Francine FROMOND - Résistante
°1917 +1944
cimetière: carré militaire B16, sur la carte
maison: sur la carte
rue à son nom: sur la carte
Francine FROMOND - Résistante
°1917 +1944
cimetière: carré militaire B16, sur la carte
maison: sur la carte
rue à son nom: sur la carte
Francine FROMOND, une Résistante, une femme de l'ombre qui a combattu pour la Liberté, contre l'occupant nazi.
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En lutte pour un idéal communiste
Francine FROMOND naît le 2 octobre 1917, à Paris 19°.
Elle habite au 14 rue Rouget de l’Isle, une petite maison ouvrière des Lilas, avec ses parents, sa sœur Madeleine et son frère Marcel.
A 13 ans après son certif', elle devient vendeuse, puis sténo-dactylo.
Son père, ajusteur-mécanicien, est mortellement blessé en 1932 au cours d’une manifestation de chômeurs.
Sa mère est couturière et adhère au PC. Son frère est secrétaire des Jeunesses Communistes aux Lilas.
Elle y adhère et en devient trésorière.
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Le Parti l'envoie en 1935 se former aux techniques de clandestinité en URSS.
A son retour en France, elle participe, avec Danielle Casanova, à la création de l’UJFF (Union des Jeunes Filles de France).
Dès 1936, son frère part se battre contre le régime de Franco.
Francine participe activement à la lutte clandestine des républicains, aidant de nombreux réfugiés espagnols à s'échapper. Marcel tombe sur le front en septembre 1938, à l'âge de 24 ans.
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1° femme parachutée, munie d’un poste-émetteur radio
En septembre 1939, elle passe en Belgique, puis au Danemark.
En mai 1940, elle est arrêtée par les Allemands, mais libérée le 6 juin grâce à l’intervention de l’ambassadeur soviétique.
Revenue en URSS, elle se perfectionne dans les liaisons radio, auprès de l’Internationale communiste.
Juin 1941, Hitler déclenche l'opération Barbarossa et ses troupes envahissent l'URSS.
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En fin d'année, elle est envoyée avec Daniel Georges en Angleterre.
Après avoir reçu une instruction au parachutisme près de Manchester, ils sont largués au-dessus de Montpellier en janvier 1942.
Avec Guyot, elle dirige à Lyon l’organisation communiste clandestine du PCF en zone sud, où elle s’occupe de propagande.
Elle s’installe avec sa mère à Saint-Vérand, d’où elles émettent vers Moscou.
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L'honneur d'être une Française.
Mère et fille sont arrêtées le 30 juillet 1943, dénoncées ou peut-être repérées par goniométrie de leur émetteur radio.
Elles sont livrées à la Gestapo de Lyon, interrogées et torturées pendant 8 jours.
On les transfère en août à la Maison d’arrêt de Fresnes.
Peu de temps après leur arrivée, la mère de Francine meurt dans d’horribles souffrances, des suites des sévices infligés.
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Début 1944, Francine est traduite devant un tribunal de guerre et condamnée à la peine de mort pour espionnage.
S'adressant au président du tribunal après le verdict, elle se lève et le nargue :
"C’est un honneur pour une Française que d’être condamnée par un tribunal allemand et je vous remercie."
Il est furieux.
Francine est fusillée dans la prison de Fresnes, le 5 août 1944 à l’âge de 26 ans.
Son corps est rapatrié au cimetière des Lilas, le 29 juin 1945.
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Une stèle du carré militaire rappelle son souvenir, en même temps que celui de sa mère et de son frère.
Une rue de la ville porte son nom.