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LES POMPIERS AUX LILAS (martine espagnon 09nov2020)

Le 4 décembre, c’est la Sainte-Barbe, fête de la patronne des sapeurs-pompiers et l’occasion est toujours synonyme de festivités et de convivialité dans les casernes.

C’est le moment choisi pour retracer l’histoire des pompiers aux Lilas.

En 1870, il y avaient 24 pompiers volontaires, ils ne seront plus que 15 en 1873, pour servir une seule pompe à bras. Une seconde sera achetée un peu plus tard grâce aux dons de la Mutuelle et des Sociétés d’Assurances la Paternelle et le Soleil pour 1 300 F.

Le matériel est stocké dans une remise louée chez un particulier. Une remise sera construite dans la cour de l’école des filles, puis dans celle de l’école des garçons. Elle sera installée ensuite derrière la nouvelle mairie avec des agrès d’exercice. Le lieu sera partagé avec un dépôt de pavés.

Le sous-lieutenant de la subdivision est Courvoisier.

Les pompiers perçoivent une indemnité annuelle de 300 F à laquelle s’ajoutent des indemnités de feux.

En 1888 et 1889, deux fourgons-chariots pour dévidoirs sont achetés. Chaque pompier est équipé d’un treillis, d’un dolman avec pattes d’épaulettes en cuir blanchi, d’un pantalon bleu passe-poil rouge, du képi, du casque, d’un plumet et d’un sifflet.

La compagnie n’est pas toujours très disciplinée et la

Municipalité déplore trop souvent des mouvements d’humeur des chefs de subdivision ainsi que la remise en cause de l’autorité du sous-lieutenant par ses hommes.

En 1881, les hommes recevront des félicitations pour le dévouement dont ils ont fait preuve lors de l’incendie des magasins Pontus avec l’aide des Romainvillois. Un an plus tard, ils démissionneront tous, vexés par la mauvaise impression du Colonel Inspecteur.

Quelques interventions de l’époque : sauvetage d’un enfant coincé sous les roues d’un omnibus par le clairon Magron, incendie de l’usine Levasseur, puis chez Gauchet, alerte au Fort, feu à l’Usine de boutons Rosenwald dont la cheminée était en bois, sinistre chez le doreur Tutet, etc.

Une sonnette est posée chez l’appariteur et une autre chez le garde-champêtre, chargés de sonner le tocsin et de découvrir le feu.

En 1923, on acquiert une arroseuse balayeuse automatique, pour 45 600 F, c’est un engin muni d’une moto-pompe, en fait un camion citerne de couleur verte, de marque Renault.

Une seule et même voiture pour deux usages différents mais les inconvénients dépassent de beaucoup les avantages.

Tractée par chaîne et montée sur six bandages pleins en caoutchouc Bergougnian, la machine est alourdie par ses équipements : citerne, système d’arrosage-balayage, pompe aspirante et refoulante, agrès, tuyaux et dévidoir, sans compter les pompiers de différentes tailles juchés de chaque côté de la citerne.

Entre les deux guerres les pompiers ont surtout été confrontés à des feux de cheminée mais aussi à un sinistre devant l’ancienne « Poule Russe » où tous les commerces furent détruits.

En 1932, on échangeait avec la société Renault, la 20 chevaux verte et une soulte de 60 000 F, contre « une arroseuse incendie rouge six cylindres de 15 chevaux, type UOA, avec dévidoir et échelle à trois plans ».