ÉGLISE  Dossier DOC AM Lilas - racines du 93   

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1853, 1868, 1887, 1939, 1994, 2011

Séance extraordinaire du 5 février 1868

 

32 – Terrains destinés à recevoir les bâtiments communaux et l’église

 

   M le Maire a ouvert la séance :

   Il expose :

   Que depuis quatre mois, il a de concert avec le Conseil municipal fait toutes les recherches possibles pour trouver un terrain ou des terrains, avec ou sans construction, destinés à recevoir les bâtiments communaux et l’église, afin de pouvoir proposer à l’approbation de l’autorité supérieure du un tarif définitif d’octroi pour dix années, indiquant l’emploi des taxes additionnelles, évaluées à dix mille francs par année.

   Plusieurs projets d’acquisitions d’immeubles ont été étudiées notamment les terrains situés dans l’ancien bois du petit Bagnolet au bout de la rue Weymiller, appartenant à un grand nombre de propriétaires ; puis la propriété de M. Loiseau dans la section de l’avenir et le terrain appartenant à ce propriétaire, situé rue de Paris. Enfin, les terrains de M. Chanudet, bordant la rue de Paris et les avenues n° 3 et du Tapis vert, section de Romainville.

   Le Maire soumet à l’examen du Conseil les pièces relatives à ces trois projets, desquelles il prend connaissance. De nouvelles propositions sont faites par écrit au nom de M. Loiseau pour la vente de sa propriété.

   Un membre fait observer que les prix demandés des terrains dans l’ancien bois du petit Bagnolet (section des Bruyères) à raison de sept à vingt francs le mètre sont trop élevés à cause de leur isolement et qu’il y aurait plusieurs maisons à exproprier.

   La maison de M. Loiseau et ses dépendances, situées rue de la Rochefoucault, et dont le terrain donne rue de l’Avenir, n’est pas au centre du pays, ni des habitations ; et son terrain de la rue de Paris qu’il veut vendre vingt-cinq francs le mètre ne pourrait recevoir qu’un des trois édifices publics, soit l’église, la Mairie ou les écoles.

   Le terrain de M. Chanudet, y compris les constructions établies dessus, d’une superficie d’environ neuf mille mètres pourra facilement recevoir l’église, les écoles, la Mairie et le presbytère avec leurs dépendances et une place publique.

   Les constructions qui se trouvent érigées sur ces terrains peuvent être utilisées aux besoins du service administratif, celle connue sous le nom de Brasserie peut être transformée en église provisoire, et la maison habitée par le sieur Paquet, peut servir à l’école provisoire des garçons ou à la Mairie.

   Enfin, cette propriété située au centre du pays, est la convoitise à peu près unanime des habitants, et mérite un vote d’urgence pour en demander l’acquisition.

   Le Maire annonce au Conseil qu’il vient de recevoir par lettre, les dernières propositions de M. Chanudet, que ce dernier lui avait faites verbalement dans la journée, et dont il en donne la lecture, elles sont ainsi conçues :

   « Paris, ce 17 février 1868,

   A Monsieur le Maire de la nouvelle commune des Lilas

   Monsieur,

   Je viens par cette lettre prendre l’engagement de vendre à la commune, ma propriété de l’ancien bois de Romainville, située sur la route départementale n° 26 et les avenues n° 2 et 3 de l’ancien lotissement en y comprenant les maisons et constructions qui se sont élevées dessus.

   La commune me payera le prix de ces terrains à raison de quinze francs le mètre superficiel, la totalité, le dernier mètre fera le compte, les avenues n° 2 et 3 seront calculés sur quatre mètres de large en tout qui sera diminué.

   Le paiement aura lieu en dix années à partir du jour de la vente par à compte proportionnel divisé en dix années, avec les intérêts à cinq pour cent qui seront payés par semestre, et ce à partir de l’acte notarié.

   La maison louée au sieur Paquet n’a pas de bail.

   La Brasserie louée au sieur Leperche est louée jusqu’au premier avril 1869.

   La quantité de terrain ainsi vendue est de neuf mille à neuf mille cent mètres.

   Je me réserve l’enlèvement de la pierre caillasse, du pavé, des arbres et de la terre végétale qui existe dans ma propriété, et ce à la fin de l’année courante.

   Le présent engagement de ma part n’a lieu que jusqu’au trente avril mil huit cent soixante-huit inclus, passé cette époque je reste libre.

   Je sis votre très obéissant serviteur.

   Signé Chanudet »

   Après la lecture de cette lettre, le Maire expose que dans le cas où le Conseil serait d’avis d’acquérir la propriété de M. Chanudet, la commune pourrait en effectuer le paiement au moyen des taxes additionnelles de l’octroi projeté pendant dix ans, et la prolongation de l’imposition extraordinaire des vingt centimes pendant six ans, à partir du 1er janvier 1872, époque à laquelle elle cessera d’être perçue pour le paiement du cimetière.

   Il ajoute que bien que M. Chanudet propose dix ans pour payer l’acquisition de son immeuble, il croit qu’un emprunt au Crédit foncier de cinquante ans amortissable par annuité offrirait beaucoup plus d’avantages à la commune, en ce sens qu’elle pourrait dans un court délai payer le coût de l’acquisition Chanudet, faire transformer en une église provisoire le bâtiment appelé la Brasserie occupée par le sieur Leperche, et faire construire définitivement les écoles communales et l’asile, sans paralyser la possibilité d’ériger définitivement l’église et la Mairie, lorsque les moyens de la commune le permettront.

   M. Lequeux, Architecte du département consulté par le Maire sur le mérite du projet, a dit être d’avis qu’il était digne que suite y fût donnée.

   Le Maire invite le Conseil à en délibérer.

   Le Conseil,

   Vu l’exposé de M. le Maire et les observations qu’il vient d’entendre ;

   Considérant que depuis bientôt quatre mois, M. le Maire et le Conseil ont fait toutes les recherches possibles pour procurer à la nouvelle commune les bâtiments communaux et l’église dont elle a besoin, soit au moyen de location à long bail, soit par acquisition.

   Considérant que les conditions concernant les prix faites par les propriétaires des terrains situés dans l’ancien bois dit du petit Bagnolet (section des Bruyères) sont trop dures pour la commune ; qu’il faudrait en outre exproprier des habitations, et que la place publique et les bâtiments communaux qui seraient érigés sur ces terrains, se trouveraient au moins à cent trente mètres de la grande rue centrale (dite de Paris) ;

   Considérant que les propositions de M. Loiseau, en ce qui concerne sa propriété située dans l’ancien village de l’avenir, et son terrain sis rue de Paris, le tout d’une superficie de près de cinq mille mètres, desquels il demande la somme de cent mille francs, y compris la maison d’habitation située rue de la Rochefoucault, ne pourrait dispenser la commune de faire bâtir une église et des écoles ; qu’en raison de l’éloignement du centre du pays dans lequel se trouveraient ces bâtiments communaux, le prix demandé par M. Loiseau est trop élevé et le projet qu’elles qu’en fassent les conditions n’est pas populaire ;

   En conséquence, le Conseil ne prend pas ces deux projets en considération.

   En ce qui concerne la proposition de M. Chanudet,        

   Considérant que ce propriétaire a abaissé le prix de son terrain (situé rue de Paris n° 80 à 86 et avenues n° 3 et du Tapis vert) à raison de quinze francs le mètre superficiel, y compris les constructions, est acceptable. Bien que le sol ait été fouillé à quelques mètres de profondeur pour l’extraction du sable de pavage (et maintenant remblayé), il n’offre pas d’inconvénient pour y bâtir les édifices de la commune ;

   Considérant que le local de la Brasserie peut être transformé en église provisoire d’une superficie de trois cents mètres ce qui serait suffisant pour plus de dix années aux besoins des services religieux ;

   Considérant que la maison occupée par le sieur Paquet faisant aussi partie du projet d’acquisition peut recevoir provisoirement l’école des garçons ;

   Considérant que l’acquisition de ces terrains placés au centre du pays, étant destinés à l’établissement des bâtiments communaux et de l’église répond au désir des habitants ;

   Considérant que l’exposé de M. le Maire concernant l’emprunt au Crédit foncier paraît offrir plus d’avantage à la commune que les conditions de paiement de M. Chanudet.

   Le Conseil,

   Délibérant, accepte à l’unanimité des membres présents les propositions de M. Chanudet, en ce qui concerne l’achat des terrains à raison de quinze francs le mètre superficiel, y compris les constructions ainsi que l’époque d’entrée en jouissance indiquée dans la lettre de ce jour ;

   Accepte aussi le mode de paiement qu’il indique, sous la réserve de l’emprunt indiqué par M. le Maire dans son exposé ; [vote aussi la demande de la prolongation pendant six années de l’imposition extraordinaire des vingt centimes perçues en ce moment pour le paiement du cimetière et qui pourra être affectée au remboursement de l’emprunt fait à la commune par le Crédit foncier, jointe aux taxes additionnelles de l’octroi pendant dix ans, de mil huit cent soixante-neuf à mil huit cent soixante-dix-huit inclus.

   Cet emprunt qui pourra s’élever à cent cinquante mille francs, serait employé au paiement de la propriété de M. Chanudet et à la transformation de la Brasserie en une église provisoire ainsi qu’à l’érection définitive des écoles communes et de l’asile.

   Invite le Maire à demander à M. le sous-Préfet de lui permettre de faire faire les plans et devis par M. l’architecte du département, et l’autorisation de réunir le Conseil et les plus imposés pour voter définitivement le projet d’acquisition, ainsi que la surimposition indiquée plus haut et l’emprunt, afin d’obtenir à bref délai l’enquête administrative, vu le délai relativement court indiqué par le vendeur et le besoin indispensable de présenter le plus tôt possible, le projet des tarifs définitifs de l’octroi pour dix années.

   La séance ayant été levée, les membres présents ont signé au Registre après lecture faite.

 

Registre de délibérations volume 1 du 27/10/1867 au 10/01/1869 – p. 34 à 70.

 

 

Séance extraordinaire du 23 avril 1868

 

45 – Projet d’érection de la commune des Lilas en paroisse

 

   L’an mil huit cent soixante-huit, le vingt-trois avril à sept heures et demi du soir,

   Le Conseil municipal de la commune des Lilas, dûment convoqué par M. le Maire, s’est assemblé en la salle de la Mairie, lieu ordinaire de ses séances, pour délibérer sur divers points en vertu de l’autorisation spéciale de M. le Sous-Préfet, et notamment sur le projet d’érection de la Commune des Lilas en Paroisse.

   Présents : Mm Guérin-Delaroche, maire, Balny, adjoint, Patrelle, Roux, Chauvet, Jacquet, Leconte, Godret, Chauvany, Mathey, Henrion, Choisel, Loursayre, et Conchon ; M.M. Papier ( ?) et Courvoisier, malades, M. Maréchal, absent et s’étant excusé, Mm Lebossé, Cival dit La Serve et Mariel absents sans s’être excusés.

   M. Mathey a été désigné pour remplir les fonctions de secrétaire qu’il a acceptées.

   Le Maire expose au Conseil, que la nécessité d’ériger la Commune des Lilas en Paroisse, s’accroit chaque jour ; la distance qui sépare les habitants des églises paroissiales de Romainville, Bagnolet et Pantin, prive des bienfaits de la religion, la plus grande partie de la population.

   Pour obtenir l’érection de la Paroisse, il faut que la Commune fournisse un local pour la célébration des offices, et un logement pour le Desservant. Plusieurs projets pour le local devant servir d’église provisoire ont déjà été discutés, notamment la Chapelle du Bois, la salle du théâtre et la brasserie ; cette dernière faisant partie du projet d’acquisition Chanudet.

   Le Maire invite le Conseil à en délibérer.

   Le Conseil, ouï l’exposé de M. le Maire.

   Considérant qu’il y a nécessité d’ériger la Commune des Lilas en Paroisse, qu’il faut nécessairement un local pour célébrer les offices religieux.

   Délibère :

   Est d’avis que la Commune des Lilas soit érigée en Paroisse le plus tôt possible vu l’urgence.

   Demande à prendre la suite du bail fait par le sieur Lefèvre au profit du sieur Meissonnier, et cédé depuis à la Fabrique de Romainville, au prix annuel de sept cent cinquante francs, avec toutes les clauses et conditions qu’il comporte, afin de pouvoir fournir pour le presbytère, la maison précédemment occupée par les Sœurs de la Providence, située rue Meissonnier, et qui fait l’objet principal du dit bail ;

   Offre pour l’église provisoire de la dite paroisse, la chapelle Saint-Louis du Bois et son mobilier, qui reviennent en partage à la Commune des Lilas dans la division de la Commune de Romainville.

   La dépense que pourra occasionner en mil huit cent soixante-huit la location de la dite maison devant servir de presbytère, et le terrain sur lequel est érigée la dite chapelle, sera payée : 1° au moyen de la somme de trois cents francs, protée à l’article 68 du budget primitif de 1868, pour indemnité de logement au Desservant ; 2° sur les ressources libres ordinaires et extraordinaires du même budget jusqu’à la fin du bail ; le montant de la dite location sera prévu d’année en année au budget primitif.

   Le conseil prie respectueusement l’Autorité supérieure, de vouloir bien présenter à l’approbation de l’Empereur, le projet de création de la dite Paroisse sous l’invocation de Notre Dame des Lilas.

   Et ont, les membres présents, signé au Registre après lecture faite.

 

Registre de délibérations volume 1 du 27/10/1867 au 10/01/1869 – p. 105 et 106.

 

Séance du 12 novembre 1869

 

191 – Location de l’église provisoire

 

  […] Le Maire, expose au Conseil municipal que le bail de la chapelle actuelle des Lilas, expire le 31 décembre prochain et que jusqu’à présent il lui a été impossible de pouvoir s’entendre avec le propriétaire M. l’abbé de Moni soit pour la prolongation de ce bail, soit pour l’acquisition du terrain ou se trouve construite cette chapelle. M. de Moni demandait que la commune des Lilas lui abandonne la dite chapelle au bout de trois années de jouissance, sans préjudice des sept cent cinquante francs de loyers annuel qui continueraient de lui être payés. Que la Fabrique de Romainville revendiquant la propriété du bâtiment de cette chapelle, la commune des Lilas ne pouvait en disposer avant qu’il n’ait été statué par qui de droit sur ses prétentions de propriété dans la division de la paroisse de Romainville.

   Que l’administration supérieure s’étant émue de cette situation l’a invité à prendre des mesures dans le plus bref délai possible pour assurer la continuation du service religieux dans la commune des Lilas dans des conditions sinon définitives, du moins convenables.

   Qu’ensuite de cette invitation il a fait les démarches nécessaires pour trouver un local capable de remplir les conditions exigées par les besoins impérieux toujours croissants du culte, dans la commune des Lilas.

   Qu’après les recherches possibles il a cru devoir s’arrêter, sur la salle du théâtre qui déjà en 1861 avait été destinée en principe par la commune de Romainville à être affectée au service de la chapelle pour servir d’église provisoire, mais qu’à cette époque la Fabrique de l’église de Romainville a cru devoir traiter avec MM. Lefèvre et Meissonnier propriétaires du sol sur lequel cette dernière Fabrique a fait ériger avec le concours des fidèles la chapelle actuelle.

   Que la salle du théâtre louée encore pour un assez long bail par le sieur Gombault entrepreneur à Paris pour l’exploitation d’un théâtre, paraît réunir toutes les conditions demandées en y comprenant le petit terrain qui s’y trouve annexé.

   Que M. Gombault ne couvrant pas ses frais de location vient de résilier le bail qui avait été consenti à son profit par Mme Vve Dutertre propriétaire.

   Qu’en conséquence la commune des Lilas peut prendre possession immédiate du local pour y faire exécuter immédiatement les divers travaux d’aménagement qui sont nécessaires à l’installation de l’église.

   Le Maire expose que dans cette situation il s’est adressé à Mme Vve Dutertre avec laquelle il s’est mis en rapport et qu’un projet de bail a été dressé entre elle et lui, aux conditions suivantes :

-          que l’entrée en jouissance aurait lieu le 1er janvier 1870 ;

-          que la durée serait de six, neuf, douze, quinze ou dix-huit années à la volonté de l’administration municipale et moyennant le loyer annuel de mille francs pendant les 4 premières années de jouissance, douze cents francs pendant les onze années suivantes et quinze cents francs pendant les trois dernières années ;

-          que les conditions de ce bail paraissent répondre à toutes les exigences demandées.

   Après cet exposé, il soumet ce projet de bail au Conseil municipal et l’invite à délibérer sur son approbation.

   Le Conseil municipal,

  Ouï l’exposé de M. le Maire,

  Vu le projet de bail intervenu entre lui et Mme Vve Dutertre,

   Considérant que la salle du théâtre et le petit terrain en dépendant peuvent répondre grandement et largement aux besoins de la population des Lilas pendant encore longtemps en y faisant exécutés les modifications et les travaux qui sont indispensables.

   Considérant qu’aucun autre local dans la commune n’offre et ne peut répondre aux conditions spacieuses et autres qu’offrent le théâtre.

   Considérant que cette salle est convenable pour une église provisoire.

   Considérant que cette église provisoire installée en cet endroit sera au centre de la population des Lilas.

   Est d’avis unanime :

   1° D’approuver complètement et dans toutes ses parties le projet de bail intervenu entre M. le Maire et Mme Vve Dutertre et qui vient de lui être soumis.

   2° Et de solliciter de l’autorité supérieure la mise à l’enquête la plus prompte de ce projet qui intéresse à un très haut point les habitants de la commune des Lilas.

   En priant Monsieur le sous-préfet de vouloir bien nommer comme commissaire enquêteur s’il en est besoin, Monsieur Viénot, Maire de Bagnolet.

 

Source :

Registre de délibérations volume 2 du 3 février 1869 au 4 septembre 1870 – feuillet n° 36bis, 37, 37bis et 38 – (1W1).

 

Séance du 24 novembre 1869

 

194 – Approbation des plans, devis et soumission pour l’établissement de l’église provisoire des Lilas

 

   […] Le Maire, expose au Conseil municipal que par sa délibération en date du 12 novembre courant, il a approuvé le projet de bail intervenu entre lui et Mme Vve Dutertre pour la location de la salle du théâtre, sise aux Lilas rue de Paris n° 90, destinée à l’établissement et à l’installation de l’église provisoire de cette commune pour une durée de six, neuf, douze, quinze ou dix-huit années consécutives à la volonté de l’administration municipale, et ce, moyennant le loyer annuel de mille francs pendant les quatre premières années de jouissance, douze cents francs pendant les onze années suivantes et quinze cents francs pendant les trois dernières années.

   Que M. Gombault entrepreneur, précédent locataire de cette salle dont il a encore la jouissance jusqu’au trente [et] un décembre prochain, s’est présenté à lui, et lui a fait l’offre, vu l’urgence d’exécuter d’ici au dix janvier prochain tous les travaux nécessaires d’installation de la dite église, lesquels consistent en la construction d’une sacristie, de l’autel, du chœur avec stalles, de la chaire, d’une tribune pouvant contenir environ deux cents personnes, d’un porche à l’entrée, d’un clocheton, d’un appareil de chauffage, de la transformation de la façade du bâtiment et d’autres objets compris dans le cahier des charges.

   Que cet entrepreneur général a dressé les plans, devis et soumission, indiquant ces travaux et le montant de la dépense et moyennant lesquels il se chargerait d’exécuter les dits travaux.

   Le Maire soumet ces pièces au Conseil municipal et lui fait observer que le devis qui s’élevait au total à la somme de dix-sept mille sept cent quarante quatre francs, serait réduit sur sa demande , par M. Gombault à celle de dix-sept mille francs et ce, sans que les conditions dudit devis soient changées ou modifiées en quoi que ce soit et avec la réserve du droit d’appliquer le tarif de la ville de Paris, si l’autorité supérieure le jugeait convenable.

   Il invite le Conseil municipal à délibérer sur l’opportunité de la dépense et sur son approbation.

   Le Conseil municipal,

   Ouï l’exposé de M. le Maire,

   Vu les plans, devis et soumission présentes par M. Gombault,

   Considérant que le bail de la chapelle actuelle expire le trente [et] un décembre prochain, pour laisser les lieux libres le quinze janvier suivant.

   Considérant que le propriétaire du terrain sur lequel cette chapelle est érigée, a posé en dernier lieu, des conditions que la commune ne pouvait ni n’avait le droit d’accepter.

  Considérant qu’en l’état actuel des choses on ne saurait tarder plus longtemps, sans être taxé d’indifférence, à pouvoir installer l’église des Lilas dans les premiers jours du mois de janvier prochain.

  Considérant qu’une adjudication publique entraînerait à des formalités administratives que le peu de délai commande d’éviter.

   Considérant que M. Gombault est en jouissance des lieux loués pour l’église, jusqu’au quinze janvier prochain, comme locataire de Madame Veuve Dutertre.

   Considérant qu’en acceptant la soumission présentée par ce dernier, laquelle paraît répondre ainsi que le devis à toutes les exigences demandées, on fera disparaître tout embarras, sans que les conditions en soient plus coûteuses pour la commune.

   Considérant que cet entrepreneur s’est engagé à terminer pour le dix janvier prochain, tous les travaux d’installation et d’aménagement nécessaires.

   Considérant que le devis qui s’élevait à la somme de dix-sept mille sept cent quarante quatre francs a été réduit par le sieur Gombault à celle de dix-sept mille francs.

   Considérant que, malgré que (sic) la dépense des travaux soit d’une certaine importance qu’elle constituera une véritable église convenable aux besoins du culte, le loyer total, en moyenne en y comprenant l’amortissement de cette dépense pendant une période de douze ou quinze années, n’excédera pas deux mille cinq cents francs de loyer par année.

   Considérant que M. Gombault est honorablement connu, comme entrepreneur, et qu’il peut répondre largement et même grandement au-delà des engagements qu’il a contractés.

   Considérant que si la commune des Lilas avait traité avec tout autre entrepreneur le sieur Gombault aurait pu soit refuser la livraison immédiate du local pour y faire exécuter les travaux soit, dans le cas contraire user de son droit, pour réclamer à la commune, une indemnité pour privation de jouissance.

   Considérant que ces plans, devis et soumission seront soumis au visa et à l’approbation de M. l’architecte départemental et que l’autorité supérieure pourra, si elle le juge convenable, faire régler le mémoire général, selon la série de prix de la ville de Paris, ainsi que l’entrepreneur s’y est engagé.

   Est d’avis unanime :

   1° Que le sieur Gombault soit chargé de l’exécution de ces travaux et qu’il les commence aussitôt.

   2° De l’approbation complète des devis, plans et soumission présentés par lui, sauf le visa et l’approbation de M. Lequeux, architecte départemental.

   3° Que la dépense soit soldée, ainsi :

   Premièrement. Neuf mille francs en mil huit cent soixante dix au moyen de l’excédent de recettes prévu au budget dudit exercice mil huit cent soixante dix.

   Deuxièmement. Huit mille francs en la même année, au moyen d’un secours de semblable somme, que l’administration supérieure est priée de vouloir bien accorder à la commune des Lilas, sur les fonds libres départementaux.

   « Le Conseil espère que la bienveillance de l’autorité supérieure voudra bien accorder le secours sollicité pour un établissement de semblable urgence ; attendu que la commune des Lilas qui est encore naissante fait usage de toutes les impositions qui sont autorisées par les lois et règlements, pour pouvoir subvenir et faire face au paiement des ses dépenses obligatoires et que ses autres ressources sont entièrement absorbées et affectées au service des dépenses communales et au paiement des frais d’établissement de son cimetière.

   4° Et de solliciter de l’autorité supérieure, l’approbation de la présente délibération.

 

Source :

Registre de délibérations volume 2 du 3 février 1869 au 4 septembre 1870 – feuillet n° 39bis, 40, 40bis, 41 et 41bis – (1W1).

 

Séance du 26 décembre 1869

 

206 – Budget de la Fabrique de l’église des Lilas – revendication de la chapelle et de son mobilier

 

   […] Le Maire soumet au Conseil municipal et lui donne en communication le budget de la Fabrique de l’église des Lilas pour l’année mil huit cent soixante dix, qui lui a été transmis par M. le Président de la Fabrique, pour avis, lequel présente un excédant de dépense de deux mille cent trente huit francs trois centimes (2138,03).

   Le Conseil municipal

   Après avoir pris connaissance dudit budget, émet les considérants suivants :

 

  1° Qu’à la date du 23 avril 1868, il a pris une délibération demandant l’érection de la commune en paroisse.

   2° Que dans la même délibération, il revendique de la Fabrique de Romainville le droit au bail que cette dernière teint encore du sieur Meissonnier, consistant en la maison occupée alors par les Sœurs et le terrain sur lequel est établie la chapelle Saint-Louis du Bois ; ainsi que la propriété de la dite chapelle et le mobilier qu’elle contenait lors de la division de la commune de Romainville.

   3° Malgré que (sic) M. l’abbé Boyer curé actuel des Lilas, avait connaissance de cette délibération et qu’il n’avait alors aucune fonction officielle, il n’en a pas moins contracté un bail en son nom personnel avec la Fabrique de Romainville et dans lequel il s’est engagé à rendre à l’expiration dudit bail (15 janvier 1870) le bâtiment de la chapelle et le mobilier qu’il contenait lors de sa prise de possession.

   4° Que dans l’espèce, le Conseil se croit fondé à rendre responsable, M. l’abbé Boyer curé des Lilas, de l’entente tacite qu’il a mise à exécution par le bail dont il s’agit avec la Fabrique de Romainville pour détourner à la commune des Lilas appelée à faire face aux principales dépenses de l’établissement de l’église faute des ressources de la Fabrique ; tous ses droits sur le bâtiment de ladite chapelle et le mobilier qu’elle contenait lors de la division de la commune de Romainville, préjudice pouvant être évalué à environ huit mille francs.

   5° Qu’en droit et en raison, M. l’abbé Boyer, a de son chef et lorsqu’il n’était pas revêtu du caractère de desservant de la paroisse fait sans nécessité et sans aucun avis du Conseil municipal, ni de la Fabrique qui n’existait pas encore, deux achats d’objets religieux mettant la nouvelle Fabrique en déficit de deux mille cent trente huit francs trois centimes (2138.03) et que ladite Fabrique en demande purement et simplement l’approbation au Conseil municipal, ce qui signifie, que la commune est invitée à combler tout ou partie du déficit.

   Le Conseil municipal

   Est d’avis unanime

   Que M. l’abbé Boyer, curé de la paroisse des Lilas n’avait pas le droit de grever de dettes la future paroisse.

   Qu’il doit être responsable envers la commune des Lilas, du bâtiment de la chapelle et de son mobilier tels qu’ils se comportaient lors de la division, ainsi que deux dépenses faites sans autorisation, créant un déficit de la nouvelle paroisse.

   Qu’en conséquence, il n’y a pas lieu d’approuver ledit budget.

   Le Conseil prie l’autorité supérieure de vouloir bien tenir compte des sacrifices que la commune fait en ce moment pour l’église des Lilas et d’autoriser l’instance devant les tribunaux compétents tant contre la Fabrique de Romainville que contre M. l’abbé Boyer, curé actuel aux Lilas, pour que le double intérêt de la paroisse et de la commune soit sauvegardé.

 

Source :

Registre de délibérations volume 2 du 3 février 1869 au 4 septembre 1870 – feuillet n° 47bis et 48 – (1W1).

 

Séance du 27 février 1870

 

222 – Avis sur les travaux de l’église

 

  Le Maire expose au Conseil municipal que les travaux d’installation de la nouvelle église des Lilas sont sur le point d’être terminés et qu’il désirerait avoir l’avoir dudit Conseil sur leur exécution.

   Le Conseil municipal

   Ouï l’exposé de M. le Maire

   Reconnaissant avoir visité les travaux

   Est d’avis unanime

   Que la chaire à prêcher et le confessionnal ne sont pas convenables en ce que l’une n’est pas assez élevée et trop … et que l’autre est trop écrasé.

   Qu’il n’y aura pas lieu de les recevoir lors de la réception définitive.

   Le Conseil regrette de plus, que l’entrepreneur qui s’était engagé à terminer les travaux pour le 10 janvier dernier, mette autant de retard dans la livraison de l’autel, des stalles et du banc de la communion.

  En conséquence, le dit Conseil prie M. le Maire d’informer M. Gombault entrepreneur de ces travaux, de la décision qu’il se propose de prendre à son égard, en se réservant tout droit de retenue à titre d’indemnité jpour le manque d’exécution en son temps du marché qu’il a passé avec le Conseil municipal.

 

Source :

Registre de délibérations volume 2 du 3 février 1869 au 4 septembre 1870 – feuillet n° 56bis et 57 – (1W1).

 

Séance du 27 mars 1870

 

234 – Peinture de la façade de l’église

 

   Le Maire expose au Conseil municipal qu’il y aurait lieu dans l’intérêt de la conservation de la façade de la nouvelle église des Lilas de faire peindre cette façade.

   Il expose que la dépense de ce travail nécessaire ne s’élèvera guère qu’à la somme de soixante francs.

   Le Conseil municipal

   Ouï l’exposé de M. le Maire

   Est d’avis unanime que la façade de la nouvelle église des Lilas soit peinte extérieurement à l’huile et que la dépense en résultant soit environ une somme de soixante francs qui sera soldée sur le crédit de deux cents francs ouvert au budget de l’exercice courant et affecté à l’entretien de l’église

 

Source :

Registre de délibérations volume 2 du 3 février 1869 au 4 septembre 1870 – feuillet n° 64bis – (1W1).

 

 

Séance du 11 décembre 1870

 

Sans n° - Budget – Séparation complète de l’église et de l’état

 

  L’an mil huit cent soixante dix, le 11 décembre, les membres du Conseil municipal de la commune des Lilas sous la présidence du Maire se sont réunis à l’ambulance des Lilas, 53 rue de Belleville.

   Etaient présents : MM. D’Anglemont Maire, Pinet, Ségaux, Buzelin, Guérin-Delaroche, Isambert, Godret, Mayet, Courvoisier,  Renardeux, Papier.

   La discussion du budget continue le Conseil à l’unanimité considérant qu’il est nécessaire d’établir la séparation complète de l’église et de l’état supprime l’indemnité de logement au curé et les achats d’ornements d’église et ne conserve à sa charge que le loyer du bâtiment servant au culte et les grosses réparations, en raison du bail contracté par la commune.

   Le budget est accepté.

   […]

  

Source :

Registre de délibérations volume 3 du 4 septembre 1870 au 21 novembre 1873 – p. 16 et 17 – (1W1).

 

Session d'août : séance du 2 août 1883

 

176 – Réparation au clocher de l'église.

 

   […] Monsieur le Maire donne lecture d'une lettre de Monsieur le curé des Lilas qui se plaint des dégradations du clocher de l'église, dégradations qui occasionnent des infiltrations préjudiciables aux constructions intérieures.

   Monsieur le Maire consulte le Conseil sur les mesures à prendre.

   Le Conseil :

   Considérant que la situation financière de la commune ne lui permet pas de faire aucune dépense pour l'église.

   Considérant aussi que la Fabrique est dans une position actée qui lui permet de supporter cette dépense minime.

   Passe à l'ordre du jour.

 

Source :

Registre de délibérations volume 7 du 26 septembre 1882 au 5 juillet 1885 – p. 108 – (1W3).

 

 

Séance du 2 septembre 1887

 

404 – Avis du Conseil sur un projet d’acquisition d’un terrain par la Fabrique de l’église

 

  Le Conseil continuant la séance, Monsieur le Maire donne lecture d’une lettre de Monsieur le Préfet l’invitant en vertu de l’article 70, paragraphe 5 de la loi du 5 avril 1884 à demander l’avis du Conseil sur une projet d’achat de terrain fait par la Fabrique des Lilas pour la construction d’une église.

   2° d’une délibération du dit Conseil de Fabrique décidant l’acquisition de ce terrain.

   3° d’une autre lettre de M. l’Archevêque de Paris autorisant la Fabrique à faire cet achat.

   4° la promesse de vente consentie par les propriétaires.

  Enfin le Maire demande au Conseil, s’il lui plait d’entendre la lecture du budget de la Fabrique, et le Conseil décide que cette lecture ne sera pas faite.

  Une courte discussion s’engage et sur la proposition de MM. Courvoisier et Thomasset.

   Le Conseil déclare,

   Qu’étant partisan de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, il n’a pas à s’occuper de la construction de l’église projetée.

   Il déclare en outre être opposé à toute participation pécuniaire de la part de la commune, dans la construction de cet édifice.

 

Source :

Registre de délibérations volume 8 du 1er août 1885 au 10 avril 1888 – p. 286 – (1W4).

 

Séance du 20 décembre 1887

 

479 – Avis du Conseil sur la translation du culte dans la nouvelle église

 

  Le Conseil continuant la séance, Monsieur le Maire donne lecture d’une lettre de Monsieur le Préfet de la Seine en date du 13 décembre et lui transmettant une délibération du Conseil de Fabrique des Lilas, qui sollicite l’autorisation de transférer dans l’église nouvelle le culte paroissial de la commune des Lilas.

   Après la lecture de la délibération du Conseil de Fabrique, M. Péan prend la parole et dit qu’il y a à faire attention aux conséquences que peuvent entraîner le transfert de l’exercice du culte dans la nouvelle église, il va y avoir certainement des dépenses importantes faites tant pour la translation du mobilier et des ustensiles servant au culte que pour leur réinstallation ; qu’ensuite l’agencement et la décoration du nouvel édifice créera également des dépenses relativement importantes ; M. Péan dit que le Conseil tout en ne s’opposant pas à cette translation fera bien ainsi qu’il l’a déjà fait lors de l’acquisition du terrain de faire toutes réserves en ce qui concerne la participation de la commune dans les frais qui en seraient la conséquence.

   Le Conseil,

   Vu l’exposé ci-dessus ;

   Vu la lettre préfectorale précitée 

   Vu la délibération du Conseil de Fabrique

   Vu la délibération du 2 septembre 1887 par laquelle il a déclaré qu’étant partisan de la séparation des églises et de l’état, il entend que la commune soit laissée en dehors de toute contribution pour l’érection de la nouvelle église

   Déclare ne pas s’opposer à la translation du culte paroissial dans le nouvel édifice aux conditions suivantes :

1° Cette translation aura lieu sans pompes ni cérémonie extérieure, c’est-à-dire sans aucune manifestation ayant trait aux cérémonies du culte.

2° La commune ne participera en rien dans les dépenses occasionnées par ce transfert et sous quelque prétexte que ce soit ; soit pour installation, déménagement, agencement et décoration du nouvel édifice et de la translation de l’exercice du culte qui en est la conséquence.

 

Source :

Registre de délibérations volume 8 du 1er août 1885 au 10 avril 1888 – p. 338 et 339 – (1W4).

 

Séance du 28 février 1890

 

364 – Abandon à la Fabrique du mobilier de l’église appartenant à la commune

 

   M. le Maire fait ensuite donner lecture d’une lettre de M. Teulet curé de la paroisse des Lilas, faisant connaître que la commune pourra enlever les objets mobiliers servant à l’église, la Fabrique s’en étant procurés lui appartenant, mais ajoutant que si la commune voulait lui en faire don elle les accepterait et verrait à les utiliser dans l’intérieur de l’église en changeant la destination.

   Cette lecture faite, M. le Maire demande l’avis du Conseil.

   Le Conseil, après quelques observations échangées entre MM. Roux et Ségaux, décide que le mobilier en question ; composé de : une chaire, un confessionnal, un banc d’œuvre – stalles du chœur et banc de communion, un lustre et de vitraux gothiques n’ayant aucune utilité pour la commune, sera abandonné à la Fabrique, les frais de dépose et de transport pouvant dépasser la valeur à tirer de ces objets déjà fort vieux !

 

Source :

Registre de délibérations volume 9 du 20 mai 1888 au 21 août 1891 – p. 255 – (1W4).

 

 

Décret du 30 décembre 1809 modifié concernant les fabriques des églises

Article 1

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Les fabriques d’églises instituées par l’article 76 de la loi du 18 germinal an X susvisée sont des établissements publics chargés d’administrer les paroisses dans les conditions prévues par le présent décret.
Les annexes, qui n’ont pas la personnalité juridique, peuvent être dotées par l’évêque d’un conseil de gestion dont les comptes sont annexés aux comptes de la fabrique et présentés séparément.

Article 2

(modifié par D. du 18 mars 1992)

La fabrique est administrée par un conseil et un bureau.

Article 3

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Dans les paroisses de plus de 5 000 habitants, le conseil est composé de neuf membres ; dans les autres paroisses, il est composé de cinq membres. Les conseillers sont pris parmi les personnes majeures domiciliées dans la paroisse. Ils doivent être catholiques.

Article 4

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

De plus,seront de droit membres du conseil :
1° Le curé ou desservant ou le prêtre désigné par l’évêque pour desservir la paroisse à titre d’administrateur, qui y aura la première place et pourra s’y faire remplacer par l’un de ses vicaires ;
2° Le maire de la commune du chef-lieu de la cure ou succursale ; il pourra s’y faire remplacer par l’un de ses adjoints.
Lorsque la paroisse comprend plusieurs communes, les maires de ces communes, autres que celles du siège de la paroisse, désignent l’un d’entre eux pour les représenter au conseil.

Article 5

Dans les villes où il y aura plusieurs paroisses ou succursales, le maire sera de droit membre du conseil de chaque fabrique ; il pourra s’y faire remplacer, comme il est dit dans l’article précédent.

Article 6

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

Les membres du conseil de fabrique sont nommés, pour la première fois, par l’évêque. Ils entrent en fonctions à la première séance trimestrielle suivant la constitution du conseil de fabrique.

Article 7

Le conseil de fabrique se renouvellera partiellement tous les trois ans, savoir : à l’expiration des trois premières années, dans les paroisses où il est composé de neuf membres, sans y comprendre les membres de droit, par la sortie de cinq membres, qui, pour la première fois seront désignés par le sort, et des quatre plus anciens après les six ans révolus ; pour les fabriques dont le conseil est composé de cinq membres non compris les membres de droit, par la sortie de trois membres désignés par la voie du sort après les trois premières années, et les deux autres après les six ans révolus. Dans la suite, ce seront toujours les plus anciens en exercice qui devront sortir.

Article 8

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

Les conseillers qui devront remplacer les membres sortants seront élus par les membres restants. Lorsque le remplacement ne sera pas fait à l’époque fixée, l’évêque ordonnera qu’il y soit procédé dans le délai d’un mois passé lequel délai il y nommera lui-même, et pour cette fois seulement. Les membres sortants pourront être réélus mais nul ne pourra accomplir plus de trois mandats successifs.
En cas de vacance pour quelque cause que ce soit, le remplacement a lieu au cours de la première séance ordinaire du conseil de fabrique qui suit la vacance. Les nouveaux conseillers ne sont élus que pour la durée du mandat restant à accomplir. Lorsque les remplacements n’ont pas eu lieu à la date fixée, l’évêque ordonne qu’il y soit procédé dans le délai d’un mois, à l’issue duquel il procède lui-même à ces nominations.

Article 8-1

(inséré par D. du 18 mars 1992)

Sur demande de l’évêque et après avis du préfet, le ministre de l’intérieur peut révoquer un conseil de fabrique pour défaut de présentation du budget ou de reddition des comptes, lorsque le conseil, mis en demeure de s’acquitter de ce devoir, a refusé ou négligé de le faire ou pour toute autre cause grave. Il est dans ce cas pourvu à une nouvelle formation du conseil dans les conditions fixées à l’article 6 du présent décret.

Article 9

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le conseil élit au scrutin secret un président, un secrétaire et un trésorier qui ne peuvent être pris parmi les membres de droit. Ils sont renouvelés lors de la réunion du premier trimestre de chaque année civile ; ils peuvent être réélus.
Les anciens membres du conseil peuvent être nommés membres d’honneur.

Article 10

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 97-503 du 21 mai 1997)

Le conseil se réunit une fois par trimestre. Il peut, de plus, se réunir sur l’autorisation de l’évêque en cas d’urgence. Le conseil ne peut délibérer que lorsque plus de la moitié des membres sont présents. Les délibérations sont prises à la majorité des voix, le président ayant, en cas de partage, voix prépondérante. Les délibérations sont signées par les membres présents.

Article 12

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Sont soumis à la délibération du conseil :
1° Le budget de la fabrique ;
2° Le compte annuel ;
3° L’acceptation des dons et legs et l’emploi de leur produit ;
4° Les marchés et travaux sous réserve des dispositions des articles 42 et 102 du
présent décret ;
5° Les actions en justice, les emprunts, les actes d’administration des biens de la
fabrique et, sous réserve des dispositions de l’article 62, les baux emphytéotiques, les
baux de longue durée et les acquisitions, aliénations ou échanges ;
6° Sous réserve des dispositions de l’article 33, la nomination et la révocation des
employés de la fabrique, sur proposition du bureau.

Article 13

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

Le bureau se compose :
1° Du curé ou du desservant ou du prêtre désigné par l’évêque pour desservir la
paroisse à titre d’administrateur, qui en est membre de droit et peut se faire remplacer
par un vicaire ;
2° Du président, du secrétaire et du trésorier du conseil de fabrique.

Article 14

Ne pourront être en même temps membres du bureau les parents ou alliés, jusques et compris le degré d’oncle ou tante et de neveu ou nièce.

Article 20

Les membres du bureau ne pourront délibérer, s’il ne sont au moins au nombre de trois. En cas de partage, le président aura voix prépondérante. Toutes les délibérations seront signées par les membres présents.

Article 22

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

Le bureau se réunit sur convocation du président ou à la demande du curé ou du desservant ou du prêtre désigné par l’évêque pour desservir la paroisse à titre d’administrateur.

Article 24

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le bureau prépare le budget et l’ordre du jour de chaque séance du conseil ; il est chargé de l’exécution des délibérations du conseil et, sous réserve des attributions de celui-ci, de l’administration de la paroisse et, notamment, des fournitures nécessaires à l’exercice du culte. Il examine les comptes du trésorier.

Article 25

Le trésorier est chargé de procurer la rentrée de toutes les sommes dues à la fabrique soit comme faisant partie de son revenu annuel, soit à tout autre titre.

Article 26

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le bureau veille à ce que toutes les fondations soient acquittées et exécutées suivant l’intention des fondateurs sans que les sommes puissent être affectées à d’autres emplois.

Article 28

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le président du bureau ou, en cas d’empêchement, le trésorier, est chargé de souscrire les marchés, de signer les mandats, de passer les baux et de représenter la fabrique en justice sous réserve des dispositions de l’article 12 du présent décret.

Article 33

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

La nomination et la révocation de l’organiste, des sonneurs, des bedeaux, suisses ou autres serviteurs de l’église appartient au conseil, sur la proposition du curé ou desservant ou du prêtre désigné par l’évêque pour desservir la paroisse à titre d’administrateur.

Article 35

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Toute la dépense de l’église et les frais de sacristie seront faits par le trésorier.

Article 36

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Les revenus de la fabrique comprennent notamment :
1° Le produit des biens, dons, legs et fondations ;
2° Les quêtes et revenus des troncs pour frais du culte ;
3° Les casuels que, suivant les règlements épiscopaux, les fabriques perçoivent ainsi
que les sommes qui leur reviennent sur les droits d’inhumation ;
4° Les subventions.

Article 37

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

Sous réserve des dispositions de l’article 92, la fabrique a la charge de couvrir les dépenses de fonctionnement et d’investissement de la paroisse, notamment :
1° Les frais nécessaires aux célébrations cultuelles selon la convenance et les besoins des lieux ;
2° Les salaires et charges sociales du personnel employé par la fabrique ;
3° Les travaux d’embellissement, entretien, réparations, grosses réparations et reconstruction de l’église et du presbytère ;
4° Les assurances des biens et des personnes et la couverture des risques de responsabilité civile.
5° Sa part dans les dépenses pour travaux effectués sur le presbytère ou le logement du prêtre désigné par l’évêque pour desservir la paroisse à titre d’administrateur. La répartition de ces dépenses entre les fabriques concernées est fixée par l’évêque.

Article 42

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. du 20 décembre 1994)
(modifié par D. 97-503 du 21 mai 1997)
(modifié par D. 2001-183 du 22 février 2001)

Le conseil de fabrique ne peut ordonner des travaux qui excéderaient 30 500 euros que sur autorisation de l’évêque. Dans tous les cas, le conseil municipal est obligatoirement consulté. Il exerce un droit de surveillance tant sur l’attribution des travaux que sur leur exécution. Ce même droit est reconnu au conseil de fabrique lorsque la maîtrise d’ouvrage est assurée par la commune.

Article 44

Lors de la prise de possession de chaque curé ou desservant, il sera dressé, aux frais de la commune et à la diligence du maire, un état de situation du presbytère et de ses dépendances. Le curé ou desservant ne sera tenu que des simples réparations locatives,
et des dégradations survenues par sa faute. Le curé ou desservant sortant, ou ses héritiers ou ayants cause, seront tenus desdites réparations locatives et dégradations.

Article 45

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

Il est présenté chaque année au bureau, par le curé ou le desservant ou le prêtre désigné par l’évêque pour desservir la paroisse à titre d’administrateur, un état des dépenses nécessaires à l’exercice du culte. Cet état est annexé au projet de budget établi par le bureau.

Article 46

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le budget comporte un état des recettes et des dépenses de l’église.

Article 47

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le projet de budget est soumis à la délibération du conseil de fabrique au cours de la séance du premier trimestre ; il est ensuite envoyé, avec l’état visé à l’article 45, à l’évêque pour approbation et, dans les cas prévus à l’article 93 du présent décret, au
conseil municipal de la ou des communes intéressées.

Article 49

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Lorsque les recettes inscrites au budget sont insuffisantes pour engager les dépenses prévues à l’article 37, il est procédé conformément aux dispositions du chapitre IV du présent décret.

Article 55

Il sera fait incessamment, et sans frais, deux inventaires, l’un, des ornements, linges, vases sacrés, argenterie, ustensiles, et en général de tout le mobilier de l’église ; l’autre, des titres, papiers et renseignements, avec mention des biens contenus dans chaque titre, du revenu qu’ils produisent, de la fondation à la charge de laquelle les biens ont été donnés à la fabrique. Un double inventaire du mobilier sera remis au curé ou desservant. Il sera fait, tous les ans, un récolement desdits inventaires, afin d’y porter les additions, réformes ou autres changements : ces inventaires seront signés par le curé ou desservant, et par le président du bureau.

Article 56

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le secrétaire transcrit par un numérotage continu et par ordre de date sur un registre-sommier :
1° Les actes de fondations et généralement tous les titres de propriété ;
2° Les baux à ferme ou à loyer.

Article 59

(modifié par D. du 18 mars 1992)

L’acceptation des dons et legs est soumise, après avis de l’évêque, à autorisation administrative préalable.

Article 61

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Aucun des membres du conseil ne peut se rendre adjudicataire, directement ou par personne interposée, des baux, ventes ou marchés de la fabrique.

Article 62

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Les biens immeubles de la fabrique ne peuvent être vendus, échangés ou faire l’objet de baux emphytéotiques ou de longue durée qu’après avis de l’évêque et autorisation de l’administration.

Article 63

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le produit net des dons et legs, ventes ou échanges d’immeubles, dont l’emploi n’a pas été affecté, est utilisé pour l’entretien et les grosses réparations de l’église.

Article 65

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Aucun droit ne peut être perçu pour l’entrée dans l’église.

Article 73

(modifié par D. 97-503 du 21 mai 1997)

Nul cénotaphe, nulles inscriptions, nuls monuments funèbres ou autres, de quelque genre que ce soit, ne pourront être placés dans les églises, qu’avec la permission de l’évêque diocésain.

Article 75

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Tout ce qui concerne les quêtes dans les églises est réglé par l’évêque.

Article 78

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Le président et, en cas d’empêchement, le trésorier accomplissent tous actes conservatoires pour le maintien des droits de la fabrique.

Article 79

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Les actions en justice sont faites au nom de la fabrique ; le président tient le bureau informé des procédures en cours.

Article 82

(modifié par D. du 18 mars 1992)

La comptabilité de la fabrique est tenue par le trésorier selon le plan comptable particulier de l’établissement, s’inspirant du plan comptable général et défini par arrêté du ministre de l’intérieur pris après avis des évêques intéressés. L’exercice comptable couvre l’année civile.
Les comptes sont vérifiés et arrêtés par le conseil dans la séance du premier trimestre, pour cet effet prolongé en tant que de besoin.

Article 86

S’il arrive quelques débats sur un ou plusieurs articles du compte, le compte n’en sera pas moins clos, sous la réserve des articles contestés.

Article 87

(modifié par D. du 18 mars 1992)

L’évêque peut nommer un délégué pour assister à la séance au cours de laquelle il est débattu sur le compte annuel. Le délégué établit éventuellement un procès-verbal relatif à l’état de la fabrique, et notamment aux fournitures et réparations qui seraient nécessaires à l’église.

Article 88

(modifié par D. du 18 mars 1992)

A l’issue du vote du compte annuel, le trésorier établit les états de synthèse comprenant :
1° L’état de la composition du conseil et du bureau ;
2° L’état des charges et produits enregistrés au compte de gestion ;
3° Le bilan de la fabrique ;
4° L’état des valeurs disponibles.
Ces documents, revêtus de la signature des membres du bureau, sont annexés au compte annuel ; ils valent attestation de sincérité et décharge du comptable.
Le compte annuel est transmis à l’évêque pour approbation.

Article 92

(modifié par D. du 18 mars 1992)
(modifié par D. 2001-31 du 10 janvier 2001)

Les communes fournissent au curé ou au desservant un presbytère ou, à défaut, un logement ou, à défaut de l’un et l’autre, une indemnité représentative.
En cas d’insuffisance des ressources de la fabrique, les communes pourvoient, dans les conditions prévues aux articles 93 et 94, aux charges mentionnées à l’article 37.

Article 93

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Dans le cas prévu au deuxième alinéa de l’article 92 du présent décret, le budget de la fabrique, après approbation de l’évêque, est soumis à la délibération du conseil municipal.

Article 94

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Lorsque l’insuffisance des fonds disponibles prévus au budget est due à des projets de travaux de quelque nature qu’ils soient, ou de recrutement de personnel, une délibération spéciale du conseil de fabrique est jointe au budget pour fournir à la commune tous les éléments d’information et d’appréciation nécessaires sur les dépenses envisagées.
Si la commune est amenée à assurer le financement principal des travaux, il lui appartient d’en revendiquer la maîtrise d’ouvrage et la direction.

Article 102

(modifié par D. du 18 mars 1992)

Dans le cas où la paroisse est composée de plusieurs communes, le conseil municipal de chaque commune est appelé à délibérer.
Il se prononce, lorsque des travaux sont envisagés, sur le principe de sa participation au financement et sur le devis ; il est associé à la passation des marchés.

Article 104

Les fabriques des églises métropolitaines et cathédrales continueront à être composées et administrées conformément aux règlements épiscopaux qui ont été réglés par nous.

Article 105

Toutes les dispositions concernant les fabriques paroissiales sont applicables, en tant qu’elles concernent leur administration intérieure, aux fabriques des cathédrales.

Article 113

(modifié par D. du 18 mars 1992)

L’acceptation des dons et legs faits aux églises cathédrales est soumise à l’autorisation administrative préalable.

Article 114

Les ministres de l’intérieur et des cultes sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent décret.

 

http://www.legirel.cnrs.fr

 

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DOCUMENTATION

 

Eglise

 

   L'église est située rue de l'Avenir, depuis 1888. Antérieurement, le culte était célébré dans un local dont le bail n'a pu être renouvelé à cette époque, à cause du délabrement de l'immeuble. Le terrain sur lequel est construite l'église actuelle, ainsi que le presbytère, a une superficie totale de 1 800 mètres.

   L'acquisition a été autorisée par décret du 28 mars 1888 et réalisée au nom de la fabrique par acte du 21 décembre suivant, moyennant le prix de 36 000 francs. Cet acte porte que le prix sera payé au moyen des quêtes et offrandes recueillies dans ce but.

   La construction, qui a coûté 40 000 francs environ, a été faite partie au frais de la fabrique et partie au moyen de souscriptions ; aussi voit-on dans le monument, gravés sur une plaque, « les noms des personnes qui par leurs offrandes ont acquis le titre de fondateurs de cette église ».

 

Presbytère 

 

   Le presbytère est situé rue de l'Avenir, près de l'église.

   Il a été édifié sur une portion du terrain acquis par la fabrique, ainsi qu'il vient d'être dit, pour la construction de l'église.

   Il comprend une maison et un jardin occupant une superficie totale de 850 mètres. La maison a une superficie de 93 m 50. Elle a été construite en 1894-1895 par les soins du desservant. Elle a coûté 35 155 francs. Cette somme a été payée jusqu'à concurrence de 15 004 francs, au moyen de souscriptions et le surplus par la fabrique qui, par suite, est devenue propriétaire, dans les conditions suivantes.

   Après avoir fait dresser un état estimatif des lieux, le conseil de fabrique, par délibération du 7 juillet 1895, a décidé d'accepter le presbytère qui lui était offert dans l'état où il se trouvait et a donné acte au desservant du payement fait par lui aux entrepreneurs.

   La fabrique a fait face au surplus de la dette : 1° en vendant un titre de 154 francs de rente 3 % sur l'Etat ; ce titre était libre de toutes charges et provenait d'une donation dont il sera parlé p. 79 ; 2° en empruntant au Crédit foncier une somme de 15 000 francs. Ces opérations ont été autorisées par décret rendu en Conseil d'Etat le 27 août 18996.

   Depuis la construction du presbytère, deux annexes affectées l'une à une école, l'autre à une salle de catéchisme, y ont été ajoutées. Par suite, la dépense totale a été portée de 36 000 francs à 48 000.

   Le presbytère sert aussi de logement au vicaire.

 

« Les Lilas, notice historique et renseignements administratifs, Montévrain, 1900 » p. 25 et 26.

 

Historique de la paroisse des Lilas

 

   En 1848, après la vente, par lotissements, du « bois de Romainville », les acquéreurs manifestèrent très tôt le désir d’avoir un lieu de culte bien à eux, jugeant l’église de Romainville trop éloignée. En effet, le territoire de l’ancien bois appartenait à cette commune.

 

   En 1853, la chapelle Saint-Louis du Bois, était érigée. C’était une petite construction toute simple, située à l’angle de la rue du Tapis-Vert et de la rue Meissonnier.

 

   En 1867, par décret impérial, la commune des Lilas était créée. Les Lilasiens réclament aussitôt l’érection en paroisse, car ils dépendent toujours canoniquement de Saint-Germain de Romainville. Ainsi, depuis 1853, les abbés Arrighi, Boirenou et Poulide, curés respectifs de Romainville, desservent la chapelle de Saint-Louis du Bois.

 

   Le 24 février 1869 un décret impérial érige la commune en paroisse et l’archevêque de Paris, Mgr Darboy, nomme l’abbé Joseph Boyer Aumônier, puis le 10 mars 1869, curé de Notre-Dame des Lilas, faisant droit, par cette décision, au vœu émis par le Conseil municipal en date du 23 avril 1868, demandant que la commune fut érigée le plus tôt possible en paroisse, avec le souhait que la future église eût pour vocation « Notre-Dame des Lilas ».

 

   Aussitôt, ce jeune curé remplace la chapelle devenue trop petite par une église plus vaste. A cet effet, il acquiert une ancienne salle de bal, située, 90 rue de Paris (à l’emplacement du bassin aux poissons rouges, à la sortie principale du métro) et le 23 janvier 1870 baptise solennellement la cloche « Caroline » qu’on installe dans un fort modeste clocher.

 

   L’abbé Boyer se donne tout entier aux Lilasiens, ne ménageant ni son temps, ni sa peine. Si bien, qu’il meurt en 1874, à l’âge de 47 ans.

 

   Les obsèques se déroulèrent simplement. Dans le recueillement, les paroissiens conduisirent au cimetière de la jeune cité, le corps de leur pasteur, lequel, avant de mourir, venait de créer, 43, rue du Tapis-Vert, une école chrétienne pour les pauvres, dirigée par les religieuses de la Providence de Portieux.

 

   Le successeur de l’abbé Boyer fut l’abbé Louis Tournier. Dévoué, mais de santé délicate, il n’allait rester que 2 ans aux Lilas, de 1874 à 1876. (Physiquement épuisé, il décèdera 5 ans plus tard à 43 ans).

 

   C’est l’abbé Jean-Louis Richard qui lui succède en 1876. Ancien curé de Villetaneuse, il arrivait aux Lilas à 53 ans, avec toute l’expérience requise. C’était un homme bon, un prêtre pauvre, aimant les âmes.

 

   La population Lilasienne augmentant sans cesse, la tâche du troisième curé des Lilas était lourde. C’est alors qu’arriva un vicaire. Mais aux soucis d’ordre purement spirituel, venaient s’en ajouter d’autres, matériels ceux-là, qui l’angoissaient : l’église était dans un tel état de délabrement qu’elle devenait inutilisable.

 

   En 1886, l’abbé Richard ayant démissionné de sa charge, l’abbé Jacques Teulet lui succède. C’est lui qui construira, en 1888, notre église actuelle, placée sous le vocable de « Notre-Dame du Rosaire ».

 

   Aussi, durant les six années qu’il sera curé des Lilas, il y consacrera beaucoup de sa vie. C’était un homme simple, bon, affable, respecté de tous.  

 

   En 1892 vint l’abbé Simon Barboni, Corse d’origine, prêtre au zèle apostolique dévorant, qui fut le vrai fondateur de la paroisse. Taillé en athlète, actif, dynamique, il créa de multiples œuvres de charité, fonda le patronage et la France des Lilas (Société sportive populaire que l’abbé Beaucamps, son vicaire, rendit célèbre).

 

   Il construisit les sacristies, le presbytère, l’école Saint-Louis pour les garçons des familles pauvres.

 

   Il resta 17 ans curé des Lilas. On ne l’oublia jamais. On l’aimait. On vénère encore sa mémoire.

 

   En 1909, son successeur fut l’abbé Jules Pierre qui, hélas, passa de longs mois dans son lit, la maladie l’y clouant souvent comme une croix. Il offrait joyeusement ses souffrances, mais après quatre ans de cette vie douloureuse, il se retira.      

 

   En 1913, à l’aube de la grande guerre, l’abbé Camille Ract devint ainsi curé des Lilas. Son pastorat dura 9 ans.

 

   L’abbé François Maupin le remplaça en 1922. C’était un prêtre de doctrine, nourri de beaucoup de lecture, dont la parole était éloquente, vivante, moderne et imagée. C’était aussi « un homme d’action, un prêtre qui aimait et comprenait les ouvriers, consacrant sa vie à les réconcilier avec l’Eglise ». aux Lilas, on le connaissait bien et on l’aimait sincèrement. Il resta 4 ans en notre commune et termina sa vie curé de Saint-Denis de l’Estrée, toujours au service des ouvriers.

 

   En 1926, l’abbé Pierre Piquet lui succéda. Le chanoine Pierre Piquet resta 25 ans aux Lilas, aimé et vénéré pour la sainteté de sa vie.

 

   Il aimait particulièrement les pauvres, les déshérités, les malades qu’il visitait chaque jour, inlassablement, apportant, avec son bon sourire affectueux, l’amour de Dieu qui emplissait son cœur et qui le rendait sensible à toutes les misères.

 

   Il fonda l’école Notre-Dame, pour les filles, créa un centre social et un dispensaire qu’il confia aux religieuses de la Sainte-Agonie, fonda le journal paroissial « Nos Lilas », pour répandre l’évangile sur la commune, dota son église d’une chorale et érigea dans le quartier de Floréal la chapelle de Sainte-Suzanne – Sainte-Geneviève.

 

   Epuisé, il démissionna de sa charge en 1950 et mourut 5 ans plus tard, unanimement regretté des Lilasiens.

 

   L’abbé Jean Lemerle devint donc curé des Lilas en 1950. Ame sensible et toute d’humilité, le successeur du vénérable Chanoine Piquet se mit courageusement au travail et en 10 ans multiplia les travaux, suscita d’heureuses initiatives, encouragea et en soutint d’autres pour le bien de la communauté paroissiale. Il confia l’école Notre-Dame aux religieuses de Sainte-Marie de la Forêt et donna une impulsion nouvelle aux Œuvres d’action catholique.

 

   Aussi, lorsqu’il quitta la paroisse en 1960, regretté de ses paroissiens, l’abbé René Galignée, qui devenait notre onzième curé, reprit le flambeau, le cœur largement ouvert à tous.

 

« Bulletin officiel des Lilas, 1965 » p. 13 et 14.

 

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Eglise

 

   Par délibération du 23 avril 1868, le Conseil émettait le vœu que la Commune fut érigée le plus tôt possible en paroisse ; il offrait à cet effet, comme église provisoire la chapelle Saint-Louis du Bois (érigée en 1853 et située à l’angle de la rue du Tapis-Vert et de la rue Meissonnier) et son mobilier, attribués en partage aux Lilas lors de la division de la Commune de Romainville ; il demandait enfin que la future paroisse eût pour vocable Notre-Dame des Lilas.

   Ce n’est que le 24 février 1869, qu’un décret impérial érige la Commune en paroisse et l’archevêque de Paris nomme l’abbé Jacques Boyer aumônier, puis le 10 mars 1869 curé de Notre-Dame des Lilas.

   L’ancienne chapelle est remplacée par une église plus vaste. Une ancienne salle de bal, située à l’emplacement actuel du bassin aux poissons rouges est aménagée fin 1869. Ce n’était encore que bien précaire.

   Dix-huit ans plus tard, l’état de délabrement était tel qu’il devenait urgent d’envisager la construction d’un nouvel édifice.

   L’église actuelle, située rue de l’Avenir (Henri Barbusse) depuis 1888, ainsi que le presbytère, occupe une superficie de 1 800 m². L’acquisition en a été autorisée par décret du 28 mars 1888.

   Ce monument est d’une grande simplicité.

 

« Bulletin du centenaire : Les Lilas 1867-1967 » p. [5].

 

La chapelle Notre Dame des Bruyères ou Notre-Dame de la Pitié

 

   Le parc du château des Bruyères est limité par « le grand chemin qui conduit à la Fontaine Saint Pierre » (rue des Bruyères) et, d’un autre côté, par le « chemin de Romainville à Belleville » (rue de Paris). Voici comment le château est décrit :

«  le principal manoir est la maison en laquelle est la chapelle Notre-Dame des Bruyères… Le château de Maulny lequel anciennement estoit fortifié et clos de fossés ruinez au temps des guerres civilles arrivez le siècle précédent. La dite maison se consistant en un grand corps de logis faisant face au grand chemin des Bruyers. Au rez-de-chaussée, salles basses, office, cuisine, escalier hors d’œuvre, plusieurs chambres en trois étages et deux pavillons au-dessus, cour quarrée, puis en icelle, granges, escuries, remise de carrosses et aultres bastimens, grand jardin, parterre de buis, eaux vives, grandes allées, bois de haulte futaye, canal, quay dans lesquels il y a du poisson, arbres fruitiers, espalliers de plusieurs sortes, melonniers et dans lequel jardin est bastie Notre-Dame des Bruyers sous le titre de Notre-Dame de la Pitié (16), le tout contenant 22 arpens ou environ… Et une aultre maison (acquise de Marie, femme séparée de Jehan Choisin), cour, lieux et jardins vis-à-vis de la chapelle et plusieurs bastimens et édifices : salle basse, cuisine, laicterie, cave en dessous, grenier, grange, orangerie, chambres, antichambres, billard, grenier au-dessus, grange, escuries, estables à vaches et à porcqs, cour puis jardin derrière lequel sont plusieurs arbres – orangers et aultres arbres fruitiers, espalliers, plans de charmilles en estoiles, le tout contenant 17 arpens et demi et 45 perches tenant à la grande rue des Bruyers et au grand chemin qui conduit à Noisi le Secq. » 

 

(16) « La chapelle a été construite en 1533, par Guy, évêque de Mégare » (Labedollière).

 

« Quand Les Lilas » p. 36 et note 16 p. 45.

 

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Les premiers autonomistes

 

   En 1857, les propriétaires du Bois ont sollicité la réouverture de la petite chapelle qu’ils avaient fondée un an plus tôt avenue du Tapis-Vert, et agrandie. Elle était fermée « par mesure de police religieuse depuis le saint jour de Pâques ». Dans la supplique adressée au Cardinal Morlot, sont développés les arguments exposés l’année précédente à Monseigneur Sibour, c’est-à-dire :

 

-          Eloignement de Saint-Germain de Romainville, qui s’élève « à plus de deux kilomètres de leurs habitations » ;

-          « l’affluence constante de la population, qui absorbera bientôt celle, stagnante, du village (le bourg) » ;

-          « la différence des mœurs, des habitudes, des intelligences, qui a établi entre les deux pays une ligne tranchée de démarcation et nécessite une instruction religieuse différente ».

 

   Et l’on ajoute :

 

« Les principaux motifs ont déterminé Monseigneur Sibour, de vénérable mémoire, à autoriser cette chapelle, lui faisant dire que ce modeste sanctuaire deviendrait un jour l’église paroissiale. » 

 

   Le cardinal accepte la réouverture et vient bénir la chapelle le 10 novembre 1858, sous le vocable de Saint-Louis des Bois. Parmi les pétitionnaires, on remarque un « fabricant », un cordonnier, deux serruriers, un découpeur en marqueterie…

 

Y figurent notamment Bogelot, Boisgontier, Borrel, Catelle, Clesse, Desvaux, Dory, Gille, Gourdon, le cordonnier Dumont, Jacquet….

 

Une démarche historique

 

   En fondant la chapelle Saint-Louis, les précurseurs s’étaient acquis de sérieuses garanties pour la vie future. D’autre part, le choix de la dédicace permettait d’honorer Louis Napoléon tout en priant le fils de Blanche de Castille. Pour tous enfin, les nourritures terrestres étaient maintenant assurées par les marchands établis à proximité. Que fallait-il encore ? – Ce qu’on pouvait offrir et ce qu’on ne pouvait pas, c’est-à-dire des écoles et une commune distincte. […] La délibération du 12 novembre 1865 fera remarquer que les jeunes paroissiens du secteur parcourent deux kilomètres pour entendre le catéchisme à Saint-Germain. Un vicaire est vivement souhaité. Il desservirait la chapelle du Bois et « les enfants des 1 400 habitants des Bruyères, de l’Avenir et… des Maussins – aux pentes inaccessibles, pourraient en profiter ».

 

« Quand Les Lilas » p. 118 et 119.

 

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Les premiers pas (1867-1870)

 

Des débuts modestes

 

   […] Dès sa première séance, le conseil municipal constate évidemment que tout est à créer : écoles, bureau « de charité » (de bienveillance ou d’aide sociale), cimetière, marché, viabilité des chemins. A quoi l’on ajoute nouvelle église et presbytère.

 

« Quand Les Lilas » p. 125.

 

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Le Fort et la Guerre de 1870

 

La Guerre

 

   […] Plus tard c’est au tour du curé Boyer de disparaître. […] Quant au curé, il réapparaîtra sans faire de mea culpa, mais il réclamera son indemnité de logement (D.C.M.).

 

La Commune

 

   […] Revenu depuis peu de son exil volontaire, notre curé, Joseph Boyer, célèbre un service à la mémoire de l’archevêque de Paris et recueille 440 francs. Cette somme est loin d’être négligeable et montre que les paroissiens réprouvaient vivement les violences commises (12 juin).

 

« Quand Les Lilas » p. 130.

 

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La condition des salariés et la lutte contre la misère de 1867 à 1918

 

Les œuvres de bienfaisance

 

   […] Le clergé se préoccupait aussi de combattre la misère. Au début du présent siècle, le curé Barboni crée un vestiaire, confié à la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, et rêve d’un enseignement gratuit dans sa petite école paroissiale.

 

« Quand Les Lilas » p. 141.

 

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Reproduction d’une carte postale : rue de l’Avenir et l’Eglise

 

« Quand Les Lilas » p. 171.

 

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Le culte de la République et la nouvelle mairie

 

La grande affaire de la laïcité

 

   […] Sur un point au moins, notre Conseil municipal prend parti vigoureusement, celui de la laïcité.

   […] En 1871, 1876 et 1879, le Conseil général combat toujours davantage ce qui reste de l’ancien système scolaire, particulièrement l’instruction religieuse et la présence des maîtres congréganistes. Avec une réelle conviction, notre Conseil « emboîte le pas » et prend parti contre l’Eglise. En 1875, le calorifère de notre église étant défectueux, il rappelle que les frais de réparation doivent être supportés par la fabrique. Pour le remplacement d’une institutrice décédée, en réponse au choix proposé par la préfecture, par dix-sept voix sur dix-huit votants le Conseil préfère une maîtresse laïque à une congréganiste. En 1878, on souhaite fermement que le catéchisme ait lieu les jours de congé. Le 4 novembre 1879, on s’étonne que les élèves des écoles communales, flanqués de deux maîtres adjoints, soient allés en procession au cimetière le jour des Morts. Le 18 novembre, on interdit qu’on fête sainte Catherine et saint Nicolas dans les classes et l’on enjoint aux instituteurs conduisant leurs élèves au catéchisme de ne pas séjourner dans l’église. La même année, le préfet demandant l’avis du Conseil sur l’achat d’un terrain pour y construire un nouveau temple, celui-ci répond que, « partisan de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, il n’a pas à s’occuper de ce projet et n’apportera aucune participation financière aux travaux ». Tout était dit… ou presque, un quart de siècle avant la loi de séparation.

   En 1883, aucune participation n’a été prévue pour la réfection du clocher de l’église. En 1886, à l’unanimité, le Conseil demande la dénonciation du Concordat, la suppression du budget des cultes et la séparation. Cependant, la délibération est annulée par le préfet car elle outrepasse les prérogatives municipales. Un an plus tard, nos édiles ne s’opposent pas au transfert des objets du culte dans la nouvelle église, rue de l’Avenir, mais ils ne tolèrent « ni pompe, ni cérémonies extérieures ». Le maire Boirre en profite pour promulguer un arrêté interdisant les processions sur la voie publique, alors qu’elles n’existaient plus depuis longtemps (24 décembre 1887). Néanmoins, la majorité du Conseil admet l’accompagnement du corps au cimetière, lors des funérailles. […]

 

« Quand Les Lilas » p. 193.

 

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Le proconsulat d’Eugène Decros – La salle des fêtes

 

Eugène Decros à la barre

 

   […] Déclaré d’utilité publique après la demande de mars 1905, le chemin vicinal 36 bis est inauguré le 22 octobre 1911, sous le nom de boulevard de la Liberté. Deux ans plus tard, on aménagera, à la jonction avec la rue de Paris, un treillage et un bassin « aux poissons rouges » - peut-être à l’endroit même ou s’élevaient jadis les fonts baptismaux de l’ancienne église…

 

« Quand Les Lilas » p. 222.

 

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L’Eglise catholique et les autres communautés

 

Les apôtres des premiers jours

 

   Sous l’Ancien Régime, les paroisses de Pantin, de Bagnolet et de Romainville dépendaient du doyenné de Chelles, lui-même placé sous la houlette de l’évêque de Paris. Comme on l’a vu les premiers « colons » du Bois avaient fondé une petite chapelle rue du Tapis-Vert et cette chapelle, Saint Louis du Bois – ou des Bois – avait été consacrée par le cardinal Morlot le 10 novembre 1858. La chapelle étant trop petite, Louis Meissonnier, qui était alors président du Conseil de fabrique de Saint-Romain – Saint-Germain, proposa en 1860 une maison appartenant à l’abbé de Monné, qui s’élevait sur son terrain, 1, avenue Meissonnier. « A moins, suggéra le maire Vasnier, qu’on achète le terrain Loiseau, en face de cette même avenue. » Mais Reignard, trésorier de la fabrique, s’écria qu’ « on n’a nul besoin de subvention de la mairie pour construire une église ». Vasnier en prit acte – et ce d’autant plus qu’il n’était pas en très bons termes avec son curé, Boisrenault (D.C.M. Rom.).

   Finalement, on se contenta de la chapelle Meissonnier. Il n’y avait pas d’aumônier à demeure. Les desservants restaient les curés de Romainville, successivement Pierre Arrighi, Boisrenault, puis Jean-Baptiste Poulide. Premières communions, mariages et obsèques se célébraient dans l’église Saint-Germain. Bien qu’israélite, un ancien maire, le bijoutier Léon Halphen, avait préféré, en 1842, des religieuses enseignantes aux institutrices laïques. Vers 1860, les Sœurs hospitalières et enseignantes de la Doctrine chrétienne de la Providence de

Portieux étaient aussi les sacristines de la chapelle Saint-Louis. Deux d’entre elles, au moins, demeuraient d’ailleurs dans la maison de la rue Meissonnier.

   En juillet 1861, les résidents de l’Avenir et du Haut Bois ont lancé une nouvelle pétition pour obtenir une paroisse indépendante. L’empereur n’est pas défavorable à la supplique. On attend en haut lieu que a question d’une nouvelle commune soit réglée. En 1868, un chapelain est désigné, l’abbé Joseph Boyer. Boyer était né au Puy en 1827. Ordonné en 1853, il est « monté » à Paris peu après et devient professeur chez l’abbé Lévêque (sic), à Auteuil. Il est vicaire à Notre-Dame-de-Lorette quand il apprend sa nomination au Bois. Mais, pour l’instant, Boyer n’est pas curé, puisqu’il a pas de paroisse indépendante.

   Le 23 avril 1868, notre premier conseil municipal confirme le vœu des Lilasiens car « la distance qui sépare les habitants des églises de Romainville, de Pantin et de Bagnolet les prive des bienfaits de la religion ». Napoléon III offre un ostensoir en argent et la paroisse est instituée par décret impérial du 24 février 1869, placée évidemment sous l’autorité de l’archidiacre de « Saint-Denys-en-France », archidiocèse de Paris. Le 10 mars suivant, la chapelle est érigée en « église succursale » par Mgr Darboy et dédiée à Notre-Dame des Lilas. Quatre jours après, Joseph Boyer est installé premier curé par le vicaire général Jourdain. « Les autorités locales et la foule des fidèles se sont rendues dans la petite chapelle, qui ne tardera pas être remplacée par une église plus grande… Les chants ont alterné avec la musique du Fort de Romainville » (La Semaine religieuse de Paris, 1869).  

 

Le curé Boyer (1869-1874)

L’église Notre-Dame des Lilas

 

   Pour le choix définitif du lieu de culte, on a hésité entre la chapelle du Bois, la salle de théâtre Weymiller et la brasserie Chanudet. Dans un premier temps, on pense racheter la chapelle, en prenant la suite du bail du terrain Lefèvre-Meissonnier. Seulement, la chapelle avait été léguée à la fabrique de Romainville par l’abbé de Monné, ce qui constitua une nouvelle pomme de discorde entre Romainville et Les Lilas… De son côté, l’abbé Boyer avait loué, le 17 décembre 1868, l’ancien théâtre Weymiller au 90, rue de Paris, plus spacieux que la chapelle. Les conseillers municipaux entérinent le choix du prêtre. On entrepose les décors du théâtre dans le cimetière et le sieur Bal les rachète (DCM).

   Après la souscription municipale de décembre 1869 pour l’achat d’une cloche, on baptise « Caroline » le 23 janvier suivant. Le parrain est le maire Guérin-Delaroche. La marraine est Caroline, épouse du conseiller Henrion. En août 1871, on rendra la chapelle Saint-Louis et son mobilier à la fabrique de Romainville. « La Caroline, l’ostensoir en argent et un bas-relief de bronze acquis par Boyer fin 1873 et transféré ensuite dans l’actuelle chapelle du Saint-Sacrement sont les seuls vestiges de cette époque. » (Bon nombre de ces renseignements nous sont donnés par « l’Histoire de la paroisse des Lilas », notes rédigées par Fernand Catineau et confiées au journal paroissial Nos Lilas en 1964.) 

 

La situation du desservant n’était pas mauvaise. M. Catineau précise qu’en vertu du concordat, il recevait traitement d’Etat et indemnité de la commune (1 100 francs par an) ainsi qu’une allocation de 25 francs par le Conseil de la fabrique. Ses dépenses causèrent un important déficit du budget de la paroisse et la municipalité fit afficher, sur les murs de la ville, que « la fabrique est la seule responsable de ses finances et qu’elle doit seule en assurer l’équilibre ».

 

   Durant la « Guerre des Prussiens », les enterrements civils deviennent plus nombreux. D’autre part, pas un seul baptême n’est consigné sur le registre, pendant plusieurs mois, par Joseph Boyer. F. Catineau nous dit qu’il a disparu seulement de la fin octobre au début de novembre 1870. Or baptêmes et mariages sont célébrés par le curé Poulide, de Romainville, jusqu’au début de mars 1871… Trois ans après la guerre, Joseph Boyer et les Sœurs de Portieux fondent une petite école sur le Rond-Point, à l’angle de la rue du Tapis-Vert.

   A l’époque, le curé réside 13, rue e la Paix, chez un paroissien. Il y rend le dernier soupir le 14 janvier 1874 et, le 17 janvier, est inhumé dans le cimetière des Lilas, « quatrième tombe à gauche en remontant l’allée principale ». Il y est encore de nos jours.

 

L’abbé Richard et l’abbé Teulet (1876-1892)

Construction de Notre-Dame du Rosaire

 

   Louis Tournier est installé curé des Lilas le 8 février 1874. Il nous abandonne au début de 1876 pour occuper la cure de Châtillon. Le curé de Villetaneuse, Jean-Louis Richard, est installé aux Lilas le 23 avril 1876. Il dirigera la paroisse jusqu’à la fin de 1885.

   En 1881, il y avait, dans la commune, trois pensions laïques. On réservait des chaises à l’église pour leurs élèves. L’institution Ségaux payait 50 francs par an, celle de Bernard Gay, 25 francs et celle du sieur Levenson, 30 francs. En raison de l’augmentation de la population, Paul Aubert est nommé vicaire en 1883. Nous sommes en pleine guerre de religions. Le 7 juillet 1882, en accord avec le préfet, le maire a refusé toute indemnité de logement au curé. Richard démissionne en 1885. Il décèdera sept ans plus tard.

 

   Premier vicaire de Saint-Marcel-Maison Blanche, Jacques Teulet est nommé aux Lilas en janvier 1886. Le nouveau curé est assisté de son neveu Philippe. Ils résident 4, rue de la Rochefoucault. L’ancienne salle de théâtre était devenue trop exiguë. De plus, elle était dans un état lamentable. En août 1887, une violente chute de grêle détériore la toiture. Déjà, le 17 avril, les conseillers paroissiaux ont envisagé d’abandonner le bâtiment, dont le bail expirait le 31 décembre suivant. Teulet a proposé qu’on achète aux Turpigny de Bouffé le terrain de 1 800 mètres carrés situé derrière le lavoir et la Poule russe pour 26 000 francs, avec paiements échelonnés sur vingt-cinq ans.

   Autorisée le 7 avril par le préfet, la promesse de vente est signée le 29 avril. Durant l’été 1887, le curé lance un premier, puis un second appel aux bienfaiteurs, suivis de 3 500 circulaires : « le terrain est retenu… Le plan de la nouvelle église est à l’étude… elle est déjà en voie d’exécution… Les fondateurs bénéficieront de nombreuses messes et verront leur nom gravé en lettres d’or dans le marbre. » le 10 août, l’archevêque de Paris donne son accord au préfet. Le 2 septembre, la préfecture transmet la demande des paroissiens au Conseil municipal, pour avis. De sont côté, l’archevêque délivre son autorisation le 17 septembre. La construction est déjà en cours lorsque, le 13 novembre, le Conseil de fabrique informe le préfet qu’il a recueilli 40 000 francs. Le culte est transféré rue de l’Avenir le 7 décembre et le contrat est signé quinze jours après. Le permis de construire, qui s’appuie sur « l’article 77 de la convention du 26 messidor an IX », est daté du 27 décembre. Commencée bien avant cette autorisation et très hâtivement bâtie, l’église n’est pas achevée lorsqu’elle est bénie par l’archidiacre de Saint-Denis, Pelgé, le 15 janvier 1888.

 

Parmi les bienfaiteurs, les familles lilasiennes Aiguesparses, Clesse, Cuvier, Defresne, Gourdon, Houdart, Kelsin, La Serve, Papier, Rozière, Schmidt ; les Souchet, de Bagnolet, les sœurs de Portieux,le baron de Buffé, la comtesse de Ferrière… - mais aussi l’impératrice Eugénie, en exil, et la princesse Borghèse, à Rome. Les Bonaparte, de loin, continuaient de s’intéresser au destin des Lilas. Comme l’église est vouée à Notre-Dame du Rosaire, une certaine Mme Beau offre un groupe figurant saint Dominique présentant un rosaire à la Vierge. Fin février, un chemin de croix est acheté par le curé. (Il sera remplacé en 1958 par de simples croix de bois.) Le 28 février 1890, le conseil municipal accepte qu’on transfère, de l’ancienne église, un vitrail, un confessionnal, un banc d’œuvre, des stalles, un lustre…

 

   La déchristianisation s’accélérait. répondant à une enquête diocésaine, le curé Teulet écrit, en 1888 :

 

« Les quinze petits établissements industriels de la commune, sauf deux (Patrelle et Rozière) sont une cause de ruine pour la foi et les mœurs des classes laborieuses… Pour 5 887 habitants, la moitié des enfants ne sont pas présentés, les deux tiers ne font pas leur première communion et la moitié des mariages sont uniquement civils. Il y a un tiers d’enterrements civils et moins de 2 % de pratiquants. » (Archives diocésaines)

 

« Quand Les Lilas » p. 297 à 299.

 

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L’époque contemporaine

 

   […] René Galignée est curé de la paroisse en 1960.

On modernise l’agencement du chœur en 1961.

 

« Quand Les Lilas » p. 303 et 304.

 

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Patrimoine religieux

 

N° 7, rue Jean Moulin : église Notre Dame du Rosaire

 

   La commune, érigée en paroisse en 1869, a installé une église provisoire la même année dans une ancienne salle de théâtre, 90, rue de Paris. Jusque-là, le territoire ne possédait que la chapelle Saint-Louis-du-Bois, élevée en 1853 à l’angle des rues Meissonnier et du Tapis-Vert (disparue). L’édifice   actuel, bâti  en  1888,  constitué  d’une  longue  nef  et  de  deux bas-côtés est surtout intéressant pour sa façade principale. Elle est composée de deux ailes organisées symétriquement autour d’une partie centrale percée d’un porche entouré de deux baies cintrées. Cette partie a été modifiée ; à l’origine le porche était également cintré. Les ailes, à un niveau, sont percées de deux baies en plein cintre entourant une niche cintrée de plus grande hauteur. Un décor de plâtre mouluré, mélangeant la rudesse de contreforts à la délicatesse de treillages leur donne un aspect très original. La partie centrale supporte un clocheton couvert d’un toit à quatre pans en ardoise. Les vitraux sont du XIXe siècle.

 

   Incluse dans les projets de la ZAC Centre-ville, l’église devrait être démolie. Sa reconstruction a donné lieu à un concours d’architecture (2005).

 

Contribution au diagnostic du patrimoine de la commune des Lilas. Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France. Conseil général de Seine-Saint-Denis. Ville des Lilas, 2005, p. 74.

  

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Echo des Lilas

 

 

 

Au revoir Père Léger !

L'amitié et l'émotion étaient au rendez-vous en ce samedi 14 Septembre, au cours de la réception donnée par Jean-Jack Salles et la municipalité, à l'occasion du départ du Père Léger. Curé des Lilas depuis 1979, le Père Pierre Léger a su contribuer à l'équilibre social de notre ville. Equilibre fondé sur la reconnaissance des différences, la tolérance, le respect mutuel et la convivialité, et dans lequel il avait pris une grande place.

Jean-Jack Salles l'a remercié pour toutes ces années passées aux Lilas, et souligné ses excellents rapports avec la Municipalité, son sens de l'écoute et du service. Le Maire en témoignage de la reconnaissance de la ville à son égard, lui a offert une assiette aux armes des Lilas. Il a également assuré au Père Léger que les portes lui restaient toujours grandes ouvertes aux Lilas.

A cette occasion, le Père Léger a présenté son successeur, le Père Patrick-Jacques Lefèvre , déjà dans notre cité depuis quatre ans.

En avant Père Lefèvre !

Le 29 septembre, au cours de la célébration eucharistique de 10 H 30, Mgr Guy Deroubaix, Evêque de Saint-Denis, plaçait officiellement Patrick-Jacques Lefèvre curé de l'église Notre-Dame du Rosaire. Toute l'équipe de l'Echo des Lilas lui souhaite bonne chance et bon courage pour ses nouvelles fonctions.

 

Source : Echo des Lilas n° 293 – octobre 1991 – p. 4.

 

 

 

Les Lilasiens solidaires des Croates

Pour que Noël n'oublie personne, la ville des Lilas et la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire ont organisé, peu avant Noël une collecte en faveur des croates victimes de la guerre civile qui sévit en Yougoslavie.

Nombreux sont les Lilasiens qui ont participé à ce geste de solidarité, puisque mille deux cents francs, 20 m3 de vêtements et 5 m3 de colis alimentaires ont été recueillis. Tous ces dons ont été acheminés, le mercredi 15 janvier à Clermont-Ferrand, où se trouve le siège social de Pharmaciens Sans Frontières. C'est en effet cet organisme qui a affrété un convoi à destination de la ville de Zagreb.

Sur place, le matériel et les dons en espèce seront distribués dans les camps de réfugiés croates par le Secours Catholique de Zagreb, Caritas.

Une fois de plus, les Lilasiens ont prouvé que solidarité n'est pas un vain mot pour notre cité.

 

Source : Echo des Lilas n° 296 – janvier 1992 – p. 7.

 

 

 

Le cadeau de Noël des Lilasiens aux Croates

La ville des Lilas et la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire avaient organisé, peu avant Noël, une collecte en faveur des Croates, victimes de la guerre civile qui a lieu en Yougoslavie. Les dons des Lilasiens ont été acheminés par Pharmaciens Sans Frontières, jusqu'à Zagreb. Là, ils ont été remis au Secours Catholique de Zagreb : Caritas qui se chargera de les distribuer.

Vladimir Stankovic, Président de Caritas, a tenu à remercier Jean-Jack Salles et les Lilasiens, par un courrier dont nous vous faisons part.

Photo du courrier.

 

Source : Echo des Lilas n° 297 – février 1992 – p. 5.

 

 

 

Editorial

La rénovation du centre ville

[...] Le bâtiment vétuste de notre église, présente de grands désordres, il sera reconstruit en   collaboration étroite par la Paroisse et l'Evêché : tous, nous voulons que la nouvelle « Notre-Dame-du-Rosaire » soit fonctionnelle, belle, accueillante, et fidèle à son riche passé. 

 

Source : Echo des Lilas n° 300 – mai 1992 – p. 3.

 

 

Trop c'est trop !

[…]

La circulation piétonne

Environ 20 % de la surface totale de la ZAC seront consacrés à la création de voies piétonnes et au parvis

de l'église.

L'église

La nouvelle église des Lilas renoue avec la tradition ancestrale : mieux située, dotée d'un vaste parvis donnant sur la rue de Paris, en contrepoint de la Mairie, elle sera mise en valeur par les bâtiments qui l'entoureront, au cœur d'une zone piétonnière.

[…]

 

Source : Echo des Lilas n° 301 – juin 1992 – p. 3 et 4.

 

 

 

 

Editorial

ZAC Centre Ville : un grand pas

Une nouvelle étape importante vient d'être franchie concernant le dossier de la Zac du centre ville.

[...] Le commissaire enquêteur a émis un certain nombre d'observations en réponse aux arguments développés par le public.

[...] Il « recommande sur un plan financier, que la rénovation du centre ville soit considérée comme une opportunité pour engager la reconstruction de l'église et de ses annexes dans les meilleures conditions d'insertion dans le site ».

 

Source : Echo des Lilas n° 302 – septembre 1992 – p. 3.

 

 

Un diacre lilasien

Evénement paroissial et lilasien très émouvant ce 15 mai. Monseigneur de Roubaix, Evêque de Seine‑Saint-Denis venait ordonner comme diacre permanent Michel Dupont.

Jamais la communauté lilasienne dans toute son histoire n’avait connu une cérémonie d’ordination pour l’un des siens.

On comprend pourquoi une assistance très nombreuse et très émue avait tenu à y participer. Sans nul doute le 7ème diacre de notre évêché, à la vie professionnelle et familiale bien remplie, saura dans ce ministère apporter sa compétence et son dévouement au service de l’Eglise et de la communauté paroissiale.

 

Source : Echo des Lilas n° 310 – mai 1993 – p. 6.

 

 

Choses vues

Départs

Le Père Patrick-Jacques Lefèvre, curé de la paroisse des Lilas depuis dix ans, a fêté son départ pour la paroisse de Livry-Gargan le 21 juin dernier, entouré de nombre de ses paroissiens et amis. Très apprécié des lilasiens pour ses qualités d'écoute et de compréhension, il laissera derrière lui d'excellents souvenirs. Il sera remplacé dès la rentrée par le père Frédéric Benoît, venu d'Aulnay‑sous‑Bois, à qui nous souhaitons la bienvenue sur notre commune. 

Photo en noir et blanc fête du départ du Père Patrick-Jacques Lefèvre  

 

Source : Echo des Lilas n° 361 – septembre 1998 – p. 4.

 

 

Choses vues

Bienvenue à notre nouveau curé

Le père Frédéric Benoist vient d'arriver aux Lilas. Il est âgé de 35 ans et a été installé officiellement dans notre paroisse le dimanche 4 octobre. Une assistance très nombreuse avait tenu à lui souhaiter la bienvenue aux Lilas.

Photo en noir et blanc le père Frédéric Benoist   

 

Source : Echo des Lilas n° 362 – octobre 1998 – p. 4.

 

 

Choses vues

20 ans de vie paroissiale

Réunis le 7 décembre dernier à l'occasion de la kermesse paroissiale dans les locaux de l'école Notre‑Dame, Pierre Léger (à gauche), Frédéric Benoist (au centre) et Patrick-Jacques Lefebvre (à droite) cumulent à eux trois deux décennies de vie paroissiale aux Lilas.

Photo en noir et blanc  

 

Source : Echo des Lilas n° 374 – janvier 2000 – p. 5.

 

 

 

 

 

Infos Lilas

 

 

 

Vie municipale

Modification du Plan Local d’Urbanisme

Pour la première fois aux Lilas, les habitants étaient conviés à une réunion publique entièrement consacrée à l’urbanisme. Une centaine de lilasiens ont assisté à la présentation du P.L.U., mercredi 15 octobre 2002 au Gymnase Liberté. La modification ne concerne qu’une partie limitée du territoire lilasien : - la partie de la ZAC, à l’angle des rues de Paris et Jean Moulin,

- l’îlot situé derrière l’Hôtel de ville, entre les rues Jean Poulmarch et Georges Pompidou,

- l’îlot formé par les rues Raymonde Salez, Romain Rolland et le boulevard de la Liberté. Les objectifs visent à diversifier le tissu urbain, à améliorer les équipements publics existants, à accueillir de l’activité économique et à favoriser la mixité de l’habitat. Il est ainsi prévu de mettre à l’étude :

- l’implantation d’activités économiques à l’angle des rues de Paris et Jean Moulin, la reconstruction ou réhabilitation de l’église et du presbytère sur leur site actuel et l’abandon du projet de promotion immobilière sur le site actuel de l’église,

- une opération conjointe ville des Lilas, Conseil général et opérateur immobilier qui permettrait de créer de nouveaux équipements publics, dont une crèche départementale de 900 m² en rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation, le déplacement du parking actuel de la mairie en sous-sol, l’aménagement du square et la création d’une liaison piétonne entre les rues Pompidou et Poulmarch,

- une opération concernant l’ancien LEP Romain Rolland, le garage municipal et le gymnase Liberté, afin de réaliser divers équipements publics et du logement social.

A l’issue de cette modification limitée, une procédure de révision totale du PLU sera mise en chantier.

 

Source : Infos Lilas n° 10 – novembre 2002 – p. 17.

 

 

Dossier

Audit du patrimoine

36 bâtiments communaux passés au crible

Du 14 novembre au 29 janvier dernier, des visites d’inspection et de contrôle ont été effectuées au  sein de l’ensemble des bâtiments gérés par la commune. A l’issue de cet audit, les dégradations relevées et le chiffrage des mises aux normes nécessaires font apparaître un budget de l’ordre de 3,3 millions d’euros hors taxes (24 à 25 millions de francs TTC). L’entretien du patrimoine, insuffisant voire inexistant par le passé, demande aujourd’hui un gros effort de rattrapage. A commencer par la remise  en sécurité de certains équipements.

La ville à confié à la Société d’études et de développement du patrimoine (SEDP, une filiale de la RATP) les missions suivantes :

- diagnostic des bâtiments, estimation des coûts de réparation des désordres constatés et classement selon le degré d’urgence ;

- diagnostic des équipements techniques liés aux bâtiments ;

- audit de l’ensemble des contrats de maintenance portant sur les bâtiments et les équipements.

Tous ces documents sont consultables en mairie, sur rendez-vous.

Le diagnostic des bâtiments

Pour chaque site, le contrôle portait sur une série complète de points techniques : couvertures, toitures et terrasses, ravalement des façades, ouvrants et châssis, systèmes de désenfumage, aménagements extérieurs, voiries et parkings, parties communes, protection du site et travaux d’imperméabilisation. Les réparations nécessaires ont ensuite été classées sous 5 catégories d’urgence. Au total, les coûts estimés des travaux, hors taxes et hors frais d’études, s’élèvent à 3 356 000 euros. Ils se répartissent selon les 5 critères, du plus au moins urgent (cf schéma ci‑dessous).

Les services de la mairie ont élaboré avec la SEDP un planning prévisionnel des travaux sur la période 2003/2006, en fonction du degré d’urgence… et de la capacité financière de la ville à absorber une enveloppe globale particulièrement élevée.

Niveau 1 Sécurité des biens et des personnes : 2 923 600 euros

Niveau 2 Dégradation génératrice d’arrêt de l’activité : 212 300 euros

Niveau 3 Mise aux normes suite à contrôle technique : non chiffré à ce jour (cette évaluation nécessite à présent l’intervention d’un bureau d’études)

Niveau 4 Maintenance, vétusteté, génération d’économies : 110 800 euros

Niveau 5 Amélioration, confort : 109 300 euros.

Les 36 bâtiments audités

Primaire Langevin

Gymnase Ostermeyer

Maternelle Julie-Daubié

Théâtre du Garde-Chasse

Club des Hortensias

Espace d’Anglemont

Gymnase Jean-Jaurès

Stade municipal

Halle sportive

Cimetière

Eglise

Hôtel de Ville

Annexe mairie : 17, rue Jean-Poulmarch

Direction du développement durable : 144, rue de Paris

Garage municipal

Gymnase Liberté

Maternelle Romain-Rolland

Primaire Romain-Rolland

Annexe mairie : 12, rue Poulmarch

Ateliers municipaux

Maternelle Courcoux

Centre Floréal

Centre Communal d’Action Sociale

Gymnase Rabeyrolles

Piscine municipale

Crèche Calmette

Maternelle Calmette

Le Kiosque

Primaire Waldeck-Rousseau

Centre municipal de santé

Centre de loisirs

Annexe mairie : 82 bis, rue Pasteur

Crèche des Bruyères

Maternelle des Bruyères

Crèche Ribambelle

Centre culturel Henri Dunant

Des dégradations ont été relevées sur la grande majorité de ces sites. Y compris au sein d’équipements récents, comme le Centre de loisirs ou le Théâtre du Garde-Chasse…

[…]

A titre d’exemple, quelques réparations des plus urgentes, qui seront engagées et réalisées sur l’année budgétaire 2003, concernant les équipements ci-dessous :

[…]

Église - 12 200 euros HT

- Mise en place de filets de protection sur les châssis fixes afin d’éviter une chute des vitrages sur les paroissiens.

[…]

Le diagnostic des équipements techniques

Pour chaque site, une fois contrôlé l’état de la structure bâtie, l’audit s’est également attaché à expertiser les équipements techniques :

- Energie

- Chauffage, climatisation, ventilation

- Electricité

- Plomberie sanitaire

- Contrôle d’accès – intrusion

- Sécurité incendie

- Ascenseur, monte-charge

- Nettoyage

- Espaces verts

Un inventaire complet des matériels a été effectué (type, marque, puissance, état). Parmi les équipements à revoir, l’installation électrique de l’Hôtel de Ville, vétuste et dangereuse. Sa réfection est estimée à 327 000 euros HT. 

L’audit des contrats de maintenance

Il s’agit à présent de planifier l’ensemble des travaux de  réparation sur trois ans. Mais aussi de clarifier les missions de maintenance et d’entretien des bâtiments communaux : la situation actuelle est particulièrement douloureuse, parce qu’il revient évidemment plus cher d’effectuer des réparations urgentes sur des bâtiments peu ou pas entretenus, que de maintenir au fil des ans l’ensemble du patrimoine en bon état.

L’audit des contrats de maintenance a relevé une multitude d’incohérences : sur certaines installations, plusieurs contrats avaient été passés par la ville, qui sur-budgétait les prestations d’entretien. Sur d’autres sites, en revanche, aucune maintenance n’était prévue….

A titre d’exemple, le contrat de maintenance du chauffage communal s’élève à 40 000 euros par an. En réalité, si l’on y ajoute tous les bâtiments hors contrats, le budget total représente 142 000 euros !

Pas moins de 56 contrats de maintenance engageaient la ville et ses prestataires. En 2003 , l’effort va porter sur la rationalisation de l’ensemble de ces missions, l’objectif étant de sélectionner une seule et même entreprise pour la passation d’un marché de contrat multi techniques. Cette procédure permettra d’obtenir un interlocuteur entièrement dédié à la ville, basé sur site, et d’intervenir rapidement en cas de dégradation.

 

Source : Infos Lilas n° 14 – avril 2003 – p. 11 et 12.

 

 

Quartiers

Donnez votre avis sur la future église

Pour que les architectes et les personnes en charge du projet de construction et d’aménagement de la  future église puissent s’inspirer des témoignages qu’ils auront reçus, les paroissiens et plus largement les Lilasiens qui s’intéressent à leur église, en tant que patrimoine communal, sont invités à donner  leur avis ou apporter leur témoignage sur le thème : « Pour toi, la beauté dans une église c’est quoi ? » . Cette concertation, qui se veut la plus large possible poursuit deux objectifs : - impliquer les  Lilasiens (et les autres !) en les faisant participer au projet de reconstruction de leur église - récolter des idées pertinentes, qui pourraient être annexées au programme technique remis aux architectes. Vous pouvez transmettre vos suggestions :

- par courrier, au presbytère,

7, rue Jean-Moulin

- par courrier électronique

à nddr.leslilas@free.fr

- par télécopie au

01 43 60 49 74

 

Source : Infos Lilas n° 17 – juillet-août 2003 – p. 15.

 

 

Dossier

Urbanisme

Quelle ville voulons-nous pour demain ?

Les équipements publics

L’élaboration du Plan Local d’Urbanisme est un enjeu déterminant.

Le Plan local d’Urbanisme (PLU), qui remplace le Plan d’occupation des sols (POS), est un nouveau document d’urbanisme qui définit l’évolution de la ville en termes d’environnement, de cadre de vie, de  transports et d’équipements… Il réglemente également la construction de bâtiments (permis de construire). Aux Lilas, la démarche engagée pour son élaboration s’appuie sur l’ouverture d’une  concertation avec les habitants : pour la première fois dans notre commune, un débat public est lancé sur l’avenir de la ville. Les habitants sont invités à réfléchir ensemble, avec la municipalité, sur les grandes lignes du développement des Lilas. L’élaboration du PLU doit être achevée en 2005 – après enquête publique. Les Lilasiens vont pouvoir s’exprimer sur les enjeux et les règles liés à ce document, autour de quatre thèmes majeurs : l’évolution démographique et le logement, les équipements publics, le renouveau économique, les déplacements. Pour la municipalité, une chose est sûre : en se dotant d’un plan local  d’urbanisme, il s’agit de préserver le caractère attachant des Lilas, petite ville aux portes de Paris… tout en développant ses atouts pour le nouveau siècle.

Pour favoriser l’épanouissement individuel tout comme le développement collectif, les équipements publics se doivent d’offrir à tous et dans tous les domaines un service de qualité. En structurant le territoire, leur création ou leur réhabilitation participent aussi à l’amélioration du cadre de vie des Lilasiens…

Les équipements et les aménagements déjà programmés :

- la crèche départementale

- l’école du centre-ville

- l’école maternelle Calmette

- la reconstruction de l’église

- le parking public du centre-ville

- l’espace vert du centre-ville

- les espaces extérieurs du centre de loisirs.

Les projets à l’étude

- un nouveau commissariat de police, implanté dans le Quartier des Sentes

- la réhabilitation des réfectoires des écoles

- la réhabilitation du centre socioculturel Henri-Dunant

- le réaménagement des espaces publics et des accès du quartier des Bruyères, en partenariat avec les différentes copropriétés

- la construction d’une bibliothèque médiathèque.

Le commentaire

Claude Ermogéni, maire adjoint à l’Urbanisme

Pour la première fois aux Lilas, les lignes de force de l'urbanisme seront soumises à la population avant décision. Avec la révision du Plan Local d’Urbanisme, c’est en effet un grand projet pour “Les Lilas de demain” que nous mettons en débat. La révision du PLU permettra de passer d’une approche purement  technique qui était celle de l’ancien Plan d’Occupation des Sols à une démarche urbaine globale et citoyenne. Notre ville a des atouts : son emplacement géographique, sa jeune histoire et sa population dynamique. Mais, tout au long des dernières décennies, elle a singulièrement manqué d’un projet, et surtout d'une véritable vision de l'avenir. Deux idées-forces, selon moi : le renouveau du paysage urbain, et la capacité des habitants à vivre ensemble. Les Lilasiens veulent une ville toujours plus agréable et plus accueillante. Une ville où les piétons auront reconquis droit de cité, où les espaces verts viendront  embellir le cadre de vie, une ville plus propre et plus juste, où l’habitat, les équipements, les rues et les places permettront à chacun de se sentir bien et faciliteront la rencontre. Aujourd’hui, chacun sent bien que cela bouge : rénovation totale de la crèche des Sentes, réalisation des constructions de la ZAC du centre-ville enfin sauvée, projet de l’Ilot mairie… La dynamique est lancée, nous entrons dans le vif du sujet, dans le concret. Pour réussir, nous avons besoin de votre participation : je vous invite à prendre part nombreux aux rencontres qui sont organisées tout au long des mois de novembre et décembre.

Contient un plan de la ville des Lilas avec les projets par quartier en double page centrale (p. 10-11).

 

Source : Infos Lilas n° 20 – novembre 2003 – p. 9 et 12.

 

 

Associations

Donnez votre avis sur la future église

Une nouvelle église sera construite en 2006. A cette occasion, les paroissiens de Notre‑Dame‑du‑Rosaire ont lancé une enquête sur le thème « La beauté d’une église, pour vous, qu’est-ce que c’est ? ». Les résultats de cette enquête seront joints au programme transmis aux architectes qui concourent pour réaliser le projet de reconstruction.

Catholiques ou non, les Lilasiens sont tous concernés par la beauté de cette future église, équipement public qui s’offrira à la vue de tous. Si vous ne l’avez pas encore fait, soyez nombreux à répondre au questionnaire que vous avez reçu dans votre boite à lettres avec le document « Chrétiens aux Lilas ».

Pour participer à cette enquête, vous pouvez également écrire au presbytère : 7, rue Jean Moulin nddr.leslilas@free.fr télécopie : 01 43 60 49 74.

 

Source : Infos Lilas n° 22 – janvier 2004 – p. 14.

 

 

 

Vie municipale

Conseil municipal du 28 septembre 2004

Les principales délibérations

Reconstruction de l’Eglise Notre-Dame du Rosaire : approbation du programme constructif et du règlement de concours d’ar­chitectes. Le planning prévisionnel prévoit un choix de l’équipe fin mars 2005.

 

Source : Infos Lilas n° 30 – octobre 2004 – p. 16.*

 

Dossier

Orientations budgétaires : investir pour préserver l’avenir des Lilas

Mercredi 15 décembre, la séance du conseil municipal était essentiellement consacrée aux grandes orientations  budgétaires. A défaut de perspectives encourageantes en matière de croissance économique, la municipalité  n’en est pas moins déterminée à maintenir l’équilibre budgétaire sans augmenter les impôts locaux en 2005 et à stabiliser l’emprunt. Et surtout à assurer le développement de notre commune, au travers d’un plan pluriannuel d’investissement ambitieux – mais réaliste – pour les années 2005 à 2010.

Les perspectives économiques pour 2005

En 2005, la croissance du produit intérieur brut devrait être inférieure à celle enregistrée cette année: 2,2 % contre 2,5 % en 2004. Le redémarrage des investissements des entreprises, constaté lors du précédent exercice,

devrait en revanche se confirmer: le taux de progression de l’effort d’équipement sera de l’ordre de 4,5 % cette année, alors qu’il était négatif en 2003 (-1,9 %). Mais l’impact sur les bases de taxe professionnelle pour les collectivités territoriales ne sera constaté qu’en 2007. En 2005, l’assiette de la taxe professionnelle sera encore grevée par les chiffres négatifs de 2003.

De plus, les modalités de la réforme de la taxe professionnelle, décidée par l’Etat, ne sont pas arrêtées à ce jour ; les incidences de cette réforme sur les finances communales constituent une inconnue majeure. L’étroitesse des marges financières

Les ressources de la ville sont très modestes en matière de taxe professionnelle, elles ne représentent à peine qu’un tiers de l’ensemble des bases fiscales. Ainsi en 2003, date du dernier relevé statistique, les bases de taxe professionnelle étaient de 1 190 euros par habitant aux Lilas, contre 1 435 euros en moyenne pour l’ensemble des communes de notre département. Cette réalité fiscale, à laquelle il faut ajouter le manque de disponibilités foncières, est une contrainte très lourde pour les budgets de la ville. D’autant qu’en face, les dépenses restent élevées, et ce sans véritable marge de manoeuvre : la ville dispose d’un haut niveau d’équipements pour une commune de 20 000 habitants. Elle assure elle-même, en régie directe, la gestion de tous ses établissements (le Théâtre, le Centre culturel, le Centre de santé, le Club des Hortensias, le Centre de loisirs…). Les charges induites, notamment en matière de personnel, alourdissent la section de fonctionnement des budgets communaux. Enfin, les opérations d’aménagement du centre ville, qui se sont révélées déficitaires, continuent de peser sur les finances communales. Au total, il s’agit d’une charge de plus de 14 millions d’euros, composée par la reprise du déficit de la SEMALILAS (4,3 M€) et par la réalisation des équipements prévus (9,8 M€). Rappelons que toutes ces opérations ont été décidées avant 2001 et que leur financement est à la seule charge du contribuable lilasien, contrairement à ce qui se passe d’ordinaire dans les zones d’aménagement concerté (ZAC).

Investissements

Les réalisations 2001/2004…

Depuis 2001, une grande partie de l’effort d’investissement se porte sur la restauration du patrimoine communal (cf. Infos lilas n° 14: « L’audit du patrimoine communal, 36 bâtiments passés au crible »). Le retard pris en matière d’entretien et les indispensables réhabilitations représentent déjà plus de 8 millions d’euros… pour le simple maintien en service des équipements existants.

Rénovation et entretien du patrimoine




2 500 000 €

Opérations lourdes de réhabilitation




4 900 000 €

 

Halle sportive


1 970 000 €

 

 

Centre de loisirs


740 000 €

 

 

Crèche des Sentes


1 100 000 €

 

 

Ecole Calmette


240 000 €

 

 

Ecole Langevin


380 000 €

 

 

Ecole Waldeck-Rousseau


430 000 €

 

Réhabilitation et aménagements de voirie




900 000 €

 

 

 


8 300 000 €






En parallèle, la municipalité s’est engagée dans la réalisation et la construction des équipements et des infrastructures nécessaires pour répondre à l’évolution des besoins de la population lilasienne. 16,3 millions d’euros y ont été investis en trois ans.

Espaces verts (dont acquisitions foncières)




1 400 000 €

Acquisitions foncières




900 000 €

Equipements nouveaux




10 400 000 €

 

Ecole Victor-Hugo


5 600 000 €

 

 

Parking du centre-ville


4 100 000 €

 

 

Service Insertion


700 000 €

 

Acquisition de l’Ilôt C de la ZAC




3 600 000 €

 

 

 


16 300 000 €






Un plan pluriannuel pour l’avenir des Lilas

Au-delà des échéances budgétaires, la municipalité a élaboré un plan pluriannuel visant à assurer le développement et l’avenir de notre commune. Ce programme a été présenté au cours du débat d’orientation budgétaire. L’ensemble des travaux et des aménagements prévus à l’horizon 2010 y sont projetés. Un effort de programmation à long terme qui inscrit les ambitions municipales dans une démarche réaliste et concrète.

Trois volets composent ce plan d’investissement pour la période 2005-2010

1 - La réhabilitation du patrimoine bâti : 18 M€

Les investissements exigés pour finir de remettre en état le patrimoine communal sont estimés – hors opérations lourdes – à près de 10 millions d’euros. La ville prévoit un effort élevé au cours des trois prochains exercices (environ 2 millions d’euros par an), puis soutenu autour de 1,3 million d’euros par an. S’y ajoutent des travaux de plus grande ampleur, pour certains bâtiments : les opérations de réhabilitation de l’école Calmette (reconstruction), de l’école Romain-Rolland (restaurant scolaire) de l’école Waldeck- Rousseau (toiture et restaurant scolaire) et de la piscine municipale – qui représentent un budget prévisionnel de 8,7 millions d’euros,

soit 1,450 M d’euros par an. Au total, la commune doit encore investir quelque 18millions d’euros pour le maintien en service de son patrimoine bâti.

2 - La revalorisation des espaces publics : 8,6 M€

Pour améliorer l’environnement et le cadre de vie, l’effort doit porter non seulement sur la voirie, mais aussi sur le plan de circulation et les aménagements nécessaires. En moyenne, 1 430 000 euros y seront consacrés chaque année jusqu’en 2010 :

- Plan de circulation : 1,2 M€ (200 000 euros par an)

- Réseau vert : 6,7 M€ (1 120 000 euros par an)

- Autres aménagements de voirie : 0,7 M€

3 - Les opérations nouvelles : 7,4 M€

Au 1er janvier 2005, au regard de la conjoncture économique et des équilibres budgétaires de la commune, plusieurs opérations peuvent également être programmées à échéance 2010, sans augmenter l’endettement ni alourdir la fiscalité :

- La reconstruction de l’église Notre-Dame du Rosaire : 2,9 M€

- L’aménagement du parc du centre-ville : 2,5 M€

- Les acquisitions foncières : 2 M€

8 euros sur 10 consacrés à l’entretien et à la réhabilitation de l’existant.

Le programme budgété en 2005

Les investissements budgétés cette année s’élèvent à 7,14 millions d’euros. L’objectif consiste à poursuivre la rénovation du patrimoine tout en améliorant le cadre de vie.

Rénovation et entretien des bâtiments




1 910 000 €

Opérations lourdes de réhabilitation




1 385 000 €

 

Ecole Waldeck-Rousseau Restaurant scolaire (1ère tranche) et toiture


880 000 €

 

 

Hôtel de ville, réfection des installations électriques


270 000 €

 

 

Parking du marché , réhabilitation (1ère tranche)


235 000 €

 

Réhabilitation des espaces publics




880 000 €

 

Plan de circulation


40 000 €

 

 

Réseau vert


320 000 €

 

 

Quartier des Bruyères


120 000 €

 

 

Travaux de voirie


400 000 €

 

Espaces verts




1 675 000 €

Acquisitions foncières




1 290 000 €

 

 

 


7 140 000 €






Maîtriser les charges de personnel

Assurer l’équilibre budgétaire, cela passe par la maîtrise de la masse salariale. En 2004, l’évolution des charges de personnel est restée en deçà des montants inscrits au budget primitif. En 2005, le taux de progression affiché

ne dépassera pas 2%. La réduction progressive du poids des charges de personnel dans les dépenses de fonctionnement reste l’un des enjeux de la gestion communale. L’effort est également maintenu pour résorber les statuts précaires : en 2001, un tiers seulement des employés communaux était intégré aux statuts de la fonction publique territoriale. En 2004, les deux tiers sont désormais titulaires.

Le commentaire

Arnold Bac, maire-adjoint aux Finances

La situation de notre commune est particulière :

- un tissu économique produisant peu de ressources fiscales, en comparaison des villes de taille et de situation géographique comparables, en particulier en première couronne parisienne ;

- une « ardoise ZAC », trouvée à notre arrivée en 2001, avec deux additions qu’il faut continuer à régler : celle du coût des équipements publics de cette ZAC, entièrement à la charge du contribuable lilasien à la différence des opérations de ce type conduites par d’autres villes, et celle du déficit de la SEMALILAS ;

- des infrastructures communales en mauvais état et souvent inadaptées, qui mobilisent 80% des dépenses d’investissement.

Confrontée à cela, la municipalité a choisi d’engager, depuis 2001, les investissements indispensables pour les conditions de vie des Lilasiennes et des Lilasiens : d’une part, en améliorant l’état de l’existant, d’autre part en veillant à une offre de nouveaux équipements publics répondant aux besoins des habitants.

Décidée à poursuivre et amplifier cette politique, la municipalité a établi un programme d’investissements sur six ans.

C’est ainsi que nous parviendrons à conjuguer préservation de l’avenir des Lilas, maintien du taux actuel des  quatre taxes locales pour 2005 et stabilisation du niveau d’endettement communal.





 

Source : Infos Lilas n° 33 – janvier 2005 – p. 7 et 12 à 13.

 

 

Vie municipale

Les principales délibérations du Conseil municipal du 15 juin 2005

Convention de relogement provisoire des occupants du presbytère Il a été décidé d’approuver la passation d’une convention de relogement provisoire dans la cadre de la reconstruction de l’église Notre-Dame du Rosaire.

28 voix pour, 7 voix contre, 4 abstentions, 5 conseillers ne prenant pas part au vote.

 

Source : Infos Lilas n° 39 – juillet-août 2005 – p. 21.

 

 

 

Au fil des jours

Urbanisme/Environnement

Nouvelle église : exposition des projets à partir du 20 septembre

Depuis son origine, le dossier de la ZAC du Centre-Ville prévoit la reconstruction de l'église Notre-Dame du Rosaire (bâtiment public) en 2002. Un diagnostic technique a confirmé que le mauvais état de l'église actuelle rendait difficile sa rénovation. Le choix de réaliser un nouvel édifice a ainsi été   confirmé.

Un groupe de travail a donc été constitué, entre la Ville et l'Evêché, afin de définir un programme, et d'organiser un concours d'architectes portant sur l'église elle-même, et sur le centre paroissial.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la loi de 1905, qui définit les missions respectives de la collectivité et de l'évêché. Quatre cabinets d'architecture ont été retenus sur références, parmi  quarante-deux candidats inscrits. Ce sont leurs avant-projets que vous trouverez dans ce présent numéro. Une exposition visible à l'automne présentera plus amplement ces projets en Mairie. Un registre permettra de recueillir les avis de tous, avant la décision du jury. Ce dernier - présidé par le Maire – est composé de représentants de la ville, de représentants de l'Evêché et d'architectes (cf.

encadré).

La nouvelle église devra être construite avant démolition de l'ancienne, afin de ne pas interrompre la vie paroissiale.

L'inauguration est prévue pour le printemps 2008 ; le centre pastoral sera ouvert en 2009.

Le jury du concours :

Président

Daniel Guiraud, Maire des Lilas

Membres Ville

Claude Ermogeni, Maire-adjoint et les membres de la Commission d'appel d'offres de la ville

Membres Evêché

Père Frédéric Benoist, Père Jean Jannin, Nicolas Boisard, Richard Vallet

Architectes

Emmanuelle Colboc, Françoise Mathieu, Roland Lacharpagne, Etienne Maitre, Francis Audouin, M.  Cenci, M. Cantal Dupart

Premières ébauches

Voici les premières perspectives dessinées par les quatre équipes d’architectes retenues. Ces projets, aujourd’hui anonymes afin de respecter le réglement du concours, feront l’objet d’une présentation détaillée au cours de l’exposition.





Projet A

Façade rue Jean-Moulin

Projet B

Façade rue Jean-Moulin

Projet C

Façade rue Jean-Moulin

Projet D

 Vue de la rue Jean-Moulin, vers la rue de Paris

 

Source : Infos Lilas n° 40 – septembre 2005 – p. 8.

 

 

Au fil des jours...

Vie quotienne

Projet de la nouvelle église

La reconstruction de l'église fait l'objet d'une exposition dans le hall de la mairie. Quatre cabinets d'architecture ont été retenus sur références, parmi quarante-deux candidats inscrits. Ce sont leurs  avant projets que vous pouvez découvrir. Un registre permet de recueillir les avis de tous avant la  décision du jury. Ce dernier – présidé par le Maire – est composé de représentants de la ville, de représentants de l'Evêché et d'architectes Le projet retenu sera connu le 7 octobre, après délibération du jury.

 

Source : Infos Lilas n° 41 – octobre 2005 – p. 7.

 

 

Editorial

Daniel Guiraud, Maire des Lilas, Conseiller général

“De nos jours, le savoir faire et l'expérience des architectes sont forcément moindres lorsqu'il s'agit d'une église que lorsqu'il est question d'un immeuble ou d'une école.

A ce stade des quatre projets pour Notre Dame du Rosaire, comme d’autres Lilasiens, aucun ne m'enthousiasme vraiment.

Il faut donc les faire retravailler pour qu'ils évoluent vers un projet nettement mieux adapté à notre ville. ”

L’église Notre Dame du Rosaire a 118 ans. Édifiée avant la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905, elle a le statut de bâtiment communal et c'est la ville des Lilas qui a la responsabilité de son  entretien et des réparations. Entretien de plus en plus difficile et réparations de plus en plus nombreuses, tant ce bâtiment communal est en mauvais état. Le projet de reconstruction de l'église a été initié en 1980 dans le cadre du lancement de la ZAC. Il a ensuite été victime des vicissitudes de  l'opération d'aménagement après le départ de Monsieur Rabeyrolles : opération différée, puis création de la Semalilas et relance de la ZAC dans les conditions que l'on connaît, faillite de la société Bréguet dans les années quatre-vingt-dix, etc.

Lorsqu'en 2002, la nouvelle municipalité est parvenue à sauver l'opération de la ZAC du centre ville, je me suis engagé, en accord avec le Père Frédéric Benoist, à ce que le projet de reconstruction soit élaboré en étroite concertation avec la paroisse et le diocèse.

C'est pourquoi un groupe de travail conjoint a été mis en place, celui-ci a défini un programme très élaboré et a réfléchi avec la ville à l'organisation du concours d'architecture qui a été lancé. Pas moins de 42 équipes professionnelles et cabinets d'architectes ont postulé ! Un jury composé d'élus municipaux, de représentants de l'Évêché et d'architectes en a sélectionné 4, dont les projets ont fait l'objet d'une exposition et ont permis l'expression de nombreux Lilasiens.

Il est rare que l'on construise des églises.

C'est pourquoi, de nos jours, le savoir faire et l'expérience des architectes sont forcément moindres lorsqu'il s'agit d'une église que lorsqu'il est question d'un immeuble ou d'une école. A ce stade des 4 projets pour Notre Dame du Rosaire, comme d’autres Lilasiens, aucun ne m'enthousiasme vraiment.

Il faut donc les faire retravailler pour qu'ils évoluent vers un projet nettement mieux adapté à notre ville. Je rappelle que la réalisation du projet de nouvelle église, d'ici 2008, devra s'articuler en plusieurs phases :

- démolition du presbytère actuel et construction de la nouvelle église y compris sur la cour arrière

- démolition de l’actuelle église après finition du nouvel édifice

- construction du centre paroissial et aménagement du parvis.

Il s'agit là d'un chantier ambitieux, qui relève du patrimoine communal, c'est à dire du patrimoine de tout Lilasien, qu'il croit au ciel ou qu'il n'y croit pas. Nous devons réussir cette nouvelle église, qui nous survivra très longtemps.

Au fil des jours...

Nouvelle église : seconde réunion du jury de concours le 4 novembre

L'exposition des quatre projets en mairie, au mois de septembre, a suscité un vif intérêt : plus de 150 témoignages ont été recueillis dans le registre ouvert au public. Des témoignages pour la plupart détaillés et solidement argumentés. Aucun projet ne suscite l'enthousiasme ni des élus, ni du jury ville-évêché, ni des habitants qui sont venus faire part de leurs observations. Extraits: «Les équipes  d'architectes sont-elles prêtes à remodeler leurs projets en fonction des aspirations des Lilasiens?»; «Ce serait si bien de combiner les avantages de tous ces projets ! » ; « La façade ne pourrait-elle pas être plus habitée? Il faudrait introduire d'autres matériaux et des courbes». Le geste architectural

résolument moderne des quatre projets appelle de nombreux commentaires : « très futuriste mais très froid»; «trop impersonnel»; «des silhouettes massives»; «il faudrait un peu moins de minéral mais un peu plus de chaleur humaine »… Une série d'une douzaine de questions a donc été adressée à chacun des quatre cabinets d'architectes, afin qu'ils puissent faire évoluer leurs projets. Vendredi 4 novembre, à l'issue des délibérations du jury, le maire et les membres du jury recevront en audience

chaque équipe.

 

Source : Infos Lilas n° 42 – novembre 2005 – p. 3 et 6.

 

 

Au fil des jours...

Nouvelle église : les travaux du jury de concours

Suite aux nombreuses observations recueillies lors de l’exposition des quatre projets pour la  reconstruction de l’Eglise Notre-Dame du Rosaire, le jury de concours, sous la présidence du maire des Lilas, a auditionné chacune des quatre équipes d’architectes le 4 novembre. A l’issue de ces auditions, le jury a délibéré le 18 novembre dernier. Dans un premier temps, il a été décidé d’ouvrir un nouvel échange avec l’équipe B afin de mieux cerner leur capacité à faire évoluer le contenu architectural de leur projet, en tenant compte des attentes des Lilasiens. Une seconde audition de

cette équipe est donc prévue en décembre. A ce stade, aucune décision quant au choix du lauréat n’est encore prise.

 

Source : Infos Lilas n° 43 – décembre 2005 – p. 7.

 

Vie municipale

Conseil municipal du 1er février 2006

Informations au Conseil

Nouvelle église

Dans le cadre de la reconstruction de l’église c’est le projet B qui a finalement été retenu pour sa capacité à faire évoluer le contenu architectural de son projet afin qu’il s’intègre au mieux dans le paysage urbain. L’évêque Olivier DE BERRANGERest venu rencontrer Daniel GUIRAUD et le cabinet d’architectes ENIA le 26 janvier dernier à l’hôtel-de-ville.

 

Source : Infos Lilas n° 45 – février 2006 – p. 21.

 

 

Dossier : le budget 2006 est voté

Zoom sur les principales dépenses d'investissement 2006

Démolition et reconstruction de l'église (1ère phase) : 465 000 €

Photo en couleurs de l'ancienne église 

 

Source : Infos Lilas n° 47 – avril 2006 – p. 14.

 

 

Vie municipale

Conseil municipal du 19 juillet 2006

Principales délibérations

Nouvelle église Notre Dame du Rosaire

Six délibérations ont entériné la demande de désaffection de la salle de rencontres (7-11, rue J. Moulin), le principe de la désaffection et du déclassement de l’église, l’autorisation de déposer un permis de démolir pour la salle de rencontres et l’église ainsi que l’autorisation de déposer un permis de construire pour la nouvelle église et le centre pastoral.

Voté à l’unanimité.

 

Source : Infos Lilas n° 51 – septembre 2006 – p. 21.

 

 

Après coup

Septembre 2006 : quelques instantanés

13 septembre 2006

Nouvelle église : 1er coup de pioche en 2007

Le nouveau projet, modifié à la suite des concertations avec les Lilasiens, a été présenté lors d’une grande réunion publique, au gymnase Liberté, en présence notamment du père Benoît et de Daniel Guiraud.

 

Source : Infos Lilas n° 52 – octobre 2006 – p. 4.

 

 

 

Dossier

Gros plan sur le projet de nouvelle église

Construite en 1887 avec les moyens de l’époque, l’église Notre-Dame du Rosaire était un bâtiment provisoire. Un siècle et demi plus tard, une nouvelle église est sur le point d’être bâtie. La première du XXIe siècle en Seine-Saint-Denis.


Une des originalités de la nouvelle église

Notre-Dame du Rosaire : le campanile, clocher

en forme de tour élancée, qui permettra notamment

de bien signaler l’église.

Des trous dans le plancher, des murs qui se délitent, une structure en bois très détériorée… Une visite avec le père Frédéric Benoist suffit à comprendre l’état de délabrement de l’église Notre-Dame du Rosaire. « Cela faisait plus de quarante ans qu’un projet de nouvelle église aux Lilas était évoqué », souligne le prêtre. Et pour cause : lors de sa construction en 1887, grâce au denier du culte, elle  n’était conçue que comme un édifice provisoire.

Le temps a pourtant passé… jusqu’au programme de la ZAC (zone d’aménagement concertée) du centre-ville qui comprend l’édification d’une nouvelle église. Prévu dans un premier temps à l’angle des rues de Paris et Jean-Moulin, le projet a été revu  pour plusieurs raisons : il ne prévoyait ni parvis ni jardin et son ouverture sur la rue de Paris exposait Notre-Dame du Rosaire, qui est une église « ouverte », à de fortes nuisances sonores. Le coût de la nouvelle église avait été, comme tous les équipements publics de la ZAC, fortement sous-estimés par l’ancienne municipalité (à 1,4 millions d’euros au lieu d’un coût réel de plus de deux millions d’euros !).

Un choix concerté

En 2002, une étude technique est lancée par la nouvelle municipalité, conduite par Daniel Guiraud, pour envisager la possibilité de restaurer l’actuelle église, dénuée de valeur architecturale mais à laquelle de nombreux Lilasiens restaient très attachés. Cette option fut toutefois vite abandonnée : compte-tenu de l’état de délabrement de l’édifice, une réhabilitation aurait été aussi coûteuse qu’une reconstruction pour un résultat peu satisfaisant. La décision est donc prise de construire un nouvel édifice sur son emplacement actuel. Avec une originalité : afin de maintenir la continuité du culte, la nouvelle église sera implantée à l’emplacement du presbytère, et l’église actuelle ne sera détruite que dans un deuxième temps, pour faire place à un nouveau centre pastoral.

En juin 2005, un concours est lancé. Sur quarante-deux équipes inscrites, quatre sont sélectionnées par un jury où sont représentés la Ville, l’évêché et des architectes pour participer à la phase finale. Après audition des équipes, une exposition publique des projets permet de recueillir l’opinion des Lilasiens dans un registre. Le lauréat est finalement désigné en janvier 2006 : il s’agit d’Enia architectes, cabinet de jeunes Montreuillois associé à l’Italien Mauro Galantino, bâtisseur de plusieurs églises dans son pays. Le dialogue instauré depuis entre la mairie, le diocèse et les architectes a permis d’affiner le projet… Avant la pose de la première pierre, prévue en 2008.

Une modernité militante

 B

B. Piechaczyk,

S. Pallubicki

et M. Chazelle.


Mauro

Galantino

Installée à Montreuil, l’agence ENIA Architectes est dirigée par quatre jeunes architectes : Mathieu Chazelle, Charles-André Nouvellet, Simon Pallubicki et Brice Piechaczyk.

Pour ce projet, ils se sont associés à l’architecte italien Mauro Galantino, qui a déjà conçu deux églises à Cesano Boscone (près de Milan) et à Modène. Entretien.

Du point de vue de l’architecte, une église est-elle un bâtiment comme un autre ?

Brice Piechaczyk : Une église est un équipement public qui a sa place dans la cité. À ce titre, elle présente des analogies avec d’autres programmes par nature ouverts à tous. D’un point de vue urbain, notre démarche a donc été similaire à celle que nous appliquons sur d’autres bâtiments: celle de modifier un site avec l’ambition de l’améliorer. L’église s’implante dans un environnement bâti hétérogène (maisonnettes, ensemble collectif en chantier, bâtiments du début du siècle dernier…). Nous avons cherché à articuler ces gabarits par notre projet, à contredire la frontalité minérale du vis‑à-vis de la rue Jean-Moulin, à offrir du végétal à un environnement trop minéral.

Quelles en sont les spécificités ?

Simon Pallubicki : L’une d’entre elles est que cet équipement doit se signaler, sans aller jusqu’à l’ostentation. La rue Jean-Moulin n’est pas très passante. Le moyen de montrer l’église depuis la rue de Paris n’était certainement pas d’en concurrencer en hauteur les immeubles, déjà élevés. Nous avons donc réfléchi à des ressorts plus subtils en travaillant sur les contrastes, la volumétrie. C’est dans cette optique que nous avons conçu le campanile, plutôt qu’un clocher classique. Détaché du bâtiment principal, il fera face à la rue de Paris, d’où il apparaîtra sur fond végétal - le jardin.

Charles-André Nouvellet : Il était important aussi d’affirmer son statut d’équipement public. Cela impliquait d’en faire un lieu ouvert à tous. La paroisse elle-même se veut fondamentalement ouverte, et le projet devait véhiculer l’image de l’accueil. Cela nous a conduit à aménager ce parvis généreux sur la rue, et à implanter le jardin du centre pastoral sur la rue et non à l’arrière du bâtiment.

Comment a évolué le projet initial ?

Mathieu Chazelle : Notre projet, comme les trois autres retenus en phase finale de la sélection, avait fait l’objet de quelques remarques lors de son exposition au public. Lorsque nous avons été déclarés lauréats, il s’est engagé un vrai dialogue avec la municipalité et le diocèse. C’est, je crois, ce qui fait sa réussite.

Les évolutions les plus marquantes ont concerné le clocher, qui était au départ situé dans le prolongement du bâtiment principal, le parvis qui a été élargi ou encore la façade que l’on a décomposée d’un jeu de « plis », comme si la partie basse s’ouvrait légèrement pour inciter les gens à entrer.

Quelle est, selon vous, la principale originalité du projet ?

Brice Piechaczyk : Elle est sans doute dans la configuration de l’espace de culte et le parcours qui permet d’y accéder. On entre dans cette église progressivement : en franchissant un premier seuil, urbain, celui du parvis, surplombé de la façade principale. On en franchit un second, grande verticale de lumière, dès le passage de la porte de l’église. Puis le narthex (vestibule, souvent surmonté d’une tribune, ndlr) permet une transition entre l’agitation urbaine et le calme du lieu de culte. Il guide le visiteur vers la nef (espace où se tiennent les fidèles, ndlr). Parce que l’église est « le lieu de la conversion », l’entrée dans la nef se termine par un retournement à 180° pour faire face au choeur, logé au revers de la façade principale. Une façon d’orienter symboliquement l’église vers l’Est, le levant. On reproche souvent aux églises modernes leur austérité.

Que répondez-vous à cela ?

Mathieu Chazelle : Nous sommes tous conditionnés par une vision assez formatée des églises et, au premier abord, le projet peut désorienter. Mais il ne faut pas confondre simplicité et austérité. La dimension spirituelle du bâtiment a nécessité une réflexion particulière sur l’acoustique et la lumière, qui fera le mystère du lieu et est à même de l’animer pour en faire un espace vivant et signifiant.

Les sources de lumières sont surtout indirectes, avec des baies vitrées à deux endroits: le pli de la façade, pour irradier la partie basse du mur Sud, et l’élévation du chœur,  baigné d’une lueur dont on ne distinguera pas la provenance. Enfin, de multiples petites ouvertures dans la façade sud feront pénétrer des rais de lumière dans la nef. Ces dispositifs sont en définitive assez simples, comme la volumétrie générale de l’édifice. La simplicité et le dépouillement nous ont semblé opportuns pour susciter le recueillement, la quiétude.

Y a-t-il quelque chose qui fera lien entre la nouvelle et l’ancienne église ?

Simon Pallubicki : La cloche de l’actuelle église sera restaurée et intégrée dans le campanile. Deux autres cloches seront choisies en accord de ton et associées à l’ancienne cloche. Y a-t-il une parenté entre cette église et celles que vous avez contruites en Italie?

Mauro Galantino : Mon travail s’inscrit dans une longue recherche dont chaque projet est une étape. La parenté, inévitable, tient à un souci permanent de rigueur, à la conscience de sa responsabilité lorsqu’on bâtit un lieu comme celui-ci, celle d’une modernité militante. La nouveauté pour moi a été de m’associer à ces quatre architectes qui m’ont poussé à aménager mes méthodes de travail, avec un résultat dont je suis très satisfait.




L’église et le centre pastoral,

vus de dos.

Plan de l’église

et du centre pastoral.

La nef.

Exposition sur la nouvelle église

Pour ceux qui n’ont pu assister à la réunion publique du 13 septembre, le projet de nouvelle église fera l’objet d’une exposition du 2 au 15 novembre, dans le hall de la mairie.

Calendrier du chantier

- Fin 2007 : démolition du presbytère.

- 2008 : construction de la nouvelle église.

- Début 2009: inauguration de la nouvelle église.

- 2009 : démolition de l’ancienne église et construction du centre pastoral.

- Fin 2009 : chantier définitivement terminé.

Quelques chiffres

- Église

Superficie: 800 m2

Coût prévisionnel des travaux de construction: 2 058 000 € HT à la charge de la Ville des Lilas

- Centre paroissial

Superficie: 620 m2

Coût estimé de la construction : 1 000 000 € HT à la charge de l’évêché

Partenaires sur le projet

- Architecte mandataire : ENIA Architectes

- Architecte associé: Mauro Galantino

- BET Tous corps d’états: OTH Ingénierie

- BET HQE: Elioth

- Acoustique: Acoustique et Conseil

- BET Lumière: Ingélux

L’avis des Lilasiens…

La construction d’une nouvelle église n’est-elle l’af l’affaire que des croyants ?

- Non, la construction d’une église n’est pas faite uniquement pour les croyants. Elle est faite pour tous. Personne n’est obligé d’y venir. Mais si on a envie, la porte est grande ouverte.

- Dans la mesure où l’église est financée par la municipalité et donc par tous les Lilasiens, c’est quelque chose qui regarde tout le monde. D’autant que cet édifice fera partie intégrante de l’architecture de la ville.

- Ça concerne tout le monde car on peut très bien apprécier l’église sans être catholique. Si vous voulez mon avis, je trouve le projet de la nouvelle église trop moderne. La vieille église actuelle est très mignonne, j’aime bien son esprit village.

- Cette construction concerne prioritairement les gens qui pratiquent la religion catholique puisque c’est leur « maison », mais on peut prendre en compte les avis de tout le monde car ce sont les deniers publics qui sont utilisés pour ce projet.

- Non, je ne pense pas. Cette construction fera partie d’un environnement architectural. Les croyants doivent avoir un lieu de culte, quel qu’il soit, mais il faut que l’édifice s’intègre dans le milieu urbain et soit le plus beau possible.

- Non. Les habitants ont leur avis à donner. Je l’ai fait dans le registre mis à disposition par la mairie. Je n’étais pas pour un projet si moderne. Restaurer l’ancienne aurait été sympa, mais on a pu donner notre avis, c’est déjà très bien.

Le désir de nos ancêtres

Questions au père Frédéric Benoist

Comment les paroissiens vivent-ils la destruction de leur église et comment en parlez-vous avec eux ?

Les gens sont attachés à leur église. Encore plus, dans un « village » comme Les Lilas où les générations se succèdent et y laissent des souvenirs. Baptêmes, mariages, funérailles… Ce lieu  symbolise pour beaucoup un pan de leur vie personnelle. C’est la seule église aux Lilas. Entendre  qu’elle va être détruite est douloureux. Mais il faut se souvenir que ceux qui ont construit cette église, à la fin du XIXe siècle, l’ont fait avec très peu de moyens et dans le projet d’en bâtir une plus grande rapidement. D’une certaine façon, nous répondons au désir de nos ancêtres. Disons-le aussi, la structure en bois est aujourd’hui complètement pourrie.

Le projet retenu ne va-t-il pas déconcerter les gens par sa modernité ?

Il est naturel, au XXIe siècle, de faire appel à des architectes et à l’art du XXIe siècle malgré les a priori qu’ils véhiculent. Osons le dire, certaines églises modernes n’ont pas toujours été des « réussites architecturales ». Il y a même eu, dans les années 60-70 une volonté de « l’enfouissement »… ce qui fait que nous passons parfois devant une église sans savoir que c’en est une. Celle des Lilas sera visible, sans volonté de triomphalisme pour autant. Les premières maquettes pouvaient faire peur à cause de la massivité et d’une certaine agressivité du bâtiment. Mais j’ai apprécié le dialogue qui s’est noué entre l’équipe de paroissiens conduite par Nicolas Boisard, diacre permanent, des élus de la municipalité et les architectes, qui ont su faire évoluer leur projet, notamment en façade. Notre église sera construite avec des matériaux modernes et habillée d’une belle pierre. Une de ses forces sera, à l’intérieur, tout le jeu d’ombre et de lumière. Je crois que dans l’ensemble, désormais, la communauté chrétienne est partante dans le projet. La réunion publique du 13 septembre l’a montré. Je souhaite évidemment que cette église soit celle de tous les Lilasiens, qu’elle s’incorpore au mieux dans le paysage de notre ville en pleine évolution. Reste, encore, le pari de l’aménagement intérieur.

Comment allez-vous procéder pour cet aménagement ?

Celui-ci devra manifester la spécificité du lieu sans ambiguïté possible. Dans une église, il y a l’autel, l’ambon (tribune surélevée à l’entrée du choeur, ndlr), le baptistère… Nous allons demander à des artistes (je souhaiterais qu’il y en ait des Lilas) de réaliser ces objets. De plus, notre église est dédiée à Notre-Dame du Rosaire, nous devrons le signifier. Nous n’allons pas récupérer grand chose du mobilier actuel. Mais celui-ci  a fait l’objet d’un inventaire par la commission d’art sacré du diocèse et il sera conservé. C’est, là encore, un devoir de mémoire que je souhaite faire respecter.


Âgée de 137 ans, la cloche de l’église, qui n’était plus sonnée depuis de nombreuses années, va retrouver une nouvelle jeunesse. Elle a été expertisée par une entreprise spécialisée de fonderie qui a constaté son bon état et sa valeur historique indéniable (l’inscription « Marie-Simonne », du nom de sa marraine, a été retrouvée après nettoyage). Elle pourra être restaurée et réinstallée dans le clocher campanile aux côtés de deux nouvelles cloches de même format.


La future église, comme l’actuelle, sera

vouée à Notre-Dame du Rosaire (vierge Marie, mère du Christ). Le rosaire est un chapelet de 200 grains (soit 200 fois la prière du «Je vous salue Marie »).

 

Le commentaire

Claude Ermogeni, maire adjoint à l’Urbanisme

Certains Lilasiens sont parfois surpris de voir la Ville des Lilas intervenir dans la reconstruction de l’église. C’est par la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Eglises (catholique, protestante, judaïque) et de l’Etat que les biens détenus par les Eglises deviennent la propriété de l’Etat. Ces Eglises assurent l’entretien courant, et ce sont 30 000 édifices qui sont mis gratuitement à leur disposition. Compte-tenu de la détérioration des structures de l’église Notre-Dame du Rosaire, la municipalité a décidé, en concertation avec la population chrétienne et le diocèse, la démolition/reconstruction de celle-ci.

 De la réunion préliminaire qui s’était tenue avec la communauté chrétienne à l’église, en présence de M. le maire, du père Frédéric Benoist, de M. Audouin, architecte de la ZAC, et de moi-même, il était ressorti la volonté de tous de faire en sorte que la future église soit perçue aussi bien comme un lieu de culte que comme un bâtiment « phare » du patrimoine de notre ville. Le projet retenu prend bien en compte le caractère cultuel mais aussi l’intégration de l’édifice dans le site. Cette église est un monument qui appartiendra à tous les Lilasiens, croyants et non-croyants. Par son architecture, ses matériaux, ses aménagements, elle se veut ouverte sur la ville. Nous allons continuer à œuvrer, avec les sensibilités de chacun pour faire en sorte que ce projet se réalise dans les meilleures conditions pour tous.

 

Source : Infos Lilas n° 53 – novembre 2006 – p. 11 à 14.

 

 

Au fil des jours

Travaux d'urgence à l'église

En raison de l’effondrement d’une partie du plafond de l’église le 20 novembre, des travaux sont en cours et devraient se terminer prochainement pour que ce bâtiment communal puisse rouvrir en toute sécurité. Les offices des 26 novembre et 3 décembre ont pu être célébrés au gymnase Liberté.

Montant des travaux : 40 000 €.

 

Source : Infos Lilas n° 54 – décembre 2006 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

L'église a pu rouvrir ses portes

A la suite de l’effondrement d’une partie du plafond de l’église, le 20 novembre, des travaux de reprise et de sécurisation de l'ensemble des plafonds ont été réalisés en urgence. L'église a pu rouvrir ses portes le 8 décembre.

Montant des travaux : 57 000 €.

 

Source : Infos Lilas n° 55 – janvier 2007 – p. 6.

 

 

 

Vie municipale

Conseil municipal du 9 mai 2007

Principales délibérations

Reconstruction de l'église Notre-Dame du Rosaire

La procédure d'appel d'offres pour la reconstruction de l'église Notre-Dame du Rosaire a été lancée.

 

Source : Infos Lilas n° 60 – juin 2007 – p. 21.

 

 

Au fil des jours

Reconstruction de l'église

Les travaux de reconstruction puis de démolition de l’église Notre-Dame du Rosaire vont pouvoir débuter d’ici la fin de l’année. La procédure négociée permettant l’attribution des lots de construction est en cours, et les entreprises seront désignées en septembre.

Montant estimé des travaux : 4,4 millions d’euros.

Photo en couleurs : projet de la nouvelle église 

 

Source : Infos Lilas n° 73 – septembre 2008 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

Travaux

La construction d'une nouvelle église

Réhabiliter l’église Notre-Dame du Rosaire, propriété de la Ville, serait trop coûteux. Décision a donc été prise, en concertation avec l’évêché, d’en reconstruire une nouvelle à la place du  presbytère adjacent puis de détruire l’ancienne. Le chantier débutera en décembre pour dix-huit mois. L’église actuelle restera ouverte le temps des travaux. Les activités de la paroisse seront provisoirement accueillies au 4-6, rue Jean-Moulin.

Budget : 4,4 millions d’euros.

Une réunion d’information sur la nouvelle église est organisée par la paroisse le 5 octobre à 15 heures dans l’église.

            

 

Source : Infos Lilas n° 74 – octobre 2008 – p. 7.

 

 

 

Editorial

Daniel Guiraud, Maire des Lilas, Vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis

« La nouvelle église ne sera pas seulement un lieu de culte dédié à la communauté chrétienne, mais également un élément remarquable du patrimoine architectural de tous les Lilasiens, ceux qui croient au ciel comme ceux qui n'y croient pas… »

Le chantier de la reconstruction de l’église Notre Dame-du-Rosaire des Lilas a démarré. Je suis fréquemment interrogé sur les raisons pour lesquelles c’est la mairie des Lilas qui prend en charge cette opération. L’explication réside dans le fait qu’il s’agit, au regard de la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905, d’un bâtiment public propriété de la commune et pas d’un bien privé propriété du diocèse.

En 2001, la municipalité nouvellement élue a fait réaliser une étude qui a démontré l’impossibilité de rénover l’église édifiée en 1887 et conçue à l’époque comme provisoire. Cette structure « provisoire » aura toutefois duré plus de 120 ans, jusqu’à devenir un bâtiment public en fort mauvais état qui coûte très cher à la ville en entretien et réparations courantes, à l’instar des récents travaux de mise aux normes électriques pour éviter tout risque d’incendie ou bien encore de la réfection du plafond qui s’est écroulé il y a peu de temps.

Le nouvel édifice a un coût de réalisation important (4,2 millions d’euros). Le financement du nouveau presbytère sera, quant à lui, totalement pris en charge par l’association diocésaine. Nous avons voulu des bâtiments intégrés de façon très harmonieuse dans le tissu urbain de notre ville car nous considérons que la nouvelle église ne sera pas seulement un lieu de culte dédié à la communauté chrétienne, mais également un élément remarquable du patrimoine architectural de tous les Lilasiens, ceux qui croient au ciel comme ceux qui n’y croient pas…

Nous avons souhaité une démarche concertée avec, comme pour chaque réalisation publique depuis huit ans, plusieurs réunions ouvertes d’information et de dialogue autour du projet. Un concours a mis en concurrence 42 équipes d’architectes.

Le chantier se déroulera en plusieurs phases. Après la démolition de l’ancien presbytère qui vient de se terminer, la nouvelle église sera tout d’abord édifiée dans un délai de 16 mois, soit d’ici l’été 2010. L’ancien édifice ne sera démoli qu’ensuite, ce qui évitera l’interruption du culte. Le nouveau presbytère  et le clocher campanile seront, en dernier lieu, réalisés d’ici la fin 2011 qui verra l’achèvement du chantier.

Qu’il me soit permis de souligner la qualité de la relation de travail entre les équipes de la municipalité et du diocèse qui savent, chacune dans son rôle, œuvrer  de concert pour faire avancer cet important projet.

Au fil des jours

Nouvelle église : le chantier a démarré

La démolition du presbytère et de la salle des rencontres attenante à l’église est quasiment terminée. Sur cet emplacement, va commencer la construction de la nouvelle église, à partir de la mi-avril.

Durée du chantier : dix-huit mois.

Coût de réalisation : 4,2 millions d’euros.

Photo en couleurs du chantier

 

Source : Infos Lilas n° 80 – avril 2009 – p. 3 et 6.

 

 

Au fil des jours

Eglise

Les travaux de terrassement ont été réalisés en avril et le coulage des fondations en béton de la nouvelle église va démarrer prochainement. 

Photo en couleurs du chantier 

 

Source : Infos Lilas n° 81 – mai 2009 – p. 6.

 

 

Après coup

Mai 2009 : quelques instantanés

13 mai 2009 : L'église frappée par la foudre

Lors d’un gros orage, la foudre s’est abattue sur le clocher de l’église provoquant une fissure de trente centimètres de large et deux mètres de long. Les pompiers et les agents municipaux sont intervenus pour sécuriser les lieux. Après vérification de la solidité de la toiture, une bâche a été posée le temps d’effectuer les travaux de réparation.

Photo en couleurs du clocher de l'église avec l'impact de la foudre 



 

 

Source : Infos Lilas n° 82 – juin 2009 – p. 4.

 

 

Au fil des jours

Pose de la 1ère pierre de la nouvelle église

La pose de la première pierre de la nouvelle église des Lilas a eu lieu le 21 juin, en présence de nombreux Lilasiens. Deux parchemins y ont été déposés pour la postérité. La mairie prend en charge la reconstruction de l’église car, au regard de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État, il s’agit d’un bâtiment public. Le nouveau presbytère sera, quant à lui, financé par le diocèse. L’ancienne église édifiée en 1887 avait été conçue à l’époque comme provisoire et, en 2001, la municipalité avait fait réaliser une étude qui avait démontré l’impossibilité de la rénover.

Durée prévisionnelle du chantier de l’église : 16 mois (avril 2009-juillet 2010).

Durée prévisionnelle du chantier du presbytère : 13 mois (octobre2010 - novembre 2011).

Montant des travaux pris en charge par la ville : 4,2 millions d’euros.

Photo en couleurs de la pose de la première pierre de la nouvelle église avec de gauche à droite : les élus D. Guiraud, C. Ermogeni et C. Bartolone, Mgr Delannoy, évêque de Saint-Denis, et F. Benoît, prêtre aux Lilas.

 

Source : Infos Lilas n° 83 – juillet-août 2009 – p. 6.

 

Au fil des jours

Edification de l'église

Les travaux de l'église ont bien avancé cet été avec le coulage des fondations et la réalisation des murs se soutènement en août.

Montant des travaux pris en charge par la ville : 4,2 millions d’euros.

 

Source : Infos Lilas n° 84 – septembre 2009 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

Achèvement des fondations de la nouvelle église

Après avoir traité et évacué les terres polluées des fondations de la future église (découverte de fûts de fuel sous le presbytère), la construction du nouveau bâtiment a pu reprendre. Le planning du chantier a dû être recalé avec un mois de retard pour tenir compte de ces aléas.

Fin des travaux : début 2011.

Montant des travaux : 4,2 millions d’euros.

Photo en couleurs du chantier

 

Source : Infos Lilas n° 86 – novembre 2009 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

Nouvelle église : le chantier suit son cours

Le chantier de la nouvelle église avance. Les fondations sont terminées, les dalles du sous-sol et du  rez-de-chaussée sont coulées et le premier étage est sorti de terre. La phase de gros oeuvre (béton) devrait s’achever au mois de mars. Fin des travaux : septembre 2010.

Montant des travaux : 4, 2 millions d’euros.

Photo en couleurs du chantier

 

Source : Infos Lilas n° 87 – décembre 2009 – p. 6.

 

 

 

Au fil des jours

Modélisme

La  nouvelle église en réduction

Deux retraités lilasiens ont réalisé la maquette de la future église des Lilas. Elle est exposée au 4 bis, rue Jean-Moulin.

Si deux ans et demi de travaux seront nécessaires à la construction de la nouvelle église des Lilas, il aura tout de même fallu plus de deux mois et près de 262 heures de travail à Roland Bansard et Henri Trinel, deux retraités lilasiens, pour en élaborer la maquette. C’est en discutant avec des habitants des Lilas et en constatant la difficulté d’imaginer à quoi ressemblera la future église que les deux hommes décident, fin septembre, de s’atteler à la modélisation du bâtiment. « Afin de leur permettre de mieux appréhender le concept architectural mais aussi les éléments liturgiques qui ont influencé fortement le projet», précise Roland Bansard. Réalisée à partir des plans de l’architecte, la maquette est actuellement exposée en vitrine au 4bis, rue Jean-Moulin (locaux provisoires de la paroisse). Elle sera présentée dans le hall de la mairie ultérieurement.

Photo en couleurs : Henri Trinel et Roland Bansard présentent leur œuvre

 

Source : Infos Lilas n° 88 – janvier 2010 – p. 8.

 

 

Dossier : Les grands chantiers de 2010

Aux Lilas, l’année 2010 sera riche en grandes réalisations. Si certains projets sont déjà sur les rails comme la nouvelle église ou la requalification de l’ancien lycée professionnel en réfectoire pour les écoles Romain-Rolland, d’autres vont prochainement être engagés. Revue de détail.

[…]

Une nouvelle église aux Lilas

Construite en 1887, l’église Notre-Dame-du-Rosaire avait été conçue comme un bâtiment provisoire. Compte tenu de l’état de délabrement de l’édifice, une étude technique a été lancée en 2002 par la municipalité pour envisager sa restauration. Cette option fut toutefois vite abandonnée, une réhabilitation aurait, en effet, été plus coûteuse qu’une reconstruction pour un résultat peu satisfaisant, au vu notamment de l’absence d’intérêt architectural du bâti. Après concertation avec les Lilasiens sur les différents projets en compétition, la construction de la nouvelle église des Lilas a débuté en avril 2009 pour une durée de 18 mois. Afin de préserver la continuité du culte, la nouvelle église est implantée à la place de l’ancien presbytère, et l’église actuelle ne sera détruite que dans un second temps, pour faire place à un nouveau centre pastoral. C’est la Ville qui finance ce projet car, au regard de la loi 1905 de séparation de l’Église et de l’État, il s’agit d’un bâtiment public. La construction du centre paroissial est, en revanche, prise en charge par le diocèse.

- Durée prévisionnelle du chantier de l’église: 18 mois (avril 2009-septembre 2010).

- Durée prévisionnelle du chantier du presbytère : 13 mois (octobre 2010-novembre 2011).

- Fin des travaux : début 2011.

- Montant des travaux pris en charge par la Ville : 4, 2 millions d’euros.

Photo en couleurs du chantier

[…]

 

Source : Infos Lilas n° 89 – février 2010 – p. 11 à 14.

 

 

Au fil des jours

Chantier de la nouvelle église

Les travaux de l’église continuent de bien avancer puisque l’élévation extérieure est quasiment terminée. La grue sera démontée dans le courant du mois d’avril, qui verra l’achèvement de la phase de gros oeuvre (béton). Durée prévisionnelle du chantier de l’église : 18 mois (avril 2009-septembre 2010).

Fin des travaux : début 2011.

Montant des travaux pris en charge par la Ville : 4, 2 millions d’euros.

Photo en couleurs du chantier

 

Source : Infos Lilas n° 90 – mars 2010 – p. 6.

 

 

Après coup

Mars 2010 : quelques instantanés

23 mars 2010 : Visite du chantier de l'église

Le club Prescrire (association d’architectes et d’industriels) a organisé une présentation du projet de la future église des Lilas et une visite du chantier. Avec le maire, Claude Ermogeni, Christian Lagrange, Christophe Paquis et Camille Falque, maires adjoints, ont pu constater l’avancement des travaux.

Photo en couleurs : sur le chantier Claude Ermogeni, Christophe Paquis et Camille Falque, maires adjoints.

Vie  municipale

Conseil municipal du mercredi 24 mars 2010

Principales délibérations : Convention avec l'association diocésaine de Saint-Denis

Une convention a été passée entre la ville et l’association diocésaine de Saint-Denis afin de fixer les modalités juridiques, techniques et financières relatives à l’exécution de travaux demandés par l’association sur le chantier de reconstruction de l’église Notre-Dame-du-Rosaire. Ces demandes concernent la mise en place du nouveau mobilier liturgique, l’adaptation de l’éclairage à la statuaire, l’installation des nouveaux vitraux et d’une « statue bas-relief » au fond du choeur, ainsi que divers aménagements liturgiques (autel, etc.). Les coûts supplémentaires engendrés par ces modifications seront intégralement pris en charge par le diocèse au titre de la convention.

 

Source : Infos Lilas n° 91 – avril 2010 – p. 5 et 21.

 

 

Au fil des jours

Chantier de l'église

Activité intense sur le chantier de la nouvelle église où de nombreux corps de métiers sont à l’oeuvre. Le toit est achevé et le gros oeuvre presque terminé. La fin du chantier, totalement financé par la mairie, est prévue pour le mois de septembre 2010 et l’inauguration pour janvier 2011.

Photo en couleurs du chantier : intérieur de l'église

 

Source : Infos Lilas n° 94 – juillet-août 2010 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

Les travaux de l’église avance à grands pas 

L’aménagement d’une terrasse à l’arrière du bâtiment est en cours et l’habillage des murs avec des pierres du Portugal a commencé. La livraison est prévue fin novembre 2010 et l’inauguration fin janvier 2011.

Montant des travaux : 4 200 000 €.

 

Source : Infos Lilas n° 97 – novembre 2010 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

Fin des travaux de l’église

La nouvelle église sera ouverte le dimanche 30 janvier prochain au matin. Symboliquement la  municipalité remettra les clefs du bâtiment à l’évêque à la suite d’une cérémonie civile. La première célébration religieuse aura lieu le jour même. Prochaine étape, la démolition de l’ancienne église à la place de laquelle sera édifié le nouveau presbytère.

 

Source : Infos Lilas n° 99 – janvier 2011 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

Nouvelle église

« Ouverte sur les autres et sur la ville »

Fruit de la collaboration entre la mairie et le diocèse, la nouvelle église des Lilas, inaugurée le 30 janvier, a été financée et construite par la Ville. Retour sur un projet exemplaire conçu par les architectes Brice Piechaczyk, de l’agence Enia architectes, et Mauro Galantino, asssocié à l’équipe lors de la conception du projet.

Quelles sont les principales caractéristiques de l’église ?

B. P. : Notre ambition était de créer une respiration dans la rue Jean-Moulin. La nouvelle église est ouverte sur la ville grâce à la réalisation du parvis, d’un jardin et du campanile, tournés vers la rue de Paris. L’église est l’un des bâtiments publics structurant du centre ville des Lilas. C’est aussi un signal, un repère architectural, un élément identitaire.

M. G. : Pour un groupe humain qui a choisi la charité comme chemin majeur, l’esprit de service est une valeur essentielle. Cette foi pousse à écouter, à comprendre plus qu’à convaincre. L’édifice église est un médium pour affirmer cette position. Elle doit donc être ouverte sur les autres et sur la ville.

Que peut-on dire de l’aménagement intérieur de l’église ?

M.G. : Pour nous, l’église ne doit pas être un signe d’autocélébration mais au contraire un exemple, pour conduire les gens vers l’intérieur par un chemin clair mais discret.

B. P. : On entre dans l’église progressivement avec un parcours allant du parvis jusqu’au choeur. Une fois la porte de l’église franchie, on pénètre dans le narthex, une forme de transition entre l’agitation de la rue et le calme du lieu de culte. Puis vient la nef, et enfin on se retourne vers le choeur qui est orienté, comme l’église, vers l’est, vers le levant. C’est la principale originalité du projet qui frappera autant les croyants que ceux qui viendront juste pour la quiétude du lieu.

Comment avez-vous pris en compte la dimension environnementale ?

B. P. : En accord avec la municipalité, nous l’avons fait par une  économie de moyens sans techniques coûteuses. L’isolation thermique est très bonne. Le bâtiment fonctionne comme un thermos. Il n’y fera jamais froid en hiver et jamais trop chaud en été. Le chauffage vient du sol et permet d’économiser de l’énergie. Une simple chaudière à gaz de 70 Kw suffit pour tout chauffer. Les terrasses permettent la rétention de l’eau qui s’écoule doucement. Enfin la qualité de l’acoustique est très au point. On n’entendra rien de l’extérieur. Les oeuvres d’art présentes dans l’église sont d’une grande modernité également…

Comment ont-elles été choisies ?

B. P. : Certains des artistes n’avaient jamais travaillé pour un lieu de culte. Les vitraux et les panneaux en verre sont de Didier Sancey, maître verrier à Chartres, et la statue qui surplombe l’Autel est de Claude Abeille. Les interventions des artistes sont là pour montrer une vision très contemporaine de l’exercice du culte. À l’architecture contemporaine correspond l’art contemporain.

Quand l’ensemble du projet sera-t-il achevé ?

B. P. et M. G. : En ce moment, l’ancienne et la nouvelle églises cohabitent. Bientôt la vieille église sera démolie et nous allons édifier le centre paroissial, le jardin et le campanile. L’ensemble des travaux sera achevé en 2012.

VVitrail rréalisé par Claude Abeille..

Vivre ensemble

Finances locales

Les orientations budgétaires pour 2011

Le budget de la ville sera voté fin mars. Mais la municipalité a déjà fixé ses priorités pour l’année 2011 : malgré un contexte difficile, pas d’augmentation d’impôts et maintien d’un très important volume de travaux de modernisation.

[…]

Un haut niveau d’investissement pour l’avenir

En 2011, la commune continue son programme de rénovation des écoles. Les cours des écoles élémentaire et maternelle Romain-Rolland ainsi qu’une partie de la toiture seront refaites. Dans le cadre de l’ANRU, la ville va investir plus d’un million d’euros sur deux exercices pour rénover la crèche des Bruyères. Au programme également, la fin de la construction de l’église avec l’édification du campanile, l’installation du pôle seniors du CCAS cour Saint-Paul (fin des travaux en mai 2011) ainsi que du service jeunesse dans les locaux autrefois utilisés par la CAF au quartier des Sentes. Ces travaux seront accompagnés par la rénovation complète du centre culturel et de la Halte-jeux Dunant (365 000 €). La rénovation du parc des sports se poursuit avec la mise aux normes des installations électriques (80 000€). Les études pour l’aménagement d’un terrain synthétique sont achevées et la ville a engagé un tour de table des partenaires pour financer l’opération. Enfin, les travaux de la rue de Paris que la ville finance à hauteur de 142 000 € en 2011, se termineront en juin. Des travaux de sécurité et d’embellissement sont prévus rue de Romainville, une partie de l’allée Geneviève Anthonioz-de-Gaulle va être aménagée près de la nouvelle église et l’assainissement de la rue Henri-Barbusse marquera le début de sa rénovation. Au total plus de 7 M € seront inscrits en section investissement.

 

Source : Infos Lilas n° 100 – février 2011 – p. 7, 9.

 

 

 

Après coup

Février 2011 : quelques instantanés

30 janvier : Cérémonie dans l’église Notre-Dame-du-Rosaire

Dimanche 30 janvier, la municipalité des Lilas a remis symboliquement les clés de la nouvelle église  construite par la ville à Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis. Cette cérémonie civile a été suivie par la messe de consécration. Le projet sera achevé cette année, par la construction d’un nouveau centre paroissial, d’un jardin et d’un campanile sur le site de l’ancienne église attenante qui sera démolie prochainement.





Clé symbolique de la nouvelle église

Cérémonie civile : intervention

de Brice Piechaczyk, architecte

Consécration de l’église

Voici à quoi ressemblera l’église lorsque le chantier sera terminé

 

Source : Infos Lilas n° 101 – mars 2011 – p. 4-5.

 

 

Mars 2011 : quelques instantanés

12 mars : Dali « Mystique et sacré »

L’exposition Dali « Mystique et sacré », accueillie à l’initiative du Diocèse de Seine-Saint-Denis, a regroupé une cinquantaine de dessins, gravures et sculptures de Dali dans l’ancienne église des Lilas.

 

Source : Infos Lilas n° 102 – avril 2011 – p. 5.

 

 

Perspectives

Frédéric Benoist, un prêtre qui a marqué les Lilas

Alors que la nouvelle église des Lilas accueille les fidèles depuis désormais six mois, le Père Benoist s'apprête à quitter la paroisse avec le sentiment du devoir accompli.

« En général, un curé est nommé pour six ans. Je suis resté treize ans aux Lilas. L’Évêque m’a demandé si je voulais rester. Je lui ai dit : si je reste, je reste à vie… alors autant partir maintenant  ! ». En septembre, Frédéric Benoist rejoindra la paroisse du Raincy. Un retour au source car il y a vécu son enfance et va retrouver l’un des prêtres qui lui enseigna le catéchisme. Au Raincy, il y aura peut-être plus de mariages ou de célébrations, mais sûrement pas d’église à bâtir. Une expérience qui aura marqué sa vie. « C’est une aventure humaine et spirituelle extraordinaire grâce à la collaboration de tous : municipalité, architectes, ouvriers, paroissiens… Une église, c’est un bâtiment public qui a un sens dans une ville. Y entrer, c’est autre chose. Cela dépend des convictions de chacun » dit-il, encore ému d’avoir participé à la concrétisation de ce projet. « J’ai eu des rapports particuliers avec la municipalité qui avait en charge la construction. Avec Daniel Guiraud, les rapports ont vite été très cordiaux et respectueux, avec une grande confiance mutuelle ».

Patron d’une communauté

Dans la paroisse, il lui a fallu écouter, tenir compte des réticences et convaincre les gens, très attachés à l’ancienne église, de la nécessité d’en construire une nouvelle. Pour beaucoup, c’était une part d’eux-mêmes qui disparaissait. Mais il a su trouver les mots, en prêtre et donc guide de la communauté. Un jeune patron de 48 ans, que son hyperactivité et les responsabilités confiées au niveau régional ont parfois éloigné des Lilas. « On a dit que j’étais un prêtre courant d’air, souvent pressé, toujours en train de courir… C’est une réputation qui ne reflète pas la réalité. Il y a une façon d’être présent auprès des autres qui ne peut pas toujours correspondre exactement à ce que les paroissiens désirent ». Une chose après laquelle il ne court pas, c’est la carrière. « On ne devient pas prêtre par ambition. Devenir évêque n’est pas un objectif et franchement j’y réfléchirais à deux fois… ».

Chaque soir, il se fait une joie de célébrer la messe devant une soixantaine de personnes. Il le fait après une longue journée commencée par la prière et la lecture des journaux, poursuivie par le travail administratif, des célébrations puis des visites et rendez-vous dans l’après- midi. La communauté chrétienne des Lilas est importante et… jeune. « Les Français d’origine sont de moins en moins pratiquants, mais nos églises sont pleines de nos frères des autres continents, souvent jeunes ».

Une très forte personnalité

Issu d’une famille croyante, Frédéric Benoist a voulu être prêtre dès l’âge de 12 ans. « Gamin, j’admirais certains prêtres mais je voulais aussi être instituteur, astronaute ou vétérinaire… Et puis il y a le travail de l’Esprit Saint qui vous montre le chemin ». Après des études en comptabilité, il entre au séminaire à 24 ans. Six ans plus tard, cet homme doté d’une très forte personnalité devient prêtre à Aulnay-sous-Bois, au milieu des cités, avant d’être nommé aux Lilas, « une ville en évolution où les gens aiment vivre et veulent rester, mais où la spéculation foncière rend ce désir de plus en plus difficile ».

Témoigner d'une espérance

Enfant du 93, il porte un regard averti sur son évolution : « C'est un département laboratoire avec un potentiel énorme. Mais j’ai l'impression que tout ce qui pourrait exploser dans notre pays explosera d'abord en Seine-Saint-Denis ». Pour lui, une société qui mise tout sur l'individualisme et le gain court à sa perte. Les inégalités le font souffrir et réagir, en particulier le sort réservé aux sans-papiers. En homme d'Église, il se garde de faire de la politique. Mais il revendique une parole à dire. « Car tout ce qui touche l'homme touche Dieu et chacun doit être accueilli dans le plus grand respect de ce qu'il est ». Et trouver son chemin…

 

Source : Infos Lilas n° 104 – juin 2011 – p. 2.

 

 

Au fil des jours

Démolition de l’ancienne église

La démolition de l’ancienne église des Lilas commencera fin septembre. Elle sera ensuite remplacée par le nouveau presbytère. Un campanile de 22 mètres de hauteur sera édifié sur le parvis.

 

Source : Infos Lilas n° 105 – juillet-août 2011 – p. 6.

 

 

 

Dossier

Les grands chantiers 2011-2012

D’ici à la fin de l’année 2012, la municipalité aura achevé ou lancé des travaux particulièrement importants pour notre ville. Tour d’horizon de ces chantiers qui ont pour objectif de moderniser et embellir les Lilas.

[…]

Démolition de l’ancienne église

La nouvelle église Notre-Dame-du-Rosaire a été inaugurée en janvier 2011. Sur le site de l’ancienne église, la paroisse doit construire le nouveau presbytère, tandis que la ville va édifier le campanile qui accueillera les cloches et viendra clore l’aménagement du parvis. D’une hauteur de 22 mètres, ce campanile sera un nouveau repère architectural et identitaire pour la ville des Lilas.

- La ville a reçu l’arrêté préfectoral et a pu délibérer en septembre pour lancer la démolition fin 2011 ou début 2012. Le campanile sera édifié courant 2012.

- Coût de l’opération : 92 570 € pour la démolition et 145 458 € pour la construction du campanile. Le centre paroissial est financé intégralement par le diocèse.

 

Source : Infos Lilas n° 107 – octobre 2011 – p. 11 à 14.

 

 

 

Au fil des jours

Démolition de l’ancienne église

Sur le site de l’ancienne église sera construit un nouveau centre paroissial (financé par le diocèse), tandis que l’édification d’un campanile accueillant les cloches de l’église viendra achever l’aménagement du parvis. Retrouvez une vidéo sur la démolition de l’église sur le site internet de la ville : www.ville-leslilas.fr

 

Source : Infos Lilas n° 109 – décembre 2011 – p. 6.

 

 

 

CAUE 93 // 2 bis rue Pablo Picasso 93000 Bobigny / Tél: 01 48 32 25 93 // www.caue93.fr

Actualité de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage en seine-saint-denis

Décembre 2011

publié le 28/11/2011

Une morphologie marquée par l’ouverture et l’accueil

1           Eglise Notre-Dame du Rosaire aux Lilas

rue Jean Moulin

MAITRE D’OEUVRE : Enia Architectes : M. Chazelle, S.Pallubicki, B.Piechaczyk, architectes mandataires. Olivier Rousseau, chef de projet. Mauro Galantino, architecte associé
ARTISTES : Didier & Alice Sancey : vitraux / Dominique Kaeppelin : statue vierge / Claude Abeille : bas relief-chœur / Laurence Bernot : chemin de croix / Enia architectes + Claude Cheret : mobilier liturgique
MAITRE D’OUVRAGE : Ville des Lilas pour l’église et Diocèse de Saint-Denis pour le centre paroissial
PROGRAMME : Construction d’une église et d’un centre paroissial
SURFACE SHON : 2 000 m²
COÛT : 3 millions d’euros HT pour l’église et 1,5 millions d’euros HT pour le centre paroissial
LIVRAISON : Eglise : décembre 2010. Centre paroissial : courant 2012

L’ancienne église présentait des risques structurels importants. Sa reconstruction et la réalisation d’un centre paroissial sur la même parcelle ont été dictées par une démarche environnementale forte. L’implantation du bâtiment vise à améliorer les qualités urbaines du quartier, en utilisant une morphologie marquant l’ouverture et l’accueil. Elle libère un parvis généreux prolongeant l’espace public, qui profite visuellement du jardin autour duquel se développe le centre pastoral. L’ensemble forme une figure homogène et continue. La façade se décompose en trois registres : un soubassement qui s’incline pour créer un parvis, une verticale-fente de lumière qui révèle à la rue l’espace sacré et un front de pierre. Un long narthex constitue la séquence d’entrée et assure un espace de transition entre le monde extérieur et le silence de la nef. Celle-ci, orientée vers la rue, est constituée d’un volume intérieur blanc, à la géométrie simple et rigoureuse, ponctué de rais de lumière provenant des multiples petites ouvertures. La façade est unitairement recouverte de pierre de teinte claire, et sombre pour le soubassement ce qui renforce l’ancrage topographique de l’édifice.

 

Après coup

Janvier 2012 : quelques instantanés

28 janvier : La messe télévisée depuis Les Lilas

Le Jour du Seigneur, la plus ancienne émission de la télévision française (800 000 téléspectacteurs en moyenne) a été réalisée en direct, dimanche 29 janvier, depuis l’église des Lilas. De nombreux camions de France Télévision, nécessaires à la retransmission, stationnaient dans la rue Jean-Moulin.

 

Source : Infos Lilas n° 111 – février 2012 – p. 5.

 

 

Au fil des jours

Finances locales

Le budget communal pour 2012

Malgré un contexte économique national et international difficile, la Ville des Lilas entend maintenir le cap d’une politique de gestion rigoureuse, tout en renforçant les investissements pour un service public plus efficace et plus moderne.

Le budget primitif de la commune, voté le 28 mars s’élève à 85 millions d’euros (dont 34 millions au titre de l’investissement) et se caractérise cette année par une montée en charge des transferts à la communauté d’agglomération Est Ensemble.

Pas de recours à l’emprunt

Pour la 5ème année consécutive, la municipalité des Lilas poursuivra sa politique de désendettement. Aucun nouvel emprunt ne sera levé  pour financer une politique d’investissements qui témoigne de la volonté de la municipalité de continuer à moderniser la ville. Grâce au déblocage du dossier de la maternité des Lilas, la ville va pouvoir céder les terrains Gütermann.

Les principaux chantiers pour 2012

- Fin des travaux de la crèche des Bruyères (1 569 000 €) et début de la rénovation de l’école des Bruyères

- Réaménagement des cours des écoles Romain-Rolland (300 000 €)

- Création d’un terrain en synthétique au parc des sports (1 370 000 €)

- Edification du campanile sur le parvis de l’église (150 000 €).

- Fin des travaux de l’Espace Louise-Michel dans le quartier des Sentes. Ce nouvel équipement accueillera le centre culturel, la halte-jeux et le service jeunesse (365 000 €)

- Rénovation de la rue de Romainville et de la rue Henri-Barbusse (800 000 €)

- Poursuite des travaux de la ZAC centre ville (îlot D à l’angle rue Francine-Fromond rue de Paris et îlot I à l’angle rue Jean-Moulin rue de Paris).

Pas d’augmentation du taux communal des impôts locaux

Pour la première fois depuis près de 20 ans, le conseil municipal a voté une réduction de 0,5 % des taux des impôts locaux. A travers cette légère réduction, la municipalité veut s’engager dans une dynamique de baisse de la pression fiscale comme elle l’a fait dans son effort continu pour désendetter la Ville depuis 5 ans.

 

Source : Infos Lilas n° 113 – avril 2012 – p. 7.

 

 

Au fil des  jours

Construction du campanile et du centre paroissial

Le diocèse de Saint-Denis en France va commencer cet été les travaux de construction du centre paroissial sur le terrain d’emprise de l’ancienne église. Les travaux dureront environ une année et sont totalement financés par le diocèse. Parallèlement, la Ville lancera l’édification du campanile accueillant les cloches de l’église en fin d’année. Les travaux devraient être achevés en avril 2013.

 

Source : Infos Lilas n° 116 – juillet-août 2012 – p. 6.

 

 

Au fil des jours

Construction du campanile de l’église

Les travaux de construction du campanile de l’église sont en cours. D’une hauteur de 22 mètres, il accueillera les cloches de l’église. Celles-ci seront d’ailleurs bénies le 13 janvier 2013.

Fin du chantier : avril 2013. Montant des travaux : 262 140€ TTC

 

Source : Infos Lilas n° 121 – janvier 2013 – p. 6.

 

 

Après coup

Janvier 2013 : quelques instantanés

13 janvier : De nouvelles cloches pour l’église

Les deux nouvelles cloches, qui seront installées dans le campanile avec l’ancienne cloche restaurée, ont fait l’objet d’une cérémonie en l’église Notre-Dame du Rosaire, sous l’égide de Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis.

Au fil des jours

Edification du campanile

En même temps que la remise des cloches par la municipalité à la paroisse des Lilas (cf page 4), les  travaux de construction du campanile de 22 m situé sur le parvis de l’église, rue Jean-Moulin, viennent de commencer avec la pose des premiers blocs de l’édifice.

 

Source : Infos Lilas n° 122 – février 2013 – p. 4 et 6.

 

 

Au fil des jours

Campanile de l’église : les cloches sont installées

Les cloches du campanile de 23 mètres de hauteur situé sur le parvis de l’église Notre Dame du Rosaire ont été installées le 3 juillet. Le chantier du présbytère sera achevé à la rentrée.

 

Source : Infos Lilas n° 127 – juillet-août 2013 – p. 6.

 

 

Vivre ensemble

Ding Deng Dong…

Sonnent les cloches, résonne le carillon !

Carillon de la mairie, cloches de l’église, à chacun sa fonction ! Pour le bien être et la tranquillité de tous, la municipalité et la paroisse se sont concertées pour mettre en place un fonctionnement le plus harmonieux possible.

Cela fait près de 15 ans que la cloche de l’ancienne église (construite en 1887) ne sonnait plus. En effet, le bâtiment étant vétuste et la cloche fêlée, la Ville avait décidé, par souci de sécurité, l’arrêt des sonneries. Les nouvelles cloches de l’église Notre Dame du Rosaire ont été installées cet été. Mais c’est uniquement après une concertation avec la municipalité qu’elles sont autorisées à sonner. Il y a trois cloches sur le campanile. De haut en bas : Marie Simonne (100 kg, cloche de l’ancienne église), Jean‑Paul (135 kg, en hommage au pape Jean-Paul II) et Jeanne (195 kg, du nom de Jeanne Chardin, fondatrice du patronage du 25, rue du Coq Français dont la vente a permis la réalisation du centre pastoral). Marie Simonne avait été installée sur l’ancien clocher en 1911 et sa sonorité est la plus aiguë, celle des nouvelles cloches étant plus grave.

Pour éviter la confusion avec le carillon de la Mairie qui sonne les heures, les sonneries à heure fixe de l’église ont été décalées de trois minutes, la référence horaire étant celle de la Mairie.

Le carillon de la Mairie

A partir du 1er octobre, le carillon de la mairie fonctionnera de 8 h du matin à 22 h sur le système suivant : un coup pour marquer la demi-heure, le nombre de coups correspondant pour marquer l’heure exacte (entre 1 et 12).

Les sonneries des cloches de l’Église

- Angélus : 20 secondes par la cloche Marie Simonne

- Glas (funérailles) : 2 minutes par les cloches Jean-Paul et Jeanne

- Volée (pour les messes) : 3 minutes par la cloche Jean-Paul

- Grande volée (mariages et grandes fêtes) : 3 minutes avec les 3 cloches

- Volée des baptêmes : 3 minutes par la cloche Marie Simonne

Horaires

-  Du lundi au vendredi : Angélus à 8h33 – 12h03 – 19h33

- Le samedi : Volée à 17h45 – Angélus à 12h03 – 19h33

- Dimanche : Volée à 10h15 – Angélus à 12h03 – 19h33

Pour la tranquillité du voisinage, la sonnerie de l’Angélus à 8h33 le matin a été supprimée le week-end.


Le carillon de la Mairie.


Les cloches de l’église.

 

Source : Infos Lilas n° 129 – octobre 2013 – p. 9.

 

 

Après-coup

Avril 2014 : quelques instantanés

5 avril : Inauguration du centre pastoral

Le centre pastoral a été inauguré par Mgr Pascal Delannoy, évêque de Seine-Saint-Denis, en présence de la municipalité.

Contrairement à l'église des Lilas, qui est un bâtiment public communal, le centre pastoral, bâtiment privé, a été financé intégralement par le diocèse.

 

 

Source : Infos Lilas n° 136 – mai 2014 – p. 4.

 

 

Dossier

Les finances communales

A moins de six mois du vote du budget, au printemps 2015, la Ville des Lilas, comme toutes les collectivités locales françaises, est confrontée à un contexte budgétaire et financier particulièrement difficile. Les collectivités locales sont en effet tenues de présenter des comptes équilibrés, contrairement à l’Etat qui vote systématiquement un budget en déficit depuis 40 ans. Or, la France s’est engagée à réduire ses déficits publics : les dotations financières de l’Etat aux collectivités locales vont ainsi diminuer très fortement, à hauteur de 11 milliards d’euros pour la période 2015 à 2017.

[…]

Bilan de l’opération de la ZAC centre-ville

L’opération de ZAC avait été lancée par l’ancienne municipalité en 1990 avec la création d’une société, la SEMALILAS, très fortement déficitaire. La Ville a porté ce déficit de 11,6M d’euros qui est maintenant partagé à part égale avec la Communauté d’agglomération Est Ensemble depuis le transfert de la ZAC en 2013. Des chiffres qui ne comprennent pas le coût des réalisations d’équipements dans la ZAC (environ 14M d’€), avec notamment la construction de la nouvelle église (5,1 M€), l'aménagement du mail Antonioz-de-Gaulle (1,76 M€), le parking public (3M€) et l’école Victor-Hugo (4,3 M€)…

[…]

 

Source : Infos Lilas n° 141 – novembre 2014 – p. 11 à 14.

 

 

 

Perspectives

Thierry Gileni : la musique pour les autres

Professeur au conservatoire des Lilas, Thierry Gileni a dédié sa vie à la musique et à son enseignement.

Responsable de la chorale du conservatoire, il joue également de l’alto en duo, quatuor et quintet.

Il vient de garer son « deux roues » et se débarrasse de sa combinaison de pluie, souriant mais pressé. Car Thierry Gileni a un emploi du temps réglé comme du papier à musique. Professeur de musique en collège, il enseigne également au conservatoire des Lilas, est responsable de la chorale Choralilas et puisqu'il lui reste un peu de temps, joue dans diverses formations classiques. Pour lui, tout commence vers six ans. Au Mans, la  famille va au concert, écoute aussi bien des 33 tours de Claude Nougaro que des symphonies de Mozart ou du rock des années 60. Ses parents l’inscrivent à l’école de musique. « Cela marchait plutôt bien. J’ai pratiqué le violon alto, un violon un peu plus grand. Les professeurs m’ont signalé que j’avais quelques aptitudes et qu’il serait bon que je commence le piano. J’ai donc pratiqué les deux instruments en parallèle à partir de 12 ans ».

Une histoire de chorales

A 18 ans, le bac en poche, Thierry Gileni monte à Paris en menant de front le conservatoire de Rueil-Malmaison et l’université où il mène des études de musicologie. Il passe avec succès le CAPES et l’agrégation et commence à enseigner au collège de la Courneuve. « Très vite, je me suis aperçu que j’avais besoin d’enseigner en conservatoire et j’ai obtenu un poste aux Lilas, en 2006. J’ai commencé par le solfège, que l’on appelle formation musicale, et l’année suivante, j’ai repris le chant choral, d’abord avec les petits. Puis, j’ai repris la chorale des adultes, Choralilas, une chorale associative. J’ai amené de petites nouveautés car j’ai beaucoup d’amis musiciens et ma femme est violoniste. Chaque programme est donc accompagné par des musiciens professionnels, ce qui a dynamisé le groupe. Nous sommes passés de 40 à 75 inscrits. »

Bach, église et Stromae

Avec les enfants des Lilas, Thierry Gileni essaie de jouer un maximum de concerts. « La musique pour soi, c’est très bien, mais la musique pour les autres, c’est encore mieux. Nous avons donc joué aux cérémonies du 11 novembre et les enfants ont chanté des chansons de la Première Guerre mondiale. Pour la Fête de la musique, nous proposons des programmes variés et nous participons à un flash mob avec de la danse. » Depuis

l’année dernière, Thierry Gileni s’occupe également de la programmation musicale de l’église des Lilas et programme un concert chaque mois, d’octobre à juin. « Et pas seulement de la musique sacrée, j’ai même un projet de concert jazz dans l’église ! ».

La musique étant la passion de sa vie, Thierry Gileni joue beaucoup de musique de chambre, notamment en duo avec sa femme. Il fait également partie du quintet Merag et du Quatuor de Casanove. Malgré toutes ses activités, il continue d’enseigner, mais maintenant au collège de Vaires‑sur-Marne. « J’aime fédérer les énergies et proposer aux élèves autre chose que de jouer sur leurs tablettes. En cinquième, nous étudions la musique du Moyen Age. Ils écoutent des alléluias grégoriens, et en parallèle, je les fais chanter « Alléluia » de Jeff Buckley, en anglais, une chanson qu’ils adorent. Ça fonctionne ! ». Quand on lui demande ce qu’il écoute à la maison, Thierry Gileni répond qu’il n’a pas trop le temps, mais quand même du classique, de Jean-Sébastien Bach à la musique du XIXe siècle, jusqu’à Debussy. Et toujours Nougaro, Bob Marley. « Les élèves me font aussi découvrir des artistes comme Bénabar ou Stromae. C’est bien Stromae, non ? ».

 

Source : Infos Lilas n° 143 – janvier 2015 – p. 2.

 

 

Dossier

La scène lilasienne

Il se passe toujours quelque chose sur une des nombreuses scènes des Lilas : musique, chant, théâtre, art vivant, visuel ou lyrique, expos, slam, poésie… Pour découvrir ces espaces dédiés à la culture et au spectacle, mais aussi des lieux de résidence où les talents de demain fourbissent leurs armes, Infos Lilas vous propose une visite guidée.

Les incontournables

Ces salles rayonnent aux Lilas et parfois bien au-delà. Elles présentent toute l’année des spectacles grand public ou très pointus.

Théâtre et cinéma du Garde-Chasse

Lieu pluridisciplinaire, le Garde-Chasse accueille concerts, spectacles, pièces de théâtre, cinéma ou compagnies en résidence. Sur scène, on a vu cette année du jazz (Tigran Hamasyan), de la chanson (Alex Beaupain), de la musique classique (un récital Schumann et Liszt par Simon Ghraichy), du rock (Feu ! Chatterton) du théâtre (Les Fourberies de Scapin en marionnettes, Armel Veilhan), de la danse… Le Garde-Chasse multiplie également les résidences artistiques (Le théâtre Déplié), collabore avec les Rencontres chorégraphiques de Seine Saint Denis. Salle de 300 places modulables, le Garde-Chasse se métamorphose en salle de cinéma d’art et essai proposant, en plus des nouveautés, des films du patrimoine, des documentaires ou encore des cartes blanches (Valérie Donzelli en février dernier). « Nous avons une programmation qui répond au plus grand nombre, à la fois exigeante et accessible, assure sa directrice, Anne Kintz. Nous souhaitons que les habitants participent et donc nous faisons tout pour que le Garde-Chasse soit le plus ouvert possible. »

181, bis rue de Paris 01 43 60 41 89 www.theatredugardechasse.fr

Espace culturel d’Anglemont et Espace Louise-Michel

L’espace culturel d’Anglemont regroupe le centre culturel Jean-Cocteau, la bibliothèque André-Malraux et le conservatoire Gabriel-Fauré. On y trouve des salles de cours (musique, arts plastiques…), 140 m² au rez‑de‑chaussée dédiés notamment à 4 grandes expositions par an (les expositions durent en moyenne deux mois), et donc des vernissages, des rencontres avec les artistes, des ateliers d’élèves… Il y a également un auditorium que toutes les associations peuvent investir : concerts des professeurs ou des élèves du centre culturel ou du conservatoire, concerts lors des grandes manifestations comme Cultures dHivers, Mon voisin est un artiste ou la Fête de la musique, mais aussi ciné-conférences, spectacles…

A l’espace Louise-Michel se trouve une antenne du centre culturel Jean-Cocteau avec une salle au 1er étage réservée aux expositions plus expérimentales (2 ou 3 par an, avec vernissages ouverts à tous). La salle polyvalente propose, quant à elle, des concerts, de la danse et des spectacles des ateliers du centre culturel ou d’associations.

Espace culturel d’Anglemont 35, place Charles-de-Gaulle - 01 48 46 07 20

Espace Louise Michel 36/38, boulevard du Général Leclerc 01 43 60 92 88

Le Triton

Lieu emblématique des musiques actuelles créé en 2000 par les frères Vivante, deux anciens musiciens, le Triton est un des temples de la musique aux Lilas. C’est à la fois un studio d’enregistrement, de répétition, une salle de concert de 180 places, une autre de 140 (depuis 2013), un restaurant, une galerie d’exposition et aussi un label. « C’est très éclectique chez nous, assure Jimmy Vivante. Le Triton est né avec le jazz, mais nous aimons également la musique progressive ou la chanson française. En tout, nous organisons 220 concerts par an. »

Le Triton organise aussi trois festivals par an, offre des plages de répétition pour les groupes amateurs lilasiens. Des musiciens amateurs qui sont programmés lors de la Nuit blanche et le 21 juin, pour la Fête de la musique.

11 bis, rue du Coq Français  01 49 72 83 13  www.letriton.com

Lilas en scène

Lieu de fabrique, lieu d’échange, lieu de création, Lilas en Scène – qui existe depuis 15 ans – propose principalement du théâtre. Mais si ce « lieu de fabrique » est unique en son genre, c’est parce qu’il présente des spectacles à différents stades de leur fabrication, des lectures, des maquettes, des chantiers de travail devant des professionnels et du public. Le tout en entrée libre (mais il faut réserver), dans une salle d’une cinquantaine de places. Lilas en scène est également un lieu de résidence, un espace de travail pour les petites compagnies, un outil de travail pour les intermittents. En plus du théâtre, Lilas en scène propose de la musique le 21 juin, des

performances lors de la Nuit blanche, quelques expos, des actions culturelles avec les enfants ou des projections de documentaires dans ses 1500 m2 de bâtiment.

23 bis, rue Chassagnolle 01 43 63 41 61 www.lilasenscene.com

Khiasma

Centre d’art contemporain ouvert depuis 2004, Khiasma (« croisement » en grec) est un espace dédié principalement aux arts visuels (expositions et cycle de projections), mais aussi à la performance ou aux littératures vivantes (Festival Relectures). Khiasma est pensé comme un lieu de découverte des formes de l’art actuel pour le plus large public et propose des expos liées à l’image en mouvement avec ateliers et visites guidées ; ciné-goûters…

15, rue Chassagnolle 01 43 60 69 72 www.khiasma.net

Plus petites ou occasionnelles mais pas moins grandes

Vous ne les connaissez peut-être pas encore, mais certaines petites salles de la ville valent vraiment le détour.

Le Melting potes

« J’aime la musique, j’admire les musiciens. Je suis peut-être moi-même un musicien refoulé, va savoir. » Il y a huit ans, M’sieur Biau a  donc ouvert un bar, le Melting Potes. « Tous les vendredis, je pousse les murs, je range les meubles et il y a un concert. » Au programme, du rock, du blues, de la musique africaine, brésilienne… « Le niveau des musiciens augmente et ils se refilent l’adresse. On a vraiment d’excellents concerts ici. »

1, rue du Tapis Vert Tél : 01 48 58 75 29

L’Eglise Notre-Dame du Rosaire

« Nous proposons un concert chaque mois, le dimanche à 15h, assure le père Jean-Pierre Houillon, comme Le Gloria de Vivaldi ou Les Sept dernières paroles du Christ en croix de Haydn. Nous avons une excellente acoustique, mais comme nous avons peu d’espace, nous recevons de petits groupes. C’est également très pédagogique car les musiciens parlent avec le public. Il y a également un pot à la fin avec les musiciens. C’est gratuit, ouvert à tous, même à ceux qui ne vont pas à la messe le dimanche ! »

11, rue Jean-Moulin

Le Syringa

Le Syringa proposait régulièrement des concerts, mais comme le restaurant est maintenant ouvert le soir, ils sont désormais plus rares. Néanmoins, une fois par mois, lors des beaux jours, des concerts acoustiques de jazz ou de rock sont organisés. Infos par affichettes au Syringa ou dans Infos Lilas.

14, place Charles-de-Gaulle 01 48 43 09 46

La Voix du Griot

Fondée par Esther et Sotigui Kouyaté en 1998, cette association promeut le spectacle vivant sous toutes ses formes par la création d’oeuvres théâtrales et la transmission de l’art du conteur et du comédien.

La Voix du Griot a actuellement deux spectacles en tournée : La femme qui plantait des arbres, sur la vie de Wangari Maathai, prix Nobel venue du Kenya, et Vive la nature, un spectacle avec des marionnettes destiné aux 3-6 ans. Pour les dates et les lieux, tous les renseignements sur le site : www.lavoixdugriot.blogspot.com  

Spectacles amateurs

Pendant un an, ils répètent, chantent, dansent, jouent. Et pour la fin de la saison, ces artistes lilasiens amateurs vous donnent à voir l’étendue de leur talent.

Jazz Dance

Le cours Jazz Dance du centre culturel Jean-Cocteau existe depuis une vingtaine d’années. Les 120 élèves offrent tous les ans un spectacle très prisé au Garde-Chasse. Un spectacle amateur mais de grande qualité dans des conditions professionnelles, donc payant.

Jazz dance 2016 : 18 et 19 juin au Théâtre du Garde-Chasse

Cabaret

Véritable institution, Cabaret a été créé en 1969 par Jackie Simondi. Cette activité du centre culturel regroupe 3 disciplines : chant, danse, théâtre. Le traditionnel spectacle de fin d’année est interprété par les élèves, des plus jeunes aux nombreux séniors. Ils écrivent eux-mêmes une comédie musicale, jouée au Garde-Chasse, où ils sont à la fois comédiens, chanteurs et danseurs. Le spectacle de cette année, intitulé Génération 70’s, sera interactif et aura lieu les 25 et 26 juin, au Garde-Chasse.

Gala de l’Etoile d’or

« C’est le gala annuel de l’école de danse des Lilas, une école de danse classique et de modern jazz fondée en… 1945, déclare Jean-Jacques Raveton. Elle propose des cours d’éveil pour les 4-5 ans, puis des cours qui vont de 6 ans à l’âge adulte. Une fois par an, nous organisons une fête, avec les 280 participants de tous nos cours. Il y a quatre séances pour les parents d’élèves et les amis de l’école. »

Etoile d’Or des Lilas 20, rue du Garde-Chasse 01 49 42 19 43

Spectacles du conservatoire

Le conservatoire des Lilas compte 600 élèves, 400 pour la musique et 200 pour la danse. L’établissement propose des restitutions d’élèves, des cycles de conférences (avec danse ou musique live) mais aussi des concerts de création avec des élèves et des musiciens professionnels, à l’auditorium du conservatoire ou au Garde-Chasse.

Pour la première fois cette année, le conservatoire organise son festival au Garde-Chasse, une semaine de concerts et de spectacles entre le 24 et le 31 mai (voir p15).

Conservatoire Gabriel-Fauré 35, place Charles-de-Gaulle

Les scènes «  temporaires »

Deux questions à Isabelle Altounian, directrice de l’action culturelle aux Lilas.

Quel est le principe des scènes temporaires ?

I.A. : Notre idée, c’est d’aller à la rencontre des Lilasiens au plus près des lieux de vie, dans des cafés, maisons de retraite, parcs, commerces, crèches ou même chez des habitants. Ces lieux inédits se transforment en scène temporaire pour de nombreuses manifestations culturelles. Nous avons des scènes prestigieuses aux Lilas, qui sont aussi des lieux de diffusion et des espaces de travail pour des équipes artistiques en résidence - avec une programmation au rayonnement national. Mais nous avons besoin de toucher les habitants qui ne fréquentent pas spontanément ces lieux.

Où peut-on trouver ces scènes temporaires ?

I. A. : Pour tous les événements, comme la Fête de la musique ou Mon voisin est un artiste, nous avons des relais dans les quartiers pour organiser des spectacles, des concerts, et créer ainsi des moments privilégiés. Nous investissons des espaces publics avec des spectacles du Garde-Chasse, des performances dans le parc Lucie Aubrac, devant l’espace Louise-Michel, sur le parvis du Théâtre et bien sûr, sous le marché couvert pendant Lil’art. Nous explorons pour tisser du lien avec les habitants et les surprendre !

La scène, c’est chez moi !

Avec Mon voisin est un artiste ou la Fête de la musique, la plus belle scène des Lilas, c’est peut-être… votre salon !

La Lilasienne Charlotte Bresson a reçu il y a deux ans la compagnie W.o.r.k. dans son salon. « J’’aime beaucoup le concept. La compagnie est venue faire des repérages, a répété chez nous… Le spectacle de danse contemporaine avec les trois danseurs était vraiment très réussi. Avec les amis et les personnes invitées par la compagnie, nous étions entre 30 et 40. Après le spectacle, des gens sont restés pour boire un verre. Ce qui est formidable avec ce concept, c’est que vous assistez à un spectacle et qu’en même temps, cela crée du lien. J’adore ! L’année suivante, nous avons accueilli un spectacle théâtral, La Fille de Simone, et une trentaine de personnes. »

Associations en scène

Chansons, textes, poésie… Plusieurs fois par an, les membres des associations vous donnent rendez-vous pour vous enchanter.

Choralilas

Association proposant l’apprentissage et la pratique du chant choral depuis 20 ans, Choralilas se produit une fois par an avec un orchestre de 25 musiciens du conservatoire. Les concerts ont lieu au Garde-Chasse ou à l’église Notre Dame du Rosaire. Prochain concert : les 24 et 25 mai au Garde-Chasse.

www.choralilas.fr

L’air de dire

L’association de Philip Mondolfo souhaite faire découvrir des auteurs contemporains dans différentes formes d’expression (poésie, slam, chansons, sketchs…). Elle organise des scènes ouvertes où le public monte sur scène

pour dire ses textes ou chansons et des scènes programmées avec des auteurs-compositeurs, généralement à l’auditorium d’Anglemont.

Courriel : lairdedire@gmail.com www.facebook.com/lair.dedire/

Poécité

Cette association, créée en 1998 pour promouvoir la poésie, se réunit tous les 15 jours au centre culturel. Au programme : création d’événements poétiques, soirées poétiques, lectures dans des maisons de retraite… Après une soirée en mars avec Tralalilas l’air, le prochain spectacle aura lieu à Lilas en scène le 25 mai à 20h.

Courriel : evelyne.dhostingue@live.fr Tél : 01 43 63 67 37

Tralalilas l’air

Groupe vocal alliant chant et théâtre, Tralalilas l’air présente en alternance concerts et spectacles musicaux entièrement inédits. « Nous chantons régulièrement à l’auditorium d’Anglemont, assure la présidente de l’association, Carole Dumagenc. Le 25 mai, nous serons à Lilas en Scène puis à Lil’Art et lors de la Fête de musique, probablement au Triton. »

www.tralalilaslair.wix.com  

Les Lilasiens en scène

Les Lilasiens ont du talent ! Au fil de l’année, vous pourrez vous en rendre compte vous-même.

L’atelier lyrique et les chorales du conservatoire se produisent au Garde-Chasse ou à l’auditorium. Le spectacle de collectage de chansons (animé par Cécile Couëdelo, intervenante musicale dans les écoles) réunit parent, enfants et musiciens du conservatoire au Garde-Chasse. Les amateurs du centre culturel Jean Cocteau investissent l’auditorium et les groupes du centre culturel – l’orchestre de jazz Grand Soul Band, l’ensemble vocal Les Zépliglottes - jouent pendant Lil’Art et la Fête de la musique.

Quant aux groupes amateurs soutenus par la Ville (qui répètent au Triton), vous pouvez les voir en live lors de la Fête de la musique ou de La Nuit blanche.

Le commentaire de Camille Falque

Maire-adjointe à l’action culturelle.

Les scènes aux Lilas sont diverses : publiques ou privées, petites ou grandes, éphémères ou permanentes. Il est essentiel pour la municipalité des Lilas de contribuer au dynamisme culturel à travers le soutien aux scènes et d’accompagner les artistes professionnels et amateurs dans leurs créations et leurs représentations. La grande scène du Garde-Chasse est incontournable avec ses trente-cinq spectacles professionnels et sa dizaine de spectacles amateurs chaque saison. Cette diversité offre une occasion à tous les Lilasiens de le fréquenter. Chaque année, son équipe, l’association Lilas en Scène et le département s’associent pour soutenir une compagnie professionnelle du territoire. Ces artistes en résidence bénéficient d’une représentation sur la scène du Garde-Chasse et, par des actions culturelles construisent une autre relation au public et un autre rapport à la ville.

Lors de la fête de la musique, les scènes se multiplient grâce à des partenaires accueillants : un café, un lieu de vie collective, un lieu impromptu ou une scène existante. Les lieux qui le souhaitent, reçoivent des musiciens pour un concert. C’est aussi l’occasion de mettre en lumière des jeunes musiciens amateurs. Grâce au soutien de la ville, en partenariat avec l’association le Triton, ces jeunes lilasiens se produisent sur cette scène professionnelle le 21 juin.

Pour répondre à la demande des artistes et des habitants de s’inscrire dans la vie culturelle des Lilas, à travers la manifestation « mon voisin est un artiste » de nouvelles scènes sont créées. Chaque habitant, sous l’égide de la direction culturelle, peut participer à la manifestation en proposant son appartement, son salon, sa cour à un artiste voisin professionnel pour une rencontre artistique atypique. Ces rendez vous annoncés dans le journal de la ville, permettent aux artistes de partager leur travail dans une dimension de proximité avec les habitants, un réel enrichissement pour les uns et les autres. Il existe beaucoup d’espaces conviviaux aux Lilas permettant aux artistes de s’exprimer et au public de choisir parmi des propositions variées. Les différentes scènes de la ville sont très dynamiques grâce à une collaboration étroite entre la municipalité, les lieux et les artistes.

Associations

Vide-grenier de la paroisse

7 mai 2016 de 8h à 17h, allée du chamoine Piquet. +infos : 01 43 63 31 46

 

Source : Infos Lilas n° 158 – mai 2016 – p. 11 à 14 et 19.

 

 

Culture

Fête de la musique

La musique dans tous les quartiers

Mardi 21 juin 2016 à partir de 10h, Les Lilas fêtent la musique dans tous les quartiers. Un programme riche et éclectique, parmi lequel chacun pourra trouver son bonheur...

Nouveauté cette année, l’affiche a été réalisée à partir du dessin de l’une des gagnantes du concours organisé par la Ville.

Cette année encore, musiciens, danseurs et chanteurs, amateurs comme professionnels, investissent les différentes scènes, en plein air comme en intérieur. Au parc Lucie-Aubrac, les propositions sont variées allant de la musique traditionnelle peul aux cornemuses et percussions écossaises, en passant par une surprise dansée. Une scène est aussi installée dans le quartier des Sentes devant l'espace Louise-Michel, de 17h à 22h. Au programme : du rock, des musiques cubaines, de la danse hip hop et bien d’autres performances. En intérieur, rendez-vous au Triton qui propose, dans ses deux salles, pas moins de 6 concerts ainsi qu’une projection de documentaires consacrés à la musique. Rendez-vous aussi à l’Eglise Notre-Dame du Rosaire, à Lilas en Scène, à la Maternité des Lilas, à la Colline bleue, sans oublier les crèches et établissements pour personnes âgées.

1 concours : trois gagnantes !

Vous avez été nombreux à participer au concours pour réaliser le visuel de l’affiche. Les trois gagnantes sont Esther Luce pour la catégorie 6/11 ans (à découvrir sur les affiches en ville), Eva Defouloy-Mosoui pour les 12/17 ans (à retrouver sur le programme au centre du magazine) et Vera Trivic pour les adultes (en dernière page de ce numéro). Les lauréates se verront aussi offrir une invitation pour 2 personnes au Garde-Chasse, valable pour la saison prochaine. Bravo à toutes les trois, mais également à l’ensemble des participants. Le jury a eu du mal à faire un choix devant la qualité des productions reçues !

- Programme complet au centre du journal. +infos : 01 48 46 87 79

 

Source : Infos Lilas n° 159 – juin 2016 – p. 15.

 

 

Après coup

21 juin : Fête de la musique

Il y en avait pour tous les goûts et dans tous les quartiers lors de la fête de la musique. Une fête dédiée, plus que jamais, aux pratiques amateurs de grande qualité. Les assistantes maternelles ont chanté avec les petits au square de l’Espace culturel d’Anglemont, les Séniors ont assisté à des concerts dans les maisons de retraite, le quartier des Sentes accueillait une scène musicale dédiée aux enfants, le parc Lucie-Aubrac a vu défiler des concerts éclectiques, devant chez Scarlett et le cochon volant on pouvait aussi se restaurer, tandis que l’on jouait de la cornemuse sur le parvis de la Mairie et qu’un dance floor ambulatoire investissait le quartier de l’Avenir. En soirée, Le Triton, l’église Notre Dame du Rosaire et Lilas en Scène faisaient aussi salle comble.

 

Source : Infos Lilas n° 171 – juillet-août 2017 – p. 4.

 

 

Dossier

Chantiers en cours et projets d’urbanisme à venir aux Lilas

Avec la modernisation de la station de métro Mairie des Lilas, la création de la nouvelle station de métro Serge-Gainsbourg au quartier des Sentes dans le cadre du prolongement de la ligne 11, l’achèvement de  la ZAC du centre-ville, le projet d’aménagement du Fort des Lilas et de son environnement, la réflexion à propos des abords du parc Lucie-Aubrac, le nouvel espace vert Simone-Veil aux Bruyères et les nombreuses rénovations de voirie programmées, la Ville voit s’achever un très important cycle de renouvellement urbain, même si les travaux vont se prolonger encore quelques années. Depuis 20 ans, Les Lilas n’ont cessé de changer, tout en restant fidèle à leur identité : une ville qui se modernise mais à taille humaine, soucieuse de l’environnement, favorisant le lien social et la proximité.

[…]

Achèvement de la ZAC du centre-ville

La ZAC de centre-ville, lancée en 1989 et déclarée d’utilité publique en 1993, est en cours d’achèvement. Les 43 logements du dernier bâtiment en construction à l’angle de la rue de Paris et de la rue Jean-Moulin seront livrés en fin d’année. La pharmacie se réinstallera dans son emplacement initial, à l’angle de la rue Jean-Moulin et de la rue de Paris. La Ville souhaite l’installation d’un restaurant de qualité à côté de la pharmacie. Il restera alors à réaliser les aménagements de voirie sur la ZAC :

Rue Jean-Moulin

Dans ce tronçon compris entre la rue de Paris et la rue Esther Cuvier, actuellement victime de grands désordres de voirie, de stationnement et de circulation, il est prévu un réaménagement en zone de circulation apaisée (zone 30 et zone de rencontre), une réorganisation du stationnement (livraison, place PMR…) pour les commerces et l’école Notre-Dame, ainsi qu’une réfection de l’éclairage public.

Allée Anthonioz-de-Gaulle

Le programme prévoit le traitement paysager de l’allée, le maintien d’un cheminement pour les piétons, le respect des servitudes de passages des piétons et du fonctionnement des entrées et sorties de parking, l’enfouissement des réseaux et la réfection de l’éclairage public…

Parvis de l’église

Seront réalisés un traitement paysager, la sécurisation des accès et du stationnement des convois de cérémonies au niveau de l’église, l’enfouissement des réseaux…

[…]

Commentaires

Claude Ermogeni

1er Maire-adjoint chargé de l’urbanisme, de l’habitat, des batiments communaux et des transports

Comme chacun peut le constater à la lecture de ce dossier, il reste encore de nombreux projets à mettre en oeuvre dans notre ville, en tenant compte de tous ceux déjà réalisés depuis 2001.

Pour ce faire, nous avons organisé la révision du PLU (plan local d’urbanisme) qui en est actuellement dans sa phase d’enquête publique du 20 septembre au 20 octobre à laquelle je vous encourage fortement à participer. Il devrait pouvoir être adopté en fin d’année.

Concernant les projets les plus importants (Fort, abords du parc Lucie Aubrac, future station Serge Gainsbourg) des OAP (orientations d’aménagement et de programmation) sont annexées au PLU. Elles exposent sur plans avec légendes les grandes lignes des projets. Avant toute réalisation, ils feront l’objet d’une concertation préalable, comme nous l’avons toujours fait, afin de recueillir les avis de chacun. Nous avons également des travaux d’entretien et de mises aux normes des bâtiments communaux qui permettent d’améliorer les conditions d’accueil et de fonctionnement de divers locaux (groupes scolaires, lieux culturels et sportifs....) et aussi des économies d’énergie par des meilleures isolations thermiques.

Pour ce qui me concerne, je serai disponible pour entendre et répondre, dans la mesure du possible, aux éventuelles remarques et propositions.

Christophe Paquis

Maire-adjoint chargé de l’environnement, des espaces verts, de la voirie et de la circulation

La voirie est l’espace partagé de tous donc de chacun ! Parallèlement aux grands projets d’urbanisme, notre priorité est d’entretenir et d’améliorer les chaussées, les trottoirs, les places et placettes pour tous les Lilasiens. Nous souhaitons que tous les modes de déplacement cohabitent, les espaces soient partagés par tous, en accordant la priorité aux circulations douces et aux piétons. Au quotidien, les agents des services techniques municipaux mettent en oeuvre cette priorité. Ils inventent et innovent sur le terrain des solutions au service du public. Qu’ils soient chaleureusement remerciés ! Aux Lilasiens, nous donnons rendez-vous pour les GAM du mois d’octobre, lieu de réflexion collective pour améliorer le bien-être de tous.

 

Source : Infos Lilas n° 173 – octobre 2017 – p. 13 à 16.

 

 

Vivre ensemble

Notre Dame du Rosaire

Le marché de Noël de la paroisse Notre Dame du Rosaire se déroulera les 9 et 10 décembre 2017. Nombreux stands, livres, épicerie fine, céramique, bijoux…

 

Source : Infos Lilas n° 175 – décembre 2017 – p. 12.

 

 

Au fil des jours

Travaux dans la Ville

Ligne 11, Velib’, parc des Bruyères, rue Jean-Moulin… Le point sur les travaux en cours ou à venir aux Lilas.

Requalification de la rue Jean-Moulin et de l’allée Anthonioz-de-Gaulle : à venir

Les travaux ont pour objectifs la sécurisation des circulations piétonnes et véhicules grâce notamment à l’aménagement d’un plateau surélevé de la rue de Paris à la rue Esther Cuvier, l’installation d’emplacements de stationnement 2 roues, de places de livraison et d’une place pour les PMR. Le revêtement de la chaussée et des trottoirs sera totalement refait. Un aménagement qualitatif est prévu pour l’allée Anthonioz-de-Gaulle et le parvis devant l’église.

La durée des travaux sera de 6 mois. Le calendrier est actuellement en cours d’étude. Réunion d’information le 8 mars 2018 à 19h30, salle des mariages, Mairie des Lilas.

[…]

Vivre ensemble

Solidarité

La chaleur d’un vrai petit déjeuner

Une dizaine de membres de la paroisse des Lilas ont lancé des petits déjeuners solidaires pour accueillir, échanger et partager un moment avec SDF et personnes isolées.

Claire-Lise, Laure et Tristan appartiennent au groupe des jeunes professionnels de la paroisse des Lilas. « Nous nous réunissons une fois par mois pour réfléchir à ce que nous pouvons mettre en oeuvre dans divers domaines dont celui de la solidarité. Nous avons décidé de lancer des petits déjeuners solidaires le samedi matin, dans une salle de la paroisse », explique Tristan. Nos trois ami(e)s ont eu à coeur de prendre une initiative complémentaire de celles mises en place par la Ville. « La directrice du CCAS nous a expliqué ce que faisait la Ville et elle est venue voir la salle avec nous.

Nous avons échangé avec elle et cela nous permet de renseigner les gens, de les orienter sur les services compétents aussi », précise Laure.

Une vingtaine de bénévoles

Séduits par le projet, une vingtaine de bénévoles de la paroisse, dont un cuisinier, se relaient depuis le 2 décembre dernier pour préparer les petits déjeuners, accueillir et échanger avec les plus démunis. « Nous accueillons entre 3 et 4 personnes chaque samedi. C’est un début. Pour faire connaître les petits déjeuners, nous organisons des maraudes et proposons aux SDF de venir se réchauffer chez nous », renchérit Claire-Lise. « Pour les personnes isolées, nous comptons sur le bouche à oreille et distribuons des flyers autour de nous », concluent-ils. D’ores et déjà, le groupe de bénévoles a décidé de poursuivre l’aventure tout au long de l’année, hiver comme été. Parce qu’il n’y a pas de répit pour la solidarité et les plus démunis.

- Tous les samedis matins de 8h à 10h à la paroisse des Lilas (rue Jean-Moulin, entrée par l’allée du chanoine Piquet).

+infos : pds.paroisselilas@gmail.com

Culture

Les heures musicales du Rosaire

Concert du duo Isaïade, composé d’Isabelle Rémy au violon et d’Isabelle Guérin à la harpe, sur le thème des musiques en 14-18.

Entrée libre avec libre participation aux frais 11 février à 11h, église Notre Dame du Rosaire

 

Source : Infos Lilas n° 177 – février 2018 – p. 8, 10 et 19.

 

 

Après coup

11 février : Les heures musicales du Rosaire

Le concert donné à l’église Notre Dame du Rosaire par le duo Isaïade (violon et harpe) a permis au public de découvrir les musiques de l’époque de la Première Guerre Mondiale.

 

Source : Infos Lilas n° 178 – mars 2018 – p. 6.

 

 

 

Culture

Les Heures Musicales du Rosaire

Concert d’Hugo Barré (basse électrique), Wolfgang Edener (guitare électrique) et Guilhem André (saxophone).

Au programme, standards de jazz revisités, morceaux de chanson française et compositions personnelles. Libre participation aux frais.

8 avril à 15h Eglise Notre-Dame du Rosaire

 

Source : Infos Lilas n° 179 – avril 2018 – p. 18.

 

 

Après coup

8 avril : Trio jazz à Notre Dame du Rosaire

Hugo Barré (basse), Wolfgang Edener (guitare électrique) et Guilhem André (saxophone) ont revisité des standards du jazz et des chansons françaises, mais aussi présenté des compositions personnelles.

Associations

Vide-grenier de la paroisse des Lilas

Samedi 19 mai de 7h30 à 16h30 : vaisselle, bibelots, vêtements, sacs…

Allée du Chanoine Piquet au niveau du 13, rue Jean-Moulin.

 

Source : Infos Lilas n° 180 – mai 2018 – p. 5 et 22.

 

 

Culture

Les heures musicales du Rosaire

Concert sur le thème « Musique et nature »

Au programme, des oeuvres de Mozart, Haydn.... par un quatuor à cordes.

10 juin à 15h, église ND du Rosaire

 

Source : Infos Lilas n° 181 – juin 2018 – p. 17.

 

 

Culture

21 juin : Les Lilas fêtent la musique

Tous les quartiers se sont mis au diapason pour cette 36e édition de la Fête de la musique.

Il y en avait pour tous les âges et pour tous les goûts au parc Lucie-Aubrac, dans le quartier des Sentes, dans les établissements pour personnes âgées mais également sur le parvis de la Mairie, à l’église, devant les restaurants Scarlett et le Cochon volant et le Syringa ou encore dans le quartier de l’Avenir. Vivement l’année prochaine !

Remise des prix du concours pour les visuels de la Fête de la musique. De gauche à droite : Lionel Benharous, Maire-adjoint à l’Education, Mahé Chertier, le Maire, Emilie Laurent, Marion Laurent (professeure de BD au centre culturel Jean-Cocteau), Filémon Aufort et Camille Falque, Maire-adjointe à l’action culturelle.

 

Source : Infos Lilas n° 182 – juillet-août 2018 – p. 19.

 

 

Au fil des jours

Réaménagement du secteur de la rue Jean-Moulin

Le 15 octobre, la Ville va lancer les travaux de la rue Jean-Moulin. Ils permettront un réaménagement de cette rue mais aussi du parvis de l’église et de l’allée Geneviève Anthonioz-de-Gaulle.

Depuis la rue de Paris jusqu’à la rue Esther-Cuvier, la rue Jean-Moulin deviendra une zone limitée à 30km/h. La Ville va ainsi créer une zone de rencontre où piétons, vélos, deux roues et automobilistes se partageront la chaussée en toute sécurité. Parallèlement, l’allée Geneviève Anthonioz-de-Gaulle sera rénovée avec une chaussée en enrobé, des trottoirs en béton désactivé et l’installation de jardinières. Le parvis de l’église va être remodelé avec un revêtement en granit, des marches en sifflets atténuant le dénivelé actuel et des jardinières. Un accès pour les PMR est prévu. Pour le stationnement, la place livraison près du Barolo est conservée, un arrêt minute est créé devant la pharmacie, une place PMR et des places pour les deux roues sont installées près du presbytère. Enfin, sur tout le secteur concerné par les travaux, l’éclairage public sera remplacé par l’installation de lampes à LED.

Montant des travaux : 390 807€ TTC (les travaux sont financés par Est Ensemble). Fin des travaux : février 2019.

 

Source : Infos Lilas n° 184 – octobre 2018 – p. 8.

 

 

Au fil des jours

Réaménagement de la rue Jean-Moulin, du parvis de l’Eglise et de l’allée Geneviève‑Anthonioz-de-Gaulle

Ces travaux marquent la fin de l’aménagement de la ZAC du centre-ville, puisque l’ensemble des logements ont été livrés. Les travaux prévoient :

- L’aménagement de la rue Jean-Moulin (vitesse limitée à 30Km/h)

- L’aménagement qualitatif de l’allée Geneviève-Anthonioz-de-Gaulle

- La création d’un parvis devant l’Eglise Notre-Dame du Rosaire

- La réfection de l’éclairage public avec l’installation de Led

- L’aménagement paysager de l’ensemble du secteur

Début du chantier : octobre 2018

Fin du chantier : février 2019

Montant des travaux : 390 800 euros financés par Est Ensemble

 

Source : Infos Lilas n° 185 – novembre 2018 – p. 8.

 

 

Au fil des jours

Parvis de l’église Notre-Dame du Rosaire

La Ville achève l’aménagement du parvis de l’église. Pour tenir compte des remarques des riverains et  des personnes fréquentant l’église, les escaliers prévus pour rejoindre Notre-Dame du Rosaire ont été remplacés par un accès en pente douce assurant une continuité avec les trottoirs.

 

Source : Infos Lilas n° 191 – mai 2019 – p. 8.

 

 

Culture

Evènement

La Fête de la Musique aux Lilas

Vendredi 21 juin, près de 200 musiciens se produiront aux quatre coins de la ville pour proposer une programmation éclectique : slam, soul, musique du monde, rock, rap mais aussi danse et comédie musicale… De quoi déambuler dans les rues des Lilas à la recherche de sa musique préférée.

Félicitations tout d’abord aux gagnants du concours de dessin : Chloé Fadel (10 ans), Paul Gérard (12 ans) et Thomas Zahariev (13 ans). Leurs créations originales et colorées sont à découvrir dans le programme au centre du journal, en dernière de couverture de ce même journal mais aussi en ville. La journée débutera dès 10h au parc Georges Gay où le Relais Assistantes Maternelles invitera enfants, familles et assistantes maternelles à partager un moment convivial autour de chansons pour enfants.

Rendez-vous ensuite dès 16h30 devant l’école Romain-Rolland pour une promenade poétique en direction de Lilatelier avec les clowns Raoul et Pissenlit, au parc Simone-Veil pour des ateliers et concerts organisés en partenariat avec le Potager Liberté, mais aussi dans les résidences de personnes âgées, à l’église Notre-Dame du Rosaire, au Triton, au Syringa, au restaurant Le Petit cuivré ou encore sur la place du Vel d’Hiv.

Deux scènes principales

Deux scènes seront installées, aux Sentes et au parc Lucie-Aubrac. Aux Sentes, de 17h à 19h, les spectacles seront dédiés au jeune public, enfants et adolescents, avant de laisser la place à des propositions tout public.

Au parc Lucie-Aubrac, rendez-vous dès 17h pour un pique-nique libre, en musique, grâce à une programmation amateure et professionnelle. Point d’orgue de la soirée, le concert de Johnny Montreuil : musique tzigane et chanson réaliste, country music et blues, l’artiste atypique va faire vibrer le parc, accompagné par ses musiciens.

- Programme complet au centre du journal

 

Source : Infos Lilas n° 192 – juin 2019 – p. 10, 13 à 16 et 17.

 

 

Après coup

15 juin : Requiem de Mozart à l’église

Il faut être courageux pour « s’attaquer » au Requiem de Mozart. Défi réussi pour Choralilas et Thierry Gileni qui avaient confié les parties solistes à des élèves des conservatoires d’Est Ensemble. Le nombreux public ne s’y est pas trompé en faisant un triomphe aux artistes.

 

Source : Infos Lilas n° 193 – juillet-août 2019 – p. 5.

 

 

Après coup

13 septembre

Incendie à l’église Notre Dame du Rosaire

Un local situé à l’arrière de l’église Notre Dame du Rosaire a pris feu. De nombreux moyens ont été déployés pour sécuriser la zone : polices municipale et nationale, sapeurs-pompiers de Paris… L’incendie a rapidement été maîtrisé grâce à une bonne coordination de la chaîne de secours. Les dégâts sont relativement importants mais localisés au sein du local technique.

 

Source : Infos Lilas n° 195 – octobre 2019 – p. 6.

 

 

Culture

Église Notre-Dame du Rosaire

Concert de Noël

L’ensemble vocal Choralilas, dirigé par Thierry Gileni, se produira lors d’un concert de Noël à l’église Notre-Dame du Rosaire samedi 14 décembre. Au programme : des chants de Noël traditionnels (Douce Nuit, Vive le vent, We wish you a Merry Christmas...). La première partie du concert sera assurée par les chorales du conservatoire Gabriel-Fauré, dirigées par Rémi Beck et Thierry Gileni, et accompagnées pour l’occasion par les élèves et les professeurs instrumentistes à cordes du conservatoire.

- 14 décembre à 20h, église Notre-Dame du Rosaire Tout public - Entrée libre

 

Source : Infos Lilas n° 197 – décembre 2019 – p. 19.

 

 

Après coup

14 décembre : Concert de Noël dans l’église des Lilas

L’ensemble vocal Choralilas dirigé par Thierry Gileni s’est produit à l’église Notre-Dame du Rosaire lors d’une très belle soirée, dont la première partie était assurée par les chorales du Conservatoire.

 

Source : Infos Lilas n° 198 – janvier 2020 – p. 5.

 

 

 

Après coup

29 janvier : Nouveau clip de la Bako’s family

La famille Mikaelian est de retour ! Les Lilasiens sortiront leur prochain disque au printemps. Ils ont tourné l’un de leurs clips dans l’église Notre-Dame du Rosaire.

 

Source : Infos Lilas n° 199 – février 2020 – p. 7.

 

 

 

Crise sanitaire

Confinement : ce qui est autorisé, restreint ou interdit

Le 28 octobre, le Président de la République a annoncé un nouveau confinement du pays pour faire face à la crise sanitaire. Il durera jusqu’au 1er décembre au moins. Quelles conséquences sur notre vie quotidienne ?

Des déplacements limités

nécessité de se munir d’une attestation pour sortir de son domicile et seulement dans un nombre de cas restreints : courses alimentaires, se rendre ou revenir du travail ou de l’école, motifs médicaux, motifs familiaux impérieux, assistance aux personnes vulnérables, activité physique…

déplacements entre régions interdits

déménagements autorisés

rassemblements publics et privés très limités

Le télétravail est encouragé

Dans toutes les entreprises et administrations quand les activités le permettent.

Les parcs et jardins restent ouverts.

Bars, restaurants et commerces dits « non essentiels » sont fermés : possibilité de maintenir une activité de livraison de plats à emporter et de « click and collect ». Le Premier Ministre a annoncé le 1er  novembre que les grandes surfaces ne pourraient plus vendre de produits considérés comme « non essentiels ».

Les établissements recevant du public sont fermés.

Les services publics assurant une fonction de guichet pour la population restent ouverts : la Poste, les Mairies et de nombreux services municipaux, Pôle Emploi, CAF…

Ecoles, collèges et lycées restent ouverts et l’enseignement supérieur propose l’essentiel de ses cours à distance.

Les cimetières sont ouverts : les cérémonies funéraires sont limitées à 30 participants.

Les lieux de culte peuvent rester ouverts mais les cérémonies religieuses ne peuvent se tenir depuis le 2 novembre.

Les mariages peuvent être célébrés en Mairie mais avec 6 personnes maximum.

Services et équipements aux Lilas : ce qui reste ouvert, ce qui est fermé

RESTENT OUVERTS ET PEUVENT RECEVOIR DU PUBLIC

Les crèches.

Les écoles maternelles et élémentaires.

Le collège Marie Curie et le lycée Paul-Robert.

Le centre de loisirs et les accueils périscolaires.

Les commerces considérés comme « essentiels » (alimentaire, santé, bricolage, tabac, automobile, communications…).

Le marché du mercredi et dimanche et le marché « bio » du vendredi, avec un protocole sanitaire renforcé.

Les parcs et jardins.

Le cimetière.

De nombreux services municipaux : Mairie, État-Civil, Affaires générales, Centre Municipal de Santé, Direction générale des services techniques (logement, urbanisme, hygiène et sécurité), Éducation, Périscolaire, Pôle social-insertion et Pôle Séniors, Kiosque.

Les entreprises de services, industrielles, de travaux publics…

Les deux EHPAD (protocole renforcé pour les visites).

SONT FERMÉS

Des équipements municipaux : club des Hortensias, gymnases et halles sportives, parc municipal des sports, centre sportif Floréal, espace sportif de l’Avenir, centre culturel Jean-Cocteau et espace culturel d’Anglemont, théâtre-cinéma du Garde-Chasse, espace Louise-Michel...

Plusieurs équipements gérés par Est Ensemble : piscine, bibliothèque André-Malraux, conservatoire Gabriel‑Fauré.

Les bars et restaurants.

Les commerces considérés comme « non essentiels ».

Les établissements recevant du public (salles des fêtes, salles polyvalentes…).

UNE QUESTION, UNE DEMANDE EN LIEN AVEC LA CRISE SANITAIRE AUX LILAS

N° vert Service & appel gratuits 0 800 710 229 Mail covid@leslilas.fr

Entretien

« Rester humble face à ce virus »

Le point sur la circulation du virus et le fonctionnement du Centre Municipal de Sante avec son directeur, le docteur Clément.

Quelle est la situation sanitaire aujourd’hui ?

Le virus circule activement. Au Centre Municipal de Santé, nous recevons de plus en plus de patientes et de patients présentant des symptômes de la Covid-19. Plus les gens se rencontrent, plus le virus circule. Il faut restreindre nos contacts, respecter les gestes barrières dans les lieux publics mais aussi privés où la contamination est importante.

Comment les choses peuvent-elles évoluer ?

Je me garderai bien de faire des prévisions. Trop de monde en fait et peu sont étayées par de véritables études scientifiques. Il faut rester humble face à ce virus que nous connaissons encore mal. Quant au vaccin, il faudra qu’il protège contre les formes graves mais également qu’il empêche le virus de circuler en touchant les personnes asymptomatiques.

Comment va être organisé le CMS ?

Nous restons ouverts et en activité normale. Les médecins généralistes, dentistes, ophtalmologistes et tous les autres spécialistes sont présents. Le protocole est renforcé pour bien séparer les patient.es « Covid » des autres. Nous continuons à faire des consultations par téléphone ou en visio, mais on ne peut pas tout diagnostiquer à distance. Contrairement au premier confinement, les patient.es viennent au CMS, notamment celles et ceux qui présentent des pathologies chroniques. C’est une bonne chose.

 

Source : Infos Lilas n° 206 – novembre 2020 – p. 17.

 

 

AUTRES

 

COMMUNIQUÉ COMMUN MAIRIE-PAROISSE

 

Comme vous le savez l’ancienne église Notre-Dame du Rosaire et son presbytère ont été démolis puis reconstruits par la Municipalité des Lilas et l’Evêché.

Au cours de la démolition de l’ancienne église, la flèche du clocher (frappé par la foudre en 2009) a pu être sauvegardée in extremis grâce à l’acharnement de certains.

Celle-ci est dans un état qui nécessite plus qu’une réhabilitation, mais une restauration/reconstruction à l’identique (poutres, zinc, ardoises, croix, etc.).

Les Compagnons du Devoir se sont proposés pour cette restauration/reconstruction dans le cadre d’un « travail préparatoire » à leur diplôme.

Il s’agira pour le Compagnon en charge de cette opération de son :

- « chef d’œuvre de fin d’apprentissage » qui nécessitera plus de 900 heures de travail ( ?)

En outre, la Fondation du Patrimoine, avec qui la Municipalité a déjà fait appel pour la rénovation de notre carré militaire en 2009, se propose de nous accompagner une fois encore dans cette sauvegarde de notre patrimoine municipal :

un euro récolté par les donateurs = un euro de subvention par la Fondation

 

(déductible des impôts à hauteur de 66 %)

 

Il nous faut recueillir au moins 10 000 euros

 

Aussi, il vous est demandé de participer généreusement à cette belle œuvre de sauvegarde de la flèche de l’église Notre-Dame du Rosaire (construite en 1887) et qui sera exposée en un endroit à définir visible de tous et de permettre à ce Compagnon d’accomplir ainsi son chef d’œuvre.

Merci donc de votre générosité qui doit rapidement se concrétiser, puisque ce « chef d’œuvre » doit être terminé pour juin 2019.

 




Notre-Dame du Rosaire

(en 1950)

La flèche récupérée

(en 2009)

Projet envisagé

 

………………………………

 

RESTAURATION DE LA FLECHE DE L’ANCIENNE EGLISE

 

COÛT

 

 

Déroulement

 


Montant TTC


Qui

Quand

1

Début des travaux

Achats 1er matériaux (zinc, bois… )

1 000 €

7 450 €

Paroisse

Entreprise

(report échéance facture)

02/01/2019

2

Achat matériaux complémentaires (ardoises, charpentes, divers)

 

950 €


 

 

3

Transport retour

Maçonnerie du socle d’encrage

Pose de la flèche

Finitions (gravillons… )

5 500 €


 

 

4

Inauguration

- commémoration

- invitations

- communication

1 500 €

1 500 €

 

 

 

Sous-total

8 950 €

 

 

 

5

Avenant

- éclairage de la flèche (panneaux solaires ?)

à chiffrer

 

 

 

 

 

 

…………………..

 

RESTAURATION DE LA FLECHE DE L’ANCIENNE EGLISE

 

 




Déroulement


Quand

Qui

1

Vente de la flèche à l’évêché pour 1 € symbolique

Décembre 2018

Mairie

2

Somme à débloquer pour le début des travaux

= 1000 €

Décembre 2018

Compagnon du Devoir

Evêché

Vendeurs de matériaux (à préciser)

3

Début des travaux

Janvier 2019

Compagnons 

4

Elaboration flyer “souscription”

Décembre 2018

Mairie

5

Souscription

Décembre 2018

Jusqu’à juillet 2019 

Paroissiens

Lilasiens

Associations de sauvegarde du Patrimoine

Entreprises

Donateurs

etc

6

Dossier à remplir pour la Fondation

Décembre 2018

Fondation

Mairie

7

Financement

- chèque à l’ordre de la Fondation (pour avoir fiscal 66 %)

- contrôle

Décembre 2018

à juillet 2019

Paroisse

Ville

 

Mme Sylvain/M. Bansard

8

Choix de l’emplacement

Janvier/février 2019

Paroisse

9

Réception de la flèche

Juin 2019

Paroisse

Mairie

Compagnons

10

- pose de la flèche sur son socle

- travaux de finition (éclairage ??)

Juin/juillet 2019

Depann  2000

Entreprise

11

Inauguration

Juillet ou septembre 2019

Paroisse

Mairie

 

……………

Déroulé de la pose de la  première pierre de l’église N D  du  ROSAIRE

                                                        21 juin 2009

 

Partie cérémonie religieuse :

-          10h00 à 11h30 messe à Notre Dame du Rosaire

 

Partie cérémonie municipale :

 

     Lieu : Chantier de la nouvelle église

 

Présentation Christian Lagrange (Maire adjoint responsable des cérémonies)

 

11h40  arrivée sur place des autorités civiles et religieuses

Daniel Guiraud (maire)

Claude Bartolone (Député)

Claude Ermogéni (Maire adjoint à l’urbanisme)

Les constructeurs

Faber (entreprise générale )

Perez & Marelli (démolition)

                                            La fraternelle (menuiserie )

                                            Bodet (fonderie de cloches )

                            Mgr Delannoy  évêque de Saint Denis

                            Monsieur le curé Frédéric. Benoît

 

             (Devant le mur :

               A l’extrémité du mur la pierre est posée par

                            Le Personnel Faber avec truelle, auge et niveau.)

 

             11h45  Allocutions présentées par C. Lagrange

                            Autorités civiles et religieuses

                                            Daniel Guiraud maire des Lilas Vice président du Conseil général

Claude Bartolone ancien ministre, député, président du Conseil général

Claude Ermogeni Maire adjoint à l’urbanisme

Monsieur Delannoy Evêque de Seine Saint Denis

Brice Piechaczyk architecte( qui fait un point sur l’architecture de l’église)

            

12h10 Cérémonie religieuse

Les autorités civiles se déplacent vers le fond du chantier

Arrivée des fidèles et de la chorale

                            Bénédiction du chantier

                            Bénédiction de la pierre

                            Départ des fidèles

            

12h30 Retour à la cérémonie civile

                            Restent :M. le Maire – l’Evêque – le  Député – le Maire Adjoint à l’urbanisme

                           

Présentation auge, truelle pour mettre le mortier        

                            Présentation de la pierre dans son évidement

                            Mise des rouleau dans le trou de la pierre (inscription face au public)

                            Remplissage de la cavité avec du mortier

                            Fin de la cérémonie

 

             12h45 Annonce du vin d’honneur

 

                                                                                                           le 11 juin 2009