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Monument aux Morts de toutes les guerres

Félix Desruelles, sculpteur

Allée centrale, devant le Carré militaire

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Ce monument est commandé à Félix DESRUELLES, sculpteur funéraire, au lendemain du 1er conflit mondial.

Félix-Alexandre Desruelles est un des plus importants artistes français s'étant illustré dans la sculpture commémorative de la Première Guerre mondiale.

Il expose à la Société des artistes français dès 1885, y remporte une médaille d'honneur en 1928 et en devient membre du jury. Il obtient une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900 et deux diplômes d'honneur à l'Exposition des arts décoratifs de 1925. Il est membre de l’Institut et de l’Académie des beaux-arts.

En décembre 1919, dès la réélection d'Eugène Decros, le conseil municipal décide d'ériger un monument en mémoire de tous les soldats morts à la guerre. Terminé en 1924, il est inauguré en novembre 1925, par le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris.


Le monument se distingue par quelques particularités.

Les noms des victimes de guerre ne sont pas gravées sur son socle mais sur une plaque en Mairie, au pied de l'escalier d'honneur.

Il n'est pas érigé, comme bien souvent, sur la place du village mais au cimetière, au bout de l'allée principale.

Il exprime la douleur et la mort, loin d'une exaltation de ferveur militaire: c'est une femme éplorée qu'on y voit se pencher sur les cadavres de soldats.

Desruelles reproduit d'ailleurs rapidement ce même thème pacifiste pour son monument de 1928 à Auchel (Pas-de-Calais). Cette femme en pleurs lui tient à cœur puisqu'une nouvelle variante ornera encore sa propre pierre tombale!


La Première Guerre mondiale a durement frappé la ville.

Durant les 4 années de guerre, 2. 000 lilasiens sont appelés sous les drapeaux, la plupart dans l’infanterie. C'était 15% d'une population de 14.000 habitants,

Dès septembre 1914, la Ville perd officiellement ses 3 premiers fils. 116 Lilasiens sont prisonniers à l'automne 1916. Dans ce conflit, au moins 417 de nos soldats perdirent la vie sur les champs de bataille. Leurs noms sont gravés sur la plaque de marbre de la Mairie (552sur celle de l’église). Combien de familles pleuraient les pères, les époux, les fils... Parfois deux fils pour une même famille, parfois un fils et un neveu ! Sans compter plusieurs centaines d'autres Poilus qui resteront marqués à vie par de cruelles blessures physiques et psychologiques. Mais c'était la "Der des Der", se disait on.

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