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Mausolée en mémoire des soldats de la guerre de 1870

- MASCRET, lieutenant des Francs-tireurs des Lilas, 31 ans

- Jean BAILLARDRAN, soldat de 23 ans au bataillon de marche du 3°regt d'infanterie

- Auguste RICARD, sous-officier de Marine de 29 ans

- Charles LEEMAN, soldat de 22 ans au 4°régiment de ligne

En 1870, aux Lilas, Mascret, Baillardran, Ricard, Leeman voulaient défendre leur patrie contre Bismarck. Un an après, fauchés dans les combats, la terre de notre cimetière les réunissait.

En septembre 1870, la guerre contre la Prusse, démarrée deux mois plus tôt, voit pourtant Napoléon 3 défait à Sedan et une 3°République se substituer à son empire. En janvier 1871, la France capitule et, en mars, une guerre civile déchire les Parisiens. Enfin, et pour les 50 années qui allaient suivre, un traité signé à Frankfurt transforme en citoyens allemands les Alsaciens-Mosellans. A moins qu'ils n'optent pour une "émigration" franco-française, hors les territoires confisqués par le Reich.

Aux Lilas, les Marins débarquent. Bien avant le conflit, l'état-major français avait imaginé une alliance maritime avec le Danemark contre la Prusse. L'option d'un débarquement ou d'un blocus maritime de la Baltique ne tient pas longtemps, devant les difficultés de ravitaillement des navires français, loin de leurs bases.

La Marine, revenue à quai, peut fournir 55.000 hommes et officiers pour les opérations terrestres. Notre fort et sa garnison, habituellement constituée d'une centaine d'hommes en temps de paix, se transforme subitement en un vaisseau de 1.700 marins.

Les pièces d'artilleries débarquées de ses navires viennent considérablement renforcer les défenses locales. Du Fort de Romainville, on peut ainsi tirer au-dessus de Gagny et du Raincy. Il restera invaincu jusqu'à la fin des combats.

Auguste Ricard, sous-officier de Marine de 29 ans, et Jean Baillardran, soldat de 23 ans au bataillon de marche du 3°regt d'infanterie, y laisseront leur vie, en octobre 1870. En février 1871, Charles Leeman, soldat de 22 ans au 4°régiment de ligne, suivra le même chemin.

Les Francs-tireurs lilasiens étaient des combattants à part. Après la déroute totale de nos armées à l'Est -100.000 soldats sont faits prisonniers- le gouvernement revoie sa position vis-à-vis des francs-tireurs. Les troupes manquent et l'on doit reconnaître en octobre ceux dont l'état-major ne voulait pas entendre parler, encore en août.

Une liste de 20 compagnies est "acceptée", suivie de dix autres. En région parisienne, dont la défense va devenir critique, les Francs-Tireurs des Lilas sont aux premiers rangs. La compagnie, forte de 80 hommes, prouve sa connaissance du terrain et son efficacité, au cours de reconnaissances pour les troupes régulières dans le nord-est parisien. A 31 ans, le lieutenant des Francs-tireurs Mascret ne fera pas partie des survivants, touché en octobre 1870.

Il faut attendre le cessez-le-feu et l'armistice des 21 et 28 janvier 1871 pour voir la fin des combats contre l'armée prussienne. Ils continueront pourtant jusqu'en mai, avec le second siège de Paris. Ce sera l'épisode tragique de la Commune.

Nos quatre soldats -Mascret, Baillardran, Ricard, Leeman- ne verront pourtant rien de tout cela. On se souviendra juste de leurs noms dans un registre du cimetière et sur la colonne de leur mausolée.

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