’Opéra. Un clocher octogonal surmonte l’édifice. 


La fleur de lilas est omniprésente : sur les chapiteaux des colonnes, sur le balcon, les fenêtres, le sol du hall d’entrée ou encore la rampe en fer forgé du grand escalier d’honneur, qui abrite aussi à son pied un magnifique escargot. 

La construction est estimée à 317 517,79 Francs. 

Un budget qui sera dépassé et obligera la Ville à contracter un emprunt de 450.000 Francs, remboursable sur 50 ans. Le département participera à hauteur de 60.000 Francs.

La 1ère pierre est posée par le Préfet de la Seine en présence du Maire, François Anselme Péan, le 19 août 1883 au son d’une fanfare et d’une fête foraine. 

Un an et demi plus tard, le 16 novembre 1884, le bâtiment est inauguré.


Une autre "Mairie des Lilas" à la Ferté sous-Jouarre

Galvanisé par cette réussite, Paul Heneux construira une mairie jumelle à La Ferté-sous-Jouarre en 1885, même si l’agencement des pièces intérieures est quelque peu différent. Paul Heneux aurait-il vendu deux fois les mêmes plans, d’abord aux Lilas, puis à La Ferté-sous-Jouarre ?


La République de Jérôme 

L’aménagement intérieur et la décoration ont été confiés à Léopold Bévière et se poursuivront jusqu’en 1891. 


Un tableau orne la salle du conseil : Le suffrage universel d’Alfred Bramtot. 

Face au hall se dresse le buste de la République de Gleisz 

et dans l’escalier le célèbre tableau La République de Jean-Léon Gérôme (1848) sera confié à la Ville par le Département de la Seine en 1922. Pour la petite histoire, ce tableau a quitté quelques mois la Mairie en 2012 pour rejoindre le musée d’Orsay où se tenait une rétrospective de l’oeuvre de Jean-Léon Gérôme. A la place, le musée avait installé une reproduction numérique grandeur nature. Une reproduction dorénavant visible au Centre Municipal de Santé des Lilas.



MAIRIE des LILAS

Architecte(s): HENEUX Paul

Date de construction: 16/11/1884


Lors de la création de la commune, la mairie est provisoirement installée au rez-de-chaussée d'un immeuble appartenant à un limonadier. 

Dès 1868, le conseil municipal vote l'acquisition d'un terrain censé accueillir mairie, école et église, mais le projet est abandonné ainsi que plusieurs autres qui suivront jusqu'en 1880, année de l'achat d'un terrain occupé par un chantier de bois et charbon. 

En 1881, l'architecte Paul Héneux voit son projet retenu. 

Le 6 juin 1882, plans et devis sont définitivement approuvés. 

Inauguré le 16 novembre 1884, l'édifice est imposant. 


Sa façade d'inspiration Renaissance est percée de trois portes monumentales. 

Le lilas vient fleurir les chapiteaux des colonnes de marbre qui supportent balcon et fenêtres à meneaux aux vitraux colorés. Un clocher octogonal couronne l'ensemble. 

Les conseillers municipaux attendront décembre 1888 et la fin des travaux intérieurs pour s'y installer. 

La décoration se poursuivra jusqu'en 1891 avec 



02   Parc Lucie AUBRAC   31 r de romainville xx 16 r romain rolland xx 58 r romain rolland    carte


Le PARC  Cet espace vert est un poumon de 1,5 ha en plein cœur de la ville, à 100 mètres de la mairie et du métro. De nature agricole et maraîchère aux 18° et 19° siècles, le secteur avait évolué vers un petit artisanat dispersé. Le projet d'un nouveau parc est initié en 1984, par décision municipale. Il faut toutefois une quinzaine d'année à la vile pour réussir à acquérir toutes les parcelles. On procède à une ouverture en partielle en 2001. L'aménagement définitif est achevé en 2007, pour son inauguration officielle le 23 juin.

Lucie AUBRAC, avec son mari Raymond, fut une résistante acharnée à l'occupation allemande et au régime de Vichy. Elle le fit évader de prison à Lyon en 1943 et rejoignit le général de Gaulle à Londres en 1944.


03  Allée des Lilas    16 r romain rolland     carte

44 pieds plantés


03   Potager des Lilas   parc lucie aubrac xx 31 r de romainville xx 16 r romain rolland     carte



04a   angle r des Bruyères xx r de Romainville

Synagogue Berh Habad     carte


04b   Résidence Marcel BOU  32 r des Bruyères     carte

Le foyer-résidence des Primevères, ouvert sous le mandat Rabeyrolles, prit après 1983 le nom de résidence Marcel BOU


04b   Square Simone VEIL   55 av Pasteur xx 30 r des Bruyères xx allée Jean Monnet     carte

Aux Lilas, le Parc Simone Veil est ouvert pour tous depuis 2018.

Le 17 janvier 1975 (il y a 47 ans) La loi Veil légalisant l'avortement est promulguée, suite à son vote à l'Assemblée nationale en novembre, sous l'impulsion de Simone Veil ministre de la Santé et après de houleux débats parlementaires.  

C'était le fruit d'un long combat des femmes dont le "manifeste des 343 salopes" publié en avril 1971 et le procès de Bobigny, mené par Gisèle Halimi en octobre-novembre 1972, auront été des étapes décisives. 

Le parc qui devait s'appeler Parc des Bruyères prend finalement le nom de Parc Simone Veil, un an après son décès (1927-2017)


04b   Potager Simone VEIL   allée Jean Monnet     carte

Date d'ouverture: 2018

259 m2 en pleine terre

Publics ciblés : habitants des Lilas (et au-delà), de la résidence des Bruyères (logements sociaux et copropriété), structures voisines (école maternelle, crèche, maison de retraite, hôtel social, etc.) 

Partenaires : Ville des Lilas, Département de la Seine-Saint-Denis, Fondation Georges Truffaut, Le Potager des Lilas, Capaz et Cultures en Ville. 

La Résidence des Bruyères, qui encercle notre potager, héberge un public varié avec une importante mixité sociale, culturelle et générationnelle :



05 Lilas en SCÈNE   23b-25 r chassagnolle   carte

La halle d’étirage et le magasin de l’usine de tubes sans soudure en cuivre et laiton Louis Vulliet, puis Ets Ch. Kerdrel avant 1941, puis Cuprotube en 1942, imposent depuis 1922 leur silhouette à l’angle de l’avenue Pasteur et de la rue Chassagnolle. 

La loge du gardien et le poste transformateur, en maçonnerie de brique, ne masquent pas sur la rue les bâtiments de production. L’étirage et le déplacement des longues barres nécessitaient de vastes volumes qu’une charpente métallique à tirants n’aurait pas permis. 

Pour cette raison, l’atelier et le magasin ont été dotés d’une charpente dérivée du type de Dion, du nom de l’ingénieur notamment "chargé des calculs de la galerie des machines de l’Exposition de 1878". "L’idée consistait à rendre solidaires l’arbalétrier et le poteau de support en raccordant par un arc de cercle, de façon à former une seule poutre continue triangulée. La poussée de la ferme se trouvait ainsi réduite à une force qui s’exerçait obliquement à la base du poteau, permettant ainsi la suppression totale des tirants, pourvu que le poteau ait été convenablement encastré dans le massif de fondation en maçonnerie" (Bertand Lemoine). 

Ces bâtiments, bien intégrés au tissu urbain malgré le volume de la halle, sont occupés aujourd’hui par les ateliers de décor de théâtre Jipanco et la salle de répétition "Lilas en Scène".



05   les 3 vie du CHÂTEAU des BRUYÈRES - villa chassagnolle   carte


Le Château de la Motte

A l'ouest des Lilas d'aujourd'hui, les plus anciennes cartes indiquent un Bois de la Motte. Ce terme évoque les premières constructions fortifiées du 12ème siècle, faites d'une butte, généralement artificielle, entourée souvent d'un fossé: la motte castrale. Réalisée rapidement, il ne faut guère plus de 1 mois & 200 travailleurs pour l'édifier. Mais la construction est fragile et peut disparaître tout aussi rapidement. Chez nous elle n'aura laissé qu'un nom de lieux-dit.


Le premier Château des Bruyers

C'est pratiquement au même endroit, durant la guerre de 100 ans opposant Français et Anglais, qu'on commence à parler d'un château. 

(guerre de 100 ans= 1337-1453 )

En 1384, le roi Charles VI y attribue la résidence des Bruyers-lez-Paris à son chambellan, Guillaume de la Trémoille. 


En 1427, elle devient propriété du duc de Bedford, Jean de Lancastre, frère du roi d'Angleterre, devenu Régent de France et d'Angleterre, à son décès, en application du traité de Troyes. 

C'est lui qui décide de ne pas soumettre Jeanne d'Arc à la question durant son procès. 

Lors de l'hiver particulièrement rigoureux de 1432, il autorise les manants de sa seigneurie à couper des fagots dans les bois des Bruyères. 

Le vieux château disparaît au cours du 16°siècle.



Le nouveau Château des Brières

On retrouve trace en 1714 d'un nouveau et magnifique Château des Brières quand le duc de Lorge le cède au duc de Rohan-Chabot, prince de Léon, pair de France, président des états de Bretagne. 

Le corps central flanqué de deux ailes est entouré d'une ferme, d'un jardin à la française, d'une orangerie et de bosquets formant le bois de la Motte, évoqué plus haut. On entre sur la propriété par le sud, chemin de Ménilmontant. On situerait aujourd'hui le château lui-même entre la rue des Frères Flavien et la rue Chassagnolle, à hauteur de l'intersection avec l'avenue Pasteur. 


En 1760, il change de mains, acquis par Corbec, couvreur à Paris qui débourse 83.000 livres... pour le démolir! Les bâtiments n'ont de valeur que pour être revendus en pierres et matériaux. Parc, jardins et bosquets redeviennent des terres labourables. 

En 1850, on y récolte encore du seigle et du blé. Du château et de son parc, il ne reste qu'une anecdote. Avant la démolition, un bel oranger séculaire est sauvé, transporté au Château du Raincy, avant de finir son périple à l'Orangerie de Versailles où on l'y a admiré sous le nom de "Prince de Condé" qui, dit-on, l'avait planté, il y a fort longtemps, aux Bruyères. 

En 1819, ne subsistent plus que l'orangerie et la chapelle Notre-Dame-de-Pitié. 



05   Hubert EVE - villa EVE Hubert   carte

Hubert EVE est Conseiller municipal de Romainville en 1881 et 1884. Il décède en 1888. Ses enfants sont propriétaires d'une portion du parc Chassagnolle, dans le quartier des Bruyères, quand celui-ci est loti.  Voie - La villa Eve Hubert ne figure pas sur les plans avant le 20°siècle.


les noms qui nous posent problème


06   Maraicher   angle r Chassagnolle xx r Jules David   carte  

1888 12 18

peintre Jacques-Louis DAVID   peintre °1748 Paris +1825 Bruxelles.

chef de file du mouvement néo-classique, rupture avec  rococo du 18° (François Boucher...) héritier du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains


1784 un peintre renommé avec Le Serment des Horaces.

député à la Convention,  organisateur des fêtes révolutionnaires. 

vote la mort du roi Louis XVI, soutient Robespierre > emprisonné lors de la réaction thermidorienne. 

arrête la politique sous le Directoire,  

admiration pour Napoléon Bonaparte, à son service pour sa plus grande composition Le Sacre de Napoléon.


Sous la Restauration, exilé à Bruxelles et continue jusqu'à sa mort en 1825 son activité artistique.

Son œuvre= tableaux d'histoire a portraits. 

maître pour deux générations d’artistes, un 40aine d’élèves, dont Girodet, Gérard, Gros et Ingres furent les plus réputés.

Il fut l’un des artistes les + admirés, enviés et honnis de son temps, autant pour ses engagements politiques que pour ses choix esthétiques.


+1825 et  (+)1826 à Bruxelles

le gouvernement français a refusé son rapatriement 

seul son cœur repose à Paris au cimetière du Père-Lachaise (CARDITAPHE) , avec épouse Charlotte David, morte en 1829


Francois EUGENE  DAVID = l'un de ses 4 enfants (2 fils et 2 jumelles) = Officier, Chef d'escadron au 1er rgt de cuirassiers, Baron

qui épouse Anne CHASSAGNOLLE

l'un de leurs 2 fils est Jacques Louis Jules DAVID  °1829 +1886

devient orphelin à 1 an en 1830

adopté par son oncle Augustin Amable Napoléon CHASSAGNOLLE

il en devient l'associé


1886 à la mort de  Jacques Louis Jules DAVID, sa fille accepte de donner les chemins du parc à la commune

à condition qu'ils aient les noms de son père et de son cousin


épouse léonie de NEUFORGE 

NOTA: l'une des 2 filles du peintre david est l'aïeule de l'épouse de peter USTINOV



07a   angle av Pasteur xx r des Frères Flavien

07a   Frères FLAVIEN   carte

Guy Flavien (1920-1945), résistant, déporté et mort en déportation, à Buchenwald, compagnon de la Libération.  

Henry Flavien (+1965), son frère, médecin et résistant lui aussi. 

Voie: la rue avait été provisoirement dénommée BG/20



07a   Henri FOURSIN   carte

3 habitants furent tués par des tireurs allemands de la caserne Mortier

Le vendredi 18 août, sur les toits du 53 av Pasteur, 3 adolescents scrutent à la jumelle la Caserne Mortier. C'est pour eux plus un jeu qu'une action de résistance. 

De l'autre côté de la zone, un soldat allemand les repère et les prend pour des guetteurs. Il tire à la mitrailleuse lourde: Henri Foursin 15 ans et Dominique Potiez 14 ans sont criblés de balles, ainsi que Marcelin Boyer 38 ans un voisin venu les secourir. 

Tous trois décéderont le lendemain à l’hôpital Tenon. Les soldats allemands envahissent l'avenue et mettent le feu à l'immeuble avec des engins incendiaires. Cinquante locataires, pris au piège, sont emmenés à la caserne pour interrogatoire. Ils seront libérés le lendemain et relogés temporairement au gymnase Liberté. 



07b   CAISSE d'EPARGNE maison HALOPÉ Maubert-Grande Récré     carte

Restaurant Guinguette= baptisé "A la Caisse d'Epargne" sans doute en raison de sa proximité avec la rue des Prévoyants et la rue de l'Econome. Maison Haloppe


Adresse= d'abord au 22-24 rue de Paris aux Lilas, avant l'annexion de la Zone par Paris en 1920-30 >> devient le 32-34 av de la Pte des Lilas à Paris 20>> serait au n°16-18, aujourd'hui, suite aux constructions de nouveaux immeubles années 2000' et renumérotation de l'avenue. Emplacement actuel= magasin Aubert (Paris), en face de l'Armée du Salut (Lilas). 

Frontière : le petit immeuble qu'on distingue en fond de la 1ère photo aurait aujourd'hui son adresse rue des Frères Flavien (pas encore percée à l'époque), à l'emplacement de l'actuelle Armée du Salut. Le bâtiment est construit sur la commune des Lilas, mais l'adresse est parisienne (l'emprise de Paris vient jusqu'au ras de l'immeuble)


08     CHAIS HOUDARD   rue de Paris Sté Générale     carte

Chais Houdart, à la fin du 19°siècle

Nouvelle vocation d'entreposage de pellicules de film : Gaumont au n°50 en 1919 & Goldwyn-Meyer au n°48 en 1920


09    MARCHÉ de la rue du Pré St Gervais - Fruitier Jardin des Lilas      r de paris xx r des bruyères     carte

MARCHÉ : depuis 1894, le long des trottoirs de la rue du Pré-Saint-Gervais & de la rue de Paris. 

Prend fin en 1980, avec l'ouverture du Marché couvert entre la rue du Garde-Chasse et l'av Waldeck-Rousseau 


10    Jardin partagé (le jardin d'à côté, école Victor Hugo 2004) - 5 Allée Geneviève Anthonioz de Gaulle     carte

Ecole 2004     carte       Jardin    carte

Jardin Pédagogique de l'école Victor Hugo. Le projet : créer un jardin pédagogique à disposition de l’école Victor Hugo, des enseignant-e-s comme des animateurs/trices. Cela passe à la fois par une construction de l’espace, une mise à disposition de zones de cultures, d’observation, de contemplation, mais aussi par un investissement de parents d’élèves pour accueillir les classes dans l’espace, et proposer des activités autour de la découverte de la biodiversité, du vivant, flore et faune. 


11    Lotissement de l'AVENIR - 7 r de la paix     carte

Un des premiers foyers de peuplement de la ville des Lilas, l’Avenir, est le seul exemple de lotissement spéculatif concerté sur le territoire de la commune. Il est l’oeuvre de Louis Sixte Meissonnier qui créa en 1850, la "Société de prévoyance et d’acquisition d’immeubles l’Avenir". Dès 1852 lui succédait l’"Association d’Epargne immobilière du Bois" dont on prononcera la liquidation et le partage en 1863. 

Ce lotissement est implanté sur une partie du Bois alors à cheval sur les communes de Pantin et de Romainville. Il s’inscrit pour l’essentiel entre les rues Jean Moulin et Henri Barbusse, ancienne rue de l’Avenir, et le boulevard Eugène-Decros, ancienne rue du Bois. Il a donné lieu à l’ouverture des rues de la Rochefoucauld, de la Prévoyance, Jean Dudas et de la Paix, ainsi que de la rue Meissonnier seule implantation sur le territoire de Romainville. Leur tracé, structuré par celui de la rue de l’Avenir, a été dessiné en fonction de la pente importante dans ce secteur, soit perpendiculairement soit parallèlement (rue de la Paix). A cette époque où le sud du boulevard Decros était dépourvu de constructions, les panoramas à partir de ces rues en pente devaient être exceptionnels. 

Les parcelles ont été découpées perpendiculairement aux voies, de largeur à peu près égales. Sur le cadastre daté de 1848 mais révisé à une date ultérieure (section D) apparaissent déjà quatre maisons construites rue La Rochefoucauld, deux rue Jean-Moulin, cinq rue de la Paix, deux rue de la Prévoyance, une rue Henri-Barbusse (la rue Meissonnier n’apparaît pas). Sur le plan de 1854 (révisé à une date ultérieure), pratiquement tous les lots sont construits. 

A noter que la Cité Saint-Germain, la rue de Bellevue et la rue du Regard apparaissent déjà sur les cartes mais ne font pas parti du lotissement et que la rue Jean-Dudas desservait l’arrière des parcelles donnant sur la rue de la Prévoyance. La toponymie du quartier est également due à Meissonnier. Sa situation de cadre à la Caisse d’épargne et de prévoyance de Paris explique les appellations la Prévoyance, la Paix, bien en adéquation avec les desseins de cet organisme ainsi que le nom de La Rochefoucauld, famille dont les membres furent successivement cadre et administrateur de la Caisse. 

Ce lotissement était destiné à une population aisée qui y fit construire de belles villas dans des jardins clos de grilles. Les maisons étaient implantées à l’avant des parcelles dans l’alignement de la rue, dégageant à l’arrière de l’espace privé, pour les jardins. Cette organisation a facilité par la suite le partage des parcelles. Les cartes postales nous donnent un aperçu du paysage généré par ces constructions : des maisons à un ou deux étages, coiffées de toits généralement à croupe, serrées les unes à côté des autres et créant des fronts bâtis réguliers et homogènes. Le décor des façades était sobre, limité à de l’enduit de plâtre, des corniches et bandeaux moulurés et, à l’occasion, des marquise en fer et verre. L’impression d’homogénéité sur la rue était renforcée par les grilles posées sur des murets et ouvertes de portails aux piles de maçonnerie. Les bâtiments utilitaires étaient intégrés aux clôtures et coiffés de toits à un pan. Cette homogénéité conduit à penser que les terrains étaient vendus bâtis à l’exception de certaines parcelles, rue Jean-Moulin, rue de la Rochefoucauld, où le constructions s’offraient des variantes mais tout en respectant un cahier des charges imposant des directives au niveau de l’implantation des maisons, de leur style, de la forme des toitures et enfin des clôtures. La plupart de ces dernières ont subsisté et permettent d’identifier les anciennes propriétés. Si toutes présentent des ferronneries de qualité, elles sont cependant élaborées sur des modèles différents. 

Aujourd’hui le paysage de l’ancien lotissement a changé et l’unité des premiers temps a disparu. Le secteur a subi une densification résultant du morcellement des parcelles, de l’agrandissement des villas et de la construction de nombreux autres bâtiments : maisons, immeubles et activité. L’inventaire a permis d’identifier un grand nombre de ces maisons qui, bien que généralement très remaniées, subsistent. Si la présence d’une grille de ferronnerie est un bon indicateur, le gabarit des maisons en est un autre. Interviennent aussi dans cette reconnaissance, la qualité des appuis de fenêtre en fonte moulée, des vestiges d’éléments de décors tel qu’une corniche moulurée mais également la forme des toitures. Enfin, les quelques cartes postales représentant le secteur au début du 20ème siècle constituent une aide non négligeable pour l’identification de ces maisons. 


11   Maison aux COLOMBES     carte

Deux colombes amoureuses ornent un médaillon en façade de cette maison.

Pavillon: La partie centrale en 3 travées sur 3 niveaux représente sans doute le pavillon originel, par la suite agrandi et surélevé. La façade est très soignée, notamment avec un médaillon aux colombes. 


Plusieurs maisons du secteur ont la réputation d'avoir été des rendez-vous amoureux, dont ce pavillon du 13 rue de la paix. Une légende qui perdure encore aujourd'hui, s'alimentant sur l'ornementation aux colombes, en haut de façade.


12   angle du 14 juillet xx r de la république    carte

Usine de boutons ROSENWALD   12 r du 14 juillet     carte

1) entièrement détruite par un incendie  12 rue du 14 juillet en 1890 (la cheminée était en bois!)  

2) victime d'une explosion de gaz en 1913


13   ÉGLISE   r jean moulin   carte

Rosaire:  Exercice de piété catholique, où l'on dit quatre chapelets d'oraisons. Consacré à la Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ, il tire son nom du latin ecclésiastique rosarium, guirlande de roses couronnant souvent la Vierge dans ses représentations. Le chapelet comprend cinq dizaines de petits grains appelés Ave, précédées chacune d'un grain plus gros appelé Pater. Partant de l'un des grains plus gros, une branche terminale comporte trois petits grains (Ave), un gros (Pater) et un crucifix. Les appellations Ave et Pater correspondent au premier mot de la version latine des prières récitées.

Notre-Dame des Lilas 1887

L'abbé Teulet propose d'abandonner le bâtiment de l'ex-théatre Weymiller et d'acquérir 1800 m2, derrière le cabaret de la Poule Russe et le lavoir, propriété des Turpigny de Bouffé. Le financement provient pour une partie de la fabrique et pour une autre de souscriptions, quêtes et offrandes. La nouvelle église est très hâtivement bâtie au 26 rue de l'Avenir et le culte peut être célébré dès le 7 décembre 1887. Elle est consacrée par l'archidiacre de Saint-Denis le 15 janvier suivant, avant même d'être totalement achevée. La cloche Marie-Simone est baptisée en 1911. 

Notre-Dame du Rosaire 2011 

Une partie du plafond s'effondre en novembre 2006, heureusement sans blesser personne car en dehors des offices. Malgré une sécurisation immédiate, le coût de remise en conformité de l'édifice, conçu à l'origine pour 20 ans, est jugé excessif. La construction d'une nouvelle église est alors décidée. Ce sera sur le même site, à côté de l'ancienne, mieux intégrée dans un quartier en pleine transformation urbaine. Datant d'avant la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'Etat, le financement du bâtiment est pris en charge par la ville pour 4 M€. L'aménagement intérieur (100 K€) et le centre pastoral restent à la charge du Diocèse (les chantiers du Cardinal), soutenu par les dons des fidèles. L'ancienne et la nouvelle église se côtoieront le temps de la construction (les Lilas les 2 églises !). La consécration a lieu le 30 janvier 2011, en présence du père Benoist qui finissait son ministère aux Lilas. L'ancienne disparaît en novembre de la même année. Le campanile est achevé en mars 2013. En juillet, les cloches, bénies depuis janvier 2013, sont accrochées tout en haut du campanile (Jeanne et Jean-Paul, complétant Marie-Simone) Le centre paroissial est inauguré à Noël 2013.  



Mentions légales en page d'accueil : racinesdu93.fr